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Re: Dépitée par la conduite.
Posté : dimanche 2 février 2025 à 15:59
par Fluxus
AspiNono a écrit : ↑dimanche 2 février 2025 à 13:48
J'ai obtenu en 1976 (hier, donc) mon permis de conduire et je me demande encore comment j'ai pu avoir l'autorisation de risquer ma vie et celles des autres aussi aisément. J'essayais, pendant l'examen, d'enrayer les pires symptômes de l'attaque de panique qui ne cessait de monter en puissance...
À l'époque, pas d'autoroute ni de pont dans mon circuit : tous deux parties prenantes de ma phobie de la voiture (en qualité de conductrice ou de passagère)... Heureusement, je suis aussi agoraphobe

!
Bref, j'ai quand même réussi à bénéficier d'une retraite complète (après les 46 années d'activité professionnelle nécessaires pour y avoir droit). Bien sûr il m'a fallu renoncer à certains rêves de carrière totalement inaccessibles en raison de mes handicaps. Je rappelle que je n'ai appris que j'étais autiste qu'il y a 4 ans (un merveilleux cadeau, et je ne plaisante pas... Quelle libération !).
J'ai donc choisi des études puis des emplois en fonction de leur proximité de mes lieux de vie ou des lignes de bus...
Je suis certaine, Fluxus, que tu as toutes les ressources en toi pour faire aussi bien, voire mieux, que moi !
Merci pour ton témoignage et tes encouragements Mamie du forum !

Re: Dépitée par la conduite.
Posté : dimanche 2 février 2025 à 17:10
par Gwenivar
Accrochez vous. J'ai eu trois fois le code du premier coup et j'ai quand même mis pas loin de 10 ans à obtenir mon permis.
Et aujourd'hui encore je m'accroche. Mais là où j'ai choisi de vivre c'est indispensable. Et pour les suivis qualitatifs de ma fille, il faut même prendre l'autoroute et conduire dans une ville hostile.
Elle n'a que 14 ans et parle de commencer le parcours d'apprentissage. Je sais que ça va me coûter un bras. Mais ça vaut le coup. Quel que soit l'âge, je compte bien utiliser sa motivation. Parce que l'enjeu est primordial : autonomie, fierté, liberté, choix, épanouissement professionnel...
Mon premier conseil serait de trouver une personne très bienveillante pour s'entraîner aux enchaînements de mouvements dans un endroit désert. De tout verbaliser et ritualiser. Et de s'entraîner, s'entraîner, s'entraîner pour automatiser une problématique à la fois (par ex. le changement de voie, le placement au volant, se garer en épi...). Avec un ami très bienveillant pour atténuer le stress. De préférence ayant traversé des difficultés similaires.
Mon second conseil serait de penser aux Shadocks...
Re: Dépitée par la conduite.
Posté : dimanche 2 février 2025 à 17:46
par Curiouser
Gwenivar a écrit : ↑dimanche 2 février 2025 à 17:10
Accrochez vous. J'ai eu trois fois le code du premier coup et j'ai quand même mis pas loin de 10 ans à obtenir mon permis.
Et aujourd'hui encore je m'accroche. Mais là où j'ai choisi de vivre c'est indispensable. Et pour les suivis qualitatifs de ma fille, il faut même prendre l'autoroute et conduire dans une ville hostile.
Elle n'a que 14 ans et parle de commencer le parcours d'apprentissage. Je sais que ça va me coûter un bras. Mais ça vaut le coup. Quel que soit l'âge, je compte bien utiliser sa motivation. Parce que l'enjeu est primordial : autonomie, fierté, liberté, choix, épanouissement professionnel...
Mon premier conseil serait de trouver une personne très bienveillante pour s'entraîner aux enchaînements de mouvements dans un endroit désert. De tout verbaliser et ritualiser. Et de s'entraîner, s'entraîner, s'entraîner pour automatiser une problématique à la fois (par ex. le changement de voie, le placement au volant, se garer en épi...). Avec un ami très bienveillant pour atténuer le stress. De préférence ayant traversé des difficultés similaires.
Mon second conseil serait de penser aux Shadocks...
Bienvenue ici, Gwenivar.
Afin d'être en accord avec notre charte, peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton statut quant au diagnostic (voir notre
charte, chapitre 1.2) ?
Merci par avance !
Une petite présentation dans la
section dédiée est toujours appréciée, également.

