Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Je suis d’accord avec toi et j’essaie de « contrôler » ce que je pense et dis. Depuis que j’ai pris conscience de ce problème que rencontre le forum, je fais attention. Je suis désolée si je viens encore aggraver « la dilution » de l’autisme avec ce dernier message. D’où la précision en spoiler, qui vient rappeler que mon témoignage est seulement celui d’une personne en questionnement, qui se demande justement si son enfance n’est pas trop peu autistique. Et ce ne devrait pas être le but du fil, je sais ; mais je ne savais pas auparavant et c’est tout le problème. Je tente de contextualiser au maximum mon témoignage initial, témoignage dont je me serais abstenue aujourd’hui. On a signalé auparavant que ce fil comportait trop de témoignages de personnes sans diagnostic, notamment parce que le titre n’explicite pas suffisamment qu’on en appelle à des autistes diagnostiquées et parce que les gens qui arrivent sur le forum ne sont pas conscients du problème. J’étais dans ce cas en arrivant, je n’ai pu comprendre cela qu’au fil de mes lectures. Peut-être devrait-on inclure dans la charte un avertissement à ce sujet ?
En revanche, je ne suis pas d’accord quant à ce que tu dis du forum, qui servirait plus à « renforcer des convictions ». Les personnes sans diagnostic arrivent ici dans une période de doutes et sont souvent gênées par leurs propres suppositions. De la confusion, certes, mais le forum joue son rôle. En quelques mois ici, grâce à l’information relayée, j’ai pu justement esquiver ce risque de trop me reconnaître dans l’autisme. Je tiens à en témoigner. Ici, des membres sont toujours prêts à rectifier, à préciser. On n’encourage absolument pas les certitudes. Quant au partage d’expériences, l’espace T. S. A. est dédié à cela. Le forum évolue aussi selon ce que les membres viennent y chercher.
Mais aucune maladresse de ta part. On doit en parler pour que les gens sachent.
En revanche, je ne suis pas d’accord quant à ce que tu dis du forum, qui servirait plus à « renforcer des convictions ». Les personnes sans diagnostic arrivent ici dans une période de doutes et sont souvent gênées par leurs propres suppositions. De la confusion, certes, mais le forum joue son rôle. En quelques mois ici, grâce à l’information relayée, j’ai pu justement esquiver ce risque de trop me reconnaître dans l’autisme. Je tiens à en témoigner. Ici, des membres sont toujours prêts à rectifier, à préciser. On n’encourage absolument pas les certitudes. Quant au partage d’expériences, l’espace T. S. A. est dédié à cela. Le forum évolue aussi selon ce que les membres viennent y chercher.
Mais aucune maladresse de ta part. On doit en parler pour que les gens sachent.
Pas de diagnostic.
25/03/19 : entretien d’anamnèse.
10/05/19 : évaluation de l’efficience intellectuelle.
27/05/19 : restitution du bilan psy → H. P. I. et « ensemble d’éléments indiquant la présence associée d’un possible T. S. A. ».
25/03/19 : entretien d’anamnèse.
10/05/19 : évaluation de l’efficience intellectuelle.
27/05/19 : restitution du bilan psy → H. P. I. et « ensemble d’éléments indiquant la présence associée d’un possible T. S. A. ».
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Pour vous donner une idée de ce qu'a été mon enfance, je vais raconter ça sous la forme de petites listes. Elles sont classées en trois groupes afin de donner un aperçu chronologique (petite enfance, âge de l'école maternelle, âge de l'école primaire)
Je reviendrai éditer ce post si j'ai d'autres choses à dire sur mon enfance (on ne parle pas de l'adolescence, j'imagine ? )
Spoiler :
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Je reviendrai éditer ce post si j'ai d'autres choses à dire sur mon enfance (on ne parle pas de l'adolescence, j'imagine ? )
TSA (diagnostiquée en janvier 2019 au CRA de ma région)
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Exactement d'accord avec toi.martine_75 a écrit : ↑vendredi 18 janvier 2019 à 17:49 Ce fil reflète à lui seul la confusion que peut engendrer dans la tête de certains la supposition d'un TSA de celle du diag.
Tout est melangé lorsque tout le monde témoigne de façon identique.
