[Index Psy] Neurosciences, neurologie, cerveau...
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Re: Neurosciences
un autre commentaire : L'Age de l'empathie
http://www.daniele-boone.com/lage-de-le ... s-de-waal/
Frans De Waal -L’Âge de l’empathie - Leçons de nature pour une société plus apaisée
Date de parution : 10-02-2010
ISBN : 9782918597070
14,5 x 22 cm
350 pages
21 €
http://www.editionslesliensquiliberent. ... book_3.jpg
http://www.daniele-boone.com/lage-de-le ... s-de-waal/
Frans De Waal -L’Âge de l’empathie - Leçons de nature pour une société plus apaisée
Date de parution : 10-02-2010
ISBN : 9782918597070
14,5 x 22 cm
350 pages
21 €
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père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Neurosciences
La conscience de l'autre.Jean a écrit :Des rouages biologiques mal connusCette double conscience, de soi et de l'autre
La toute première intervention de ce sujet est formidable pour se faire une ébauche d'idée de ce que peut être neurologiquement la conscience. Avec la musique et les zones cérébrale, il est questions de la mise en activation de nombreuses zones du cortex supérieur, je trouve que sur l'image du cerveau les fils de cuivre l'imagent pas mal cette idée (si je l'ai bien comprise).
La conscience, si je relie ça avec les idées des science cognitives, c'est le fait d'utiliser une couche d'abstraction, ça coïncide bien.
"Conscience de l'autre" c'est donc traiter les information qui nous en arrivent par le biais de cette couche d'abstraction.
Dans ce sens ok, on peut parler de conscience de l'autre.
Et l'empathie alors c'est le ressentis associé, bon, là je peut comprendre.
Mais là je ne peut plus comprendre, tout est mélangé.Jean a écrit :Ressentir la souffrance physique d'autrui passe par les neurones miroirs
Voilà encore une tournure qui sous entend qu'il est possible de ressentir l'autre, alors que le sujet est précisément l'introduction de l'abstraction par "l'évaluation d'une douleur morale".
C'est très difficile a concevoir que ce qu'on ressent de l'autre est un montage interne, autiste ou pas c'est pas le problème, mais c'est difficile par ce que ce raccourci est la base de l'échange (ou du moins de sa part social)
Remettre en question c'est un peut enlever la clef de voute d'un conception du monde, mais le problème est qu'elle cache la possibilité d'appréhender l'autisme correctement.
Empathie et théorie de l'esprit sont deux notions bâtardes car une fois sur deux elle sont utilisées pour caché ce "secret".
L'autisme est censé être lié a un défaut de mécanisme qui permet de ressentir l'autre, et des chercheurs s'acharnent a prouver "l'autiste est différent de moi par ce que lui ne peut pas ressentir l'autre" sans réaliser le moins du monde que eux non plus ne peuvent pas.
Voilà pourquoi je continue inlassablement a le dire, désolé si ça fait un peut spam, mais ici la matière apporté avec tout ces articles était déjà un support formidable (super intéressant et qui pousse loin dans le bon sens), mais encore une fois un motif de colère par toutes ces petites allusion discrète mais récurrente à la "capacité a ressentir l'autre" (même si les auteur ne sont pas forcément dupe).
Reconnu humain à la naissance.
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Re: Neurosciences
edité
Modifié en dernier par samoju le mardi 11 mai 2010 à 12:47, modifié 1 fois.
