Comment l'empathie vient aux enfants
-
- Prolifique
- Messages : 2508
- Enregistré le : vendredi 7 décembre 2012 à 22:15
Re: Comment l'empathie vient aux enfants
Mdrr Jean, oui, il vaut mieux préciser
Intéressant, ces articles et explications (ma fille n'a jamais eu de phase peur de l'inconnu, quand elle était bébé, c'est grave, docteur ? ).
Fréquentant une aspi, oui, je me suis rendu compte que l'empathie existait chez les aspi mais elle est différente de ce que la nomment les NT. C'est vrai que ce n'est pas facile à expliquer, et oui, ça se voit, sent, ressent. Je pense qu'un pur NT, qui ne fonctionne qu'en NT, ne verra pas l'empathie chez l'aspi, ne comprendra pas parce qu'elle parle un autre langage. Certains blocages que je ressens sont dus à on empathie différente, je suis tétanisée car je sais/sens ce que la personne vit mais je n'arrive pas à prendre assez de recul pour faire sentir correctement à la personne que je "suis avec elle". Je "souffre avec", ce n'est pas pareil et c'est ressenti de l'extérieur comme de la froideur. Je ne trouve pas la parole, le geste adéquat qui aidera la personne devant moi, alors, je m'abstiens de faire plus mal encore. Ca ne veut pas dire que je ne vais pas trouver, après coup, le geste qui touchera ou le truc qui changera les idées à cette personne. Mais sur le coup, rien ne vient, trop envahie moi même par la situation.
Par contre, oui, situation où il faut agir d'une manière mécanique (blessure...), la réaction est automatique.
Ce sont selon moi plus les manifestations codées de l'empathie qui ne sont pas "parlées" en pays Asperger comme dans le pays NT. Sans doute aussi pourquoi il faut être aspi, atypique ou du moins "pas très très typique" pour les décoder et se sentir en sécurité émotionnelle avec un aspi.
Intéressant, ces articles et explications (ma fille n'a jamais eu de phase peur de l'inconnu, quand elle était bébé, c'est grave, docteur ? ).
Fréquentant une aspi, oui, je me suis rendu compte que l'empathie existait chez les aspi mais elle est différente de ce que la nomment les NT. C'est vrai que ce n'est pas facile à expliquer, et oui, ça se voit, sent, ressent. Je pense qu'un pur NT, qui ne fonctionne qu'en NT, ne verra pas l'empathie chez l'aspi, ne comprendra pas parce qu'elle parle un autre langage. Certains blocages que je ressens sont dus à on empathie différente, je suis tétanisée car je sais/sens ce que la personne vit mais je n'arrive pas à prendre assez de recul pour faire sentir correctement à la personne que je "suis avec elle". Je "souffre avec", ce n'est pas pareil et c'est ressenti de l'extérieur comme de la froideur. Je ne trouve pas la parole, le geste adéquat qui aidera la personne devant moi, alors, je m'abstiens de faire plus mal encore. Ca ne veut pas dire que je ne vais pas trouver, après coup, le geste qui touchera ou le truc qui changera les idées à cette personne. Mais sur le coup, rien ne vient, trop envahie moi même par la situation.
Par contre, oui, situation où il faut agir d'une manière mécanique (blessure...), la réaction est automatique.
Ce sont selon moi plus les manifestations codées de l'empathie qui ne sont pas "parlées" en pays Asperger comme dans le pays NT. Sans doute aussi pourquoi il faut être aspi, atypique ou du moins "pas très très typique" pour les décoder et se sentir en sécurité émotionnelle avec un aspi.
Mère absolument atypique (mais à quel niveau ?) d'une petite atypique de 5 ans dont le diagnostic est enfin en route..
-
- Prolifique
- Messages : 1321
- Enregistré le : vendredi 15 mars 2013 à 9:50
Re: Comment l'empathie vient aux enfants
Tiens pas eu non plus de peur de l'inconnu. À mon avis, pas sûr que j'arrivai à distinguer suffisamment l'environnement pour comprendre la présence d'un inconnu.
Je me rappelle distinctement une scène d'apprentissage de l'empathie par voie d'explication.
Mon petit frère avait fait une bêtise, comprendre manger des médicaments appétissants (de mémoire, des médicaments de dilatation de vaisseaux, donc pas anodin du tout). Branle-bas le combat, mes parents s'organisent pour l'emmener aux urgences du coin. Et je me rappelle ne pas avoir compris pourquoi il fallait que j'arrête la télé ou je ne sais plus quoi. (Mon petit frère ne voulait pas spécialement partir, ne comprenant pas l'urgence. Il ressentait donc une forme d'injustice bien compréhensible).