Ne pas essayer de calquer ou de dire "moi aussi " ou "moi encore plus "..
Les difficultés actuelles doivent être éclairées par des faits passés. Et des témoignages de personnes diagnostiquées peuvent aider à se situer. Mais c'est tout.
Pardonnez mes éventuelles maladresses mais j'ai l'impression que ce forum est de plus en plus là pour que les personnes renforcent leurs convictions initiales et partagent les subtilités de leur vie que le lieu de recherche de réponses à de difficiles difficultés quotidiennes.
Nombreux sont ceux qui en rencontrent ici et je ne veux SURTOUT PAS les mettre en question.
Merci de m'avoir lue
TSA.
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Bonsoir !
C'est vrai que les témoignages sont un peu mélangés entre diag et non-diag.
C'est tout de même un sujet intéressant, vu les difficultés de diagnostic rencontrées par les femmes. À titre d'exemple, le CRA de ma région considère encore le SA comme exclusivement masculin ! Donc beaucoup d'entre nous ne sont pas prêtes d'obtenir des réponses.
Pour ma part, je me retrouve beaucoup dans vos témoignages : intérêts très restreints, et grosses difficultés pour communiquer et comprendre les autres. Mais l'enfance n'était pas le pire ; car à partir de l'adolescence je suis passée par la phobie scolaire, puis l'agoraphobie. Et ces dernières années trouble anxieux et phobie sociale
C'est vrai que les témoignages sont un peu mélangés entre diag et non-diag.
C'est tout de même un sujet intéressant, vu les difficultés de diagnostic rencontrées par les femmes. À titre d'exemple, le CRA de ma région considère encore le SA comme exclusivement masculin ! Donc beaucoup d'entre nous ne sont pas prêtes d'obtenir des réponses.
Pour ma part, je me retrouve beaucoup dans vos témoignages : intérêts très restreints, et grosses difficultés pour communiquer et comprendre les autres. Mais l'enfance n'était pas le pire ; car à partir de l'adolescence je suis passée par la phobie scolaire, puis l'agoraphobie. Et ces dernières années trouble anxieux et phobie sociale
TSA de type syndrome Asperger
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Spoiler : Une part en thèse. :
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Un fil intitulé "femmes asperger, vous étiez comment étant enfant?", j'avoue que je trouve ça quand même très explicite. Le titre aurait été "vous étiez comment étant enfant?", là oui, cela aurait été ambigu. (Des fils "ambigus" comme ça, il y en a plein, et je suis d'ailleurs intervenue dessus avant d'être diagnostiquée, donc je ne veux pas du tout dire que les gens en questionnement ne doivent pas témoigner.)
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Pas tant que ça, je trouve, parce que la mention « Asperger » fait suite à la précision « femmes ». Je suis désolée, ce que je dis n’est pas clair... Comme presque chaque sujet ici s’adresse aux autistes, on peut penser qu’on a mis cette expression pour dire « femmes Asperger », en insistant sur « femmes », plutôt que « femmes Asperger diagnostiquées », en insistant sur « Asperger ».Flower a écrit : ↑lundi 28 janvier 2019 à 16:09 Un fil intitulé "femmes asperger, vous étiez comment étant enfant?", j'avoue que je trouve ça quand même très explicite. Le titre aurait été "vous étiez comment étant enfant?", là oui, cela aurait été ambigu. (Des fils "ambigus" comme ça, il y en a plein, et je suis d'ailleurs intervenue dessus avant d'être diagnostiquée, donc je ne veux pas du tout dire que les gens en questionnement ne doivent pas témoigner.)
Pas de diagnostic.
25/03/19 : entretien d’anamnèse.
10/05/19 : évaluation de l’efficience intellectuelle.
27/05/19 : restitution du bilan psy → H. P. I. et « ensemble d’éléments indiquant la présence associée d’un possible T. S. A. ».
25/03/19 : entretien d’anamnèse.
10/05/19 : évaluation de l’efficience intellectuelle.
27/05/19 : restitution du bilan psy → H. P. I. et « ensemble d’éléments indiquant la présence associée d’un possible T. S. A. ».