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Re: Neurosciences
Voir aussi dans le sujet Empathie, le lien vers des audios donné par Murielle :
http://www.neo-planete.com/2010/02/26/l ... s-de-waal/
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Re: Neurosciences
Des neurones miroirs observés chez l'homme
Justine Canonne
http://scienceshumaines.com/des-neurone ... 25737.html
Sciences Humaines juillet 2010
Les neurones miroirs présents dans le cerveau s’activent lorsqu’un individu exécute une action, mais également lorsqu’il observe un autre individu de son espèce exécuter la même action, d’ou le terme « miroir ». Ces neurones miroirs, découverte majeure des neurosciences, interviendraient dans l’apprentissage par imitation, ou dans des processus affectifs comme l’empathie. Jusqu’à présent, ils avaient été observés notamment chez les singes. Mais des scientifiques avaient déduit l’existence de tels neurones chez l’humain en raison des nombreuses homologies entre notre cerveau et celui des primates. L’équipe de Roy Mukamel, du laboratoire de neurophysiologie cognitive de Los Angeles, vient d’apporter pour la première fois la preuve directe de l’existence des neurones miroirs chez l’homme. R. Mukamel a sélectionné 21 patients atteints d’épilepsie sévère, et leur a montré des vidéos où l’on voyait des individus accomplissant des gestes de la main ou mimant plusieurs expressions faciales. Parallèlement, dans d’autres conditions, il fut demandé à ces patients de reproduire les mêmes gestes ou expressions que ceux vus sur les vidéos. La plupart des 1 177 neurones observés pour l’expérience s’activèrent soit lors de l’exécution d’une action, soit à la vue de cette action, mais pas dans les deux cas. Toutefois, une proportion significative de neurones situés à l’avant du cerveau (notamment dans l’aire motrice supplémentaire) et dans le lobe temporal (notamment dans l’hippocampe) réagit à la fois à l’exécution et à la vue d’actions similaires. Pour R. Mukamel et son équipe, ces résultats suggèrent que certains systèmes du cerveau humain seraient dotés de neurones miroirs qui joueraient bel et bien un rôle dans des processus cognitifs comme la compréhension des émotions, ou dans l’apprentissage par reproduction des actions d’autrui.
Roy Mukamel et al., « Single-neuron responses in humans during execution and observation of actions », Current Biology, avril 2010.
Justine Canonne
http://scienceshumaines.com/des-neurone ... 25737.html
Sciences Humaines juillet 2010
Les neurones miroirs présents dans le cerveau s’activent lorsqu’un individu exécute une action, mais également lorsqu’il observe un autre individu de son espèce exécuter la même action, d’ou le terme « miroir ». Ces neurones miroirs, découverte majeure des neurosciences, interviendraient dans l’apprentissage par imitation, ou dans des processus affectifs comme l’empathie. Jusqu’à présent, ils avaient été observés notamment chez les singes. Mais des scientifiques avaient déduit l’existence de tels neurones chez l’humain en raison des nombreuses homologies entre notre cerveau et celui des primates. L’équipe de Roy Mukamel, du laboratoire de neurophysiologie cognitive de Los Angeles, vient d’apporter pour la première fois la preuve directe de l’existence des neurones miroirs chez l’homme. R. Mukamel a sélectionné 21 patients atteints d’épilepsie sévère, et leur a montré des vidéos où l’on voyait des individus accomplissant des gestes de la main ou mimant plusieurs expressions faciales. Parallèlement, dans d’autres conditions, il fut demandé à ces patients de reproduire les mêmes gestes ou expressions que ceux vus sur les vidéos. La plupart des 1 177 neurones observés pour l’expérience s’activèrent soit lors de l’exécution d’une action, soit à la vue de cette action, mais pas dans les deux cas. Toutefois, une proportion significative de neurones situés à l’avant du cerveau (notamment dans l’aire motrice supplémentaire) et dans le lobe temporal (notamment dans l’hippocampe) réagit à la fois à l’exécution et à la vue d’actions similaires. Pour R. Mukamel et son équipe, ces résultats suggèrent que certains systèmes du cerveau humain seraient dotés de neurones miroirs qui joueraient bel et bien un rôle dans des processus cognitifs comme la compréhension des émotions, ou dans l’apprentissage par reproduction des actions d’autrui.
Roy Mukamel et al., « Single-neuron responses in humans during execution and observation of actions », Current Biology, avril 2010.
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Re: Neurosciences
J'étais persuadé que leurs existence chez l'homme était déjà démontré!