Ma grande sœur m'a pris à part pour m'expliquer la situation, expliquer que mon frangin était malade, et qu'il fallait qu'il parte avec les parents. Et que si je voulais qu'il aille bien, il fallait que je ne fasse rien de trop intéressant avant qu'il ne soit parti.
Je ne suis pas sûr d'avoir compris à ce moment ni la situation, ni l'empathie. J'ai compris que mes actions pouvaient faciliter la vie de quelqu'un en difficultés, j'ai appris à me projeter. C'est donc une empathie assez égocentrique, mais qui fonctionne. Dès lors que je comprends que quelqu'un d'autre souffre ou ne va pas bien, je sais réagir en conséquences (même avec des variantes subtiles comme le laisser tranquille si d'autres personnes s'en occupent déjà. Rien de plus chiant qu'une troupe de gens qui demandent "Qu'est-ce qui arrive? Comment ça va? Il t'est arrivé quoi?" quand la personne a besoin de souffler et à déjà du soutien). D'ailleurs, je réagis instinctivement:
Ce n'est pas vraiment de l'empathie mais je classe ça dedans quand même. Trois anecdotes:
- Dans une grande surface, j'étais sur un tapis roulant montant. La personne devant moi avait un caddie, qui n'arrivait pas à se désenclencher arrivé en haut. Ça veut dire que le caddie reste bloqué en haut, avec les autres caddies qui continuent de monter. Instinctivement, j'ai réussi à dépasser le chariot en me glissant entre lui et la paroi pour le tirer de devant. La personne ne s'est même pas rendue compte de mon aide, trop affolée. Une ou deux secondes ont du s'écouler entre le début du problème et la fin.
- En voiture. Je suivais deux véhicules quand le premier pile, sort, et va chercher des ennuis à la deuxième voiture. Ils sortent, et commencent à menacer de venir aux mains. Il me semble même qu'ils y sont venus. Même chose, pas réfléchi, je suis sorti pour les raisonner. J'ai du dire deux phrases maxi. Toute la tension est tombé, ils sont remontés dans leur voiture respective et sont partis.
- La dernière concerne mon père. Il était dans une superet'. Tout d'un coup, deux bonshommes cagoulés sont arrivés avec un pistolet pour voler le tiroir caisse. Mon père a vite vu qu'ils n'étaient pas sûrs d'eux et de ce qu'ils faisaient (il a fait un bout de la guerre du Liban en milice, ça aide), et a commencé à répéter "c'est n'importe quoi". Assez vite, les autres clients ont répétés. Les deux pauvres apprentis-brigands n'ont pas supporté la tension et ont détalé.
Les exemples sont multiples, avec succès ou échec d'ailleurs.
Je sais être capable d'une projection du style "À sa place, qu'est ce que je ressentirai" avec une précision et pertinence remarquable, bien que je sois incapable de comprendre ce que la personne ressent. C'est ma compassion, sûrement différente de celle d'autrui. Mais c'est bien de la compassion.
Par contre, ces projections sont épuisantes, j'ai besoin de me reposer avant de pouvoir de nouveau projeter.
Je me rappelle distinctement une scène d'apprentissage de l'empathie par voie d'explication.
Mon petit frère avait fait une bêtise, comprendre manger des médicaments appétissants (de mémoire, des médicaments de dilatation de vaisseaux, donc pas anodin du tout). Branle-bas le combat, mes parents s'organisent pour l'emmener aux urgences du coin. Et je me rappelle ne pas avoir compris pourquoi il fallait que j'arrête la télé ou je ne sais plus quoi. (Mon petit frère ne voulait pas spécialement partir, ne comprenant pas l'urgence. Il ressentait donc une forme d'injustice bien compréhensible).
Ma grande sœur m'a pris à part pour m'expliquer la situation, expliquer que mon frangin était malade, et qu'il fallait qu'il parte avec les parents. Et que si je voulais qu'il aille bien, il fallait que je ne fasse rien de trop intéressant avant qu'il ne soit parti.