Re: Dépitée par la conduite.
Posté : dimanche 2 février 2025 à 18:47
par Fluxus
Ah mais là j'en suis carrément arrivée à solliciter des associations qui ne sont même pas chez moi, genre même pas la même région.
Parce que je sais plus quoi faire, je trouve que c'est trop facile de remettre toujours la faute sur la personne en galère, j'estime qu'on ne devrait pas avoir à se battre de la sorte juste pour qu'on s'adapte à nos difficultés.

Re: Dépitée par la conduite.
Posté : dimanche 2 février 2025 à 20:12
par AspiNono
Maintenant que j'ai suffisamment de recul, j'ai la certitude que mon impossibilité de conduire est en lien avec la trop grande sollicitation de mes sens (pas les giratoires, ni les interdits

). Trop d'informations, de pensées, d'anticipation, de projections (et si...et si...). Sans oublier mon absence totale de confiance en les autres. Au-dessus de 30 km/h j'ai l'impression de ne plus rien contrôler : tout va trop vite.
Mais je suis championne en manœuvres (créneaux etc.)

Si la vitesse était limitée partout a 25 km/h, je rejoindrais avec joie les files de conducteurs

Re: Dépitée par la conduite.
Posté : mardi 11 février 2025 à 16:29
par Dehlynah
Fluxus a écrit : ↑dimanche 2 février 2025 à 18:47
Ah mais là j'en suis carrément arrivée à solliciter des associations qui ne sont même pas chez moi, genre même pas la même région.
Parce que je sais plus quoi faire, je trouve que c'est trop facile de remettre toujours la faute sur la personne en galère, j'estime qu'on ne devrait pas avoir à se battre de la sorte juste pour qu'on s'adapte à nos difficultés.
J'ai parcouru le fil, pas vu, je ne sais pas si c'est possible, la conduite accompagnée (pour les adultes il y un autre nom, supervisée peut-être) pourrait être la solution : rouler, rouler, rouler...en // focalisation sur les points de difficultés en leçon, mais la pratique intensive reste la meilleure solution il me semble, et il faut que ce soit validé par l'auto école. Bon courage c'est un parcours du combattant ce permis (je l'ai eu mais ne conduis pas, trop de stress...)
Re: Dépitée par la conduite.
Posté : samedi 15 février 2025 à 19:56
par Fluxus
Est-ce que vous pensez qu'il serait pertinent de lister un peu toutes les astuces et les tips qui ont pu vous être utile dans la conduite ?
Ou ce qui a fonctionné pour vous ou ce que vous avez découvert par la suite que vous auriez aimé avoir su avant ?
Je me dis que ça peut être une bonne idée...
Re: Dépitée par la conduite.
Posté : samedi 15 février 2025 à 20:44
par Lapintéressé
J'y réfléchis et je te liste ça