Je savais pas non plus qu'on pouvais observer l'activité d'un seul des neurones indépendamment des autres. C'est assez incroyable, mais en même temps je suis pas sûr qu'on zoom pas un peut trop là dans l'observation.
D'un autre coté on ne peut pas imaginer qu'on puisse reproduire un geste si ça n'active pas les neurones de le voir, et s'il ne sont pas eux même impliqué dans le reproduction du geste.
J'étais fasciné au début ou j'en ai entendu parlé, ça fait plusieurs années, mais au fond je me demande si c'est génial ou abscons c't'histoire de neurone miroirs.
Je savais pas non plus qu'on pouvais observer l'activité d'un seul des neurones indépendamment des autres. C'est assez incroyable, mais en même temps je suis pas sûr qu'on zoom pas un peut trop là dans l'observation.
D'un autre coté on ne peut pas imaginer qu'on puisse reproduire un geste si ça n'active pas les neurones de le voir, et s'il ne sont pas eux même impliqué dans le reproduction du geste.
J'étais fasciné au début ou j'en ai entendu parlé, ça fait plusieurs années, mais au fond je me demande si c'est génial ou abscons c't'histoire de neurone miroirs.
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Re: Neurosciences
Moins croire en Dieu avec la stimulation magnétique…
Il suffit d'ouvrir un journal pour le constater car notre début de siècle en est une preuve à la fois sombre et éclatante : rarement, dans l'histoire récente, les idéologies telles que la religion et le nationalisme exacerbé ne se sont aussi "bien" combinées. Plus ou moins instrumentalisées par les professionnels de la peur, les menaces du monde renforcent le retour au religieux, la haine des différences, le racisme et la xénophobie. Non, "Passeur de sciences" ne s'est pas dans la nuit transformé en blog politique et si j'évoque le sujet des replis identitaires, c'est à la faveur d'un intrigant travail publié en septembre par la revue Social Cognitive and Affective Neuroscience. La manière dont nous affermissons nos convictions idéologiques et dont nous nous y cramponnons comme à des bouées de sauvetage, lorsque la réalité de nos sociétés entre en trop grande dissonance avec l'image idéale que nous en avons, a en effet déjà été étudiée par les chercheurs en sciences politiques, en sociologie et en psychologie. Seule manquait une approche neurobiologique, la mise en lumière des mécanismes cérébraux à l'œuvre dans cette tendance, et c'est cette approche que l'article cité plus haut se propose d'aborder.
Fruit d'une collaboration entre des chercheurs de l'université de Los Angeles et de l'université d'York (Royaume-Uni), cette étude s'est intéressée à une zone particulière du cortex préfrontal impliquée dans l'identification des menaces et l'élaboration des réponses à y apporter. De précédents travaux ont notamment montré que, face à l'évocation de la mort, menace puissante s'il en est, mais aussi face à l'isolement ou au sentiment de ne pas comprendre la situation, cette région du cerveau s'activait et était associée à un réflexe de repli sur son groupe social ou ethnique ou bien à un désir de punition de ceux qui violent la norme. D'où l'idée qu'ont eue ces chercheurs de... désactiver temporairement cette zone pour voir si, en présence d'un contexte angoissant, les individus "neutralisés" auraient moins tendance aux replis religieux et identitaires.
Evidemment, pas question d'ouvrir la tête de quelques humains pour débrancher chirurgicalement cette partie du cortex... Les auteurs de l'étude ont eu recours à une méthode de plus en plus en vogue dans les laboratoires de neurosciences, la stimulation magnétique transcrânienne (SMT ou TMS selon l'acronyme anglais). Celle-ci consiste, à l'aide d'une bobine, à envoyer des impulsions magnétiques (qui traversent le crâne) vers le cortex, impulsions qui induisent une stimulation électrique des neurones visés. Comme on peut le voir sur cette vidéo, il devient ainsi possible de commander à distance les muscles du corps. On envisage également d'exploiter la SMT pour diagnostiquer voire traiter certaines pathologies (migraine, dépression sévère). Enfin, la troisième utilisation de cette technique, celle à laquelle l'étude a eu recours, consiste à inhiber certains neurones en créant ce que l'on peut schématiser comme une lésion artificielle – et temporaire – d'une zone particulière du cerveau.
