Dépitée par la conduite.

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Dépitée par la conduite.

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Hello,

Je me permets de poster un nouveau topic à part entière en sachant que je pourrais le poster également dans le sujet "TSA et permis de conduire..." de l'espace TSA ou encore dans la rubrique "Pratique" mais je sais qu'il y a moins de chances que je sois lue et que j'obtienne des réponses précises... Et là, ça ne va vraiment pas du tout et j'en ai marre que ça tourne autour du pot. Je crée donc ce topic parce que je suis juste effondrée totalement par le fait de ne pas trouver de solution et j'ai espoir que quelqu'un qui passe par là puisse me guider...

Actuellement, en plus de mes études à l'Université, avec mon SAMSAH, on a décidé d'orienter la priorité sur l'obtention de mon permis de conduire.

Pour rappel de ma situation :
Spoiler : Mon profil : 
Mon profil :

-Etudiante

-TSA sans déficience intellectuelle ni altération de langage avec troubles anxieux et dépressif associés

-Gros problèmes de coordination avec de grandes difficultés sur la motricité et le visuo-spatial (Dyspraxie, Trouble Développemental des Coordinations, Trouble de l'Acquisition des Coordinations, troubles praxiques, troubles practo-visuo-spatiaux, appelez ça comme vous le souhaitez).
Comme vous pourrez le constater, avec mon profil, c'est déjà assez compliqué dès le départ.


Je vais ensuite étayer chronologiquement ce qui a déjà été fait depuis que j'ai commencé à conduire jusqu'à là où j'en suis actuellement.
Spoiler : Mon parcours dans l'obtention du permis : 
Mon parcours dans l'obtention du permis de conduire (que je n'ai toujours pas à ce jour) :

-2019 : Obtention du code de la route du 1er coup.

-2019 : 10h de conduite sur boîte manuelle catastrophiques.

-Interruption pendant 4 ans pour causes de problèmes de santé physique et psychique + crise sanitaire.

-Entre temps : Diagnostics à gogo de troubles du neurodéveloppement et troubles psychique + temps de rétablissement pour moi.

-Reprise de la conduite entre fin 2023 et début 2024 sur boîte automatique dans une autre auto-école : 27h de conduite.

-Arrêt car difficultés trop importantes en conduite, peu de disponibilités qui conviennent (l'auto-école a peu de disponibilités et créneaux à proposer pour conduire sur automatique, difficiles à caser avec mon emploi du temps), code de la route en cours de péremption, impératifs universitaires et professionnels (examens, stages entre autre), incompréhension de mes difficultés par l'auto-école.

-Entre temps, donc : Péremption du code de la route.

-Eté 2024 : Changement d'auto-école + Réinscription à l'examen et Obtention du code de la route encore du 1er coup.

-2024 : Reprise ensuite de la conduite dans cette nouvelle auto-école sur boîte automatique. Seulement 10h effectuées car indisponibilité de la voiture automatique à certains moments et compliqué de placer des heures avec mon emploi du temps et difficultés toujours aussi persistantes en conduite. Arrêt début Décembre car impératifs universitaires.

-Fin 2024 : Tentative de recontacter divers professionnels du champ médico-social pour obtenir de l'aide mais tout le monde se renvoie la balle.

-Début 2025 : Relance de l'auto-école pour conduite, sans retour, probablement que les créneaux ne correspondent pas avec mes disponibilités fournies.

Inutile de préciser qu'à chaque fois, pas de sensibilisation aux difficultés qu'on peut rencontrer en conduite, méconnaissance totale des TND, on a même qualifié ça de "maladie".

Je suis très énervée contre les auto-écoles de manière générale. Ne pas avoir mon permis de conduire, ça me met un gros frein dans mon quotidien, surtout au niveau de mon autonomie sachant que je ne dispose pas de transports en commun et que je vis en plus dans un endroit isolé. Professionnellement, ça va me poser des soucis.

