J'ai vraiment du mal avec mes amis
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Re: J'ai vraiment du mal avec mes amis
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: J'ai vraiment du mal avec mes amis
Je n'avais pas osé l'écrire Freeshost.freeshost a écrit :Mieux vaut être seul que mal accompagné.
Mais je pense comme toi que cet adage qui prévaut pour les relations amoureuses correspond aussi aux relations d'amitié (car le lien est très similaire, en mettant de côté l’aspect charnel).
Ah oui, pas mal le "syndrôme Facebook".
C'est vrai que c'est hallucinant de voir des gens avec des centaines "d'amis"...
Je ne fais pas partie de ceux-là.
Même s'il y a moyen de filtrer les personnes qui ont accès à ce que tu diffuses, tu divulgues quand même plus ou moins ta vie privée. Et que de parfaits inconnus (parce que quand c'est des gens croisés une fois sur le net, hem...) y ait accès en partie.... Mais bon, je m'égare !
J'ai lu ton long message jusqu'au bout ! J'ai gagné quoi ?
Il m'arrive souvent de faire un peu d'humour sur des sujets qui ne sont pas amusants, pour essayer d'arracher quelques sourires. J'espère que ça ne te dérange pas. N'hésites pas à le dire si tel est le cas.
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Re: J'ai vraiment du mal avec mes amis
Kossé t'as gagné ? un peu des bases de psychologie sociale.Aneliz a écrit :J'ai lu ton long message jusqu'au bout ! J'ai gagné quoi ?
Il m'arrive souvent de faire un peu d'humour sur des sujets qui ne sont pas amusants, pour essayer d'arracher quelques sourires. J'espère que ça ne te dérange pas. N'hésites pas à le dire si tel est le cas.
Il m'arrive de faire de l'humour régulièrement, mais souvent en second plan. A côté d'un sujet sérieux, dans un contexte concret, je vais plutôt m'abstenir de le faire tant que la situation est encore "à chaud" (pendant l'enterrement, mettons).
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: J'ai vraiment du mal avec mes amis
Bran rêve-d'encre,
Je me suis trouvée dans la même situation que toi il y a un ou deux ans. Je n'avais plus qu'une amie, que je voyais régulièrement, mais de moins en moins car nous n'avions plus vraiment de centres d'intérêt communs.
Honnêtement, je n'avais plus du tout envie de la voir, et chaque fois qu'une rencontre était prévue, je prenais vraiment sur moi, dans le seul objectif de garder un semblant de relation sociale.
Au bout d'un moment, l'inévitable arriva, et ce fut elle qui franchit le pas ; elle a coupé tout contact avec moi. J'étais vraiment en colère contre elle, et triste aussi, car cela me renvoyait à moi-même.
Aujourd'hui, avec du recul, je sais qu'elle a fait le bon choix, qu'à trop tirer sur la corde, la corde casse. Une amitié basée uniquement sur les souvenirs et sur l'effort pour être maintenue n'est plus une amitié. Je n'ai plus d'amis "réels", certes, mais je me sens mieux que du temps où j'avais cette pseudo-amitié en stock.
Je n'ai pas vraiment de conseils à te donner, si ce n'est peut-être essayer de mettre cartes sur table et de leur dire ce qui te dérange chez eux, et plus globalement dans votre relation ?
En tout cas, bon courage...
Je me suis trouvée dans la même situation que toi il y a un ou deux ans. Je n'avais plus qu'une amie, que je voyais régulièrement, mais de moins en moins car nous n'avions plus vraiment de centres d'intérêt communs.
Honnêtement, je n'avais plus du tout envie de la voir, et chaque fois qu'une rencontre était prévue, je prenais vraiment sur moi, dans le seul objectif de garder un semblant de relation sociale.
Au bout d'un moment, l'inévitable arriva, et ce fut elle qui franchit le pas ; elle a coupé tout contact avec moi. J'étais vraiment en colère contre elle, et triste aussi, car cela me renvoyait à moi-même.
Aujourd'hui, avec du recul, je sais qu'elle a fait le bon choix, qu'à trop tirer sur la corde, la corde casse. Une amitié basée uniquement sur les souvenirs et sur l'effort pour être maintenue n'est plus une amitié. Je n'ai plus d'amis "réels", certes, mais je me sens mieux que du temps où j'avais cette pseudo-amitié en stock.
Je n'ai pas vraiment de conseils à te donner, si ce n'est peut-être essayer de mettre cartes sur table et de leur dire ce qui te dérange chez eux, et plus globalement dans votre relation ?
En tout cas, bon courage...
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Re: J'ai vraiment du mal avec mes amis
C'est hélas plus que vrai...Tu as tout à fait saisi ce que je voulais dire,tu fonctionnes comme moi,j'ai vraiment besoin d'un minimum de contact humain...En effet je suis aussi d'avis qu'il vaut mieux se tenir loin de ce genre d'amitié, qui pour parler franchement n'en est pas vraiment une. Mais plus facile à dire qu'à faire, n'est-ce pas ?
Ne me dis pas que c'était une amie imaginaire...J'ai eu une amitié avec quelqu'un de "bizarre" en primaire,
Cela vaudrait bien pour une situation pareille.Mieux vaut être seul que mal accompagné.
