Pourquoi ils font ça ?

[camille-madeleine]

Pour ma part, j'aime bien boire un café en terrasse. Mais seulement en relation duelle ou tout seul. Et ça dépend aussi de la place géographique de la table et si possible avec personne autour.
Apres je n ai pas la certitude de mon TSA. Je rebondis juste sur le sujet.
Bonne journée.

Qu'est ce que tu aimes dans le fait de boire un café en terrasse à deux ou tout seul ?

J'aime ce sentiment de non-temps, situé à une place ou je vois le monde vivre, en action. J'observe sans jugement ni insistance les gens autour, le chien qui passe, toutes les situations du quotidien. Parfois je bouquine ou regarde mon téléphone.
Et quand je suis a deux, ce qui est plus rare, c est le plaisir d'entretenir un échange clairsemé de silences qui ne me gênent pas. Le problème est que je fixe les moments et souhaite les ritualiser. Je vais alors vouloir que telle personne me retrouve pour le café du mardi par exemple et serait contrarié si ce n est pas possible.
Par contre si nous sommes 3 , c est l enfer et j ecourte, je m ecarte, me replie. A moins que ce soit une réunion en lien avec un cadre précis. Si on parle du travail et que c est l objectif de départ , ça ne me pose aucun soucis.
Si les conditions sont réunis, c'est un bon moment mais il ne faut surtout pas qu il y ait trop de monde, que l on m importune (même des gens que je connais ), qu'une moto passe à toutes berzingue..que quelque chose viennent déstabiliser ma quietude.
d'échanger avec l'autre en face.

Tu as posé les mots justes.

[Antigone]

J'aime ce sentiment de non-temps, situé à une place ou je vois le monde vivre, en action. J'observe sans jugement ni insistance les gens autour, le chien qui passe, toutes les situations du quotidien. Parfois je bouquine ou regarde mon téléphone.

Voilà. Lorsqueje suis assise en terrasse même seule, c'est une des rares situations où j'ai l'air "normale". Personne ne fait attention à moi (tant pis si le serveur m'oublie, je ne bois pas dans ce cas). Je fais "comme tout le monde". Je peux y aller avec des gens sauf que je n'écoute pas leurs conversations parce que n'importe quoi me distrait : un chien, un bruit, une lumière qui bouge..

[Loner]

Antigone , je ressens bien cela aussi.
Là où ça devient infernal, c est lorsque je dois régler la note au bar et que c est bondé. Non seulement c est bruyant et angoissant mais en plus je n ose pas m imposer. De plus en plus je me débrouille pour avoir le montant exact en monnaie et je laisse sur la table avec le ticket.
Pour ma part les chiens ne me dérangent tant qu'ils n'aboient pas et ne viennent pas me voir . Je n'apprécie pas trop les chiens.

[2N3055]

…je me débrouille pour avoir le montant exact en monnaie…

C'est ma botte secrète pour être tranquille

Avant de partir de chez moi, je vérifie toujours que j'ai les pièces qu'il faut sur moi pour pouvoir faire l'appoint exact
et je paye si possible dès que ce que j'ai commandé est posée sur ma table ou sur le comptoir.

Sinon, je sors toute ma fortune en pièces et billets, j'en tombe quelques unes par terre,
le serveur me regarde compter ce qui me stresse encore plus et m'empêche de me concentrer
et souvent, il finit par se servir lui même dans l'étalage de mes pièces sur la table ou/et dans ma main => Gzzzzzzzz (<=> crispation nerveuse)

Ou alors, avec un peu de chance, il a un lecteur de carte sans contact
(heureusement, car le stress me fait souvent oublier mon code )

[mrl]

Tout à l'heure, alors que j'étais en train d'attendre dans la salle d'attente du kiné, je faisais comme à l'habitude la liste de ce que je devais lui dire et là je me suis demandée : "mais à quoi pensent les autres pendant ce temps ?"
Et je me suis aussi revue en soirée avec des amis, passant quand même pas mal de temps à m'interroger, comme si c'était la chose la plus normale du monde, pour qu'aucuns de mes gestes ni de mes paroles puissent vexer. Là aussi, "mais à quoi pensent les autres ?" pendant que moi je me prends la tête à savoir si je suis assez "gentille".
L’abîme qui s'ouvre devant moi, là...

[Clementine]

@mrl
Aux trucs du quotidien, la liste de courses, penser à prendre rdv chez l’ophtalmologue pour leur enfant ? Sauf en soirée peut-être, mais dans une salle d’attente pourquoi pas.

