Mon diagnostic nié par une psychiatre spécialisée

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Jolteon
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Re: Mon diagnostic nié par une psychiatre spécialisée

Message par Jolteon »

Miss Hans a écrit : mercredi 16 juin 2021 à 20:03 Je me rappelle d'un détail : elle m'a questionné, mais pas franchement, sur mes activités préférées. J'ai dit "le japonais" . Et elle m'a demandé de dire quelque chose, m'a demandé si je pouvais parler. Je ne peux pas , et je ne veux pas. Je suis extremement réservée et je n'aime pas parler, surtout aux personnes que je ne connais pas , même psychiatre. Et j'aime obsessionnellemet le japonais pour ce que ça me fait comme satisfaction. Je n'ai pas pour but de parler. Je n'ai rien à dire. Je veux comprendre, et savir lire et écrire, mais je n'ai pas du tout prévu de parler. Mais j'ai vu qu'elle faisait quelquechose avec sa figure, des expressions différentes de juste avant. Maintenant , je me dis que c'est comme ça qu'elle a décidé que malgré le diagnostic , elle dirait le contraire.
Si ce détail a eu une influence dans ce "contre-diagnostic" c'est ridicule. Il y a plein de personnes (autistes et non-autistes) qui s'intéressent aux langues en ne travaillant que les "compétences passives" (compréhension). Il y a aussi des personnes autistes qui sont capables de s'exprimer en langues étrangères.
Spoiler : 
Je lui aurais peut-être répondu, dans cette situation, que me demander de dire quelque chose en japonais, c'est trop vaste/pas assez précis comme question. :mryellow:
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Re: Mon diagnostic nié par une psychiatre spécialisée

Message par Aspirouette enquête »

Suite aux conseils d'Asperger Amitié, j'ai moi aussi rendez-vous avec cette psychiatre pour valider ou non un diagnostic de TSA. Ce qui est dit ici m'inquiète un peu.
En attente de diagnostic TSA (rendez-vous pris avec un psychiatre spécialisé pour septembre 2021)
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Re: Mon diagnostic nié par une psychiatre spécialisée

Message par lucius »

olivierfh a écrit : vendredi 18 juin 2021 à 13:05 Que cette psychiatre indique au généraliste "pas TSA mais dépression", ça ne me choque pas tellement: c'est peut-être qu'elle a trouvé les conséquences de la dépression bien plus importantes que ce qui pourrait résulter d'un TSA, et donc qu'elle veut qu'on gère médicalement en pratique selon la seule case "dépression".
Par contre ce qui me choque et qui me semble proche de l'escroquerie, c'est de prendre 110€ pour 1/2 heure en visio, rien que pour ça je fuirais tout de suite.
Je suis d'accord pour le montant et le format de la consultation (30 min par visio) mais je suis aussi assez inquiet si cette hypothèse - de trouver prioritaire la dépression et ses conséquences face au TSA - se révèle juste. Le TSA pourrait être la cause de la dépression. Soigner la dépression en zappant une des causes possibles me semble peu efficace sur le moyen et long terme.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Re: Mon diagnostic nié par une psychiatre spécialisée

Message par Lilas »

propane42 a écrit : vendredi 18 juin 2021 à 9:30 Rien dans son parcours ne permet de confirmer qu'elle a diagnostiqué et traité des autistes.
Si c'est bien la personne à laquelle je pense, c'est elle qui a coordonné mon diagnostic au centre expert Asperger, donc oui, elle y était en charge de diagnostics.
Quant au prix, malheureusement à Paris je pense que c'est ce qu'il faut compter.
Lilas - TSA (AHN - Centre Expert - 2015)

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Re: Mon diagnostic nié par une psychiatre spécialisée

Message par Petronille »

Idem, si c'est bien la personne que je pense avoir reconnue.
C'est elle qui a fait mon diag en septembre dernier, je continue à la voir régulièrement.
Et malheureusement, ce sont des tarifs courants dans ce genre d'arrondissements.
TSA (diagnostic par psychiatre spécialisée, septembre 2020)
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Kombucha
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Re: Mon diagnostic nié par une psychiatre spécialisée

Message par Kombucha »

Hello Miss Hans, et tous.
Miss Hans a écrit : mercredi 16 juin 2021 à 16:08 Bref si vous avez des idées, des avis , des conseils tout est bienvenu. ça m'aidera peut-être à sortir dela confusion dans laquelle je suis.
Un témoignage ici !