C'est bien vrai,on ne sait jamais qui traîner sur le net,et jusqu'où ils peuvent aller...Certaines célébrités trop confiantes peuvent en attester...Et que de parfaits inconnus (parce que quand c'est des gens croisés une fois sur le net, hem...) y ait accès en partie.... Mais bon, je m'égare !
C'est une bonne intention ,quand on n'est pas d'humeur ça peut toujours aider.Je suis assez d'accord avec ce que dit freeshost en passant. En tous cas j'ai tendance à faire de longs messages malgré moi car j'ai beaucoup de choses à dire et j'ai du mal à schématiser pour que ça prenne moins de place.J'ai lu ton long message jusqu'au bout ! J'ai gagné quoi ?
Il m'arrive souvent de faire un peu d'humour sur des sujets qui ne sont pas amusants, pour essayer d'arracher quelques sourires. J'espère que ça ne te dérange pas. N'hésites pas à le dire si tel est le cas
Merci,je ne sais pas si ça pourrais avancer comme ça avec eux,mais peut-être y aurait-il des pistes ici où là.Je n'ai pas vraiment de conseils à te donner, si ce n'est peut-être essayer de mettre cartes sur table et de leur dire ce qui te dérange chez eux, et plus globalement dans votre relation ?
En tout cas, bon courage...
Je me reconnais dans ton histoire avec ta dernière amie,je sens que ça prend une direction similaire,ça finira comme ça,je crois que je serais libéré d'un poids...
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Re: J'ai vraiment du mal avec mes amis
Non, celle-ci n'était pas une amie imaginaire ! C'était une fille très atypique, du coup on se comprenait bien. Néanmoins ce n'est pas faux de parler d'amie imaginaire puisque je l'avais entrainée dans "mon monde". En effet depuis toute petite je me suis créée une sorte de mythologie, un monde alternatif dans lequel je suis censée vivre et être en communication avec des pairs. Du coup je l'ai plus ou moins incluse dans mon délire, sauf que la fille en question étant elle-même très particulière et de manière bien plus ostentatoire que moi mes parents ont finis par prendre peur. (Je m'en veux beaucoup, ils disaient qu'elle avait une très mauvaise influence sur moi alors que je suis persuadée que c'était le contraire...)
Petite je n'ai pas eu beaucoup d'amis, il y a eu cette fille atypique ainsi qu'une autre bien plus "normale", mais pour le coup ce sont ses parents qui lui ont dit de s'éloigner de moi. Par la suite j'ai entendu dire par d'autres camarades que leurs parents avaient peur de mon comportement, parfois pour des choses extrêmement injustes, parfois par simple peur de la différence. On m'a notament collé sur le dos une histoire de spiritisme avec laquelle je n'avais rien à voir puisque c'était une autre fille du collège (avec qui j'étais amie mais du genre "bouche trou" comme on disait), donc au final moi la fille bizarre j'avais le bon dos pour les choses étranges et déviantes.
Freeshot dit être son meilleur ami, je suis d'accord avec ça même si personnellement j'y rajoute tout mon monde imaginaire qui me suit depuis maintenant des années ! Disons que ça "comble" ma solitude en grande partie, même si parfois (souvent en ce moment) je sens que je manque un peu de rencontres réelles.
Petite je n'ai pas eu beaucoup d'amis, il y a eu cette fille atypique ainsi qu'une autre bien plus "normale", mais pour le coup ce sont ses parents qui lui ont dit de s'éloigner de moi. Par la suite j'ai entendu dire par d'autres camarades que leurs parents avaient peur de mon comportement, parfois pour des choses extrêmement injustes, parfois par simple peur de la différence. On m'a notament collé sur le dos une histoire de spiritisme avec laquelle je n'avais rien à voir puisque c'était une autre fille du collège (avec qui j'étais amie mais du genre "bouche trou" comme on disait), donc au final moi la fille bizarre j'avais le bon dos pour les choses étranges et déviantes.
Freeshot dit être son meilleur ami, je suis d'accord avec ça même si personnellement j'y rajoute tout mon monde imaginaire qui me suit depuis maintenant des années ! Disons que ça "comble" ma solitude en grande partie, même si parfois (souvent en ce moment) je sens que je manque un peu de rencontres réelles.
En attente d'un diagnostique avec le CRA de ma région ; décembre 2014 : premier rendez-vous avec un professionnel affilié au CRA, la piste SA se concrétise et je poursuis donc mon chemin avec un peu plus de confiance dans mes démarches.
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Re: J'ai vraiment du mal avec mes amis
Ce monde imaginaire s'est-il un peu effacé depuis que tu as découvert la piste Asperger Hermine ?
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Re: J'ai vraiment du mal avec mes amis
Hum, non je n'en ai pas l'impression. Pourquoi, penserais-tu à quelque chose en particulier ?
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Re: J'ai vraiment du mal avec mes amis
C'était simplement par curiosité car j'ai l'impression d'avoir beaucoup plus les pieds sur Terre depuis ce moment. J'avais émis comme hypothèse que le fait de ne pas savoir qu'on est autiste amplifie ce besoin d'évasion tellement le monde qui nous entoure nous apparait absurde
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Re: J'ai vraiment du mal avec mes amis
Je crois que je comprends ce que tu veux dire !
