Bonjour à tous ,
merci pour vos réponses.
J'ai assimilé cette histoire grâce à vos réponses, vos avis, grâce à des vidéos du psychiatre de la chaîne "Fou de Normandie", et un début de conférence du professeur Mottron.
Ce qui me conforte suite à tout ça, c'est que la psychiâtre qui m'a diagnostiquée était elle aussi spécialiste des TSA , qu'elle m'a suivie 3 ans, a posé le diagnostic après plus d'un an de consultations très régulières alors que je venais vers elle pour dépression qu'elle a constaté aussi.
Donc, il me reste un peu de colère. Je suis un peu perturbée par le fait que Dr I. S. suive et/ou ait diagnostiqué certain(e)s d'entre vous.
Mais juste un peu.
Je trouve surtout complètement incongru de sa part d'avoir déclaré par écrit son opinion sur la présence chez moi de TSA, alors que je ne lui demandais pas son avis (puisque j'en avais déjà un, donné et rédigé officiellemet par une psychiatre compétente ( peut-être plus discrète, moins monopolistique !, certainement moins chère ! Moitié prix, à Paris, dans le 14 ème! ) a posé un diagnostic après un long suivi , qu'elle a étayé dans mon dossier pour la MDPH, qu'elle m'a expliqué petit à petit.
Je suis rassurée, mais désolée, que d'autres d'entre vous ait eu aussi un contact passable ou négatif avec elle, que je reconnais dans les descriptions . Elle est très expéditive, j'avais envie de crier et de me balancer après les consultations, et aussi quand j'y repense en écrivant . C'était un peu violent pour moi , trop abrupte, pas le temps ni les moyens de prendre confiance, panique dans ma tête . Peut-être aussi à cause de l'inconfort de la visio et les démarches à faire sur internet pour y parvenir la première fois.
Je lui ai écrit aussi avant la première consultation mais je ne me suis pas exprimée sur autre chose que l'état dépressif qui me mettait très mal à ce moment là, et le besoin de consulter un(e) professionnel(le) qui ne nie pas ou ne moque pas mon diagnostic de TSA officiel , car cela ajoutait à mon mal-être assez douloureux alors.
Je comprendrais qu'elle m'ait "larguée " et renvoyée vers ma généraliste en insistant sur la dépression, bien sûr, mais je ne vois pas la nécessité de souligner un diagnostic infirmant le précédent sans avoir aucunement été sollicité pour ça et m'ayant clairement moins observée que ma précédente psychiatre.
La psychologue TCC à laquelle elle m'a adressée en me disant d'y aller en toute confiance était très très gentille... mais j'ai perdu 4 x 60 euros.
Hyper compatissante mais pas du tout efficace.
Je reprends des forces et de la confiance grâce à celle que j'ai ENFIN trouvée récemment. Il faut avoir des sacrés moyens pour se faire aider ! Et je découvre qu'on peut trouver une psychologue avec qui on ne va pas trainailler des années pour un résultat très réduit, pour juste soulager son moral , "vider son sac" pendant des mois pour tenir le coup !
On peut donc aller mieux grâce aux TCC et la thérapie des shémas.
C'est ce que prône le Dr Alexanian du "Fou de Normandie" qui décrit que si on ne peut soigner ou guérir les TSA, on peut profiter de leur bénéfices au lieu de leurs inconvénients en soignant la dépresion et l'anxiété qui s'ajoutent, en ôtant ce qui nous chargent , on peut profiter de nos belles différences.
Pour l'AAH, ce que je crains, c'est que pour le renouvellement , il faudra bien que des médecins remplissent une version actualisée...je crois en tout cas. Et n'étant pas vraiment suivie , je ne vois pas par qui ces formulaires seront complétés. Pour les séquelles physiques d'accident, ma généraliste peut s'en charger. Pour le reste...
Je vois un psychiatre psychanalyste pour les médocs, une fois le mois dernier.
Il prescrit juste des médocs.
Il est à l'écoute, pour les médocs. La sertraline était vraiment trop forte, même micro dosée, il a été à l'écoute et m'a prescrit autre chose.
En revanche, je n'ai pas pu attendre et "croiser " les deux traitements comme il le préconisait.
Je n'ai pas pu faire autrement qu'arrêter directement le premier traitement et je m'en suis tout de suite portée bien mieux.
Il m'a fallu du temps , mais aujourd'hui même j'ai commencé l'autre traitement . Je reverrai ce psychiatre prescripteur pour contrôle de la tolérance et de l'efficacité du traitement sur l'humeur dans 2 ou 3 semaines.
Je fais aussi de l'épilepsie atypique (dixit des neurologues ) et ça tombe bien , ce médicament qui agit sur l'humeur, on me serine de le prendre depuis des années pour l'épilepsie.
Alors ça y est, j'essaie.
Si ça m'aide tant mieux, sinon , au moins je pourrai enfin répondre que j'ai essayé et qu'éventuellement ça ne convient pas. J'espère que ça peut m'aider évidemment, mais j'ai un peu peur, car je réagis fort à beaucoup de médicaments.