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
On ne peut pas être une femme asperger sans diagnostic officiel, puisqu'on ne peut pas être sûr(e) d'être asperger avant.
Après, il y a eu des témoignages d'hommes sur ce fil parce qu'ils n'ont pas vu le "femmes" dans le titre...
Après, il y a eu des témoignages d'hommes sur ce fil parce qu'ils n'ont pas vu le "femmes" dans le titre...
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Et je crois que c’est justement ce qui n’est pas toujours pris en compte, à savoir que quand on dit « Asperger », on fait strictement référence à un diagnostic. Je m’excuse si c’est bête comme interprétation mais c’est comme ça que j’avais perçu la confusion.
Pas de diagnostic.
25/03/19 : entretien d’anamnèse.
10/05/19 : évaluation de l’efficience intellectuelle.
27/05/19 : restitution du bilan psy → H. P. I. et « ensemble d’éléments indiquant la présence associée d’un possible T. S. A. ».
25/03/19 : entretien d’anamnèse.
10/05/19 : évaluation de l’efficience intellectuelle.
27/05/19 : restitution du bilan psy → H. P. I. et « ensemble d’éléments indiquant la présence associée d’un possible T. S. A. ».
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
C'est quand même ce que l'on s'évertue à répéter inlassablement ...
TSA.
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Il y a aussi la partie du forum où c'est publié : dans l'espace TSA, j'évite d'y contribuer tant que je n'ai pas le diag définitif, sauf pour des sujets comme "qu'attendez-vous du diagnostic ?"
Je dis ça, mais au début de mon inscription, je ne me rendais pas compte, et si ça se trouve, j'ai déjà posté sur ce sujet… Mais je n'ai pas envie de tout remonter pour voir.
Je dis ça, mais au début de mon inscription, je ne me rendais pas compte, et si ça se trouve, j'ai déjà posté sur ce sujet… Mais je n'ai pas envie de tout remonter pour voir.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Spoiler :
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
J'ai honte !
Comme quoi j'ai fait du chemin...
Spoiler :
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
Bonjour à tous et à toutes,
J'étais une petite fille assez calme physiquement (même si je me suis mise assise, ai marché etc en avance) mais cerveau très actif. Je souriais mais j'étais difficile à faire rire, j'ai fixé droit dans les yeux dès mon premier jour de vie, les gens se sentaient mal à l'aise car ils se sentaient "sondés". Bébé, il ne me venait pas à l'esprit de réclamer un objet, je le voyais et je déployais mille moyens pour l'atteindre en étant comme un gigantesque ver de terre qui rampait tant bien que mal. J'avais une attirance pour le fait de démonter les jouets et j'essayais toujours de rendre la chose possible (j'avais de la force par rapport à mon âge). Cela a continué en grandissant. Un peu plus grande j'évitais les yeux des personnes auxquelles je n'étais pas habituée.
J'avais énormément de volonté, mon entourage l'a perçu dès ma naissance m'a-t-on dit mais cela s'est poursuivi ensuite. Lorsque j'avais une idée en tête, je ne l'avais pas ailleurs (comme les gens disent). J'étais attirée par les livres, la Nature (dont les animaux) et les jeux de construction.
Je ne m'intéressais pas aux autres enfants mais ils m'ont maltraitée à cause de cela (le fameux "si tu n'es pas avec le groupe, tu es contre le groupe") je ne comprenais pas la logique de ce qu'il se passait. Je ne leur nuisais pas, j'étais dans mon coin avec mes occupations et ils venaient me faire du mal. C'était incohérent. Lorsque j'étais en CM1 j'étais lasse d'être maltraitée alors j'ai commencé consciemment à imiter mes congénères car je voulais la paix et je voyais bien que seule cette issue pouvait être salvatrice. Un an après j'avais quelques "amis". Lorsque je suis arrivée au collège j'étais devenue une imitatrice plutôt bonne. Je faisais des fausses notes (me sentant comme une personne paraplégique sans aucun sens du rythme parmi une horde de danseurs professionnels) dans mon comportement social car tout était tellement complexe, mais je parvenais à être "parmi les autres" même si à l'écart tout de même. Les gens avaient du mal à verbaliser mais ils "sentaient" que j'étais différente. Certains sont parvenus à me le verbaliser notamment avec un "Toi, quand on te rencontre, quand on te voit... On sait, on sent, que tu n'es pas comme nous. Que tu es spéciale." j'étais perçue comme "la fille très intelligente, un peu bizarre/spéciale, drôle dans ses maladresses sociales, jolie, très bienveillante." autant dire que mon collège fût plus agréable que ma maternelle et ma primaire. Tout a un prix : je m'épuisais à vitesse grand V, je devais penser à tellement de choses en permanence pour maintenir cette position "parmi les autres", ça a été très difficile.