Spoiler : Ce qu'on m'a proposé : 
Ce qu'on m'a récemment proposé comme "solutions" :

L'idéal, d'après certains professionnels, serait que je trouve une auto-école plus adaptée quitte à aller plus loin, c'est à dire dans une toute autre ville. Je suis pas forcément sûre que ça arrange la situation.

On m'a proposé aussi de passer par un médecin agréé pour savoir ce qu'il en est de mon aptitude à conduire. Ce qui permettrait aussi éventuellement de me réorienter vers de la psychomot' ou de l'ergo pour de la rééducation... Et surtout, ça me permettrait d'obtenir des aménagements...

Sauf que : Je conduis déjà sur voiture automatique, ça va être quoi les autres aménagements possibles ? Quand on cherche ce qui existe, au niveau des TND, les seuls aménagements possibles sont pour le code de la route, je l'ai eu du premier coup à chaque fois. C'est la conduite qui coince. Et pour la conduite, à part des dispositifs vraiment aménagés pour les personnes à mobilité réduite avec handicaps moteur et autres situations complexes, y a rien d'autre de possible pour les autres types de handicaps.
Je passe pour une personne exigeante parce que tout le monde me dit qu'il n'y a rien à faire de plus. En plus, certaines personnes de mon entourage pensent que la rééducation ne servira à rien et que de toutes façons, "c'est trop tard" et que je ne vais rien récupérer... Je suis d'accord dans une certaine mesure parce que les TND, c'est à vie.

A côté de ça, les anciens professionnels que j'ai pu recontacter me parlent de stratégies de compensation à mettre en place, de petits tips à avoir, à utiliser mais on ne m'en dit pas plus, il n y a pas de répertoire de ce que pourrait aider les personnes avec des handicaps comme le mien.

Ça me laisse penser que c'est foutu pour moi, je trouve ça encore une fois culpabilisant parce que j'ai l'impression de réclamer des choses "impossibles" alors qu'on me sous-entend qu'il existe des choses mais en fait, il n'en est rien.

Et en plus, ça donne l'impression que je fais pas d'efforts alors que j'en fais énormément et que c'est moi la première personne à être démunie par cette situation.

J'ai même contacté la MDPH, et ils ne semblent pas avoir plus de solutions non plus...

Bref, je suis dépitée et je sais plus quoi faire.

Je vais quand même énumérer mes difficultés même si elles sont très nombreuses. Je laisse de côté le plan "administratif" en ce qui concerne la difficulté à placer des heures de conduite pour me concentrer vraiment sur mes problématiques à moi...
Spoiler : Mes difficultés en conduite : 
Mes difficultés dans la conduite :

-Problématiques d'installation au poste de conduite : Position correcte du point de vue "théorique" mais très inconfortable pour moi et toujours différente d'une leçon à l'autre.

-Difficultés de coordination pour gérer le regard, le volant et les pédales.

-Problématiques de dosage accélérateur/frein.

-Difficultés à maintenir le regard et avec le balayage pour maintenir les directions et repérer les indices.

-Impossibilité d'anticiper la signalisation, beaucoup trop d'informations reçues à la fois et saturation.

-Difficultés dans toutes les manœuvres. Incompréhension de ce qu'il faut faire et comment. Pas d'intuition pour savoir comment conduire même avec guidance verbale.

-Extrême lenteur dans les mouvements à effectuer : Très compliqué de me remettre dans ma voie de suite après avoir fait une manoeuvre, par exemple.

-Absence totale de réaction au volant de manière régulière entraînant des situations dangereuses.

-Grande fatigabilité, même avec des pauses régulières, difficulté à maintenir l'attention.
Modifié en dernier par Fluxus le samedi 1 février 2025 à 15:29, modifié 2 fois.
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Re: Dépitée par la conduite.

Message par Flower »

Effectivement la question des disponibilités est un gros frein. Ce qui m'avait beaucoup aidé était de conduire de manière assez intensive (j'ai fait 20 heures sur 2 semaines).