Nos chercheurs ont donc recruté, sur le campus de l'université de Los Angeles, une petite quarantaine de volontaires sans problème neurologique, qui ont au préalable répondu à un questionnaire sur leurs convictions personnelles. La moitié d'entre eux a été affectée au groupe témoin, avec une SMT minime, tandis que l'autre recevait des impulsions magnétiques suffisantes pour réduire très nettement, et pendant une bonne heure, l'activité des neurones se trouvant dans la zone de gestion des menaces. Aussitôt après la SMT, on demandait aux participants d'écrire quelques lignes au sujet de... leur propre mort, afin de les mettre dans un état d'anxiété. Puis on leur demandait de lire deux textes visiblement rédigés par des immigrés "latinos" (aucune des personnes testées n'appartenait à ce groupe ethnique), l'un flatteur pour les Etats-Unis et l'autre critique. Les "cobayes" devaient ensuite évaluer à quel point ils étaient d'accord avec les auteurs de ces textes. Enfin, on mesurait leur degré de religiosité, à l'aide d'un questionnaire standard en psychologie, qui porte sur la croyance dans l'existence de Dieu, des anges, du paradis, etc.
Au terme de tous ces tests, les chercheurs se sont aperçus que les participants ayant subi une désactivation de la partie de leur cerveau qui gère les dissonances cognitives, avaient fait preuve de nettement moins d'hostilité envers l'immigré qui critiquait les Etats-Unis et l'avaient jugé plus sympathique (+ 28,5 %) que les membres du groupe au cerveau "indemne". Et que, face à l'idée de leur propre mort, les premiers avaient manifesté bien moins de conviction religieuse (- 32,8 %) que les seconds...
Pour les auteurs de l'étude, c'est la confirmation que cette zone particulière joue un rôle important dans la détection et la gestion des conflits, notamment par le réconfort que procure la religion ou le repli identitaire lorsque nous sommes mis en présence d'une menace ou d'une opinion qui nous bouscule, notre système de pensée et nous. Ceci dit, ces scientifiques restent prudents, notamment face à la faiblesse de leur échantillon (38 personnes au total), et ils précisent que leur travail se voulait avant tout une démonstration de faisabilité : montrer qu'il était possible de "neuromoduler" de manière expérimentale l'adhésion à un système de croyances fort.
Ils ajoutent que quantité de questions restent ouvertes. Sur la méthodologie d'abord : ces chercheurs expliquent qu'il faudrait réussir à reproduire les résultats sans évoquer la mort, qu'il faudrait aussi tester d'autres formes de convictions comme par exemple les positions politiques ou bien la conviction qu'il est nécessaire de défendre l'environnement ou les droits de l'homme. Les autres questions portent sur les détails du mécanisme neurobiologique mis en évidence durant ce test. Qu'a-t-on vu, qu'a-t-on provoqué exactement ? La stimulation magnétique transcrânienne, en désactivant cette zone du cortex préfrontal, a-t-elle fait apparaître les menaces comme moins dangereuses ? A-t-elle réduit le niveau d'anxiété auquel on monte face à des "agressions" de ce genre ? A-t-elle inhibé la capacité du cerveau à mobiliser les idéologies protectrices face à une menace ? Ou bien s'agit-il d'un mélange des trois ?