Néanmoins je pense que j'aurais toujours besoin d'avoir "un pied" dans l'imaginaire. Je me suis toujours sentie insatisfaite du monde dans lequel je suis née, mais tout l'enjeu pour moi c'est d'accepter de vivre un peu ici, sur terre, parce que bien malgré moi c'est ici que je suis. C'est à dire que cette insatisfaction ne doit pas m'empêcher de vivre, bien que je pense que je la ressentirai toujours. Les films, les livres, mon monde sont ma tour dans laquelle je m'enferme pour respirer un peu car l'air terrestre souvent m'asphyxie.
Néanmoins je pense que j'aurais toujours besoin d'avoir "un pied" dans l'imaginaire. Je me suis toujours sentie insatisfaite du monde dans lequel je suis née, mais tout l'enjeu pour moi c'est d'accepter de vivre un peu ici, sur terre, parce que bien malgré moi c'est ici que je suis. C'est à dire que cette insatisfaction ne doit pas m'empêcher de vivre, bien que je pense que je la ressentirai toujours. Les films, les livres, mon monde sont ma tour dans laquelle je m'enferme pour respirer un peu car l'air terrestre souvent m'asphyxie.
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Re: J'ai vraiment du mal avec mes amis
En fait c'était tout l'inverse,même si je répugnes à penser au terme imaginaire pour un monde intérieur...Non, celle-ci n'était pas une amie imaginaire ! C'était une fille très atypique, du coup on se comprenait bien. Néanmoins ce n'est pas faux de parler d'amie imaginaire puisque je l'avais entrainée dans "mon monde".
Avec le recul,penses-tu qu'elle aurait pu être autiste?
Je suis exactement pareil,le monde,la mythologie,les différents personnages...C'est une pierre angulaire de ce que je suis et qui m'a tourné vers l'écriture...En effet depuis toute petite je me suis créée une sorte de mythologie, un monde alternatif dans lequel je suis censée vivre et être en communication avec des pairs.
C'est vraiment dommage,mais qui sait si elle ne t'a pas influencé tout autant?C'est le genre de chose qu'on a toujours du mal à quantifier même avec du recul.(Je m'en veux beaucoup, ils disaient qu'elle avait une très mauvaise influence sur moi alors que je suis persuadée que c'était le contraire...)
C'est moche ça par contre,vraiment moche,les parents sont loin d'être les mieux placés pour juger,quand on sait ce qu'ils traînent parfois de sacrées casseroles...Par la suite j'ai entendu dire par d'autres camarades que leurs parents avaient peur de mon comportement, parfois pour des choses extrêmement injustes parfois par simple peur de la différence.
Spiritisme?Ce mot est insolite,surtout quand il est pris avec autant de sérieux(ce n'est pas du dédain mais dans la bouche de parents c'est assez étrange,cela ne cachait-il pas une autre histoire?)On m'a notament collé sur le dos une histoire de spiritisme avec laquelle je n'avais rien à voir puisque c'était une autre fille du collège (avec qui j'étais amie mais du genre "bouche trou" comme on disait),
C'était vraiment dommage,à ce niveau,plus besoin de s'interroger sur la méchanceté des adolescents...donc au final moi la fille bizarre j'avais le bon dos pour les choses étranges et déviantes.
Ce paragraphe pourrait très bien me résumer tant je m'y retrouve,je passe de longs moments à parcourir mon monde intérieur,son histoire,converser avec des personnages,les observer...Cela m'aide beaucoup,mais il manque quelque chose d'organique,d'humain à tout cela....Freeshot dit être son meilleur ami, je suis d'accord avec ça même si personnellement j'y rajoute tout mon monde imaginaire qui me suit depuis maintenant des années ! Disons que ça "comble" ma solitude en grande partie, même si parfois (souvent en ce moment) je sens que je manque un peu de rencontres réelles.
Cette théorie est assez judicieuse,elle peut résulter d'une certaine phase où on se retrouve déboussolé,mais on est ramené face à une réalité qui nous paraissait obscure soudainement éclairée. Elle me parle,mais je me sens plus proche de la réponse d'Hermine qui me décrit sans le savoir,ce monde est celui où je vis,mais un autre me plaît beaucoup plus;néanmoins je dois faire avec,d'autant plus que je trouve matière à enrichir l'un avec des éléments de l'autres,parfois vice-versa,donc je m'y habitue(j'aime bien ta philosophie comme quoi tu vis ici et que tu t'y accommodes malgré tout car ce n'est pas si mal)et je continue à parcourir ces autres contrées .C'était simplement par curiosité car j'ai l'impression d'avoir beaucoup plus les pieds sur Terre depuis ce moment. J'avais émis comme hypothèse que le fait de ne pas savoir qu'on est autiste amplifie ce besoin d'évasion tellement le monde qui nous entoure nous apparaît absurde
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Re: J'ai vraiment du mal avec mes amis
Franchement oui, c'est tout à fait possible. Justement on évoquait le sujet il y a peu avec mon père ! Dans tous les cas il s'agissait de quelqu'un de vraiment à part qui avait du mal avec les autres, plutôt tournée vers l'imaginaire (du genre à faire le dragon dans la cour du primaire sans se sentir gênée par ce que peuvent penser les autres, ce qui m'avait tout de suite plu par exemple) et les animaux. Donc bref, on avait beaucoup de points communs elle et moi. Parfois je regrette amèrement d'avoir perdu cette amitié.En fait c'était tout l'inverse,même si je répugnes à penser au terme imaginaire pour un monde intérieur...