Après pour toi il faudrait peut-être en premier identifier très précisément ce qui te pose problème. En boîte automatique, normalement, tu as quand même un gros truc en moins à gérer puisque tu as juste l'accélérateur et le frein... Après le plus important en conduite c'est le regard. Donc si ta difficulté est à ce niveau, il faudrait travailler dessus. Au-delà de l'accompagnement par un professionnel, peut-être peux-tu entraîner le regard quand tu marches ou si tu fais du vélo ? Donc faire une "simulation de conduite" en gros.
Il y a aussi des jeux vidéo qui simulent la conduite. Mon mari a même un engin qui a un volant et des pédales, donc ça peut carrément faire un simulateur (avec le bon jeu). Bon ça coûte un peu cher mais vu le prix des heures de conduite...

Et sinon il y a la voiture sans permis, même si je trouve ça plutôt dangereux. Mais c'est une possibilité.
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Re: Dépitée par la conduite.

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Mon mari a regardé et il y a même des jeux vidéos spécifiques sur la conduite en ville, p. ex. City Driver (sur PC).
Il m'a dit aussi que si lui avait un siège avec volant et pédales, il était possible d'acheter que la combinaison volants + pédales à fixer sur un bureau et une chaise... C'est moins cher et prend moins de place. On en trouve même en occasion.
Le seul truc évidemment c'est que tu n'as pas le même champ de vision que dans la réalité.
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Message par Fluxus »

Flower a écrit : samedi 1 février 2025 à 14:13 Effectivement la question des disponibilités est un gros frein. Ce qui m'avait beaucoup aidé était de conduire de manière assez intensive (j'ai fait 20 heures sur 2 semaines).

Après pour toi il faudrait peut-être en premier identifier très précisément ce qui te pose problème. En boîte automatique, normalement, tu as quand même un gros truc en moins à gérer puisque tu as juste l'accélérateur et le frein... Après le plus important en conduite c'est le regard. Donc si ta difficulté est à ce niveau, il faudrait travailler dessus. Au-delà de l'accompagnement par un professionnel, peut-être peux-tu entraîner le regard quand tu marches ou si tu fais du vélo ? Donc faire une "simulation de conduite" en gros.
Il y a aussi des jeux vidéo qui simulent la conduite. Mon mari a même un engin qui a un volant et des pédales, donc ça peut carrément faire un simulateur (avec le bon jeu). Bon ça coûte un peu cher mais vu le prix des heures de conduite...

Et sinon il y a la voiture sans permis, même si je trouve ça plutôt dangereux. Mais c'est une possibilité.
Flower a écrit : samedi 1 février 2025 à 14:27 Mon mari a regardé et il y a même des jeux vidéos spécifiques sur la conduite en ville, p. ex. City Driver (sur PC).
Il m'a dit aussi que si lui avait un siège avec volant et pédales, il était possible d'acheter que la combinaison volants + pédales à fixer sur un bureau et une chaise... C'est moins cher et prend moins de place. On en trouve même en occasion.
Le seul truc évidemment c'est que tu n'as pas le même champ de vision que dans la réalité.
Je viens d'éditer mon poste pour citer les difficultés que je rencontre. Au niveau du regard, ça va beaucoup mieux qu'au début mais niveau praxique sur le reste, c'est une horreur. Synchronisation très compliquée...

Il me semble qu'il existe des auto-écoles qui ont des simulateurs où on peut d'abord conduire "virtuellement" donc sur simulateur avant d'aller sur le terrain mais pas trop par chez moi. :innocent:

La voiture sans permis, honnêtement, j'y songe de plus en plus, ne serait-ce que pour m'entraîner mais j'avoue qu'en solo, je me sentirai bien vulnérable en sachant qu'il faut déjà conduire pour les personnes qui ne font pas attention.