Pierre Barthélémy
http://passeurdesciences.blog.lemonde.f ... agnetique/
Il suffit d'ouvrir un journal pour le constater car notre début de siècle en est une preuve à la fois sombre et éclatante : rarement, dans l'histoire récente, les idéologies telles que la religion et le nationalisme exacerbé ne se sont aussi "bien" combinées. Plus ou moins instrumentalisées par les professionnels de la peur, les menaces du monde renforcent le retour au religieux, la haine des différences, le racisme et la xénophobie. Non, "Passeur de sciences" ne s'est pas dans la nuit transformé en blog politique et si j'évoque le sujet des replis identitaires, c'est à la faveur d'un intrigant travail publié en septembre par la revue Social Cognitive and Affective Neuroscience. La manière dont nous affermissons nos convictions idéologiques et dont nous nous y cramponnons comme à des bouées de sauvetage, lorsque la réalité de nos sociétés entre en trop grande dissonance avec l'image idéale que nous en avons, a en effet déjà été étudiée par les chercheurs en sciences politiques, en sociologie et en psychologie. Seule manquait une approche neurobiologique, la mise en lumière des mécanismes cérébraux à l'œuvre dans cette tendance, et c'est cette approche que l'article cité plus haut se propose d'aborder.
Fruit d'une collaboration entre des chercheurs de l'université de Los Angeles et de l'université d'York (Royaume-Uni), cette étude s'est intéressée à une zone particulière du cortex préfrontal impliquée dans l'identification des menaces et l'élaboration des réponses à y apporter. De précédents travaux ont notamment montré que, face à l'évocation de la mort, menace puissante s'il en est, mais aussi face à l'isolement ou au sentiment de ne pas comprendre la situation, cette région du cerveau s'activait et était associée à un réflexe de repli sur son groupe social ou ethnique ou bien à un désir de punition de ceux qui violent la norme. D'où l'idée qu'ont eue ces chercheurs de... désactiver temporairement cette zone pour voir si, en présence d'un contexte angoissant, les individus "neutralisés" auraient moins tendance aux replis religieux et identitaires.
Evidemment, pas question d'ouvrir la tête de quelques humains pour débrancher chirurgicalement cette partie du cortex... Les auteurs de l'étude ont eu recours à une méthode de plus en plus en vogue dans les laboratoires de neurosciences, la stimulation magnétique transcrânienne (SMT ou TMS selon l'acronyme anglais). Celle-ci consiste, à l'aide d'une bobine, à envoyer des impulsions magnétiques (qui traversent le crâne) vers le cortex, impulsions qui induisent une stimulation électrique des neurones visés. Comme on peut le voir sur cette vidéo, il devient ainsi possible de commander à distance les muscles du corps. On envisage également d'exploiter la SMT pour diagnostiquer voire traiter certaines pathologies (migraine, dépression sévère). Enfin, la troisième utilisation de cette technique, celle à laquelle l'étude a eu recours, consiste à inhiber certains neurones en créant ce que l'on peut schématiser comme une lésion artificielle – et temporaire – d'une zone particulière du cerveau.
Nos chercheurs ont donc recruté, sur le campus de l'université de Los Angeles, une petite quarantaine de volontaires sans problème neurologique, qui ont au préalable répondu à un questionnaire sur leurs convictions personnelles. La moitié d'entre eux a été affectée au groupe témoin, avec une SMT minime, tandis que l'autre recevait des impulsions magnétiques suffisantes pour réduire très nettement, et pendant une bonne heure, l'activité des neurones se trouvant dans la zone de gestion des menaces. Aussitôt après la SMT, on demandait aux participants d'écrire quelques lignes au sujet de... leur propre mort, afin de les mettre dans un état d'anxiété. Puis on leur demandait de lire deux textes visiblement rédigés par des immigrés "latinos" (aucune des personnes testées n'appartenait à ce groupe ethnique), l'un flatteur pour les Etats-Unis et l'autre critique. Les "cobayes" devaient ensuite évaluer à quel point ils étaient d'accord avec les auteurs de ces textes. Enfin, on mesurait leur degré de religiosité, à l'aide d'un questionnaire standard en psychologie, qui porte sur la croyance dans l'existence de Dieu, des anges, du paradis, etc.