Je l'ai également reconnue, et je me suis dit "elle ressemble à..." puis, "bah bien sûr!". Désolé pour toi, Miss Hans. J'ai eu recours à elle. Elle n'a pas refusé mon diagnostic car nous sommes entré dans le vif du sujet et contrairement à toi, je suppose que le sujet ne devait par tourner autour du diagnostic même, par contre elle a refusé mes demandes légitimes de consultation en psychiatrie avec elle (tout simple, un face à face), spécialisée dans le TSA, et recevant des adultes, et m'a orienté vers une solution farfelue (sensée pour une autre personne à un autre stade de mon parcours) ou pas comprises mais s'est entetée et a refusé toute communication ultérieure.

Elle voulait comme tu le sais un mail avant de la consulter. J'ai mis du temps à l'écrire et ce n'était pas une mince affaire: non seulement écrire alors que je sortais de périodes de déréalisation dû à la pression de la vie (perte temporaire de l'usage de la lecture et de l'écriture, reconnaissance de mon environnement, mes livres étaient illisibles...), faire revenir tous les souvenirs et les causes avant d'aborder le sujet de mon burnout (non-professionnel) tout en étant en plein dedans. Comme toi, j'ai un gros passé avec beaucoup de travail sur soi très riche, un diagnostic TSA confirmé à Chennevier récemment, perçevant également l'AAH, et un suivi avec différentes personnes qui ont travaillé avec moi et jamais contre moi, qui ont su s'interroger et poser des questions car je le dis souvent à mes amies qui travaillent avec des patients: le patient est expert en son propre corps. Et ils ont reconnu ce trouble, ses difficultés et ses implications, avant même mon diagnostic, et le travail établi vis-à-vis du TSA (à l'époque supposé) ne m'ont que permis de mieux vivre, tout un travail duquel j'ai construit une grande résilience et des outils pour rendre ma vie un plus gérable. Seulement j'étais à ce moment au bout de ma vie, je devais la consulter, sceptique, sous pression familiale pour "aller mieux" et pouvoir de nouveau communiquer "rapidement". Je dis sceptique, dû à sa collègue que j'avais eue à la fondation (dont j'énonce un échange très étrange en fin de ce message), mais j'arrivais à m'écarter de cette idée et de penser qu'elle est probablement différente. Comme toi, positif à l'idée de consulter une psy qui va poursuivre le suivi.

Sauf que le téléphone, je ne supporte pas. Ne pas voir la personne, ne pas comprendre où elle est, ce qu'elle fait, ce qu'elle veut dire sans la voir, me fait interpréter énormément et la fatigue ressentie à ce moment après un conversation téléphonique est de deux semaines d'épuisement total minimum. Les visios, c'est un peu mieux, juste la lumière de l'image et le son strident parfois, les coupures, les décalages audio, et la personne a tendance à être moins à l'écoute, mais c'est "moins pire". Je préfère le cabinet, c'est plus confiné, on peut se mettre dans l'obscurité, et je suis focalisé - et en général c'est réciproque (pas toujours). Elle a laissé le choix de venir ou de faire une téléconsultation via une plate-forme. Suite à mon mail donc, elle me dit que ce n'est pas nécessaire de la consulter (ah ben merci! tout ça pour ça!), qu'elle peut m'orienter vers des psychologues pour faire une TCC alors même que je passe par des états de dépersonnalisation, de mutisme total, de sensibilité au bruit et à la lumière mais prêt à faire le trajet (pour qu'elle soit plus convaincue qu'un mail; chose que je ne dis pas car elle le nierait, je le sens). La TCC étant réservée à un stade un peu plus ultérieur allant vers le rétablissement, pour des personnes qui peuvent travailler sur elles, c'est le but même de ces thérapies. Pas pendant la chute car la moindre interaction m'épuise: je préfère pour le moment m'épuiser pour parler de mon état et trouver des moyens de récupération progressive que de m'épuiser pour travailler activement sur mon état avec un tarif que je ne peux de toutes façons pas débourser. Je garde l'idée de la TCC pour plus tard, quand je serai dans un état plus calme que cette tempête. Elle me demande si je souhaite tout de même la consulter, malgré son conseil de voir des psychologues. Je lui dis oui, car je ne sais pas quoi faire pour éviter les rémissions qui sont très fréquentes, et je me dis qu'en m'écoutant elle comprendra que je n'en suis pas encore là.