Pour le dossier MDPH et pour l'AAH, pour l'épilepsie, il faudrait que je revois le neurologue et que j'ose en parler (du dossier MDPH) .
@teardrop, si ça ne te dérange pas , j'aimerais savoir qui est cette psychiatre dont la neutralité vis à vis du diag de TSA est appréciable. Mais je comprendrais bien sur que tu ne souhaites pas partager.
Je compatis totalement à ce que tu écris, je comprends. Pour moi, ce sont des brutalités, tout ce qu'on traverse pour essayer de se faire aider . Il faut parfois des semaines pour se remettre d'un rendez-vous difficile. Et le temps passe sans qu'on trouve l'aide recherchée.
Winona a écrit : ↑jeudi 17 juin 2021 à 0:42
C'est qui tous les professionnels ? Ce sont des professionnels de santé ou des personnes de Cap Emploi ? Si ce sont des personnes de Cap Emploi, ils n'ont aucune légitimité à remettre en cause ton diagnostic.
En fait , la personne qui me recevait régulièrement à Cap Emploi (3 ou 4 fois avant que je me désinscrive de tout le protocole) était neutre en admettant qu'il n'y connaissait rien.
Cette personne m'a envoyé vers "Epi-Emploi" (qui s'occupe des personnes épileptiques) et "Vivre" (qui s'occupe des personnes avec des trouble ou des pathologies qui relèvent de la psychiatrie et la psychologie, de la dépression aux maladies comme la schyzophrénie etc...) .
Les psychologues et psychiatres vues (seulement des femmes ) là bas , au nombre de 6 , dont une psychiatre (si brutale , pas seulement avec moi, qu'elle a été congédiée suite aux plaintes remontées de plusieurs personnes anvoyées là par Cap Emploi) .
Les 5 psychologues des 2 associations sous-traitantes pour Cap Emploi , ont nié et souri plus ou moins sympathiquement du diagnostic de TSA : "Ça n'existe pas" , "je n'en ai clairement pas" , "c'est une mode" , "c'est une étiquette à la mode".
La dernière psychologue était la pire, parfois méchante. C'est elle qui m'a décidée à tout arrêter et a contribué à ce que je m'enfonce dans la dépression très fort.
Pour l'anecdote , le neurologue de l'association Epi-emploi a aussi nié l'épilepsie ( confirmée à partir d'électroencephalogrammes faits à l'hopital Pitié Salpétrière, confirmée par 3 neurologues , dont une a refait des EEG , confirmée depuis à nouveau par deux internistes- que je suis allée voir puisque ce neurologue niait l'épilepsie mais que les symptômes sont bien là et me gênent presque au quotidien) .
Winona a écrit : ↑jeudi 17 juin 2021 à 0:42
Et toi, tu te reconnais dans l'autisme ou non ?
Oui, mais j'arrive à douter quand on me dit que mes difficultés pourraient être juste les conséquences d'une enfance et d'un chemin de vie assez difficiles, très bousculés, très accidentés. Je peux douter.
Les détracteurs utilisent parfois des arguments convaincants.
Mais les mêmes négligent beaucoup de choses , comme mon besoin de me balancer quand ça va mal, que je maîtrise assez bien maintenant à l'âge adulte et ne montre pas en public (de toute façon, je sors peu, je suis dans l'évitement). Ils négligent que je peux devenir vraiment irritée et étouffée, jusqu'à une sorte de panique, par un vêtement de travers, qui serre, dont les coutures ou l'étiquette me frottent continuellement, ou tirent, ou appuient. Que je suis hypersensible aux sons (j'en avais fait mon métier quand j'arrivais à travailler ), aux odeurs , et ça me rappelle combien j'étais singulière déjà enfant et ado. Et d'ailleurs, ils négligent que mes particularités remontent à l'enfance, que je faisais de l'écholalie qui mettait en rage ma famille , et je ne comprenait pas pourquoi et ne pouvait pas cesser.
Ma mère prenait les bons côtés de ces traits autistiques et me rejetait pour ce qui ne lui plaisait pas.
Ils négligent le fait que j'ai un problème avec le contact physique. Les détracteurs peuvent être convaincants. En effet, après une jeunesse et un accueil famillial comme celui de ma mère, c'est possible que la confiance soit si basse et l'angoisse si grande , que je ne puise pas m'abandonner au contact physique facilement.
Je n'en avais pas conscience avant qu'une amie ne me le fasse remarquer "tu as un problème avec le contact toi !" . Je me suis adaptée dans la vie en esquivant ces contacts, en retirant ma main, mon corps, en faisant un pas de côté, en devenant toute rigide quand on essaie de me faire des gestes amicaux (je peux faire un "hug " bien droite et bien distante! )
Oui, je me reconnais clairement, je pourrais écrire des pages de la liste de mes particularités, avec aussi de l'hérédité pour certains, mais je ne suis pas psychiatre et quand la majorité des professionnels croisés avant et récemment voient tous autre chose ou nient les TSA, je doute .