Sinon de toute petite jusqu'à pré-adolescence j'étais exceptionnellement sage en cours (même en étant tombée sur une institutrice de maternelle maltraitante au niveau psychologique je restais "égale", c'est au final "grâce" à elle que j'ai été diagnostiquée, elle disait que j'étais déficiente intellectuelle puis a forcé mes parents à me montrer à un pédopsychiatre etc mais ils ont dit que j'étais au contraire très en avance intellectuellement puis on a attendu que j'aie 6 ans et quelques pour me faire tester et "il n'y a pas que ça" et le diagnostic du syndrome d'Asperger a suivi.
Chez moi en revanche je pouvais être un dragon, j'étais très difficile à gérer. Je ne supportais ni l'incohérence ni l'illogisme et je n'abandonnais jamais. Il y a eu énormément de crises et d'affrontements. Pareil avec le trop plein de stimulis sensoriels. On me disait capricieuse parfois mais parfois les bruits m'étaient d'une telle violence que je pense qu'ils ne pourront jamais envisager à quel point je les vivais comme des agressions (et je cite les sons mais énormément de choses sont à inclure dans cela). Beaucoup de stéréotypies au quotidien depuis bébé (actuellement encore mais en social je garde une attention constante sur moi pour ne pas en faire mais le naturel revient au galop bien souvent, je me corrige dès que je le remarque).
J'avais du mal à comprendre que, parfois, les gens veulent "parler pour parler", ils vont parler de leurs problèmes mais en fait ils ne veulent pas qu'on leur propose des solutions. J'avais du mal à accepter la proximité physique.
J'ai toujours eu l'envie d'aider les gens, depuis toute petite. Lorsque quelqu'un me fait part de ses difficultés je veux vraiment solutionner ses soucis. Je ne voyais pas pourquoi je serai dans le social si je n'avais aucune utilité, je crois que ça joue. Vu que je suis dans ma bulle, j'ai mes intérêts et mes routines... En étant confrontée à l'autre que puis-je faire, si ce n'est l'aider ?
Evidemment avec l'hyperesthésie, je ne supportais pas certains vêtements, certains aliments, ... Je pourrais dire tout ça au présent de toutes façons.
J'étais une petite fille assez calme physiquement (même si je me suis mise assise, ai marché etc en avance) mais cerveau très actif. Je souriais mais j'étais difficile à faire rire, j'ai fixé droit dans les yeux dès mon premier jour de vie, les gens se sentaient mal à l'aise car ils se sentaient "sondés". Bébé, il ne me venait pas à l'esprit de réclamer un objet, je le voyais et je déployais mille moyens pour l'atteindre en étant comme un gigantesque ver de terre qui rampait tant bien que mal. J'avais une attirance pour le fait de démonter les jouets et j'essayais toujours de rendre la chose possible (j'avais de la force par rapport à mon âge). Cela a continué en grandissant. Un peu plus grande j'évitais les yeux des personnes auxquelles je n'étais pas habituée.
J'avais énormément de volonté, mon entourage l'a perçu dès ma naissance m'a-t-on dit mais cela s'est poursuivi ensuite. Lorsque j'avais une idée en tête, je ne l'avais pas ailleurs (comme les gens disent). J'étais attirée par les livres, la Nature (dont les animaux) et les jeux de construction.