Période de pandémie mais cabinet ouvert, elle laisse le choix. Nous prenons rendez-vous et refuse ma venue au cabinet, m'oriente vers la visio, chose qui m'est difficile pour les raisons sensorielles. Elle m'indique la plate-forme sur laquelle je dois m'inscrire quelques minutes avant la visio. Je me perds sur le site, l'inscription est fastidieuse, je ne comprends pas le fonctionnement. Beaucoup d'efforts qui me coûteront en plus de la visio et de tout ce mail, et ces malentendus. Enfin arrivé face caméra, finalement elle me fait répéter tout l'objet de mon mail alors que je dois économiser mes forces (étant complètement à bout), la visio s'arrête au bout de quelques minutes (image gelée). Elle me dit de rafraîchir la page, ce qui coupe la visio et signale au site que la consultation est terminée. Je n'ai rien dit de nouveau. Au bout d'un moment, sans réponse, je lui envoie un SMS lui demandant si on peut continuer par téléphone... mais la voir au cabinet aurait évité tout ça. Finalement je vois que la distance (visio, téléphone) lui permet de ne pas me dire en face qu'elle refuse mes demandes: pendant la visio, elle ne regardait ni l'écran, ni la caméra, me faisait répéter ou répondait à coté. Elle m'appelle et me dit... exactement ce que je suggérais dans mon SMS, continuer au téléphone. Au téléphone, elle fait constituer mon dossier avec des questions protocolaires posées froidement, dont une qui m'a fait comprendre la mascarade non pas de notre échange, mais peut-être du sérieux que le milieu médical porte à nos situations: profession de la mère avant son dernier job de secrétaire... heu, dans les années 60? Eh bien, hôtesse de l'air. Ok, elle note fièrement ces informations qui devront m'aider à trouver comment éviter les rémissions. Bon. Mon dossier terminé, mon mail répété, mes attentes reformulées: est-ce qu'on peut commencer les séances ou du moins terminer celle-ci avec du vrai contenu? J'ai simplement besoin d'un suivi psy, pas nécessairement très fréquent, par une personne qui connaît le TSA (n'est-ce pas?). Refus catégorique: de nouveau la recommendation de TCC auprès de psychologues à une relative perpète (sortir pour moi étant très difficile en cette période), me demande si je veux bien recevoir des adresses de psychologues, et elle met fin à la visio.

Le tarif était identique (pas une question de quartier à mon avis, mais de longueur de CV et de présentation Doctolib à gonfler?).

Je me rappelle d'un détail : elle m'a questionné, mais pas franchement, sur mes activités préférées. J'ai dit "le japonais" . Et elle m'a demandé de dire quelque chose, m'a demandé si je pouvais parler. Je ne peux pas , et je ne veux pas.
J'ai beaucoup eu de ça aussi, de professionnels de santé qui testent, sceptique, ou d'autres qui réfutent catégoriquement avec un bon "mais oui, c'est ça, bien sûr..." Et je comprends tout à fait le fait de ne pas vouloir dire un truc en japonais juste pour prouver quoi que ce soit. La simple évocation de ton intérêt pour la langue devrait apporter un élément à la conversation, et non la preuve. J'ai pris un seul cours de japonais, après quelques semaines en autodidacte (c'est à dire rien... quelques semaines sont quasi-inutiles :)), j'ai pu sortir une phrase drôle en cours qui a bien fait rire notre enseignante, j'ai aimé car c'est venu spontanément! Mais le dire pour montrer à quelqu'un que c'est vrai... je vois pas. Remplace "japonais" par "poterie" ou "ingénierie thermo-spatiale", je crois pas que la psy te demande de faire tourner de l'argile ou d'améliorer leur système de climatisation en le reliant aux générateurs d'énergie de l'ESA.