Je ne suis pas sûr d'avoir compris à ce moment ni la situation, ni l'empathie. J'ai compris que mes actions pouvaient faciliter la vie de quelqu'un en difficultés, j'ai appris à me projeter. C'est donc une empathie assez égocentrique, mais qui fonctionne. Dès lors que je comprends que quelqu'un d'autre souffre ou ne va pas bien, je sais réagir en conséquences (même avec des variantes subtiles comme le laisser tranquille si d'autres personnes s'en occupent déjà. Rien de plus chiant qu'une troupe de gens qui demandent "Qu'est-ce qui arrive? Comment ça va? Il t'est arrivé quoi?" quand la personne a besoin de souffler et à déjà du soutien). D'ailleurs, je réagis instinctivement:
Ce n'est pas vraiment de l'empathie mais je classe ça dedans quand même. Trois anecdotes:
- Dans une grande surface, j'étais sur un tapis roulant montant. La personne devant moi avait un caddie, qui n'arrivait pas à se désenclencher arrivé en haut. Ça veut dire que le caddie reste bloqué en haut, avec les autres caddies qui continuent de monter. Instinctivement, j'ai réussi à dépasser le chariot en me glissant entre lui et la paroi pour le tirer de devant. La personne ne s'est même pas rendue compte de mon aide, trop affolée. Une ou deux secondes ont du s'écouler entre le début du problème et la fin.
- En voiture. Je suivais deux véhicules quand le premier pile, sort, et va chercher des ennuis à la deuxième voiture. Ils sortent, et commencent à menacer de venir aux mains. Il me semble même qu'ils y sont venus. Même chose, pas réfléchi, je suis sorti pour les raisonner. J'ai du dire deux phrases maxi. Toute la tension est tombé, ils sont remontés dans leur voiture respective et sont partis.
- La dernière concerne mon père. Il était dans une superet'. Tout d'un coup, deux bonshommes cagoulés sont arrivés avec un pistolet pour voler le tiroir caisse. Mon père a vite vu qu'ils n'étaient pas sûrs d'eux et de ce qu'ils faisaient (il a fait un bout de la guerre du Liban en milice, ça aide), et a commencé à répéter "c'est n'importe quoi". Assez vite, les autres clients ont répétés. Les deux pauvres apprentis-brigands n'ont pas supporté la tension et ont détalé.
Les exemples sont multiples, avec succès ou échec d'ailleurs.
Je sais être capable d'une projection du style "À sa place, qu'est ce que je ressentirai" avec une précision et pertinence remarquable, bien que je sois incapable de comprendre ce que la personne ressent. C'est ma compassion, sûrement différente de celle d'autrui. Mais c'est bien de la compassion.
Par contre, ces projections sont épuisantes, j'ai besoin de me reposer avant de pouvoir de nouveau projeter.
3 mars 2016, Dr L : "Je n'ai aucun doute sur le fait que vous soyez autiste"
22 juillet 2016, diag effectué. TSA-SDI \o/
22 juillet 2016, diag effectué. TSA-SDI \o/
-
- Intarissable
- Messages : 8889
- Enregistré le : lundi 28 septembre 2009 à 13:55
- Localisation : オルセー
Re: Comment l'empathie vient aux enfants
Je pense que tes exemples sortent du cadre de l'empathie "stricte", parce qu'elles s'inscrivent dans l'action concrête.phi a écrit : Ce n'est pas vraiment de l'empathie mais je classe ça dedans quand même. Trois anecdotes:
Et je trouve ça très intéressant en fait, parce que ça met peut être le doigt sur une nuance empathique au sens Aspie : si l'intériorisation, l'appropriation de ce qui affecte autrui est plus profonde, la "pulsion" (je cherche un meilleur terme mais je ne trouve pas) à agir concrêtement pour remedier à la situation est plus forte.
Ca se rapproche aussi je crois avec l'idée de "vacuité" qu'expriment des autistes vis à vis de la "compassion" pure (= sans actes derrière), qu'on a je crois tendance à rattacher à se donner de la "bonne conscience" (et donc ne constitue pas vraiment quelque chose de positif).
