bonjour mysline,
j'ai pensé qu'il pouvait être intéressant pour toi que je parle des années lycée de nicolas.
je comprend trés bien à quel prix alexandre a pu aller jusqu'en troisième en restant en milieu scolaire ordinaire.
longtemps, j'ai pensé que nicolas n'avait pas eu cette chance; à l'issue du CE1 on lui a imposé l'IRP où il n'avait rien à y faire et d'où j'ai du me battre pour l'en sortir aprés six années de soufrance

; tout était à reconstruire; une remise à niveau s'imposait( deux ans à la maison pour atteindre le niveau brevet des collèges);
et enfin, l'admission en 2nd, passeport pour un retour à la dignité et au sourire de nicolas

; d'un côté il a souffert et il aurait bien pu ne jamais en revenir( d'ailleur un éducateur de l'IRP me disait l'autre jour que nicolas est le seul élève sortant de chez eux à avoir eu le bac; disons que je suis probablement la seule à ne pas m'être laissée embobiner)mais d'un autre, il n'a pas subi l'isolement du collège.
je voulais donc parler du lycée:
lorsqu'il est arrivé, je n'ai rien dit à personne, je n'ai surtout pas mentioné l'IRP, j'avais tellement peur qu'on refuse son inscription.
ils se sont biensur rendu compte trés vite qu'il était différent; seulement, entretemps nicolas a pu montrer à quel point il était motivé, cultivé, et trés participatif; il s'est donc vite fait des alliés du côté des professeurs

. le proviseur, lui, ne le voyait pas aller jusqu'à la toussaint

, mais trop de monde le contredisait.
il y avait 3 sortes d'ensaignants:
- les fans de nicolas( et oui, çà existe)

; ce sont ce qui lui ont permis d'avancer.
- ce qui pensaient que nicolas étant dans un groupe classe devait ce comporter comme tout le monde

; ceux là s'y cassaient les dents et disaient être fatigués de nicolas au moi de février.
- et enfin ceux qui rejetaient nicolas, mais ils étaient rares.
ce que je voulais souligner là, c'est qu'il fallait repérer les gens pouvant vous aider, et il y en a toujours

; pour les autres, on joue les autistes
çà, j'imagine que tu connais déjà; par contre ce qui change par rapport au collège, ce sont les élèves, ce sont de grands ados plus à fleur de peau; je m'explique:
nicolas étant lent à écrire le prof principale leur a demander de prendre le cours pour nicolas sur cahier auto-copiant , à tour de rôle; ce qu'il ont fait sans discuter

. il leur ont également demandé d'aider nicolas à s'intégrer, c'était plus dur mais certain ont fait l'effort

.
là où çà a péché, c'est que nicolas ne montrait pas d'emblée sa reconnaissance, et il fallait lui dire tellement de fois les mêmes choses sans résultat

; il arrive un jour où pour un jeune de 15 ou 16 ans c'est trop;
il ne faut donc pas croire que tout le monde est méchant avec eux, mais pour un ado, aider un jeune comme les notres demande d'être soit trés mâture, soit d'y être suffisament proche pour bien le connaître.
ce n'est jamais garanti de trouver de tels camarades de classe( d'ailleur nicolas ne connaissait personne lorsqu'il est entré au lycée) ;
je pense comme lila qu'il est donc important que le jeune SA trouve des parades pour se sortir de situations délicates.
on nous a parlé du syndrome d'asperger que en mai dernier( il avait commencé les épreuves du bac); il est actuellement en cours de diagnostic. j'ai l'impression que le fait de pouvoir mettre un nom sur son handicap, de commencer à mieux le comprendre, l'aide à enfin l'accepter et l'aidera à mieux vivre avec

; lorsqu'il est entré au lycée, il était tellement heureux qu'il a toujours voulu, depuis, absolument être comme tout le monde, il rejetait l'idée du handicap qu'il trainait depuis tout petit; mais c'était mission impossible.
nicolas restera nicolas, mais il continura à avancer plus sereinement, j'espère.
bonne classe de troisième à alexandre.

"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")