Dans son cabinet parisien, elle travaille avec une neuropsy que j'ai vue lors de mon diagnostic, qui elle aussi a été non seulement condescendante, infantilisante, et à côté de la plaque en répondant à mes questions sur un certain symptôme que j'ai, la pensée en images (cf. Temple Grandin); a complètement nié son existence, en m'affirmant que ça n'a rien à voir avec l'autisme, et m'avait envoyé des références littéraires de recherche liées à un stress post-traumatique concernant chacun des objets sur lesquels le symptôme se produit (badidonc, ça fait des milliers de traumas!). Références que j'ai fait suivre à des contacts psy (de mon enoutrage personnel/amical), toutes ont été surprises de voir une confusion et une incompréhension flagrante de théories. Elle m'avait fait également des commentaires tout juste impensables sur ses préférences personnelles au sujet de mon début activité professionnelle (?!) qui était pour moi un grand pas en avant car la seul que je puisse pratiquer pleinement, comme quoi je ne devrais pas me diriger vers un tel domaine car elle en voit sur Instagram et trouve que c'est pas bien. J'ai cru rêver.

Ce cabinet est sur ma liste noire personnelle, à éviter.

Pour ma part en revanche, je n'ai pas du tout accroché à Asperger-Amitiés mais ce n'était qu'une brève expérience dans le café vers Opéra. Présidente infantilisante, etc. Je n'ai consulté qu'une ou deux fois leurs listes, finalement je préfère tester différents psys pas forcément listés, me focalisés sur un côté plus humain. Peut-être que je laisse tomber, je sais pas, me disant que les psychologues sont plus à jour.

J'ai à ce jour une psychiatre qui me convient, pas que je recommenderais si on recherche un professionnel orienté TSA qu'elle accepte. Elle va parfois recommander des choses absurdes, maladroitement et oui par convinction, mais si je m'exprime, elle comprend, sans nier l'existence du TSA. Plutôt anti-étiquettes, et moi aussi, mais c'est bien aidant parfois. Avec la restitution du diagnostic et les difficultés évoquées, on en reparle et remplit le dossier médical en fonction mais ne va pas essayer de rediagnostiquer... surtout parce que ce n'est pas son domaine. Je la trouve très juste, sans dire qu'elle ne s'y connaît pas tant que ça, elle préfère évidemment se fier aux avis des autres spécialistes que j'ai vus, donc pas de problème avec ça.

Et mon ancienne psychologue, orientée TSA mais pas officiellement. Connaît bien le sujet. Elle a tenu à ce qu'on reste en contact par SMS. Le côté humain :)
propane42 a écrit :Ca sort d'où ca ??
Doctolib. La section "Présentation" qui ne veut vraiment rien dire. Je l'avais lu avant la consultation, j'étais rassuré. Je l'ai lu après la consultation, je me suis dit "mais c'est pas possible?!". Mais en effet, comme le souligne Miss Hans, elle est plutôt populaire sur Paris, a intervenu dans des conf officielles de la fondation dans le cadre du plan autisme. Et personnellement, je l'ai trouvée très claire et pertinente lors de ces interventions.
MlleHulotte a écrit :L'attribution de l'AAH n'est pas liée au diagnostic (...)
Merci de le rappeler, c'est important d'en tenir compte. J'ai aussi souvent cru que c'était intimement lié, pathologie et AAH mais j'ai en effet eu pendant bien longtemps aucun diagnostic et je perçevais l'AAH (je refusais à l'époque de regarder mon dossier psy, donc je l'ignorais). L'idée n'étant pas de distribuer l'allocation à tous ceux qui se trouvent dans le CIM/DSM.
Modifié en dernier par Kombucha le samedi 19 juin 2021 à 22:55, modifié 1 fois.
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Re: Mon diagnostic nié par une psychiatre spécialisée