Re: Dépitée par la conduite.
Posté : vendredi 7 mars 2025 à 10:30
par sdroineau
Je roule en citroën Ami depuis 2020 et personnellement ça a changé ma vie ! J'essaie toujours de passer le permis mais ça m'angoisse énormément, et en ce moment où je suis à rien du burn-out parental, je suis incapable de m'imposer ça en plus ! mais je ne désespère pas d'y arriver un jour !
Courage !
Re: Dépitée par la conduite.
Posté : vendredi 7 mars 2025 à 14:04
par trainshortcutlover
Bonjour,
Personnellement ces problèmes de coordination m’empêche de nager, de faire du vélo. A cause de l’humiliation dans l’enfance, l’idée d’avoir un volant en main un jour ne m’a jamais effleuré l’esprit. Mais heureusement je vis en ville.
Désolé pour ce pessimisme, mais bon courage à vous
Re: Dépitée par la conduite.
Posté : samedi 8 mars 2025 à 11:31
par newvie492
J'ai eu mon code du premier coup, j'ai fais conduite accompagnée et j'ai eu mon permis du premier coup.
Crois en toi!
Re: Dépitée par la conduite.
Posté : samedi 8 mars 2025 à 15:04
par Scalt
Je sais pas si ça pourra t'aider.
Mes difficultés étaient de devoir me concentrer sur le passage des vitesses + la signalisation + l'orientation dans l'espace (et panneaux de direction) et anticipation du comportement des autres conducteurs.
Ma monitrice savait que selon tel examinateur, tel trajet était probable. Du coup, on faisait les circuits régulièrement qui pouvaient tomber à l'examen.
Je ne sais pas si c'est une exception.
Du coup, pour les circuits urbains, j'ai passé beaucoup de temps à les faire à vélo/ à pied pour bien enregistrer les priorités à droite, les panneaux de signalisation, imaginer comment je ferais le croisement en voiture etc etc. Pour la campagne, j'ai eu la chance de pouvoir les faire régulièrement en tant que passager grâce à ma compagne...Sinon, je les refaisaient dans ma tête après chaque leçon.
Ca m'a un peu libéré, j'avais quelques automatismes, et je pouvais me concentrer sur les vitesses et comportements des autres.
J'imagine que c'est pas forcément facile à réaliser pour toi.
Aujourd'hui, j'ai d'autres automatismeset j'arrive à avoir la concentration necessaire à l'anticipation des comportements d'autrui, la signalisation.
Il n'y a que les panneaux de direction et l'orientation que je compense grâce à mon gps.
Re: Dépitée par la conduite.
Posté : lundi 10 mars 2025 à 18:39
par Fluxus
Merci pour vos réponses, je prends le temps de répondre maintenant :
Sur toutes les auto-écoles que j'ai pu fréquenter jusqu'à maintenant, en effet, les moniteurs connaissent les circuits qui sont demandés pendant l'examen du permis de conduire et donc, nous font bosser particulièrement tous les endroits susceptibles de tomber à l'examen mais pas que.
Encore une fois, c'est pas un détail auquel je m'accroche pour espérer me sauver parce que je sais très bien qu'une fois que je l'aurai, ce foutu permis, je devrais emprunter aussi des routes sur lesquelles j'aurai pas forcément conduit avec l'auto-école donc on en revient au même : Ce qui m'importe, c'est pas d'avoir mon permis pour l'avoir, c'est de pouvoir conduire en sécurité pour les autres et pour moi. Et pour l'instant, je conduis encore de manière trop dangereuse.
Sur l'autre topic plus "officiel" concernant le permis de conduire et le TSA, je me suis totalement retrouvée dans la réponse de la personne qui dit avoir "fait semblant" de voir dans les rétroviseurs. C'est tellement ça... Rattaché à ce truc tout le temps de pas savoir ce qu'on est censé faire, comment faire... Ce truc de ne pas avoir d'intuition, pas de "bon sens" (même si pour moi ça veut rien dire "avoir du bon sens"), pas les moyens d'anticiper, de planifier les actions, de se concentrer sur tout...
Et comme j'ai décrit plus haut, moi quand y a trop d'informations, je finis par ne plus réagir du tout... Et je ne contrôle pas du tout cette absence de réaction... Qui pourrait être fatale dans énormément de cas et qui est dangereuse++.
Actuellement, je suis à la recherche d'une autre auto-école car la dernière en date, niveau administratif, c'est un peu compliqué en ce moment et ça fait plusieurs mois qu'ils ne peuvent plus proposer d'heures de conduite... En tout cas sur automatique...
Bref, je sais pas encore trop combien de temps ça va durer.