Je ne m'intéressais pas aux autres enfants mais ils m'ont maltraitée à cause de cela (le fameux "si tu n'es pas avec le groupe, tu es contre le groupe") je ne comprenais pas la logique de ce qu'il se passait. Je ne leur nuisais pas, j'étais dans mon coin avec mes occupations et ils venaient me faire du mal. C'était incohérent. Lorsque j'étais en CM1 j'étais lasse d'être maltraitée alors j'ai commencé consciemment à imiter mes congénères car je voulais la paix et je voyais bien que seule cette issue pouvait être salvatrice. Un an après j'avais quelques "amis". Lorsque je suis arrivée au collège j'étais devenue une imitatrice plutôt bonne. Je faisais des fausses notes (me sentant comme une personne paraplégique sans aucun sens du rythme parmi une horde de danseurs professionnels) dans mon comportement social car tout était tellement complexe, mais je parvenais à être "parmi les autres" même si à l'écart tout de même. Les gens avaient du mal à verbaliser mais ils "sentaient" que j'étais différente. Certains sont parvenus à me le verbaliser notamment avec un "Toi, quand on te rencontre, quand on te voit... On sait, on sent, que tu n'es pas comme nous. Que tu es spéciale." j'étais perçue comme "la fille très intelligente, un peu bizarre/spéciale, drôle dans ses maladresses sociales, jolie, très bienveillante." autant dire que mon collège fût plus agréable que ma maternelle et ma primaire. Tout a un prix : je m'épuisais à vitesse grand V, je devais penser à tellement de choses en permanence pour maintenir cette position "parmi les autres", ça a été très difficile.
Sinon de toute petite jusqu'à pré-adolescence j'étais exceptionnellement sage en cours (même en étant tombée sur une institutrice de maternelle maltraitante au niveau psychologique je restais "égale", c'est au final "grâce" à elle que j'ai été diagnostiquée, elle disait que j'étais déficiente intellectuelle puis a forcé mes parents à me montrer à un pédopsychiatre etc mais ils ont dit que j'étais au contraire très en avance intellectuellement puis on a attendu que j'aie 6 ans et quelques pour me faire tester et "il n'y a pas que ça" et le diagnostic du syndrome d'Asperger a suivi.
Chez moi en revanche je pouvais être un dragon, j'étais très difficile à gérer. Je ne supportais ni l'incohérence ni l'illogisme et je n'abandonnais jamais. Il y a eu énormément de crises et d'affrontements. Pareil avec le trop plein de stimulis sensoriels. On me disait capricieuse parfois mais parfois les bruits m'étaient d'une telle violence que je pense qu'ils ne pourront jamais envisager à quel point je les vivais comme des agressions (et je cite les sons mais énormément de choses sont à inclure dans cela). Beaucoup de stéréotypies au quotidien depuis bébé (actuellement encore mais en social je garde une attention constante sur moi pour ne pas en faire mais le naturel revient au galop bien souvent, je me corrige dès que je le remarque).
J'avais du mal à comprendre que, parfois, les gens veulent "parler pour parler", ils vont parler de leurs problèmes mais en fait ils ne veulent pas qu'on leur propose des solutions. J'avais du mal à accepter la proximité physique.
J'ai toujours eu l'envie d'aider les gens, depuis toute petite. Lorsque quelqu'un me fait part de ses difficultés je veux vraiment solutionner ses soucis. Je ne voyais pas pourquoi je serai dans le social si je n'avais aucune utilité, je crois que ça joue. Vu que je suis dans ma bulle, j'ai mes intérêts et mes routines... En étant confrontée à l'autre que puis-je faire, si ce n'est l'aider ?
Evidemment avec l'hyperesthésie, je ne supportais pas certains vêtements, certains aliments, ... Je pourrais dire tout ça au présent de toutes façons.
Diagnostiquée.
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Re: Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?
En effet. Si on n’avait plus besoin de répéter ces choses, le problème serait résolu. D’où une part des récents débats et le sujet publié par Lilas.
Pas de diagnostic.
25/03/19 : entretien d’anamnèse.
10/05/19 : évaluation de l’efficience intellectuelle.
27/05/19 : restitution du bilan psy → H. P. I. et « ensemble d’éléments indiquant la présence associée d’un possible T. S. A. ».
25/03/19 : entretien d’anamnèse.
10/05/19 : évaluation de l’efficience intellectuelle.
27/05/19 : restitution du bilan psy → H. P. I. et « ensemble d’éléments indiquant la présence associée d’un possible T. S. A. ».