Message par Jolteon »

teardrop a écrit : samedi 19 juin 2021 à 20:20
J'ai beaucoup eu de ça aussi, de professionnels de santé qui testent, sceptique, ou d'autres qui réfutent catégoriquement avec un bon "mais oui, c'est ça, bien sûr..." Et je comprends tout à fait le fait de ne pas vouloir dire un truc en japonais juste pour prouver quoi que ce soit. La simple évocation de ton intérêt pour la langue devrait apporter un élément à la conversation, et non la preuve. J'ai pris un seul cours de japonais, après quelques semaines en autodidacte (c'est à dire rien... quelques semaines sont quasi-inutiles :)), j'ai pu sortir une phrase drôle en cours qui a bien fait rire notre enseignante, j'ai aimé car c'est venu spontanément! Mais le dire pour montrer à quelqu'un que c'est vrai... je vois pas. Remplace "japonais" par "poterie" ou "ingénierie thermo-spatiale", je crois pas que la psy te demande de faire tourner de l'argile ou d'améliorer leur système de climatisation en le reliant aux générateurs d'énergie de l'ESA.
J'ai du mal à comprendre pourquoi une psy partirait du principe que son "patient" ment sur ses centres d'intérêt :shock: Ça va être compliqué de lier une relation de confiance... qui est importante pour un suivi.

Cela dit avant mon diagnostic, cela m'est arrivé lorsqu'on me demandait mes loisirs (pas en séances psy mais sur les fiches de renseignements scolaires ou lors de consultations médicales par exemple) de citer des choses "classiques" et vagues qui ne s'appliquaient pas forcément à moi au lieu de dire mes vrais intérêts restreints. Par exemple, cela m'est arrivé de citer les "sorties" alors que je ne sortais pas. :lol: Je n'aimais pas lorsque l'on me posait ce genre de questions car je ne savais pas jamais quoi répondre et je voyais bien que mes intérêts restreints étaient mal vus par ma famille alors les dire publiquement à des inconnus...

Mais bon la langue japonaise n'étant pas forcément bien vu du "grand public" je ne vois pas trop quel avantage il y aurait à mentir à ce sujet. Une fois j'avais discuté langue japonaise pendant la pause repas d'un stage avec un autre stagiaire, pensant que les langues étrangères étaient un sujet de conversation acceptable (l'autre stagiaire était intéressé également) et le maitre de stage (que je n'avais pas informé de mon handicap) m'a reproché au bout de quelques jours d'avoir des centres d'intérêts trop restreints et un manque de culture générale (car je ne connaissais rien au football). C'est tout à fait vrai (ça m'avait d'ailleurs étonné que cette personne se rende compte de ça aussi vite) mais ça montre bien que la société ne donne pas la même valeur à tout les centres d'intérêts. De mon point de vue le football masculin est tout aussi spécifique que l'apprentissage du japonais (mais vu comme de la culture générale ce qui n'est pas le cas d'autres sports comme le badminton par exemple).

teardrop a écrit : samedi 19 juin 2021 à 20:20Ce cabinet est sur ma liste noire personnelle, à éviter.

Pour ma part en revanche, je n'ai pas du tout accroché à Asperger-Amitiés

Je ne vois pas le docteur P-D (médecin généraliste spécialisée pour les diagnostic TSA) sur la liste d'Asperger-Amitiés. Quelqu'un sait pourquoi?
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Re: Mon diagnostic nié par une psychiatre spécialisée

Message par Kombucha »

Je ne vois pas non plus l'utilité de penser que son patient ment, surtout pour des choses si superflues dans le cadre de la thérapie, ou du moins dans le premier contact. Surtout qu'au fil des séances, ça se voit bien si un patient dit vrai ou faux si c'est nécessaire de le savoir.