Avec le recul,penses-tu qu'elle aurait pu être autiste?
C'est amusant car c'est aussi mon cas. J'aime énormément écrire et dessiner, quelque part cela me permet de "concrétiser" ce que je peux avoir dans ma tête. Je tente d'orienter mes études vers tout ça, je vis dans l'espoir qu'à travers l'écriture ou le dessin j'arriverai enfin à communiquer car j'ai l'impression que c'est encore avec tout ça que je suis le plus à l'aise.Je suis exactement pareil,le monde,la mythologie,les différents personnages...C'est une pierre angulaire de ce que je suis et qui m'a tourné vers l'écriture...
Effectivement ce n'est pas vraiment facile, même si j'y ai repensé très souvent depuis. Je pense qu'elle avait une forme d'influence sur moi dans le sens où lorsque j'étais avec elle, j'étais vraiment moi-même. Plus haut je parlais de "jouer au dragon devant tout le monde", sans craindre les regards : on avait plein de jeux, on s'inventait des histoires, on faisait notre "théâtre" et vivait des épopées, la cour était comme vide pour nous, vide de regard et de jugement... ça m'a libéré pendant un temps, avant j'avais du mal à me comporter en tant que "moi" puisque j'avais conscience de ma différence et pas franchement envie que l'on me juge pour ça. Tout le temps que j'ai été amie avec elle, je me suis vraiment décomplexée de cette idée que la différence est mauvaise, un pêché qu'il faudrait cacher. On était bizarre ensemble, ça me paraissait convenable. Néanmoins mes parents et les professeurs ont commencé à me dire que j'avais changé, que cette fille avait une très mauvaise influence sur moi et que ça n'était pas sain. Ils me disaient que quand je jouais avec elle tout le monde me "mettait dans le même panier" et que donc c'était mauvais, parce que du coup j'étais à la case des "enfants différents" et ça ça ne plaisait pas à mes parents. Je prenais peur, je sentais bien que l'on me jugeait. A cause de mon histoire personnelle et de mon tempérament, plus petite je cherchais à coller le plus possible à l'image que mes parents se faisaient de moi, à savoir la petite fille parfaite et sage, donc j'ai dis oui à tout et suis allée chez un psy pour qu'il m'aide à "tourner la page" de mon amitié avec cette fille. En fait cette histoire a été compliquée au point que l'on a du me faire changer de classe, donc en 4eme j'ai du me retrouver en anglais LV1 alors que je faisais de l'allemand en première langue depuis toute petite, donc apprendre tout le programme d'anglais collège pour être à niveau à la rentrée... enfin bref les adultes ont sorti les grands moyens et moi je disais oui à tout.C'est vraiment dommage,mais qui sait si elle ne t'a pas influencé tout autant?C'est le genre de chose qu'on a toujours du mal à quantifier même avec du recul.
Sauf qu'au final cette fille ne m'avait pas perverti, pour moi elle m'a juste révélé. Du coup rétrospectivement ça me fait mal parce que premièrement j'ai la sensation d'avoir trahi notre amitié pour des bêtises d'adultes, mais aussi parce qu'au final toute cette galère a été faite pour me "normaliser", ce qui ne m'a absolument pas réussi. Je n'ai pas confiance en moi du tout, c'est simple moi qui avec elle pouvais jouer et m'amuser librement dans la cour, à partir de la 4eme je ne voulais plus bouger. C'est un truc que j'ai encore, quand il y a des gens autours de moi j'ai peur de faire trop de mouvements, peur que l'on me remarque. Des fois je me dis que si je retiens ma respiration les gens ne me verront plus, comme sur le pont du Voyage de Chihiro.
En fait l'histoire commence avec une amie que j'ai rencontré après avoir dû changer de classe en 4eme. Comme mes parents étaient très investis en tant que parents d'élèves et que les parents de cette fille l'étaient aussi, mes parents sont devenus amis avec les siens et c'est comme ça que j'ai commencé à la côtoyer. C'est une fille très "neurotypique", qui aime les fringues et les garçons (centres d'intérêts opposés aux miens donc) mais quand j'étais avec elle, j'avais l'impression de m'accrocher à un des wagons du train de la normalité et après ma précédente amitié si compliquée je trouvais ça très rassurant. Elle est mon opposée, c'est une leadeuse, la nana charmeuse qui a son groupe de garçons / filles pour satisfaire son besoin d'attention très fort, quelqu'un qui parle et rit facilement, qui joue parfois pour que les autres l'aiment et qui y arrive très bien. Alors que moi, au delà de deux personnes je reste muette ! Une personne comme ça, si sociale, ça correspondait bien à ma conception de la normalité. Elle m'aimait bien, quand elle était seule avec moi je pouvais encore être moi-même, par contre une fois le groupe (donc les garçons) là je n'existais plus à ses yeux.Spiritisme?Ce mot est insolite,surtout quand il est pris avec autant de sérieux(ce n'est pas du dédain mais dans la bouche de parents c'est assez étrange,cela ne cachait-il pas une autre histoire?)
