

Non mais en vrai.
Je n'ai pas encore consulté ton lien,Tugdual a écrit : ↑mercredi 24 mai 2023 à 9:34 Société du divertissement :
Extrait :Mais, dans son acception classique, le divertissement est une occupation qui détourne de penser à ce qui devrait essentiellement nous préoccuper. Son sens est alors plus à rechercher dans l’importance de ce dont il détourne, que dans l’intérêt de l’occupation qu’il privilégie. Telle est la première grande leçon de Pascal.
Pour lui, « la seule chose qui nous console de nos misères est le divertissement, et cependant c’est la plus grande de nos misères ». Pourquoi ? Parce qu’il « nous empêche principalement de songer à nous », et à la misère substantielle de l’homme (sans Dieu). Le divertissement est une misère… parce qu’il n’est qu’un cache-misère !
[...]
Pour Pascal, « L’Homme est visiblement fait pour penser ; c’est toute sa dignité et tout son mérite, et tout son devoir est de penser comme il faut ». Il insiste :
« Pensée fait la grandeur de l’homme. L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant… Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale ».
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C’est en cette recherche de la vérité que consiste la pensée, qui sans doute fait aujourd’hui cruellement défaut, à l’heure de la désinformation massive, tandis que triomphent les fausses nouvelles, et prolifèrent les fausses œuvres de création. Il est plus urgent que jamais de travailler à « bien penser », telle est la deuxième leçon.
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Ainsi l’analyse que fait Pascal du divertissement a-t-elle le grand mérite de nous suggérer un programme pour « bien penser ». Il apparaît nécessaire, in fine, de s’attacher aujourd’hui à deux grandes questions, qui finalement se rejoignent.
La première est de savoir qu’est-ce que vivre, pour un être humain. Car « nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ». Autrement dit : qu’est-ce qu’être un homme ? « Il faut se connaître soi-même », mais en allant à l’essentiel, pour saisir ce par quoi on est un « honnête homme », membre de la société des « gens universels ». Être homme est une « qualité universelle », qu’il convient d’appréhender, pour la faire sienne, et s’en montrer digne.
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La deuxième grande question est de savoir si l’homme peut encore se penser (se situer) dans un rapport à l’Absolu, c’est-à-dire à Dieu, et comment. Pascal a dépeint la misère de l’homme sans Dieu. Mais ne faut-il pas constater que, à la suite de ce qu’il aurait pu désigner comme un « étrange renversement », il faut surtout déplorer aujourd’hui la misère de l’homme (et surtout de la femme !) à qui on prétend imposer Dieu ? En tout cas dans les pays théocratiques, qui se transforment si facilement en dictatures !
Le problème est le même : trouver, pour donner du sens à notre vie, un fondement possible dans une transcendance qui, d’une part, ne serait pas totalement incertaine, et de l’ordre de la simple illusion. Et qui, d’autre part, ne serait pas aliénante, mais libératrice, en faisant perdre à la religion le visage, qu’elle prend trop souvent, d’une fabrique de la servitude.
seul a écrit : ↑mardi 14 mai 2024 à 8:00 J'aime bien ce qu'à réaliser Heidegger à propos de Parménide.
https://www.librairie-gallimard.com/liv ... heidegger/
Finalement il ne parle pas tant que ça de Parménide, c'est un peu un immense hors sujet mais très plaisant.
Quel livre ?
Je lis Totalité et Infini, je crois que c'est son écrit le plus célèbre. Il parle de la religion comme d'une relation avec l'Autre, et promeut la pluralité humaine.MrMétaphysique a écrit : ↑vendredi 5 juillet 2024 à 17:18seul a écrit : ↑mardi 14 mai 2024 à 8:00 J'aime bien ce qu'à réaliser Heidegger à propos de Parménide.
https://www.librairie-gallimard.com/liv ... heidegger/
Finalement il ne parle pas tant que ça de Parménide, c'est un peu un immense hors sujet mais très plaisant.![]()
Désolé je rigole parce que je t’imagine acheter ce livre en croyant que ça parle de Parmenide, alors qu’Heidegger ne parle presque toujours que de lui-même.![]()
C’est vrai que lorsqu’on ne l’a jamais lu, on ne le sait pas et on peut avoir des surprises.![]()
En plus les cours de heidegger sont difficiles d’accès.
Un livre où il ne parle pas de lui-même, mais où on voit sa méthode singulière, c’est le livre Le Principe de raison dans lequel il produit une critique du fameux principe « rien n’est sans raison » de Leibniz. Une véritable leçon heideggerienne.
Quel livre ?
Pour commencer Levinas, il y a le petit livre « Éthique et infini ». C’est un entretien de Levinas avec je ne sais plus qui.