Au terme de tous ces tests, les chercheurs se sont aperçus que les participants ayant subi une désactivation de la partie de leur cerveau qui gère les dissonances cognitives, avaient fait preuve de nettement moins d'hostilité envers l'immigré qui critiquait les Etats-Unis et l'avaient jugé plus sympathique (+ 28,5 %) que les membres du groupe au cerveau "indemne". Et que, face à l'idée de leur propre mort, les premiers avaient manifesté bien moins de conviction religieuse (- 32,8 %) que les seconds...
Pour les auteurs de l'étude, c'est la confirmation que cette zone particulière joue un rôle important dans la détection et la gestion des conflits, notamment par le réconfort que procure la religion ou le repli identitaire lorsque nous sommes mis en présence d'une menace ou d'une opinion qui nous bouscule, notre système de pensée et nous. Ceci dit, ces scientifiques restent prudents, notamment face à la faiblesse de leur échantillon (38 personnes au total), et ils précisent que leur travail se voulait avant tout une démonstration de faisabilité : montrer qu'il était possible de "neuromoduler" de manière expérimentale l'adhésion à un système de croyances fort.
Ils ajoutent que quantité de questions restent ouvertes. Sur la méthodologie d'abord : ces chercheurs expliquent qu'il faudrait réussir à reproduire les résultats sans évoquer la mort, qu'il faudrait aussi tester d'autres formes de convictions comme par exemple les positions politiques ou bien la conviction qu'il est nécessaire de défendre l'environnement ou les droits de l'homme. Les autres questions portent sur les détails du mécanisme neurobiologique mis en évidence durant ce test. Qu'a-t-on vu, qu'a-t-on provoqué exactement ? La stimulation magnétique transcrânienne, en désactivant cette zone du cortex préfrontal, a-t-elle fait apparaître les menaces comme moins dangereuses ? A-t-elle réduit le niveau d'anxiété auquel on monte face à des "agressions" de ce genre ? A-t-elle inhibé la capacité du cerveau à mobiliser les idéologies protectrices face à une menace ? Ou bien s'agit-il d'un mélange des trois ?
Pierre Barthélémy
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Re: Neurosciences
Ce que lire fait au cerveau
LE MONDE DES LIVRES | 16.12.2015 Par Florence Noiville
La toute-puissante industrie pharmaceutique n’aurait qu’à bien se tenir. Tremblez fluoxétine, venlafaxine et autres supposées « molécules du bonheur ». Voilà que l’on viendrait de mettre scientifiquement en évidence les vertus dynamisantes et bienfaisantes d’un très vieux « produit » au principe actif on ne peut plus simple et sain, sans effets secondaires ni indésirables – du moins lorsque les indications et la posologie sont scrupuleusement respectées. Un composé d’encre, de papier, de mots, de lettres, de virgules, de points d’interrogation ou d’exclamation, bref de signifiant, de signifié, que l’on appelle communément… un livre.
Plus sérieusement, deux études récentes, l’une italienne, menée par le Centre Cesmer de l’université de Rome-III, et l’autre américaine, émanant de l’université Emory, à Atlanta, en Géorgie, se sont intéressées aux effets scientifiquement mesurables qu’aurait l’acte de lire sur l’activité cérébrale humaine. Observant notamment les changements enregistrés dans le cortex temporal gauche, une zone associée à la réceptivité du langage et aux sensations motrices, les chercheurs d’Emory montrent que lire un livre peut augmenter la connectivité, c’est-à-dire le processus de connexion des neurones à l’intérieur du cerveau. Et que ces modifications neurologiques détectables au scanner persistent jusqu’à cinq jours après la lecture.
« Nous savions que les bonnes histoires pouvaient vous transporter dans la peau de quelqu’un d’autre au sens figuré. Maintenant, il semble que quelque chose se passe aussi en termes biologiques », note le Pr Gregory Berns, le spécialiste des neurosciences qui a dirigé l’étude de l’université Emory – au cours de laquelle un échantillon d’une vingtaine d’étudiants a lu pendant dix-neuf jours un roman à suspense de Robert Harris, Pompéi (Plon, 2004), chaque étudiant étant soumis à un scanner quotidien.