A travers elle j'entendais toucher la normalité du bout des doigts. Je n'ai pas franchement cherché à la copier, me savoir physiquement à côté d'elle était déjà bien. Comme une noyée qui cherche à garder la tête à l'air libre, je m'accrochais à son cartable pour monter les escaliers du collège, toujours bondés d'élèves qui hurlent (l'enfer sur Terre pour moi) et je retenais ma respiration, je calquais mon pas sur le sien et je finissais par atterrir à l'étage du dessus saine et sauve. Elle avait beaucoup d'amis ; des amis que je tentais de m'approprier par procuration. Cependant personne ne me parlait, c'est amusant comme les collégiens se mettent dans une sorte de formation quasi militaire, en cercle, moi j'étais l'extraterrestre juste à côté, celle qui n'a pas son siège à la table ronde. Celle qui mange avec le groupe tous les jours, en bout de table avec personne à côté, celle qui dégage sans un regard si à un moment Michel-truc-bidule veut se joindre à la tablée et qu'il ne reste plus de place, celle que l'on n'attend jamais, celle qui jamais ne se fait inviter.
Un lendemain de vacances cette amie rentre de chez ses cousines très excitée, car elle a découvert là-bas ce fameux "spiritisme", du oui-ja plus exactement. Tout le monde l'écoute (la petite formation d'admirateurs comme toujours) et je dois bien avouer que l'argument me séduit : enfin, l'imaginaire, l'hors-norme, l'onirique, mon domaine. Bref, c'est un sujet de conversation qui me convient mieux que le reste. Puis le spiritisme est devenu dans le groupe et même dans le collège tout entier le grand truc à la mode, tout le monde voulait participer à des réunions de oui-ja ou je ne sais pas quoi, c'était un peu du grand n'importe quoi mais bref. Pour moi ça ne changeait rien, je n'étais jamais dans la conversation... en aucun cas j'aurais pu être le moteur de cet engouement. Mon amie qui en était donc à l'origine l'entretenait fervemment, elle n'avait pas besoin de mon aide pour ça.
Sauf qu'un jour mes parents m'apprennent que d'autres parents d'élèves très impliqués se plaignent de moi. Ma faute présumée ? Apparemment je vais chez eux pour pervertir leur garçon, je parle de "spiritisme" à longueur de journée et par ma faute un groupe d'élève est très impliqué dans ce genre de choses. Honnêtement, parfois c'est de la colère immense que je ressens quand je repense à tout ça. Leur "garçon perverti" m'harcelait limite au collège, me traitait de folle, disait des choses comme "on ne veut pas de toi, t'es bizarre"... je n'avais rien à voir avec lui à part les méchancetés que je me prenais à longueur de journée, surtout quand je voulais manger avec le groupe d'ami de mon amie très typique. Je n'étais même pas venue chez eux, tout est parti de cette fameuse amie typique qui un jour a fait "tourner les tables" avec ce garçon. Moi je n'étais pas là et même pas au courant. On m'a tout foutu sur le dos, juste parce que le rôle convient bien à la fille qui fait tâche en bout de table à la cantine. Bref, la joie de vivre en société.
Oui, c'est exactement ça.je passe de longs moments à parcourir mon monde intérieur,son histoire,converser avec des personnages,les observer...Cela m'aide beaucoup,mais il manque quelque chose d'organique,d'humain à tout cela....
Au plaisir de te lire à nouveau !
(Ah, il est super tard, je crois que j'écris beaucoup trop et que je fais plein de fautes en plus de dire des âneries ! Pardon. )
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Re: J'ai vraiment du mal avec mes amis
Cela fait douter effectivement,en fait cette nature vous a peut-être rapproché.Dans tous les cas il s'agissait de quelqu'un de vraiment à part qui avait du mal avec les autres, plutôt tournée vers l'imaginaire
Tu n'aurais pas moyen de la retrouver?Donc bref, on avait beaucoup de points communs elle et moi. Parfois je regrette amèrement d'avoir perdu cette amitié.
Je me retrouve parfaitement dans ce que tu dis,j'ai tellement de choses dans la tête et c'est tellement enrichissant de les écrire,d'y réfléchir,de les relier ensemble,de trouver des similitudes et des les faire évoluer.C'est amusant car c'est aussi mon cas. J'aime énormément écrire et dessiner, quelque part cela me permet de "concrétiser" ce que je peux avoir dans ma tête.
Je te souhaite de réussir,ce serait merveilleux .Je tente d'orienter mes études vers tout ça, je vis dans l'espoir qu'à travers l'écriture ou le dessin j'arriverai enfin à communiquer car j'ai l'impression que c'est encore avec tout ça que je suis le plus à l'aise.