Je me demande comment font tous les jeunes ados qui s'en procurent une. Puis l'aspect boîte de conserve aussi... J'aimerais pas m'y trouver si y a un souci sur la route.
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Message par Flower »

Pour la voiture sans permis, tu pourrais t'entraîner sur "plateau" éventuellement, avec quelqu'un qui t'emmène...

Mais du coup regarde peut-être ces trucs de jeu vidéo parce que c'est quand même assez proche au niveau des mouvements.
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Flower a écrit : samedi 1 février 2025 à 14:43 Pour la voiture sans permis, tu pourrais t'entraîner sur "plateau" éventuellement, avec quelqu'un qui t'emmène...

Mais du coup regarde peut-être ces trucs de jeu vidéo parce que c'est quand même assez proche au niveau des mouvements.
Oui, ce style jeu vidéo peut pas mal se rapprocher des simulateurs, je pense que je vais me renseigner.

Mais je suis encore en train de chercher ce que tous les professionnels entendent par "compensations possibles"... Parce que sur Internet, je ne trouve rien.

Comme dit ci-dessus, les adaptations, c'est toujours pour le code et jamais pour la conduite.

Généralement, quand on parle de compenser, c'est trouver des astuces pour contourner la difficulté et permettre d'arriver au même résultat mais autrement...
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Re: Dépitée par la conduite.

Message par Flower »

L'autre truc vu que tu as du mal à tout coordonner: décomposer au maximum. J'ai fait presque 3 heures de conduite pendant lesquelles je ne m'occupais que du volant et du regard pendant que le moniteur gérait les pédales.
Toi je pense que c'est ce qu'il te faudrait, mais peut-être plus longtemps. Aussi longtemps que nécessaire en fait, que tu sois à l'aise déjà avec ces deux éléments avant de rajouter le troisième. (Le hic avec les moniteurs d'auto-école, c'est qu'ils ne sont pas forcément très bons pédagogues et ont du mal à s'adapter à l'élève.)
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Re: Dépitée par la conduite.

Message par Lapintéressé »

Je plussoie le simulateur, c'est vrai que des écoles ont ça, si une pas trop loin de chez toi proposait ce genre de chose ça pourrait être bien, c'est proche de la réalité mais en enlevant par force tout danger (vu que tu es juste assis dans une salle :D)
Pour la fatigue, c'est vraiment une question d'habitude. J'ai commencé en étant épuisée très vite, puis les cours de 2h consécutives m'ont forcée à être plus efficace, maintenant je peux conduire 5h dans la journée sans pb par ex.
Pour les manœuvres, ça peut sembler un peu con, mais si tu as accès à qqch comme une tondeuse tracteur, ça peut te permettre de bidouiller un peu pour comprendre ce qui fait aller dans quel sens. Tu as deux pédales, avant/arrière, mais pour le déplacement et les mouvements de volant ça revient au même.

Sinon, la voiture sans permis, j'admets qu'à titre personnel je suis dubitative. C'est plutôt dans le sens où si tu n'es pas à l'aise ou que les examinateurs du permis jugent que tu n'es pas à l'aise avec une "vraie" voiture, je ne vois pas bien la pertinence d'aller sur la route dans une boîte de conserve qui, certes, ne roule "qu'à" 45km/h (et c'est déjà rapide). Parce que l'environnement est le même, il y a autant à voir, à gérer, etc, cela n'ôte à mon sens que l'examen du permis.
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Re: Dépitée par la conduite.

Message par Lapintéressé »

Je plussoie le simulateur, c'est vrai que des écoles ont ça, si une pas trop loin de chez toi proposait ce genre de chose ça pourrait être bien, c'est proche de la réalité mais en enlevant par force tout danger (vu que tu es juste assis dans une salle :D)
Pour la fatigue, c'est vraiment une question d'habitude. J'ai commencé en étant épuisée très vite, puis les cours de 2h consécutives m'ont forcée à être plus efficace, maintenant je peux conduire 5h dans la journée sans pb par ex.
Pour les manœuvres, ça peut sembler un peu con, mais si tu as accès à qqch comme une tondeuse tracteur, ça peut te permettre de bidouiller un peu pour comprendre ce qui fait aller dans quel sens. Tu as deux pédales, avant/arrière, mais pour le déplacement et les mouvements de volant ça revient au même.