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
-
- Régulier
- Messages : 56
- Enregistré le : dimanche 10 février 2013 à 23:40
Re: Comment l'empathie vient aux enfants
Oui tout a fait. Mais il existe vraiment des personnes qui ressentent sans avoir vécu. Je connais une personne qui m'intrigue énormément! Elle ressent la douleur, le frustration enfin le phénomène ressenti par son interlocuteur. Tout a commence le jour ou elle m'a dit " t'aurais pas mal a la tête, en me montrant l'endroit exact avec sa main" , j'ai alors dit oui pourquoi. Et m'a dit parce que j'ai mal ! Et rien en moi ne pouvait montrer que j'avais mal. Intriguée je lui ai alors demande ce qu'elle ressentait et m'a décrit l'endroit et la description de cette douleur. Une douleur a laquelle je ne fais plus attention car je suis migraineuse depuis toujours. Ça a continuer et jusqu'à aujourd'hui elle est capable de décrire exactement ce que la personne ressent. Elle n'est pas migraineuse a la base pourtant! Et c'est une personne d'une zenitude incroyable. Le jour ou elle m'a dit la boule que tu as dans la gorge est impressionnante, c'est puissant, faut faire quelque chose pour te détendre. Et la elle ressentait mon mal être comme si elle vivait! A fini par m'avouer que c'était une sorte de don. Et a voir cela en face ça donne des frissons! C'est pour cela que je trouve intriguant que l'on puisse dire que l'empathie n'est pas existante sans avoir vécu des choses qui nous rappellent. Au final ce n'est peut être pas de l'empathie, je ne sais pas c'est une intrigue totale. Et cette personne ne veut pas trop s'exprimer sur cela. Mais j'ai trouver intéressant de vous en faire part.
-
- Régulier
- Messages : 52
- Enregistré le : dimanche 14 avril 2013 à 13:36
Re: Comment l'empathie vient aux enfants
C'est très interessant ça ... Comment l'expliquer .. C'est comme si tu étais capable d' entrer dans l'autre, sans émotion, comme si ton corps sensible (énergie) pouvait percevoir le corps sensible de l'autre, en s'y projetant.. Je l'ai fais y compris sur photo (et sans erreur).
J'ai arrêté car ca demande beaucoup d'énergie en un court instant et j'avais pas la méthode pour me recharger.
Bendidonc...
J'ai arrêté car ca demande beaucoup d'énergie en un court instant et j'avais pas la méthode pour me recharger.
Bendidonc...
"La vie est une attente perpétuelle de ce qui peut être, un renoncement perpétuel à ce qui n'est pas, une angoisse perpétuelle de ce qui doit être"
Louis Dumur
Louis Dumur
-
- Régulier
- Messages : 56
- Enregistré le : dimanche 10 février 2013 à 23:40
Re: Comment l'empathie vient aux enfants
Oui c'est clair que c'est super impressionnant mais effectivement il faut de l'énergie ! Je ne sais pas ce que tu as comme méthode pour te recharger mais en effet il faut en trouver une bonne. Mais si tu as réussi sans erreur " bravo" et en plus avec des photos encore une fois " bravo".
-
- Régulier
- Messages : 52
- Enregistré le : dimanche 14 avril 2013 à 13:36
Re: Comment l'empathie vient aux enfants
Je n'ai pas de méthode pour recharger mes batteries, c'est pourquoi j'ai arrêté (en plus du coup les gens "m'exploitaient", ne venaient me voir que pour ça, s'en foutant royalement de ce que je pouvais ressentir, moi). C'était il y a longtemps, j'avais même pas 18 ans.
Bon je vais essayer de décrocher un peu.
A + !
Bon je vais essayer de décrocher un peu.
A + !
"La vie est une attente perpétuelle de ce qui peut être, un renoncement perpétuel à ce qui n'est pas, une angoisse perpétuelle de ce qui doit être"
Louis Dumur
Louis Dumur
-
- Régulier
- Messages : 56
- Enregistré le : dimanche 10 février 2013 à 23:40
Re: Comment l'empathie vient aux enfants
Oui en effet si les gens s'intéressaient qu'à ça! Ça donne pas envie de continuer. La personne dont je te parle a une méthode que tu peux peut être essayer. C'est l'auto hypnose ! Mais faut savoir le faire, ça s'apprend. Moi aussi je décroche un peu. À bientôt
-
- Prolifique
- Messages : 2508
- Enregistré le : vendredi 7 décembre 2012 à 22:15
Re: Comment l'empathie vient aux enfants
J'ai un ami qui a ce don. Lui, il voit les zones douloureuses de la personne en couleur. Il le sait aussi sur photo à distance. Pas du chiqué, il a su une douleur momentanée de ma part (par hasard, il classait des photos numérique au moment où je l'ai ressentie) alors que je n'en avais parlé à personne.
Il n'arrive pas à ne pas voir les douleurs des autres et ça lui pompe une énergie intense.