De mon côté, j’attendais le métro et je me suis demandé pourquoi il y avait de la musique. Et de même dans les supermarchés. A quoi ça sert ? J’ai l’impression que les gens qui veulent écouter de la musique veulent la choisir et apportent leurs écouteurs ou leur casque (et beaucoup le font).
Moi, personnellement je préférerais le silence, et sans doute que ceux qui n’ont pas de casque ou d’écouteurs aussi. Sinon ils en auraient.
Non ?

[lulamae]

De mon côté, j’attendais le métro et je me suis demandé pourquoi il y avait de la musique. Et de même dans les supermarchés. A quoi ça sert ? J’ai l’impression que les gens qui veulent écouter de la musique veulent la choisir et apportent leurs écouteurs ou leur casque (et beaucoup le font).
Moi, personnellement je préférerais le silence, et sans doute que ceux qui n’ont pas de casque ou d’écouteurs aussi. Sinon ils en auraient.
Non ?

Je répondais directement à cette question : pour mieux vendre, et évidemment, c'est ce qui est en jeu.
https://www.consoglobe.com/la-musique-n ... acheter-cg

Je suis contente de ne pas l'entendre, la musique, mais lorsque c'est le cas, ça aurait plutôt tendance à m'ahurir et à me faire fuir…

Pour le métro ce sont plutôt des musiciens qui jouent, non ?

[Clementine]

@lulamea
Non, dans ma ville c’est une diffusion par haut-parleurs.
Édit: merci pour le lien, c’est intéressant !

[J'ai un coeur]

Pourquoi les gens ne veulent jamais sasoir à coter de moi dans les transport en commun ? Au début je pensais que c'était une coincidence mais forcé de constater au bout de plus de 1 an qu'il y a quelque chose qui cloche chez moi ou chez eux ( question de point de vue). Peut être c'est mon style vestimentaire ? Je m'habille avec des vêtements très bon marchés et je vis dans une grande ville (certaines personnes ont beaucoup d'argent à ce que j'ai entendu). Ma couleur de peau peut être ? Ma barbe ? Mes boules quies ? Si quelqu'un à une réponse...

[Curiouser]

Je ne saurais te dire, mais la première chose qui me soit venue à l'esprit en te lisant, c'est "oh la chance !". J'aimerais tant qu'il n'y ait jamais quelqu'un d'assis à côté de moi dans les transports, j'arrive assez souvent à y échapper heureusement, mais c'est une vraie plaie quand ça arrive...

Désolée, ça ne répond pas à ta question, mais tant que cela te permet de voyager sans trop de promiscuité, je dirais que c'est plutôt une bonne chose, même sans en connaître la ou les raisons (sauf si cela te cause de la peine, et dans ce cas, je compatis)

[cléa]

Bonsoir. J'ai remarqué cela, les gens qui quittent un siège avec voisin dès qu'un espace seul se libère sont nombreux!

D'ailleurs ça m'a semblé drôle de le constater.
Je me suis dit que pour une fois les neurotypiques avaient quelque chose de solitaire Au moins lorsque il s'agit d'être proche d'inconnus.
Aussi, il semble qu'il y ait un côté culturel a cela, variable selon les pays.

Lorsque je prends le train je remarque que beaucoup de gens préfèrent rester debout plutôt qu'à coté d'un inconnu.
(De crainte de déranger ou être dérangé )
Lorsque les gens sont contraints de prendre place à coté d'un voisin il est fréquent qu'ils se lèvent dès que possible.

Ça n'est pas lié à une personne en particulier.
Pas à cause de notre comportement!
C'est un trait de caractère habituel.

Une fois une jeune femme m'a dit -je change de place, je vous laisse tranquille.
Mais le vrai motif devait être qu'elle cherchait un espace personnel.

C'est sûrement plus confortable. Cependant c'est vraiment problématique lorsque tous les 4 sièges face-à-face sont occupés par des personnes seules! Alors qu'il y'a des 2 places.. Vraiment pénible lorsque on est plusieurs..
Certains s'approprient l'espace.

[freeshost]

Bonsoir. J'ai remarqué cela, les gens qui quittent un siège avec voisin dès qu'un espace seul se libère sont nombreux!

Oui, il n'y a pas que les personnes spectro-autistes qui aiment être seules, n'avoir personne à côté d'elles (sauf éventuellement une connaissance avec laquelle elles sont à l'aise).