Sinon, la voiture sans permis, j'admets qu'à titre personnel je suis dubitative. C'est plutôt dans le sens où si tu n'es pas à l'aise ou que les examinateurs du permis jugent que tu n'es pas à l'aise avec une "vraie" voiture, je ne vois pas bien la pertinence d'aller sur la route dans une boîte de conserve qui, certes, ne roule "qu'à" 45km/h (et c'est déjà rapide). Parce que l'environnement est le même, il y a autant à voir, à gérer, etc, cela n'ôte à mon sens que l'examen du permis.
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Re: Dépitée par la conduite.

Message par Christinette91 »

Je te comprends pour moi le permis a été une aventure, j'ai mis 8 ans et 8 tentatives pour l'avoir. Mon TSA et ma dyspraxie n'étaient pas diagnostiqués à l'époque.
C'était très difficile pour moi. J'ai appris sur boîte normale mais je crois que ma difficulté la plus importante était de mettre de l'ordre dans ce que je voyais pour faire les choses dans l'ordre. L'autre difficulté était le regard du moniteur et le sentiment de me sentir très stupide quand je commettais des erreurs.
J'ai persévéré et bien m'en a pris. J'ai fini par passé le permis un samedi 2 janvier sur une route vide... Mais qu'importe ! Je l'ai eu et il me sert énormément dans ma vie familiale et professionnelle. J'ai quand même refusé de conduire les véhicules de service, trop dur de me réhabituer à un autre véhicule que le mien.
Après j'ai toujours très bien accepté le fait que si j'étais dangereuse pour autrui, on ne me donne pas le permis. Ce n'est pas une question d'accepter le handicap du conducteur, mais la sécurité de tous sur la route prime. Après, une fois le permis obtenu, il est vrai que je n'ai pas eu de difficulté sur la route.

J'espère que tu finiras par l'obtenir, je sais à quel point c'est dur. Bon courage à toi.
Diagostiquée TSA type asperger en 2019 ainsi que TDC (ex dyspraxie).
Maman de deux filles dont la seconde diagnostiquée TSA SDI en 2023 à l'âge de 7 ans.
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Ostara
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Re: Dépitée par la conduite.

Message par Ostara »

Moi six fois je l'ai passé, une vraie galère,six fois le code aussi a cause des péremptions,plus les ratés,a chaque fois j'avais le code au bout de trois fois,
Tu finira par l'avoir ne te décourage pas :kiss:
Diagnostic TSA avec suspicion de TDA associé,trouble anxio-dépressif de type épuisement.
Ma page perso fragrantica: https://www.fragrantica.fr/members/58816

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Re: Dépitée par la conduite.

Message par Fluxus »

Flower a écrit : samedi 1 février 2025 à 16:26 L'autre truc vu que tu as du mal à tout coordonner: décomposer au maximum. J'ai fait presque 3 heures de conduite pendant lesquelles je ne m'occupais que du volant et du regard pendant que le moniteur gérait les pédales.
Toi je pense que c'est ce qu'il te faudrait, mais peut-être plus longtemps. Aussi longtemps que nécessaire en fait, que tu sois à l'aise déjà avec ces deux éléments avant de rajouter le troisième. (Le hic avec les moniteurs d'auto-école, c'est qu'ils ne sont pas forcément très bons pédagogues et ont du mal à s'adapter à l'élève.)
Et oui, malheureusement, parfois c'est la pédagogie qui va pas... Et ça dépend beaucoup des moniteurs ! Après, je trouve que sur l'auto-école dans laquelle j'ai conduit dernièrement, ils sont assez pédagogues dans le sens où ils essaient quand même de trouver des stratégies mais comme ils n'ont pas connaissance de ce qu'impliquent les troubles, ils ont du mal à comprendre pourquoi ça ne va pas... Pour eux c'est trivial, normal, intuitif, évident, la conduite...