Pour moi, comme on ne connait pas la totalité des capacités du cerveau et comme ce don est souvent familial, sans doute une connexion du cerveau activée autrement ou active chez ces personnes et pas chez le commun des mortels) et qui, activée, reste active pour les générations suivantes.
Mais ceux qui ont vraiment ce don le subissent plus qu'il n'en profitent.
Il n'arrive pas à ne pas voir les douleurs des autres et ça lui pompe une énergie intense.
Pour moi, comme on ne connait pas la totalité des capacités du cerveau et comme ce don est souvent familial, sans doute une connexion du cerveau activée autrement ou active chez ces personnes et pas chez le commun des mortels) et qui, activée, reste active pour les générations suivantes.
Mais ceux qui ont vraiment ce don le subissent plus qu'il n'en profitent.
Mère absolument atypique (mais à quel niveau ?) d'une petite atypique de 5 ans dont le diagnostic est enfin en route..
-
- Passionné
- Messages : 455
- Enregistré le : samedi 5 janvier 2013 à 15:53
- Localisation : 49
Re: Comment l'empathie vient aux enfants
C'est de qui ?D'après l'écrivain américain Philip K. Dick, auteur de Blade Runner, si un robot est capable de percevoir la douleur d'un homme et d'en souffrir, il mérite alors d'être qualifié d'humain. A contrario, si un humain n'est pas capable de percevoir la douleur d'un autre, il serait justifié de lui retirer la qualité d'homme. On pourrait imaginer à partir de là une nouvelle sanction pénale : la privation du titre d'être humain. Seraient ainsi châtié les tortionnaires, les assassins et les terroristes, tous ceux qui infligent la douleur à autrui sans en être affectés.
L'auteur est probablement Asperger... Le sait-il ?
J'aurais pu mettre ça dans La Vallée de l'Etrange...
Philip K. Dick a aussi écrit l'Homme Doré (The Golden Man) qui ressemble fort à une personne autiste.
Jacline
"autisme très marqué" Professeur Sizaret en 1953 / "trouble envahissant du développement" CRA Nantes 2012
Psycholoque clinicienne à la retraite. Oui, oui !
Psycholoque clinicienne à la retraite. Oui, oui !
-
- Prolifique
- Messages : 3994
- Enregistré le : vendredi 13 juillet 2012 à 19:58
Re: Comment l'empathie vient aux enfants
Le point de vue d'une personne asperger sur l'empathie (en anglais) :
HP+SA
-
- Régulier
- Messages : 56
- Enregistré le : dimanche 10 février 2013 à 23:40
Re: Comment l'empathie vient aux enfants
Un robot qui ressentirait la douleur chez l'interlocuteur: il faudrait qu'il ait au préalable un programme enregistré de " captage " de douleur avec les émotions et les ressenti des douleurs associées : c'est pas possible ça? Enfin je sais pas. Et au contraire un homme ne ressentant pas la douleur d'autrui serait alors un robot? C'est pas possible non plus? Quand je fais des prises de sang aux patients, bah je ressens pas de douleur au pli de coude! Alors je suis un robot mais avec des émotions: parce que cela me fait quand même un peu de peine de faire mal a quelqu'un même si c'est pour son bien. Si je devais ressentir toutes les douleurs des patients que je croise je pense que je serais même pas debout a cette heure ci mais cela n'empêche pas l'empathie. Comprendre la personne c'est pas ressentir exactement la même chose mais comprendre ce qu'elle peut ressentir , et pour celui qui ressent la douleur c'est un don rare je pense.Jacline a écrit :C'est de qui ?D'après l'écrivain américain Philip K. Dick, auteur de Blade Runner, si un robot est capable de percevoir la douleur d'un homme et d'en souffrir, il mérite alors d'être qualifié d'humain. A contrario, si un humain n'est pas capable de percevoir la douleur d'un autre, il serait justifié de lui retirer la qualité d'homme. On pourrait imaginer à partir de là une nouvelle sanction pénale : la privation du titre d'être humain. Seraient ainsi châtié les tortionnaires, les assassins et les terroristes, tous ceux qui infligent la douleur à autrui sans en être affectés.
L'auteur est probablement Asperger... Le sait-il ?
J'aurais pu mettre ça dans La Vallée de l'Etrange...
Philip K. Dick a aussi écrit l'Homme Doré (The Golden Man) qui ressemble fort à une personne autiste.
