Les Aspies peuvent ils se soucier d'autrui ?

[meï]

En fait, je me soucie des autres êtres vivants dans leur globalité.

idem.
et de mes enfants par dessus tout....ça, c'est pas très autiste je sais mais c'est comme ça.
par ciontre dès passé le seuil d ela porte, j'ai tendance à avoir uen "empathie" atypîque comme je l'ai déjà, pas mal expliqué ici ou là...
pas demotion au pleurs d'autrui, (surtou si pour moi la raison est bof.. ), parce que pour moi ç'est pas mon problème.
même mes amis proches peuvent parfois sentir que ce qui leur arrive ne me touche pas enormement mêem si je fais des efforts.
donc les "collègues" éventuels...encore moins.
mais mes enfants et mon conjoint si.

de même que les "causes" globales et les injustices faisant souffrir injustement.(animaux et peuples etc) et ça bien plus que "la mort du mari de la voisine" par exemple..(c'est un exemple hein... )dont je n'ai rien à faire.

[Bubu]

"misanthropo-suicidaire"

Screugneugneu .... J'ai du mal à m'imaginer un comportement qui pourrait-être qualifié de la sorte ...
Il m'arrive de penser à la mort sans avoir de tendance suicidaire ...
Je crois que j'ai un mépris de l'espèce humaine dans sa globalité , je suis donc dans ce sens peut-être misanthrope
Par contre il y a beaucoup de gens qui m'inspirent, que je trouve gentils, ou beaux et que j'aime. Je suis plus attaché à l'individu qu'à la globalité pour ma part.
D'ailleurs on me fait souvent le reproche de n'absolument pas suivre les news ... ça ne m’intéresse pas du tout ce qu'il se passe dans le monde Je dois avouer que je m'en moque éperdument.
Par contre avoir des nouvelles des personnes qui me sont chères ou proches, là oui, ça m’intéresse.

Donc je me soucie d'autrui au niveau de l'individu et pas de la globalité.

[Cryptobiose]

Message supprimé

[FloretteRanou]

Je me retrouve dans ce que vous racontez.

Je m'inquiète beaucoup pour les autres, pour l'humanité en général.

Quand il se produit une grave catastrophe, un attentat, quand des gens sont gravement malades, ça me touche beaucoup.

En revanche, je ne me prends pas le téléphone pour prendre des nouvelles des gens car je déteste téléphoner et je peux rester des mois sans prendre contact avec des amis. Ça ne m'empêche pas de penser à eux, c'est juste que je n'ai parfois pas l'énergie d'engager une conversation.

Ca me choque un peu qu'on puisse dire que les aspies sont insensibles aux autres alors que certaines personnes neurotypiques (pas toutes biensûr ) étalent une "empathie" qui manque de sincérité. Ils font "semblant" de compatir aux soucis superficiels des gens de leur entourage proche mais sont en réalité égoïstes. Mais je ne veux pas faire de généralités, il y a aussi des personnes très altruistes et j'éprouve beaucoup d'admiration pour eux.

Je pense que quand un aspie se soucie de quelqu'un c'est très sincère en général. Donc, il peut paraître froid car il montre moins que ce qu'il ressent en lui.

[Bubu]

Se soucier d'autrui ? Mais nous ne sommes pas des psychopathes ! Bien-sûr que l'on se soucie d'autrui !
Nous avons peut-être une autre version de le montrer, mais nous y sommes également sensibles !
Pour ma part, quand je vois quelqu'un de gentil ou doux, ça me rend sensible, j'ai besoin d'en savoir davantage sur cette personne !
Donc je crois que je peux être sensible à autrui !

[Lilette]

Se soucier d'autrui ? Mais nous ne sommes pas des psychopathes !

Bubu président

[Bubu]

Bubu président

Bah on est pas dans la merde alors !

[Lilette]

Haha, mais non mais non

[misty]