« Prédisposé à la positivité »
Les résultats des chercheurs et sociologues romains – qui se sont intéressés, eux, aux « effets » des livres papier et numériques sur un échantillon de 1 100 personnes – prolongent en quelque sorte ces constatations. En particulier, ils font le lien entre l’activité de l’encéphale et ses traductions émotives et cognitives – en l’occurrence nos manières d’être et d’(inter) agir en société. Ils semblent montrer, chiffres à l’appui, que le groupe de lecteurs est « plus optimiste, moins agressif et plus prédisposé à la positivité » que son pendant de non-lecteurs – l’instrument de mesure utilisé est l’échelle de Ruut Veenhoven, ce professeur de l’université Erasmus de Rotterdam qui suggère que le bonheur, de même que le quotient intellectuel, peut s’évaluer sur une échelle de 0 à 10. De même, les « émotions positives » seraient « plus fréquentes » chez les lecteurs, si l’on en croit les résultats obtenus sur l’échelle de Biswas-Diener, du nom de ce psychologue américain spécialiste de psychologie positive et auteur de The Courage Quotient (2012, non traduit)
Aucune de ces études n’examine en détail la façon dont les effets de la lecture diffèrent selon que le lecteur est plongé dans un conte pour enfants, un roman noir ou les écrits désespérés de Cioran… Néanmoins, de la recherche italienne, l’éditeur Stefano Mauri, du groupe GeMS, retient qu’elle « rompt avec le portrait habituel et stéréotypé que l’on fait du lecteur ». Non pas un individu solitaire, asocial ou simplement replié sur lui-même, mais quelqu’un qui, grâce au livre, se montrerait plus ouvert, positif et en empathie que ses concitoyens non lecteurs. Réfléchissant aux correspondances entre lecture et bien-être, Stefano Mauri remarque aussi que, pour les scientifiques, ce qu’on appelle communément « le bonheur de lecture » semble être tout sauf une expression toute faite.
http://www.lemonde.fr/livres/article/20 ... _3260.html
LE MONDE DES LIVRES | 16.12.2015 Par Florence Noiville
La toute-puissante industrie pharmaceutique n’aurait qu’à bien se tenir. Tremblez fluoxétine, venlafaxine et autres supposées « molécules du bonheur ». Voilà que l’on viendrait de mettre scientifiquement en évidence les vertus dynamisantes et bienfaisantes d’un très vieux « produit » au principe actif on ne peut plus simple et sain, sans effets secondaires ni indésirables – du moins lorsque les indications et la posologie sont scrupuleusement respectées. Un composé d’encre, de papier, de mots, de lettres, de virgules, de points d’interrogation ou d’exclamation, bref de signifiant, de signifié, que l’on appelle communément… un livre.
Plus sérieusement, deux études récentes, l’une italienne, menée par le Centre Cesmer de l’université de Rome-III, et l’autre américaine, émanant de l’université Emory, à Atlanta, en Géorgie, se sont intéressées aux effets scientifiquement mesurables qu’aurait l’acte de lire sur l’activité cérébrale humaine. Observant notamment les changements enregistrés dans le cortex temporal gauche, une zone associée à la réceptivité du langage et aux sensations motrices, les chercheurs d’Emory montrent que lire un livre peut augmenter la connectivité, c’est-à-dire le processus de connexion des neurones à l’intérieur du cerveau. Et que ces modifications neurologiques détectables au scanner persistent jusqu’à cinq jours après la lecture.
« Nous savions que les bonnes histoires pouvaient vous transporter dans la peau de quelqu’un d’autre au sens figuré. Maintenant, il semble que quelque chose se passe aussi en termes biologiques », note le Pr Gregory Berns, le spécialiste des neurosciences qui a dirigé l’étude de l’université Emory – au cours de laquelle un échantillon d’une vingtaine d’étudiants a lu pendant dix-neuf jours un roman à suspense de Robert Harris, Pompéi (Plon, 2004), chaque étudiant étant soumis à un scanner quotidien.