Jacline
-
- Passionné
- Messages : 455
- Enregistré le : samedi 5 janvier 2013 à 15:53
- Localisation : 49
Re: Comment l'empathie vient aux enfants
Philip K. Dick dont il est question dans la citation est auteur de romans. De science fiction.
En tentant de vous répondre, je remarque que si moi, j'ai comparé L'Homme Doré à un autiste. Bernard Werber a fait d'une "autiste", Cassandre, un personnage qui ressemble à L'Homme Doré...
Un des pouvoirs de l'Homme Doré est de voir l'avenir deux minutes à l'avance et d'échapper ainsi quasi magiquement à ses ennemis.
Cassandre, elle aussi, voit l'avenir. D'où son nom.
J'ai vendu la mèche, l'auteur de la phrase citée est B. Werber.
Jacline
En tentant de vous répondre, je remarque que si moi, j'ai comparé L'Homme Doré à un autiste. Bernard Werber a fait d'une "autiste", Cassandre, un personnage qui ressemble à L'Homme Doré...
Un des pouvoirs de l'Homme Doré est de voir l'avenir deux minutes à l'avance et d'échapper ainsi quasi magiquement à ses ennemis.
Cassandre, elle aussi, voit l'avenir. D'où son nom.
J'ai vendu la mèche, l'auteur de la phrase citée est B. Werber.
Jacline
"autisme très marqué" Professeur Sizaret en 1953 / "trouble envahissant du développement" CRA Nantes 2012
Psycholoque clinicienne à la retraite. Oui, oui !
Psycholoque clinicienne à la retraite. Oui, oui !
-
- Régulier
- Messages : 56
- Enregistré le : dimanche 10 février 2013 à 23:40
Re: Comment l'empathie vient aux enfants
J'ai lu cette definition sur le Larousse : Faculté intuitive de se mettre à la place d'autrui, de percevoir ce qu'il ressent.
PHILOSOPHIE
L'empathie est fondée sur un accord spontané avec le ressentir de l'autre. Cette participation affective peut donner lieu à une fusion affective. Si elle se double d'un sentiment de réciprocité affective, elle devient sentiment de sympathie.
La notion apparaît dans les textes de Max Scheler, notamment dans Nature et formes de la sympathie.
PSYCHOLOGIE, PSYCHIATRIE
L'empathie, plus que la sympathie, qui repose sur une similitude harmonieuse de sentiments, est un phénomène permettant de « se mettre à la place » de l'autre. L'apprentissage social favorise son développement en permettant l'acquisition de réactions codifiées (règles de politesse, fêtes avec échanges de cadeaux, réactions altruistes, etc.). Le défaut d'empathie s'observe chez certains sujets froids et fermés, schizoïdes ou obsessionnels. Son absence ou son exagération chez un sujet jeune annoncent parfois l'installation d'un processus schizophrénique. Les oscillations de l'empathie, avec passage d'un extrême à l'autre, constituent la toile de fond du caractère cyclothymique (alternance de périodes d'excitation et de dépression) ; elles sont néanmoins banales au cours de l'adolescence.
PHILOSOPHIE
L'empathie est fondée sur un accord spontané avec le ressentir de l'autre. Cette participation affective peut donner lieu à une fusion affective. Si elle se double d'un sentiment de réciprocité affective, elle devient sentiment de sympathie.
La notion apparaît dans les textes de Max Scheler, notamment dans Nature et formes de la sympathie.
PSYCHOLOGIE, PSYCHIATRIE
L'empathie, plus que la sympathie, qui repose sur une similitude harmonieuse de sentiments, est un phénomène permettant de « se mettre à la place » de l'autre. L'apprentissage social favorise son développement en permettant l'acquisition de réactions codifiées (règles de politesse, fêtes avec échanges de cadeaux, réactions altruistes, etc.). Le défaut d'empathie s'observe chez certains sujets froids et fermés, schizoïdes ou obsessionnels. Son absence ou son exagération chez un sujet jeune annoncent parfois l'installation d'un processus schizophrénique. Les oscillations de l'empathie, avec passage d'un extrême à l'autre, constituent la toile de fond du caractère cyclothymique (alternance de périodes d'excitation et de dépression) ; elles sont néanmoins banales au cours de l'adolescence.
-
- Régulier
- Messages : 56
- Enregistré le : dimanche 10 février 2013 à 23:40
Re: Comment l'empathie vient aux enfants
La partie philo j'aime bien et j'adhère ! Mais la partie Psy j'adhère pas !