Jean a écrit :Je ne crois pas non plus qu'il y ait un seuil de tolérance chez les humains. En tout cas, ce qui serait le cas chez les rats n'est pas prouvé dans une communauté humaine.
Pour certains, le seuil est très bas, à peine supérieur à 0.
Mais s'ils sont les personnes qui dominent (le colon, le gouverneur, l'expatrié par exemple), çà ne leur pose pas de problème.
C'est un peu la même chose qui peut se passer dans une famille.
Si l'un de ses membres ne rentre pas dans les critères de sa "caste", il s'expose à l'intolérance des autres. S'il se soumet, il a encore une chance d'être toléré: s'il accepte d'être considéré comme immature, inférieur à eux, là la famille peut accepter de le prendre à sa
charge. Mais c'est de la solidarité, pas de l'acceptation de l'autre tel qu'il est. L'autre est accepté en tant qu'inférieur.
Ma famille a coupé les ponts non pas au moment de me venir en aide, parce que je galérais, étais en situation d'échec, rien de tout ça! mais précisément au contraire, au moment où j'ai réussi: acheté un appart, une bagnole, et réussi du 1er coup un concours de la fonction publique.
Mes proches ont toujours toléré mes galères sans fin, mes difficultés et mes échecs... mais c'est à quelqu'un d'autre que je dois de m'avoir appris à m'en sortir dans la vie.
Si on n'y prend garde, ça peut être très pernicieux, les relations qui se tissent dans le besoin et la dépendance, entre parents dévoués et enfants handicapés, un mélange sournois de soumission-domination...
