littérature asperger ?

[spin]

Si vous êtes intéressé par la littérature de science fiction et de romance, je vous conseille Barjavel.

Il y a des indices d'Asperger chez lui ?

[Bubu]

Si vous êtes intéressé par la littérature de science fiction et de romance, je vous conseille Barjavel.

Il y a des indices d'Asperger chez lui ?

Je n'en sais rien, si j'ai répondu à ce post, c'est juste que j'ai trouvé ce post en premier.
Aucun rapport avec Asperger, désolé.

D'ailleurs, mon diagnostic officiel est Asperger, mais je ne veux pas que mon diagnostic porte le nom d'un nazi. Je préfère TSA.

[AboGado]

Je n'ai pas le temps de faire un message très sourcé, mais Amélie Nothomb a déjà évoqué son autisme (non diagnostiqué).
Je propose d'en reparler si la question intéresse.
Elements qui font penser à un diag : dans la vidéo "les 9 romans que vous devez lire" de Kombini, elle dit par exemple avoir lu La chartreuse de Parme 64 fois. Et Les demoiselles de Montherlant plus de 100 fois.
On pourrait penser que la littérature (et les mots en général) est pour elle un IS.
En entretien, elle me semble montrer à la fois le franc-parler autistique, ses points de vue sur la société et le monde sont très singuliers, et en même temps elle me donne l'impression d'avoir le côté très sensible de beaucoup d'autistes.
Dans un autre entretien, sur France Inter cette fois-ci, intitulé "J'ai une passion inconsidérée pour les oeufs", elle raconte notamment comment à l'âge de 25 ans, elle s'est nourrie uniquement d'oeufs. Son expérience a duré une semaine. Ce n'est qu'une éruption cutanée qui l'a fait revenir à un régime alimentaire plus diversifié.
J'ai d'autre éléments mais pas la tête à les organiser ici et maintenant. N'hésitez pas à me relancer si vous souhaitez que j'approfondisse.

[spin]

Raymond Queneau peut-être...

Par exemple (mais est-ce tellement probant ?) le poème Les vivants et les morts commencent par :

Les vivants et les morts
ont de grandes oreilles
les vivants et les morts
entendent l’eau qui dort

Les vivants et les morts
ont des voix sans pareilles
les vivants et les morts
sont des êtres sonores

Il y a ainsi vingt quatrains commençant par le même vers, et avec les mêmes rimes ensuite. J'ai souvent des velléités de faire ce genre de choses...

Il est vrai qu'on peut penser à Victor Hugo ("Enfants voici des boeufs qui passent, Cachez vos rouges tabliers" dans La Légende de la nonne, par exemple).

[spin]

D'ailleurs, mon diagnostic officiel est Asperger, mais je ne veux pas que mon diagnostic porte le nom d'un nazi. Je préfère TSA.

L'ennui avec TSA, c'est que, si je ne me trompe, ça englobe des gens qui n'apprennent jamais à parler.

Pour revenir à Hugo, je viens (enfin) de lire Notre-Dame de Paris. Les personnages principaux n'en finissent pas de se fourvoyer sur les sentiments et intentions d'autrui, et ont le plus grand mal à exprimer les leurs. Esmeralda est aimée passionnément par trois hommes mais s'obstine à en aimer un autre qui la méprise, etc. Ne serait-ce pas aussi un indice (certes insuffisant) ? Il y a aussi beaucoup d'énumérations et d'érudition concernant la ville de Paris. Un détail amusant : il remarque que "Montmartre, qui avait alors [du temps de Louis XI] presque autant d'églises que de moulins, et qui n'a gardé que les moulins, car la société ne demande plus maintenant que le pain du corps". Aujourd'hui il n'y a plus de moulin mais une grande église au sommet (construction commencée de son vivant).

[Mizunotama]

D'ailleurs, mon diagnostic officiel est Asperger, mais je ne veux pas que mon diagnostic porte le nom d'un nazi. Je préfère TSA.

L'ennui avec TSA, c'est que, si je ne me trompe, ça englobe des gens qui n'apprennent jamais à parler.

Pour revenir à Hugo, je viens (enfin) de lire Notre-Dame de Paris. Les personnages principaux n'en finissent pas de se fourvoyer sur les sentiments et intentions d'autrui, et ont le plus grand mal à exprimer les leurs. Esmeralda est aimée passionnément par trois hommes mais s'obstine à en aimer un autre qui la méprise, etc. Ne serait-ce pas aussi un indice (certes insuffisant) ? Il y a aussi beaucoup d'énumérations et d'érudition concernant la ville de Paris. Un détail amusant : il remarque que "Montmartre, qui avait alors [du temps de Louis XI] presque autant d'églises que de moulins, et qui n'a gardé que les moulins, car la société ne demande plus maintenant que le pain du corps". Aujourd'hui il n'y a plus de moulin mais une grande église au sommet (construction commencée de son vivant).

J'ai quand même l'impression que c'est une extrapolation tirée par les cheveux : je ne crois pas que Victor Hugo ait écrit ce livre (ou les Misérables que je suis en train de lire) en essayant de faire une autobiographie, ni même de se décrire totalement lui-même via ses personnages. Donc même à supposer que certains traits puissent faire penser à de l'autisme, je ne vois pas comment on peut faire le lien avec cet éventuel trait chez Victor Hugo.

D'autant plus que les protagonistes ne semblent pas souffrir de réelles difficultés à exprimer leurs sentiments d’eux-mêmes, mais plus à cause de la situation (il faut bien qu'il y'ait une intrigue/un scénario), ni de troubles qui paraitraient excessivement handicapant à communiquer (hormis les difficultés inhérentes/nécessaires au scénario). Le style "alambiqué" de certaines tournures de phrases m'a l'air plus liée au contexte historique (j'ai l'impression que c'était plus dans l'air du temps càd à l'époque ou Hugo a écrit ses roman/l'époque ou ils se passent de parler comme ca).

[StephBmd]

Je ne sais pas si Janet Frame était autiste, mais qu'est ce que son écriture me parle...