« Prédisposé à la positivité »
Les résultats des chercheurs et sociologues romains – qui se sont intéressés, eux, aux « effets » des livres papier et numériques sur un échantillon de 1 100 personnes – prolongent en quelque sorte ces constatations. En particulier, ils font le lien entre l’activité de l’encéphale et ses traductions émotives et cognitives – en l’occurrence nos manières d’être et d’(inter) agir en société. Ils semblent montrer, chiffres à l’appui, que le groupe de lecteurs est « plus optimiste, moins agressif et plus prédisposé à la positivité » que son pendant de non-lecteurs – l’instrument de mesure utilisé est l’échelle de Ruut Veenhoven, ce professeur de l’université Erasmus de Rotterdam qui suggère que le bonheur, de même que le quotient intellectuel, peut s’évaluer sur une échelle de 0 à 10. De même, les « émotions positives » seraient « plus fréquentes » chez les lecteurs, si l’on en croit les résultats obtenus sur l’échelle de Biswas-Diener, du nom de ce psychologue américain spécialiste de psychologie positive et auteur de The Courage Quotient (2012, non traduit)
Aucune de ces études n’examine en détail la façon dont les effets de la lecture diffèrent selon que le lecteur est plongé dans un conte pour enfants, un roman noir ou les écrits désespérés de Cioran… Néanmoins, de la recherche italienne, l’éditeur Stefano Mauri, du groupe GeMS, retient qu’elle « rompt avec le portrait habituel et stéréotypé que l’on fait du lecteur ». Non pas un individu solitaire, asocial ou simplement replié sur lui-même, mais quelqu’un qui, grâce au livre, se montrerait plus ouvert, positif et en empathie que ses concitoyens non lecteurs. Réfléchissant aux correspondances entre lecture et bien-être, Stefano Mauri remarque aussi que, pour les scientifiques, ce qu’on appelle communément « le bonheur de lecture » semble être tout sauf une expression toute faite.
http://www.lemonde.fr/livres/article/20 ... _3260.html
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Re: Neurosciences
La lecture permet de cultiver la curiosité, il me semble, pour autant qu'on prenne du recul par rapport au contenu du livre.
Il y a plusieurs sortes de terreaux. J'aime bien le terreau scientifique et celui des langues. J'avoue avoir moins cultivé celui des romans et des fictions.
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Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Jasons psychologie (cognitive, sociale, etc.), psychiatr
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Je ne crois pas qu’il y ait de fil dédié aux neurosciences ou alors je ne l’ai pas trouvé.
Nous sommes aussi en pleine semaine du cerveau
Je ne crois pas qu’il y ait de fil dédié aux neurosciences ou alors je ne l’ai pas trouvé.
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TSA
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Re: Jasons psychologie (cognitive, sociale, etc.), psychiatr
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Il y a sûrement des fils évènementiels sur la semaine du cerveau aussi.
Comme les neurosciences occupent une grosse moitié des discussions scientifiques sur l'autisme, je ne suis pas certain de la pertinence d'y reserver un seul thread.
Il y a sûrement des fils évènementiels sur la semaine du cerveau aussi.
Comme les neurosciences occupent une grosse moitié des discussions scientifiques sur l'autisme, je ne suis pas certain de la pertinence d'y reserver un seul thread.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
話したい誰かがいるってしあわせだ
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Re: Jasons psychologie (cognitive, sociale, etc.), psychiatr
Merci ! Il n’etait pas remonté dans mes recherches.
TSA
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Re: Jasons psychologie (cognitive, sociale, etc.), psychiatr
Train your brain !
Apprendre de nouvelles choses éveille nos aires cérébrales.
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Re: Neurosciences (cerveau) ...
Pour les enfants, sur Kidi'Science :
Pour les adultes, au Café des Sciences :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Neurosciences (cerveau) ...
Déjà posté, mais plus approprié ici :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).