Pour ma part, je m'en crisse pas mal. Ce n'est pas parce qu'une personne vient s'asseoir à côté de moi ou d'autrui que ça devrait augmenter ou diminuer mon estime de moi (sus à cet esprit de concurrence sociale de tous les instants). J'ai le point commun avec plein d'autres personnes de regarder mon smartphone. (Par contre, c'est plus pour des articles que des réactions sur lesdits réseaux sociaux. )

J'ai plutôt tendance à me réjouir que des personnes prennent les transports en commun, même si encore beaucoup de personnes se meuvent une personne par voiture.

[J'ai un coeur]

Le soucis c'est que souvent je prends les transport à 12h00 est c'est plein de monde... Donc comment expliquer que les gens préfèrent rester debout et se coller plutôt que de s'assoir près de moi ? Après ça me rends parano, je me dis que je sens sûrement pas bon. Un professeur une fois m'avait expliquer que dans certain pays ( le Pérou si je me trompe pas) si tu entres dans la poste et tu te colle pas à côté de la personne pour t'asseoir la personne risque de mal le prendre... ( information à vérifier). Bref ça me dérange pas d'être seul mais en même temps ça renforce le sentiment que j'ai de ne pas être intégré en France.

[cléa]

@freeshost : j'ai ri lorsque tu parles de la différence de l'utilisation du smartphone.

@J'ai un coeur
Ça n'a probablement rien a voir avec toi.
J'ai constaté que beaucoup de gens sont ainsi avec tous, évitant de prendre place.
-Ça peut paraître paradoxal vu comme les passagers debout sont collés.
J'imagine que prendre place a coté de quelque un suppose, même inconsciemment, une certaine familiarité.

Lorsque ces gens sont debout, même serrés, ça les dérange moins que de prendre place par ce qu'ils n'ont pas fait ce choix.

(C'est du moins ce que j'interprète)

Moi aussi cela m'a dérangée que les gens quittent le siège à côté du mien alors que paradoxalement, je préfère être seule
Je pense que cela tient aux remarques que j'ai pu entendre au sujet de mon comportement plus qu'a mon comportement lui-même (il n'y a souvent rien à faire dans un train qui trahisse une bizarrerie)

Si tu veux avoir de la compagnie dans les transports en commun, tu peux essayer de prendre place a coté de quelque un.
Moi c'est quelque chose qui me serait difficile (sauf nécessité) Ce qui me gêne le plus c'est de m'excuser auprès des voisins lorsque je dois descendre.

[freeshost]

Le soucis c'est que souvent je prends les transport à 12h00 est c'est plein de monde... Donc comment expliquer que les gens préfèrent rester debout et se coller plutôt que de s'assoir près de moi ?

Il faudrait observer si les gens ont ces mêmes réactions aussi envers les autres passagers assis en solo.

Mais oui, l'apparence me semble jouer un rôle, tant le nombre de personnes dépendantes de l'apparence (de la leur que des personnes qui les accompagnent, une sorte de "biais de proximité", peut-être à relier au biais de récence) et du qu'en-dira-t-on (de la réputation).

Mais, au final, est-ce que ça importe tant ? Voulons-nous être esclaves du qu'en-dira-t-on ?

Après tout, faut pas forcément prendre les choses "perso" (comme si nous étions visés, comme si nous étions toujours le facteur qui a influencé la prise de décision d'autrui).

Comme suggère cléa, tu peux aussi observer parfois le phénomène inverse : une personne qui s'assied à côté de toi (ou à proximité) alors qu'il y a des biplaces (nombreux) de libres.

Si tu penses déranger en adoptant un certain comportement, un certain choix, c'est probablement que tu as intériorisé que le comportement contraire comme une norme sociale à laquelle tu es censé te soumettre.

Prenons quatre situations dans un bus (ou dans un train, peu importe) avec des places assises : [Et tu n'as pas de priorité pour une place assise (comme la vieillesse, la grossesse, etc.). Tous les passagers t'observent sans en avoir l'air. Tous les passagers ont acquis la norme sociale selon laquelle aucune place assise libre n'est interdite d'occupation. Je prends le cas où tu ne connais aucun autre passager et où aucun autre passager ne te connaît.]

