apache a écrit : ↑mercredi 13 novembre 2019 à 17:50
illico08 a écrit : ↑mercredi 13 novembre 2019 à 14:50
Ils n'ont pas regardé le questionnaire qu'ils m'avaient fait remplir (ni ceux que j'ai fait remplir par les proches) ils ne m'ont pas parlé de ma gestion de mes émotions (effondrements émotionnels, etc), de mes passions, du pourquoi de ma dépression, n'ont pas mordu sur ma fatigue intense et quotidienne...
Donc ils n'ont pas pris en compte les questionnaires, et n'ont pas évalué ton QI ?
Ça paraît un peu léger pour un CRA.
Et ça m'étonnerait beaucoup que les particularités sensorielles touchent 1/3 de la population.
Je peux te lister la démarche :
-envoi d'un dossier avec une lettre d'un psychiatre qui a en gros pré-diagnostiqué (en sachant que la plupart des psychiatres ignorent le problème, c'est déjà la croix et la bannière...) et un formulaire ou tu décris ton "problème" (pourquoi tu contactes le CRA en gros)
-ton dossier passe en commission médicale pour savoir si tu obtiens un entretien de "dépistage" avec le médecin
-si ton dossier est validé par la commission, tu reçois un courrier avec une date d'entretien, et un questionnaire d'évaluation pour toi même et un autre à faire remplir par les proches. Pour le perso, c'est des questions du genre "je souffre beaucoup de voir un animal souffrir" " je préfère aller au musée qu'au théâtre" "je regarde d'avantage les détails d'une image que celle ci en général", etc, etc. Tu réponds sur une échelle de "pas du tout d'accord" à "totalement d'accord"
- tu vas à l'entretien avec tes questionnaires qu'ils ne prennent pas le temps de regarder pendant l'entretien. En gros ils te posent des questions très ciblées pendant une heure. Ces questions leur permettent d'éliminer ou de privilégier d'autres pistes du genre schizophrénie, phobie sociale,etc. Au bout d'une heure, ils te font sortir pour se concerter (pour moi ça a dû être 5 min) et te font revenir pour une restitution. C'est là que j'ai vu que mes questionnaires (perso et proches n’avaient pas bougé d'un poil, et en 5 min ils n'ont pas pu se concerter et lire les environ 70 réponses de mon questionnaire perso)
Comme l'on dit DDey et Fidjitiwi, tu as l'impression qu'ils partent d'emblée sur l'hypothèse que tu n'es pas autiste parce que tu présentes "normal" et parles normalement (il se basent sur les critères du DSM5 de manière très littérale) et essayent de te caser dans les troubles de la personnalité. Ce genre de diagnostic peut donc, à mon sens fonctionner pour des gens qui ont des caractéristiques bien visibles, pas pour les autres.
Tu ne fais pas de test de QI (c'est pour cela que moi ils m'ont orienté vers une neuro-psy pour voir si je ne suis pas HPI).
Les tests complémentaires viennent s'ils ont des doutes, mais je ne pense pas que ça arrive souvent.
Je pense que le CRA de Caen a des moyens financiers et donc humains limités. Ils écrèment un max, et ne proposent pas un parcours complet de dépistage pour cela. Donc en gros, tu rencontres juste un médecin (ou un médecin et un interne, ou psycho-motricienne visiblement), qui en une heure va décider à lui seul si tu es autiste ou non. C'est donc à mon sens hyper subjectif, car il(s) ne recherchent que ce qu'ils savent rechercher ou voir facilement.
diagnostic autisme négatif à Caen malgré une tartine de signes corroborants (reconnu par le psy du Cra lui même)- lancement pour un HPI