Je pense qu'elle avait une forme d'influence sur moi dans le sens où lorsque j'étais avec elle, j'étais vraiment moi-même.
on avait plein de jeux, on s'inventait des histoires, on faisait notre "théâtre" et vivait des épopées, la cour était comme vide pour nous, vide de regard et de jugement...
Cette rencontre aura eût une influence positive en te permettant de voir le bon côté des choses,elle a comme ouvert une fenêtre qui t'a permis de voir que les choses pouvaient être différentes et que tu pouvais agir comme tu le voulais;c'est rare de croiser des gens comme ça,ils en valent la peine pourtant.Tout le temps que j'ai été amie avec elle, je me suis vraiment décomplexée de cette idée que la différence est mauvaise, un pêché qu'il faudrait cacher.
Cette phrase résume à mon sens le gros problème des "adultes"notamment dans leur vision du monde et dans l'éducation et la vision qu'ils transmettent à leurs enfants,sont-ils gênés parce que leurs enfants ne font pas tout comme tout le monde?J'ai vraiment peur quand je vois ça...enfin bref les adultes ont sorti les grands moyens et moi je disais oui à tout.
Je pense que tu n'es pas responsable,que pouvais-tu faire?Il faudrait regarder du côté des adultes,pleinement conscients et responsables...Du coup rétrospectivement ça me fait mal parce que premièrement j'ai la sensation d'avoir trahi notre amitié pour des bêtises d'adultes,
Cela rejoint ce que je disais plus haut,la normalité est très loin d'être une référence ou un idéal,et les gens qui pensent que l'éducation revient à les normaliser ont manqué un chapitre...mais aussi parce qu'au final toute cette galère a été faite pour me "normaliser", ce qui ne m'a absolument pas réussi.
C'est une sensation d'être prise au piège peut-être?C'est un truc que j'ai encore, quand il y a des gens autours de moi j'ai peur de faire trop de mouvements, peur que l'on me remarque.
Il faudrait que je le regarde un jour.Des fois je me dis que si je retiens ma respiration les gens ne me verront plus, comme sur le pont du Voyage de Chihiro.
Un bel exemple de normalité...C'est une fille très "neurotypique", qui aime les fringues et les garçons (centres d'intérêts opposés aux miens donc) mais quand j'étais avec elle,
Je connais ça,c'est comme être sous couverture,se ranger dans un groupe de personnes où on peut se fondre...Une forme de refuge...j'avais l'impression de m'accrocher à un des wagons du train de la normalité et après ma précédente amitié si compliquée je trouvais ça très rassurant.
Un groupe de gens très intéressants en somme,qui a besoin de quelqu'un pour vivre et réfléchir...Elle est mon opposée, c'est une leadeuse, la nana charmeuse qui a son groupe de garçons / filles pour satisfaire son besoin d'attention très fort,
Je vois le genre,AW de base,sans dignité ni valeurs,calculatrice,inintéressante sur le fond car elle ne s'adresse qu'à un public bas de plafond comme des artistes pistonnés et pas doués qu'on entend partout. Tu parlais de la formation militaire des collégiens,je suis assez d'accord là-dessus,ils marchent au pas et écoutent ce qu'on leur dit du moment que ça vient d'une bonne personne,plus tard ils voteront n'importe comment en regardant tf1. A coté tu étais un peu comme les Juifs ou les Lombards du Moyen Age,on les acceptaient du bout des lèvres pour une raison ou pour une autre...Elle m'aimait bien, quand elle était seule avec moi je pouvais encore être moi-même, par contre une fois le groupe (donc les garçons) là je n'existais plus à ses yeux.
J'ai longuement lu et réfléchi sur l'engouement pour le spiritisme,et franchement le problème n'est pas que ça existe ou non(Le Monde est un endroit étrange sur lequel on est très loin de tout savoir)mais il demande du sérieux et de l'investissement sincère.Voir un aussi grand groupe d'incapables s'y mettre comme un phénomène internet donne l'impression qu'ils ne comprennent rien à l'histoire et ne font que s'immerger dans un pseudo-délire ou quelques uns peuvent mener tous les autres de façon complaisante. Et là on touche le problème,non seulement c'était ton domaine et ça ne t'a pas rapproché mais ils ont fait n'importe quoi sur un sujet sérieux,là c'était le spiritisme;en Syrie et en Irak c'est un autre concept,sur le même schéma et on voit le résultat.
Ce qui me fait mal(ce qui me soulage car si ça ne me fait plus rien alors je suis blasé)ensuite c'est comment ils se sont lâchement défait de toutes attaches par rapport à ça et comment ils t'ont tout mis sur le dos.On se rapproche encore de la nature des soldats ou des responsables divers qui n'assument rien et se dédouanent sur leurs collègues(on a suivi les ordres,on ne savait pas,on était sous la menace,on voulait garder notre place...). Un bel exemple de lâcheté ordinaire,assez répandue,fruit de l'environnement ET d'une certaine éducation,un exemple de normalité de société par des gens qui ne lèvent jamais les yeux au ciel,qui ne s'interrogent ni ne s'émerveillent devant une forêt ou un vol de chauves-souris,qui ne rêvent jamais devant un récit épique ou une oeuvre classique,des gens plus qu'intéressants en somme...