Aussi consulté Dr. D. P-D., avant mon diagnostic... médecin tout a fait pertinente et à l'écoute, mais au dernier moment, avant de se décider de faire le compte-rendu, m'a dit "je n'ai pas envie de me prononcer"... à cause du fait que je touche l'AAH. Qui aurait été selon elle un élément venant perturber le processus de diagnostic. Ah? Elle n'a pas voulu en savoir plus. J'ai insisté. Réponse: "Nous n'avons plus rien à nous dire." Bon.
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Re: Mon diagnostic nié par une psychiatre spécialisée

Message par Miss Hans »

Bonjour à tous ,
merci pour vos réponses.
J'ai assimilé cette histoire grâce à vos réponses, vos avis, grâce à des vidéos du psychiatre de la chaîne "Fou de Normandie", et un début de conférence du professeur Mottron.
Ce qui me conforte suite à tout ça, c'est que la psychiâtre qui m'a diagnostiquée était elle aussi spécialiste des TSA , qu'elle m'a suivie 3 ans, a posé le diagnostic après plus d'un an de consultations très régulières alors que je venais vers elle pour dépression qu'elle a constaté aussi.
Donc, il me reste un peu de colère. Je suis un peu perturbée par le fait que Dr I. S. suive et/ou ait diagnostiqué certain(e)s d'entre vous.
Mais juste un peu.
Je trouve surtout complètement incongru de sa part d'avoir déclaré par écrit son opinion sur la présence chez moi de TSA, alors que je ne lui demandais pas son avis (puisque j'en avais déjà un, donné et rédigé officiellemet par une psychiatre compétente ( peut-être plus discrète, moins monopolistique !, certainement moins chère ! Moitié prix, à Paris, dans le 14 ème! ) a posé un diagnostic après un long suivi , qu'elle a étayé dans mon dossier pour la MDPH, qu'elle m'a expliqué petit à petit.
Je suis rassurée, mais désolée, que d'autres d'entre vous ait eu aussi un contact passable ou négatif avec elle, que je reconnais dans les descriptions . Elle est très expéditive, j'avais envie de crier et de me balancer après les consultations, et aussi quand j'y repense en écrivant . C'était un peu violent pour moi , trop abrupte, pas le temps ni les moyens de prendre confiance, panique dans ma tête . Peut-être aussi à cause de l'inconfort de la visio et les démarches à faire sur internet pour y parvenir la première fois.

Je lui ai écrit aussi avant la première consultation mais je ne me suis pas exprimée sur autre chose que l'état dépressif qui me mettait très mal à ce moment là, et le besoin de consulter un(e) professionnel(le) qui ne nie pas ou ne moque pas mon diagnostic de TSA officiel , car cela ajoutait à mon mal-être assez douloureux alors.

Je comprendrais qu'elle m'ait "larguée " et renvoyée vers ma généraliste en insistant sur la dépression, bien sûr, mais je ne vois pas la nécessité de souligner un diagnostic infirmant le précédent sans avoir aucunement été sollicité pour ça et m'ayant clairement moins observée que ma précédente psychiatre.

La psychologue TCC à laquelle elle m'a adressée en me disant d'y aller en toute confiance était très très gentille... mais j'ai perdu 4 x 60 euros.
Hyper compatissante mais pas du tout efficace.

Je reprends des forces et de la confiance grâce à celle que j'ai ENFIN trouvée récemment. Il faut avoir des sacrés moyens pour se faire aider ! Et je découvre qu'on peut trouver une psychologue avec qui on ne va pas trainailler des années pour un résultat très réduit, pour juste soulager son moral , "vider son sac" pendant des mois pour tenir le coup !

On peut donc aller mieux grâce aux TCC et la thérapie des shémas.

C'est ce que prône le Dr Alexanian du "Fou de Normandie" qui décrit que si on ne peut soigner ou guérir les TSA, on peut profiter de leur bénéfices au lieu de leurs inconvénients en soignant la dépresion et l'anxiété qui s'ajoutent, en ôtant ce qui nous chargent , on peut profiter de nos belles différences.