L'idéal ce serait vraiment la conduite supervisée avec quelqu'un qui a confiance, qui a une voiture automatique et qui peut me guider de manière safe.
Je reste sur mon idée que si y a pas d'alternative possible en terme de compléments de compensations, alors, ça va se jouer à la pratique++ et aux automatismes. Et pour ça, il faut que je m'exerce. Et actuellement, je n'en ai pas les moyens sur plusieurs plans...
A suivre...
Re: Dépitée par la conduite.
Posté : mardi 11 mars 2025 à 15:19
par Flower
Alors je ne sais pas comment il faisait, mais j'avais un moniteur qui a remarqué que je regardais sans voir ! Donc après j'ai fait attention.
Fluxus, si ça peut te rassurer, j'ai eu mon permis tard, à 27 ans, et je pense que je n'aurais pas dû essayer de le passer à 18/19 ans. Certaines choses étaient bien plus faciles la deuxième fois!
Et pour le regard, je pense que tu peux vraiment essayer de t'entraîner même quand tu te déplaces à pied.
Re: Dépitée par la conduite.
Posté : mercredi 12 mars 2025 à 17:24
par Audhd
Je te conseille de chercher un moniteur qui soit vraiment pédagogue. Pour moi, ça a tout changé. J'ai commencé le permis à 18ans, je l'ai eu à 27 ans, presque 28... Je suis diagnostiqué avec plusieurs TND, mais je n'ai pour l'instant pas fait de bilan pour la dyspraxie, bien que d'après mon psychiatre, il serait judicieux que je le fasse.
J'avais commencé à 18 ans sur les encouragements de ma famille. Puis j'avais lâché l'affaire à cause de mes difficultés et d'un premier moniteur absolument pas pédagogue et très exaspéré par mon fonctionnement atypique. J'avais fait quasiment 40 h avec lui. Je ne sais pas comment j'ai tenu, c'était très dur. Il m'a finalement fait passer le permis en me disant que j'allais le rater. Et je l'ai raté. Et ensuite, je me suis dit que ce n'était pas fait pour moi et que j'étais apparemment incapable de conduire.
Heureusement, des années plus tard, on m'a dit que je pouvais avoir le droit à des aides du département et qu'il y avait une autoécole associative qui proposait des cours exclusivement aux personnes bénéficiant d'aides de financements officielles.
Et dans cette autoécole associative, le moniteur était l'opposé du premier que j'avais eu. Il était passionné par son métier, le partage de la route était pour lui toute une philosophie de partage humaniste. Et il prenait comme un défi passionnant de réussir à transmettre la conduite. Quelles que soient les difficultés d'apprentissage qu'il rencontrait chez ses élèves, il s'adaptait et innovait pour réussir à faire apprendre. Vraiment une personne super dont je garde un très bon souvenir.
Ça a été difficile quand même. Mais j'ai réussi à progresser et à obtenir le permis au premier passage avec ce moniteur-là.
J'avais pensé à le passer en boite automatique pour me simplifier l'apprentissage, mais à l'époque, les voitures automatiques étaient rares et chères et consommaient davantage. Donc, étant donné ma situation financière, je me suis dit qu'il fallait que j'arrive à passer le permis boite manuelle pour pouvoir avoir une voiture abordable.
J'avais pensé aux voitures sans permis, mais à l'époque, je ne savais pas qu'ils en avaient en 125CC (qui roulent à 90km/h). Du coup, je trouvais ça dangereux de rouler avec une voiturette à seulement 45 km/h. Je préférais rouler en mobylette, car comme c'est un deux roues, ça bloque moins le passage. Et je me disais qu'il y avait moins de chance de me faire rentrer dedans du fait de rouler seulement à 45km/h sur des routes à 90km/h.
Mais honnêtement, si j'avais su que j'aurais pu rouler à 90 km/h avec une voiturette 125CC, juste en passant une formation de 2 jours sans examen final, j'aurais peut-être abandonné complètement l'idée d'avoir le permis de conduire, et je me serais contenté de ça.
Mais aujourd'hui, je suis super content de m'être obstiné et d'avoir réussi, même si ça m'a pris presque 10 ans et que ça a couté plus de 4000 € (en comptant les aides du département).
Je te souhaite plein de courage et de réussir à obtenir ton permis. Et de trouver un moniteur passionné par la transmission de son savoir sur la conduite. Et qui reste patient et motivé face aux difficultés spécifiques rencontrées par ses élèves ayant un fonctionnement atypique... Et sinon, en attendant, passer la formation voiturette 125cc pourrait être une solution qui fait moins peur que de rouler avec une voiturette 50cc qui ne va qu'à 45km/h.