Je suis content de voir .Oui, c'est exactement ça.
Moi de même!Au plaisir de te lire à nouveau !
Je crois que je suis dans le même cas,j'écris beaucoup trop moi aussi,mais pour le reste c'est bien de parler et de se confier un peu ça évacue,et puis les fautes,tu écris en français sans langage SMS .(Ah, il est super tard, je crois que j'écris beaucoup trop et que je fais plein de fautes en plus de dire des âneries ! Pardon.
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Re: J'ai vraiment du mal avec mes amis
coucou Bran Rêve-d'Encre !
... l'amitié ça doit être doux, chaud, chaleureux et relativement simple ... on doit s'y sentir bien et en confiance (ça n'empêche pas les désaccords, voire les disputes ... mais ces dernières sont seulement l'expression de la vie et de nos différences et elles se dépassent mutuellement par la compréhension et l'acceptation de l'autre)
... si ça devient frustrant, lourd et perturbant il y a de quoi s'interroger ... et prendre un temps de recul (avant décision d'arrêt de la relation ou pas)
... je comprends tout à fait ton besoin, ta nécessité d'amitié et d'échanges ... l'être humain est avant tout un animal social ... il faudrait que tu puisses rencontrer de nouvelles personnes soit à travers d'activités communes, soit dans le quotidien proche, et pourquoi pas aussi des rencontres avec d'autres aspis de ton coin ? ... c'est plus facile à dire qu'à faire je te l'accorde (et j'en sais quelques chose, vu que la plus grande douleur de Miléna se situe là exactement, dans cette solitude amicale extrême)
... bon courage à toi Bran Rêve, je t'envoie plein de pensées douces et positives
... l'amitié ça doit être doux, chaud, chaleureux et relativement simple ... on doit s'y sentir bien et en confiance (ça n'empêche pas les désaccords, voire les disputes ... mais ces dernières sont seulement l'expression de la vie et de nos différences et elles se dépassent mutuellement par la compréhension et l'acceptation de l'autre)
... si ça devient frustrant, lourd et perturbant il y a de quoi s'interroger ... et prendre un temps de recul (avant décision d'arrêt de la relation ou pas)
... je comprends tout à fait ton besoin, ta nécessité d'amitié et d'échanges ... l'être humain est avant tout un animal social ... il faudrait que tu puisses rencontrer de nouvelles personnes soit à travers d'activités communes, soit dans le quotidien proche, et pourquoi pas aussi des rencontres avec d'autres aspis de ton coin ? ... c'est plus facile à dire qu'à faire je te l'accorde (et j'en sais quelques chose, vu que la plus grande douleur de Miléna se situe là exactement, dans cette solitude amicale extrême)
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Re: J'ai vraiment du mal avec mes amis
Oui, c'est même certain que c'est cela qui a joué ! Enfin quelqu'un avec qui partager toutes mes histoires, voilà ce que j'ai pensé en la voyant.Bran Rêve-d'Encre a écrit :Cela fait douter effectivement,en fait cette nature vous a peut-être rapproché.
Nous vivons toujours dans la même ville, donc matériellement il n'y a aucun souci. Cependant j'ai vraiment honte de la manière dont tout cela s'est passé, je m'en veux et elle même pourrait bien m'en vouloir. Je ne saurais pas quoi lui dire je crois, comment m'excuser...Tu n'aurais pas moyen de la retrouver?
Je me retrouve parfaitement dans ce que tu dis,j'ai tellement de choses dans la tête et c'est tellement enrichissant de les écrire,d'y réfléchir,de les relier ensemble,de trouver des similitudes et des les faire évoluer.
Voilà, c'est exactement ça ! Enrichissant, distrayant... Merci pour ces encouragements.Je te souhaite de réussir,ce serait merveilleux .
Ma famille (mes grands parents et mes tantes plus que mes parents eux-mêmes) est extrêmement gênée par ma différence. J'ai eu le droit à bien des réflexions, même si le plus souvent on me mettait juste à part.Cette phrase résume à mon sens le gros problème des "adultes"notamment dans leur vision du monde et dans l'éducation et la vision qu'ils transmettent à leurs enfants,sont-ils gênés parce que leurs enfants ne font pas tout comme tout le monde?J'ai vraiment peur quand je vois ça...
C'est aussi ma pensée. Je crois sincèrement que ce sont les gens différents qui font avancer les choses, en arts, en sciences et même dans tous autres domaines.Cela rejoint ce que je disais plus haut,la normalité est très loin d'être une référence ou un idéal,et les gens qui pensent que l'éducation revient à les normaliser ont manqué un chapitre...
Oui, c'est assez lié à ça. Prise au piège dans la société en général mais aussi entre les yeux des passants, prise au piège parce que je sens en permanence la sentence d'un jugement qui me suit depuis toute petite. J'ai horreur de ça, je rêve de me soustraire à cet espèce de vortex qui commence à nous aspirer dès la naissance : on commence par nous dire comment nous habiller, comment parler, puis à l'âge adulte la société se fait intrusive jusque dans notre vie privée en nous sommant de nous marier, d'avoir des enfants et pléthore d'amis sinon la majorité considère que l'on aurait soit disait loupé notre vie.C'est une sensation d'être prise au piège peut-être?