1. Tu entres dans le bus. Tu vois que TOUTES les places assises sont occupées.
2. Tu entres dans le bus. Tu vois que presque toutes les places assises sont occupées. Mais il reste JUSTE une place libre dans un biplace à moitié occupé.
3. Tu entres dans le bus. Tu vois que presque toutes les places assises sont occupées. Mais il reste deux places libres dans deux biplaces à moitié occupés.
4. Tu entres dans le bus. Tu vois que presque toutes les places assises sont occupées. Mais il reste n (n > 2) places libres dans n biplaces à moitié occupés.
5. Tu entres dans le bus. Tu vois que presque toutes les places assises sont occupées. Mais il reste un biplace entièrement libre.
6. Tu entres dans le bus. Tu vois que presque toutes les places assises sont occupées. Mais il reste au moins un biplace entièrement libre et un biplace à moitié libre.
7. Tu entres dans le bus. Tu vois que presque toutes les places assises sont occupées. Mais il reste au moins un biplace entièrement libre et au moins deux biplaces à moitié libres.
8. Tu entres dans le bus. Tu vois que presque toutes les places assises sont occupées. Et il ne reste que des biplaces entièrement libres.

1.1. Tu es obligé de rester debout. Cela paraît compréhensible puisque les passagers ont vu qu'il ne restait plus la moindre place assise libre.
1.2. Tu peux susciter interrogation si tu demandes à une personne assise si celle-ci peut te laisser la place libre.

2.1. Tu occupes la dernière place assise. La personne à côté de toi comprendra puisqu'elle sait que c'était la dernière place assise libre.
2.2. Tu restes debout. Peut-être que la personne assise à côté de la place libre va se demander pourquoi tu ne t'es pas assise à côté d'elle. [En général, la plupart des personnes se disent qu'il y a plus de bien-être à être assis qu'à être debout. C'est sans compter sans l'altruisme dont nous pouvons être capable. Et sans les avantages qu'il peut y avoir à rester debout.]

3.1. Tu reste debout. Voir 2.2.
3.2. Tu t'assieds à une des deux places libres. Peut-être que la personne à côté de toi aurait préféré que tu ailles à l'autre place libre. Peut-être qu'elle en est contente. Peut-être que la personne à côté de l'autre siège libre est contente de rester seule. Peut-être qu'elle aurait apprécié que tu t'asseyes à ses côtés. Peut-être que toutes deux s'en fichent. Comme elles ne sont que deux, on peut éventuellement suspecter / croire en une compétition entre les deux ("je gagne si la personne s'assied à côté de moi" ; ce qui sera rarement le cas).

4.1. Tu t'assieds à une des places libres. C'est tout comme 3.2. Mais il y a presque aucune chance que les personnes déjà assises sentent un mode de compétition. Car, si tu t'assieds à côté de A1, A2 peut, dans le bénéfice du doute, penser que tu ne voulais pas t'asseoir à côté de A3.

5.1. Tu restes debout. Beaucoup de personnes vont se demander pourquoi tu n'as pas occupé le biplace entièrement libre.
5.2. Tu occupes le biplace libre. Personne ne va se poser de questions.

6.1. Tu t'assieds à côté de la personne pour compléter le biplace à moitié libre. Elle va probablement se demander pourquoi tu n'as pas occupé le biplace entièrement libre. "Pourquoi moi ?" "Y/A m'veut quoi ?"
6.2. Tu t'assieds au biplace entièrement libre. Personne ne va se poser de questions. Ou, très peu probablement, la personne au biplace à moitié occupé va se demander pourquoi tu ne t'es pas assis à côté d'elle.

7.1. Tu t'assieds à côté d'une des deux personnes aux biplaces à moitié libre. Elles vont sûrement se demander pourquoi tu n'as pas pris le biplace entièrement libre. Plus rarement, elles vont se demander pourquoi tu as occupé tel biplace à moitié libre et pas l'autre ("pourquoi moi et pas lui ?" ou "pourquoi lui et pas moi ?").
7.2. Tu t'assieds au biplace entièrement libre. Indifférence !

8. Peu importe où tu te places, indifférence !

Ce que j'ai écrit par des prémisses (que l'on peut contester) suivantes :

- une personne préfère être assise plutôt que debout,
- une personne préfère être seule qu'accompagnée d'une personne qu'elle ne connaît pas,
- sauf éventuellement si elle préfère être accompagnée plutôt qu'une autre personne soit accompagnée,
- les passagers ne se connaissent pas deux à deux.

Si je décide de m'asseoir à côté d'une personne, je demande toujours "Est-ce que c'est libre ?" Cela donne le choix de réponse à la personne.