Il y a des moniteurs qui en effet, segmentent les tâches pour ne pas surcharger d'informations dès le début. Moi ça a dégringolé dès qu'on a rajouté des éléments.

Lapintéressé a écrit : samedi 1 février 2025 à 16:48 Je plussoie le simulateur, c'est vrai que des écoles ont ça, si une pas trop loin de chez toi proposait ce genre de chose ça pourrait être bien, c'est proche de la réalité mais en enlevant par force tout danger (vu que tu es juste assis dans une salle :D)
Pour la fatigue, c'est vraiment une question d'habitude. J'ai commencé en étant épuisée très vite, puis les cours de 2h consécutives m'ont forcée à être plus efficace, maintenant je peux conduire 5h dans la journée sans pb par ex.
Pour les manœuvres, ça peut sembler un peu con, mais si tu as accès à qqch comme une tondeuse tracteur, ça peut te permettre de bidouiller un peu pour comprendre ce qui fait aller dans quel sens. Tu as deux pédales, avant/arrière, mais pour le déplacement et les mouvements de volant ça revient au même.

Sinon, la voiture sans permis, j'admets qu'à titre personnel je suis dubitative. C'est plutôt dans le sens où si tu n'es pas à l'aise ou que les examinateurs du permis jugent que tu n'es pas à l'aise avec une "vraie" voiture, je ne vois pas bien la pertinence d'aller sur la route dans une boîte de conserve qui, certes, ne roule "qu'à" 45km/h (et c'est déjà rapide). Parce que l'environnement est le même, il y a autant à voir, à gérer, etc, cela n'ôte à mon sens que l'examen du permis.
Oui, je pense que ce serait super de trouver d'abord un simulateur, au moins pour commencer, ne serait-ce que pour automatiser les mouvements au niveau des praxies avant d'ajouter les autres éléments... Histoire que j'ai pas à me concentrer++ et vider mon énergie sur les mouvements alors que j'ai besoin de mettre de l'attention sur le reste : La route, la signalisation, la circulation.

Je trouve ça dommage avec toutes les innovations qu'on a aujourd'hui, dans la technologie et le numérique, que personne ne pense à adapter des choses pour les personnes en galère. Après j'imagine que c'est comme tout et que ça a un coût...

Christinette91 a écrit : samedi 1 février 2025 à 20:00 Je te comprends pour moi le permis a été une aventure, j'ai mis 8 ans et 8 tentatives pour l'avoir. Mon TSA et ma dyspraxie n'étaient pas diagnostiqués à l'époque.
C'était très difficile pour moi. J'ai appris sur boîte normale mais je crois que ma difficulté la plus importante était de mettre de l'ordre dans ce que je voyais pour faire les choses dans l'ordre. L'autre difficulté était le regard du moniteur et le sentiment de me sentir très stupide quand je commettais des erreurs.
J'ai persévéré et bien m'en a pris. J'ai fini par passé le permis un samedi 2 janvier sur une route vide... Mais qu'importe ! Je l'ai eu et il me sert énormément dans ma vie familiale et professionnelle. J'ai quand même refusé de conduire les véhicules de service, trop dur de me réhabituer à un autre véhicule que le mien.
Après j'ai toujours très bien accepté le fait que si j'étais dangereuse pour autrui, on ne me donne pas le permis. Ce n'est pas une question d'accepter le handicap du conducteur, mais la sécurité de tous sur la route prime. Après, une fois le permis obtenu, il est vrai que je n'ai pas eu de difficulté sur la route.

J'espère que tu finiras par l'obtenir, je sais à quel point c'est dur. Bon courage à toi.
Félicitations à toi pour ta persévérance et ta réussite à l'examen !