Sans diag officiel pour l'instant, je me permets de participer parce que c'est un sujet qui m'a beaucoup fait souffrir. Pour moi, les "aspies" se soucient peut-être beaucoup plus des autres que la majorité de la population. Mais ils le font différemment.
Je le constate souvent dans mes relations professionnelles ou perso.
Dernièrement une amie de ma fille (10 ans) lui a fait part d'une idée très inquiétante. J'ai immédiatement prévenu l'instit, puis ai appelé la mère de la gamine. Tout ça dans la journée. Les 2 n'en revenaient pas que j'ai réagi comme ça, et si vite (je sais que l'instit me trouve un peu "spéciale" et la mère me trouvait jusque là assez prétentieuse/égoïste puisque je lui disais rarement bonjour, la plupart du temps à cause de ma difficulté à la reconnaître parmi le flot des parents d'élèves).
Ils m'ont dit que peu de personnes avaient ce genre de réflexe, la majorité se demandant d'abord ce que les autres allaient penser de leur réaction. La mère m'a remerciée les larmes aux yeux, me disant que malgré les relations "de façade" avec les autres parents d'élèves, personne ne lui donnait l'impression de VRAIMENT s'intéresser aux autres. Et que mon attitude lui faisait du bien et la rassurait.
Alors que moi je ne comprends même pas qu'on puisse en avoir une autre.

Pareil au boulot: on me présente toujours aux nouveaux comme "l'asociale", "l'animal bizarre" qui se carapate à l'heure de la pause. Mais quand ils ont un problème concernant le boulot, c'est moi qui suis là. Qui m'assure que tout va bien. Et qui me précipite pour aider quelqu'un qui craque ou qui a des problèmes perso.
Et même son de cloche: ça estomaque tout le monde. Je vois passer beaucoup de "collègues ponctuels" et ne comprends toujours pas, depuis le temps, qu'en partant ils me soient aussi reconnaissants. Me remercier de ma gentillesse et de ma sollicitude me parait presque déplacé tant ça me semble normal...

[Cathy]

Se soucier d'autrui ? Mais nous ne sommes pas des psychopathes ! Bien-sûr que l'on se soucie d'autrui !
Nous avons peut-être une autre version de le montrer, mais nous y sommes également sensibles !
Pour ma part, quand je vois quelqu'un de gentil ou doux, ça me rend sensible, j'ai besoin d'en savoir davantage sur cette personne !
Donc je crois que je peux être sensible à autrui !

Je plussoie Bubu

Pendant des années les psyK nous ont bassiné avec ce genre de conneries. Nos enfants, ne se souciaient pas d'autrui n'éprouvaient pas de sentiments, ne pouvaient pas développer un lien affectifs avec leurs parents... Du coup ils étaient bien plus à leurs places dans les institutions.

Nous avons trop longtemps laissé ces clichés devenir des affirmations. Les autistes éprouvent des sentiments et se soucient des autres (animaux ou humains). Seulement, ils ne l'expriment pas de la même façon que les non autistes.

[FloretteRanou]

Moi aussi ça me choque qu'on puisse penser qu'on éprouve moins d'affection pour nos parents / nos amis et que l'on est moins sensibles aux autres que les personnes neurotypiques.
On le montre différemment c'est tout, c'est surtout un problème de comportement et de codes sociaux.

[Benoit]

N'hesitez surtout pas a utiliser cette capacite pour essayer de comprendre la question?

Ou alors dois je conclure qu on me voit ici comme un psychanalyste?

[calande]

Les autistes éprouvent des sentiments et se soucient des autres (animaux ou humains). Seulement, ils ne l'expriment pas de la même façon que les non autistes.

On n'est pas spontanés. Et aussi, il y a une hiérarchie dans le temps accordé à chaque chose: mes intérêts restreints sont plus importants que montrer de l'affection pour un proche. Mais si je suis devant le fait accompli, face à un proche qui est souffrant, je peux lui apporter de l'affection.

[Allan]

Ou alors dois je conclure qu on me voit ici comme un psychanalyste?

Non, non ca va aller...

[misty]

Non Benoît, rien à voir avec la psychanalyse pour moi... Tu te poses juste des questions, à propos d'une idée toute faite qui circule beaucoup. Je n'ai jamais vu aucun psychanalyste et pourtant j'ai entendu toute ma vie "les autres, tu t'en fous", ou "on dirait que tu ne voie même pas les gens, que tu ne te rends pas compte qu'ils existent"... Bref, tu ne fais que t'interroger sur ce malentendu, parce que pour moi c'est juste ça: un malentendu.
Et j'ajouterais qu'il y a probablement une notion d'"utilité" à prendre en compte... Je me soucie surtout des gens qui en ont "besoin". Quand je sens que je dois essayer d'être utile pour les aider. C'est vrai que je me contrefous de ce qu'une collègue a fait pendant les vacances, de ce qu'elle a acheté aux soldes, ou de quand elle a prévu de faire son ménage. Ce genre de discussion, je pars souvent au milieu sans même m'en rendre compte... Par contre si elle montre un mal-être ou un stress très important, je vais me sentir "appelée" et me rapprocher d'elle instinctivement.