Quand je parle à mes tantes, à mes cousins ou bien parfois même aux amis des mes parents on me dit toujours : "Tu verras, un jour tu découvriras que tu aimes sortir en boite et tu feras comme tous le monde. Il faut juste que tu t'autorises à aimer ça."
Eh bien non, je n'aime pas aller en boite et je suis en colère que l'on considère que ce soit une chose inconcevable que de ne pas apprécier ça. Ce que j'aime faire c'est être chez moi, lire, écrire, dessiner, jouer à un jeu, explorer un thème qui m'intéresse... les gens passent leur temps à me dire "tu es comme un papillon dans sa chrysalide, tu vas finir par sortir et découvrir le monde extérieur". Ce qui m'énerve c'est qu'à les entendre, tant que l'on a pas une vie sociale ultra développée on reste incomplet, comme pas fini... L'individu n'existe plus, le moi ne se caractérise plus que dans son appartenance à une masse, à LA masse : la société. Ta place en son sein te détermine aux yeux de tes paires. Quelle angoisse !
Oui, c'est exactement ça: "être sous couverture" et ce sentir à l'abri des jugements. Enfin, au final ça ne m'a rien épargné !Je connais ça,c'est comme être sous couverture,se ranger dans un groupe de personnes où on peut se fondre...Une forme de refuge...
Je leur souhaite sincèrement d'évoluer et d'apprendre à penser par eux-mêmes. Plus haut je parlais des gens différents qui font évoluer les choses : c'est par opposition à la masse de zombis qui suivent les idéaux imposés par ceux qui savent s'y prendre. Sans parlé de l'obscurantisme qui est la religion internationale, dont le prêche est en effet largement diffusé par la chaine sus-nommée.Je vois le genre,AW de base,sans dignité ni valeurs,calculatrice,inintéressante sur le fond car elle ne s'adresse qu'à un public bas de plafond comme des artistes pistonnés et pas doués qu'on entend partout. Tu parlais de la formation militaire des collégiens,je suis assez d'accord là-dessus,ils marchent au pas et écoutent ce qu'on leur dit du moment que ça vient d'une bonne personne,plus tard ils voteront n'importe comment en regardant tf1. A coté tu étais un peu comme les Juifs ou les Lombards du Moyen Age,on les acceptaient du bout des lèvres pour une raison ou pour une autre...
Oui voilà, au lieu de donner lieu à des débats sérieux par exemple, c'était juste devenu le délire général, le phénomène à la mode pour jouer à se faire peur... Sur ce sujet comme sur tant d'autres je me suis sentie frustrée de ne pas pouvoir partager mes pensées, de ne pas sentir qu'une réelle discussion s'établissait.J'ai longuement lu et réfléchi sur l'engouement pour le spiritisme,et franchement le problème n'est pas que ça existe ou non(Le Monde est un endroit étrange sur lequel on est très loin de tout savoir)mais il demande du sérieux et de l'investissement sincère.Voir un aussi grand groupe d'incapables s'y mettre comme un phénomène internet donne l'impression qu'ils ne comprennent rien à l'histoire et ne font que s'immerger dans un pseudo-délire ou quelques uns peuvent mener tous les autres de façon complaisante. Et là on touche le problème,non seulement c'était ton domaine et ça ne t'a pas rapproché mais ils ont fait n'importe quoi sur un sujet sérieux,là c'était le spiritisme;en Syrie et en Irak c'est un autre concept,sur le même schéma et on voit le résultat.
Du coup la question est : comment arriver à avoir des liens quand on ne rencontre que des gens pareils ? Est-ce qu'il faut réellement se forcer à être en relation avec des gens qui sont à l'opposé de soit ?Ce qui me fait mal(ce qui me soulage car si ça ne me fait plus rien alors je suis blasé)ensuite c'est comment ils se sont lâchement défait de toutes attaches par rapport à ça et comment ils t'ont tout mis sur le dos.On se rapproche encore de la nature des soldats ou des responsables divers qui n'assument rien et se dédouanent sur leurs collègues(on a suivi les ordres,on ne savait pas,on était sous la menace,on voulait garder notre place...). Un bel exemple de lâcheté ordinaire,assez répandue,fruit de l'environnement ET d'une certaine éducation,un exemple de normalité de société par des gens qui ne lèvent jamais les yeux au ciel,qui ne s'interrogent ni ne s'émerveillent devant une forêt ou un vol de chauves-souris,qui ne rêvent jamais devant un récit épique ou une oeuvre classique,des gens plus qu'intéressants en somme...
En parlant de ça, comment est-ce que tu t'en sors de ton côté ? As-tu trouvé une association ou quelque chose dans ton coin qui te permette de t'éloigner de tes deux amis turbulents sans trop souffrir de la solitude ? Je te souhaite bien du courage vis à vis de ça !
En attente d'un diagnostique avec le CRA de ma région ; décembre 2014 : premier rendez-vous avec un professionnel affilié au CRA, la piste SA se concrétise et je poursuis donc mon chemin avec un peu plus de confiance dans mes démarches.