Moi on m'a encouragé à quand même le passer pour "essayer" mais j'ai du mal avec l'optique du "Sur un coup de chance, ça peut passer"... Déjà, je sais que ça ne passera pas et quand bien même ça passe, pour l'instant, je trouve que ma conduite est encore trop dangereuse et instable donc ça me mettrait assez mal de l'obtenir sur un coup de chance en sachant que derrière, je vais pas être en confiance du tout pour conduire... Puis même, je m'inquiète pour les autres usagers mais pour moi aussi quoi... D'autant plus que dans ma région, les accidents de la route, c'est vraiment très très fréquent...

Après je sais qu'il y a aussi possibilité de reprendre des heures en auto-école même après l'obtention du permis de conduire. Ça, je trouve que c'est quand même cool. Je pars toujours du principe que avoir son permis, ça ne veut pas forcément dire qu'on sait conduire. Même après de longues années d'expérience d'ailleurs... Mais en fin de compte, ça veut dire quoi "savoir conduire" ? Parce que le danger peut être partout, on peut pas attendre que y ait plus de danger...

Ostara a écrit : dimanche 2 février 2025 à 6:16 Moi six fois je l'ai passé, une vraie galère,six fois le code aussi a cause des péremptions,plus les ratés,a chaque fois j'avais le code au bout de trois fois,
Tu finira par l'avoir ne te décourage pas :kiss:
J'ai obtenu à chaque fois le code du premier coup donc de ce côté là, ça va encore... La conduite, je sais pas encore combien de fois je devrais repasser l'examen mais je veux m'assurer un minimum d'être prête et de maîtriser la base de la base avant de m'y présenter. Je ne l'ai encore jamais passée, la conduite, pour l'instant.
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Re: Dépitée par la conduite.

Message par Deoxys »

Bon courage Fluxus et bravo pour ta persévérance (que je n'ai pas ; moi je ne m'embête même pas avec le permis, mais après je peux me l'autoriser car habitant dans une zone où il est relativement aisé de se passer de véhicule). :kiss:
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Re: Dépitée par la conduite.

Message par Fluxus »

Deoxys a écrit : dimanche 2 février 2025 à 10:47 Bon courage Fluxus et bravo pour ta persévérance (que je n'ai pas ; moi je ne m'embête même pas avec le permis, mais après je peux me l'autoriser car habitant dans une zone où il est relativement aisé de se passer de véhicule). :kiss:
Merci... :kiss: Oui, ça aide carrément pas de vivre dans le rural et de pas être véhiculé...
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Re: Dépitée par la conduite.

Message par AspiNono »

J'ai obtenu en 1976 (hier, donc) mon permis de conduire et je me demande encore comment j'ai pu avoir l'autorisation de risquer ma vie et celles des autres aussi aisément. J'essayais, pendant l'examen, d'enrayer les pires symptômes de l'attaque de panique qui ne cessait de monter en puissance...
À l'époque, pas d'autoroute ni de pont dans mon circuit : tous deux parties prenantes de ma phobie de la voiture (en qualité de conductrice ou de passagère)... Heureusement, je suis aussi agoraphobe 😁 !
Bref, j'ai quand même réussi à bénéficier d'une retraite complète (après les 46 années d'activité professionnelle nécessaires pour y avoir droit). Bien sûr il m'a fallu renoncer à certains rêves de carrière totalement inaccessibles en raison de mes handicaps. Je rappelle que je n'ai appris que j'étais autiste qu'il y a 4 ans (un merveilleux cadeau, et je ne plaisante pas... Quelle libération !).
J'ai donc choisi des études puis des emplois en fonction de leur proximité de mes lieux de vie ou des lignes de bus...
Je suis certaine, Fluxus, que tu as toutes les ressources en toi pour faire aussi bien, voire mieux, que moi ! 😘
Mamie du forum, diagnostiquée TSA à 63 ans, friande de tout ce qui me rappelle que je ne suis pas seule à tenter de gérer au mieux mon syndrome d'Asperger et son cortège de "tic tag toc" 🥳