Pour l'AAH, ce que je crains, c'est que pour le renouvellement , il faudra bien que des médecins remplissent une version actualisée...je crois en tout cas. Et n'étant pas vraiment suivie , je ne vois pas par qui ces formulaires seront complétés. Pour les séquelles physiques d'accident, ma généraliste peut s'en charger. Pour le reste...

Je vois un psychiatre psychanalyste pour les médocs, une fois le mois dernier.
Il prescrit juste des médocs.
Il est à l'écoute, pour les médocs. La sertraline était vraiment trop forte, même micro dosée, il a été à l'écoute et m'a prescrit autre chose.
En revanche, je n'ai pas pu attendre et "croiser " les deux traitements comme il le préconisait.
Je n'ai pas pu faire autrement qu'arrêter directement le premier traitement et je m'en suis tout de suite portée bien mieux.

Il m'a fallu du temps , mais aujourd'hui même j'ai commencé l'autre traitement . Je reverrai ce psychiatre prescripteur pour contrôle de la tolérance et de l'efficacité du traitement sur l'humeur dans 2 ou 3 semaines.

Je fais aussi de l'épilepsie atypique (dixit des neurologues ) et ça tombe bien , ce médicament qui agit sur l'humeur, on me serine de le prendre depuis des années pour l'épilepsie.
Alors ça y est, j'essaie.
Si ça m'aide tant mieux, sinon , au moins je pourrai enfin répondre que j'ai essayé et qu'éventuellement ça ne convient pas. J'espère que ça peut m'aider évidemment, mais j'ai un peu peur, car je réagis fort à beaucoup de médicaments.

Pour le dossier MDPH et pour l'AAH, pour l'épilepsie, il faudrait que je revois le neurologue et que j'ose en parler (du dossier MDPH) .

@teardrop, si ça ne te dérange pas , j'aimerais savoir qui est cette psychiatre dont la neutralité vis à vis du diag de TSA est appréciable. Mais je comprendrais bien sur que tu ne souhaites pas partager.
Je compatis totalement à ce que tu écris, je comprends. Pour moi, ce sont des brutalités, tout ce qu'on traverse pour essayer de se faire aider . Il faut parfois des semaines pour se remettre d'un rendez-vous difficile. Et le temps passe sans qu'on trouve l'aide recherchée.
Winona a écrit : jeudi 17 juin 2021 à 0:42 C'est qui tous les professionnels ? Ce sont des professionnels de santé ou des personnes de Cap Emploi ? Si ce sont des personnes de Cap Emploi, ils n'ont aucune légitimité à remettre en cause ton diagnostic.
En fait , la personne qui me recevait régulièrement à Cap Emploi (3 ou 4 fois avant que je me désinscrive de tout le protocole) était neutre en admettant qu'il n'y connaissait rien.
Cette personne m'a envoyé vers "Epi-Emploi" (qui s'occupe des personnes épileptiques) et "Vivre" (qui s'occupe des personnes avec des trouble ou des pathologies qui relèvent de la psychiatrie et la psychologie, de la dépression aux maladies comme la schyzophrénie etc...) .
Les psychologues et psychiatres vues (seulement des femmes ) là bas , au nombre de 6 , dont une psychiatre (si brutale , pas seulement avec moi, qu'elle a été congédiée suite aux plaintes remontées de plusieurs personnes anvoyées là par Cap Emploi) .
Les 5 psychologues des 2 associations sous-traitantes pour Cap Emploi , ont nié et souri plus ou moins sympathiquement du diagnostic de TSA : "Ça n'existe pas" , "je n'en ai clairement pas" , "c'est une mode" , "c'est une étiquette à la mode".
La dernière psychologue était la pire, parfois méchante. C'est elle qui m'a décidée à tout arrêter et a contribué à ce que je m'enfonce dans la dépression très fort.

