meï a écrit :
moi qui dit sans arret "allez au CRA de Brest, sans souçis, ca se passe bien, etc " (car oui or moi ça a été même très bien), ça me navre.
alors est ce que c'est lié au changement tout ça..là ca a été du n'importe quoi
et elle me l'a dit, ça casse sa confiance dans le diag.parce que si le doc est "pas ok" avec un autre membre, qui a raison?. quelle va etre la conclusion?...ç'est fragile tout ça...

et ca fiche la trouille...
menfin bon j'espère qu'ils ne vont pas refaire un truc pareil trop souvent!
c'est incroyable.
Je ne suis pas si surpris que ça aux vues de ce que j'avais ressenti du médecin en y allant. Autant par email les échanges étaient construits etc. Je m'attendais à ce qu'il connaisse mon dossier en venant, que dalle. Un pré-diagnostique basé sur les résultats de l'Aspi-Quizz, sur le fait que je me pose la question et sur mon cafouillage sur ma réponse sur la photo ... Puis "on va faire un bilan alors, venez avec moi faire ce test, vous avez 20 minutes parce que vous êtes ingénieur, de toute façon tous les ingénieurs sont Aspi"... ... ... Et au début du test "au revoir".
Il m'avait dit par email que la restitution était très rapide, je vois que ce n'est pas le cas. Donc on va compter un an pour le bilan (si jamais ça se fait) puis 6 mois pour la restitution. Je serai déjà mort d'un cancer ou crise cardiaque
Mais après Meï, tu lèves un sujet (tu l'avais déjà fait avant) que veut dire ce diagnostique. Pour moi, un Aspi c'est Daniel Tamett, Joseph Shovanec (désolé pour l'orthographe). J'ai des traits qui font beaucoup penser à Asperger, mais d'autres non! Je suis bizarre, différent, libre, rebelle, etc, mais suis-je autiste pour autant. Et avec ce diag, aurais-je la légitimité de me considérer comme autiste? Jamais.. Autant le bilan détaillé de tests (j'espère) standardisés m'intéresse que finalement le diagnostique n'aura aucune valeur car d'un selon le DSM V le syndrome d'Asperger n'existe plus, des personnes autrefois autistes se retrouvent avec "trouble de la communication non verbale" (ou je sais plus quoi). Attendons le DSM VI pour voir
Comme pour la bipolarité, c'est le bazar. Il y a la maladie bipolaire qu'il est difficile de rater (la maniaco-dépression) mais pour les formes "atténuées" (comme la mienne, de type II selon le DSM IV) tu remets constamment en cause ton diagnostique. Oh, ça correspond parfaitement, tu prends les critères de dépression majeur, oui check, tu prends les critères d'hypomanies check => bipolaire de type II. Le seul intérêt pour moi finalement est de m'aider à me comprendre et d'avoir un traitement médicamenteux qui m'apaise et surtout qui fait que je suis beaucoup plus vivable pour mes très rares proches.
Donc pour Asperger, je sais pas, je suis sceptique sur les 1/150 qui auraient un TSA. Je ne suis pas médecin, je remets seulement en cause tout le temps les choses.
On peut avoir de nombreux traits "autistiques" comme définis dans les bouquins de référence (qui changent!!!) et finalement ce n'est pas idiot de spectre autistique comme le spectre bipolaire. Mais, même si c'est personnel, je pense que pour les bipolaires, seuls ceux souffrant réellement d'un handicap grave les empêchant de fonctionner dans la vie de tous les jours (pas de travail, rien) peuvent utiliser ce diagnostique. Pour le reste, ça sert juste à expliquer aux proches pourquoi on est comme ça. Et si je le dis au collègues pour qu'ils comprennent quelque chose (je ne peux pas me cantonner longtemps à des discussions longues sans intérêts et surtout qui ne parlent pas de moi

) et bien on me sort "on est tous bipolaires"!
Ce sera bientôt ça pour l'autisme... La médiatisation c'est bien, mais après, ce qu'en font les lambdas qui regardent la télé ... Mouais..
Donc pour en revenir à ce psychiatre, et bien finalement il n'est pas différent des autres (sauf qu'aucun ne m'a fait le coup de ne pas être au rendez vous même si j'appréhende tout le temps). Il avait l'air très désinvolte, un peu comme un facteur désabusé qui vous demande "oui c'est pour quoi?". Finalement, si ils changent de psychiatre ça pourra peut-être être vers le mieux. Après, je ne veux pas juger cette personne, il a peut-être des problèmes personnels, l'âge, etc... Je ne sais pas..
Si on me fait ce coup là de me faire faire les 3H30 de route (sud 35) pour rien (avec les aménagements d'emploi du temps très compliqués quand on enseigne dans le supérieur, paradoxalement oui!) je crois que je rentrerais dans une p**ain de crise comme ils n'en auront jamais vu!
Donc oui, quelle valeur donner à un diagnostique? Aucune! (désolé d'être brut car je ne suis pas diagnostiqué et je ne veux pas minimiser la souffrance des gens) car on est des humains tous différents, les médecins sont des humains tous différents, les tests sont fait à un moment donné ou la personne concernée et la personne qui les fait passer sont dans des conditions qui varient, les tests eux mêmes changent au gré de l'humeur de la communauté des psychiatres.
Je pense que ce diagnostique n'est qu'un support de réflexion sur soi-même. Au début, je me disais que j'allais comme toi aller témoigner lors de conférences. Mais je ne le ferai pas. Lors de la conférence de Rennes, trois personnes montraient clairement une réelle souffrance, un vécu difficile, etc, c'était bien pour informer les autres. Une quatrième que je ne citerai pas faisait l'effet inverse (depuis je n'arrête pas de me demander si il n'y a pas eu erreur de diagnostique pour cette personne).
Pour moi, je m'en fout. Mais pour les gens comme la personne dont tu parles qui attend pour sa fille, ce n'est pas rien, c'est important. Et tant de désinvolture, malheureusement, me conforte sur l'état de la psychiatrie et le peu de soutient qu'elle peut apporter aux gens, il ne reste plus qu'à s'en charger nous même "aide toi toi même"...
Désolé pour ce pavé qui sort un peu du sujet, je sors d'une sieste (oui à 22H) et du coup je suis à bloc

Premier RDV CRA de Brest le 22 mai 2015, sorte de "pré-diagnostique" de la part du médecin?? ADI avec ma mère le 2 juillet encore un pré-diagnostique Asperger ET bipolaire... La suite dans un an...