[2014/04/22] Conférence emploi - 22 04 2014 - Ergué Gabéric
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: [2014/04/22] Conférence emploi - 22 04 2014 - Ergué Gabé
Le CRA a fourni une bibliographie indicative sur le thème Autisme et emploi :
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Intarissable
- Messages : 7724
- Enregistré le : vendredi 27 décembre 2013 à 22:07
Re: [2014/04/22] Conférence emploi - 22 04 2014 - Ergué Gabé
Différents, mais compétents
Mardi, une conférence était organisée autour de l’autisme et l’emploi. Professionnels et handicapés sont venus montrer que l’on pouvait être autiste, et travailler.
Gwenolé Lévénes, autiste de haut niveau, est aide-comptable dans l’entreprise Lessonia à Saint-Thonan. « Il travaille normalement, comme un technicien. Nous avons prévenu ses collègues de son handicap pour ne pas qu’ils s’étonnent de certains comportements », raconte Brigitte Winckler, contrôleur de gestion dans cette entreprise.
Avec Gwénolé, elle est venue témoigner, mardi dans la salle de l’Athéna à Ergué-Gabéric, qu’il était possible d’être atteint d’autisme et d’accéder à l’emploi.
Depuis 2012, rien n’a vraiment changé
Durant l’après-midi, une salle comble a assisté à des réunions et témoignages allant dans ce sens. « Nous voulons montrer ce qui marche et voir ce que l’on peut mettre en place pour accéder à l’emploi, notamment l’accompagnement de l’autiste sur le long terme », explique Nathalie Jamier, présidente d’Autisme en Cornouaille.
Cette association composée de parents d’enfants autistes du département, d’amis et de professionnels, a organisé cette journée pour faire bouger les choses. Car même depuis 2012, année de la Grande cause nationale attribuée par le Premier ministre au collectif d’associations “Ensemble pour l’autisme”, rien n’a vraiment changé. « Nous avons surtout parlé du syndrome d’Asperger, mais les personnes ne pouvant s’exprimer ont été mises de côté. Les associations de parents sont souvent livrées à elles-mêmes », constate Nathalie Jamier.
« Comme si j’étais un débile… »
Josef Schovanec, 33 ans, docteur en philosophie, est atteint du syndrome d’Asperger. Il est venu conclure la journée. Auteur du livre Je suis à l’est !, il est très souvent appelé pour témoigner dans ce type de conférences ou dans les médias, de ce qu’est son handicap. Il s’en lasse, à force. « Mais il faut que je sois là, dit-il. Sinon, qui le fera ? Il n’y a pas assez d’autiste à témoigner, impliqués dans la vie associative, contrairement aux États-Unis par exemple. »
Il est le premier autiste à avoir édité un livre avec une maison d’édition. « Comment se fait-il qu’il n’y a pas eu de témoignage avant moi ? Comment alors avoir connaissance de l’autisme ? Comment peut-on devenir psychiatre sans jamais avoir étudié l’autisme à la fac ? », interroge-t-il. Sa détermination, son humour et sa finesse d’esprit ont beaucoup plu au public.
Pourtant, même pour lui, le quotidien n’est pas ordinaire. « Souvent, on me parle de façon excessivement polie, comme si j’étais un débile. Récemment, je suis allé dans un musée. On m’a expliqué qu’il fallait prendre la première à droite, alors qu’il n’y avait qu’une issue, et de surtout faire attention à une marche en plein milieu… Alors, comment imaginer trouver du boulot ? ». Sans doute en continuant à témoigner, à éveiller les consciences. Un travail de longue haleine.
http://www.lecourrier-leprogres.fr/2014 ... ompetents/
Mardi, une conférence était organisée autour de l’autisme et l’emploi. Professionnels et handicapés sont venus montrer que l’on pouvait être autiste, et travailler.
Gwenolé Lévénes, autiste de haut niveau, est aide-comptable dans l’entreprise Lessonia à Saint-Thonan. « Il travaille normalement, comme un technicien. Nous avons prévenu ses collègues de son handicap pour ne pas qu’ils s’étonnent de certains comportements », raconte Brigitte Winckler, contrôleur de gestion dans cette entreprise.
Avec Gwénolé, elle est venue témoigner, mardi dans la salle de l’Athéna à Ergué-Gabéric, qu’il était possible d’être atteint d’autisme et d’accéder à l’emploi.
Depuis 2012, rien n’a vraiment changé
Durant l’après-midi, une salle comble a assisté à des réunions et témoignages allant dans ce sens. « Nous voulons montrer ce qui marche et voir ce que l’on peut mettre en place pour accéder à l’emploi, notamment l’accompagnement de l’autiste sur le long terme », explique Nathalie Jamier, présidente d’Autisme en Cornouaille.
Cette association composée de parents d’enfants autistes du département, d’amis et de professionnels, a organisé cette journée pour faire bouger les choses. Car même depuis 2012, année de la Grande cause nationale attribuée par le Premier ministre au collectif d’associations “Ensemble pour l’autisme”, rien n’a vraiment changé. « Nous avons surtout parlé du syndrome d’Asperger, mais les personnes ne pouvant s’exprimer ont été mises de côté. Les associations de parents sont souvent livrées à elles-mêmes », constate Nathalie Jamier.
« Comme si j’étais un débile… »
Josef Schovanec, 33 ans, docteur en philosophie, est atteint du syndrome d’Asperger. Il est venu conclure la journée. Auteur du livre Je suis à l’est !, il est très souvent appelé pour témoigner dans ce type de conférences ou dans les médias, de ce qu’est son handicap. Il s’en lasse, à force. « Mais il faut que je sois là, dit-il. Sinon, qui le fera ? Il n’y a pas assez d’autiste à témoigner, impliqués dans la vie associative, contrairement aux États-Unis par exemple. »
Il est le premier autiste à avoir édité un livre avec une maison d’édition. « Comment se fait-il qu’il n’y a pas eu de témoignage avant moi ? Comment alors avoir connaissance de l’autisme ? Comment peut-on devenir psychiatre sans jamais avoir étudié l’autisme à la fac ? », interroge-t-il. Sa détermination, son humour et sa finesse d’esprit ont beaucoup plu au public.
Pourtant, même pour lui, le quotidien n’est pas ordinaire. « Souvent, on me parle de façon excessivement polie, comme si j’étais un débile. Récemment, je suis allé dans un musée. On m’a expliqué qu’il fallait prendre la première à droite, alors qu’il n’y avait qu’une issue, et de surtout faire attention à une marche en plein milieu… Alors, comment imaginer trouver du boulot ? ». Sans doute en continuant à témoigner, à éveiller les consciences. Un travail de longue haleine.
http://www.lecourrier-leprogres.fr/2014 ... ompetents/
F84.5 | Things go wrong so that you appreciate them when they're right, you believe lies so you eventually learn to trust no one but yourself, and sometimes good things fall apart so better things can fall together.