Pour l'anecdote , le neurologue de l'association Epi-emploi a aussi nié l'épilepsie ( confirmée à partir d'électroencephalogrammes faits à l'hopital Pitié Salpétrière, confirmée par 3 neurologues , dont une a refait des EEG , confirmée depuis à nouveau par deux internistes- que je suis allée voir puisque ce neurologue niait l'épilepsie mais que les symptômes sont bien là et me gênent presque au quotidien) .
Winona a écrit : jeudi 17 juin 2021 à 0:42 Et toi, tu te reconnais dans l'autisme ou non ?
Oui, mais j'arrive à douter quand on me dit que mes difficultés pourraient être juste les conséquences d'une enfance et d'un chemin de vie assez difficiles, très bousculés, très accidentés. Je peux douter.
Les détracteurs utilisent parfois des arguments convaincants.
Mais les mêmes négligent beaucoup de choses , comme mon besoin de me balancer quand ça va mal, que je maîtrise assez bien maintenant à l'âge adulte et ne montre pas en public (de toute façon, je sors peu, je suis dans l'évitement). Ils négligent que je peux devenir vraiment irritée et étouffée, jusqu'à une sorte de panique, par un vêtement de travers, qui serre, dont les coutures ou l'étiquette me frottent continuellement, ou tirent, ou appuient. Que je suis hypersensible aux sons (j'en avais fait mon métier quand j'arrivais à travailler ), aux odeurs , et ça me rappelle combien j'étais singulière déjà enfant et ado. Et d'ailleurs, ils négligent que mes particularités remontent à l'enfance, que je faisais de l'écholalie qui mettait en rage ma famille , et je ne comprenait pas pourquoi et ne pouvait pas cesser.
Ma mère prenait les bons côtés de ces traits autistiques et me rejetait pour ce qui ne lui plaisait pas.
Ils négligent le fait que j'ai un problème avec le contact physique. Les détracteurs peuvent être convaincants. En effet, après une jeunesse et un accueil famillial comme celui de ma mère, c'est possible que la confiance soit si basse et l'angoisse si grande , que je ne puise pas m'abandonner au contact physique facilement.
Je n'en avais pas conscience avant qu'une amie ne me le fasse remarquer "tu as un problème avec le contact toi !" . Je me suis adaptée dans la vie en esquivant ces contacts, en retirant ma main, mon corps, en faisant un pas de côté, en devenant toute rigide quand on essaie de me faire des gestes amicaux (je peux faire un "hug " bien droite et bien distante! )
Oui, je me reconnais clairement, je pourrais écrire des pages de la liste de mes particularités, avec aussi de l'hérédité pour certains, mais je ne suis pas psychiatre et quand la majorité des professionnels croisés avant et récemment voient tous autre chose ou nient les TSA, je doute .
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Jolteon
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Re: Mon diagnostic nié par une psychiatre spécialisée

Message par Jolteon »

Miss Hans a écrit : mardi 22 juin 2021 à 18:39
Pour l'AAH, ce que je crains, c'est que pour le renouvellement , il faudra bien que des médecins remplissent une version actualisée...je crois en tout cas. Et n'étant pas vraiment suivie , je ne vois pas par qui ces formulaires seront complétés. Pour les séquelles physiques d'accident, ma généraliste peut s'en charger. Pour le reste...
Effectivement si il y a changement du médecin qui remplit le certificat médical il faut refaire un certificat médical complet. Mais ton médecin généraliste peut tout à fait s'en charger. (Pour ma part, c'est mon médecin généraliste qui le fait, elle ne connaît pas particulièrement les TSA mais est bienveillante et n'a pas remis en cause mon diagnostic.) Il n'y a pas besoin d'avoir des connaissances médicales pointues sur le TSA pour remplir le certificat, c'est des questions sur la vie quotidienne etc...
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freeshost
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Re: Mon diagnostic nié par une psychiatre spécialisée

Message par freeshost »

Question de néophyte : l'AAH n'est pas automatiquement renouvelée ?
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Jolteon
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Re: Mon diagnostic nié par une psychiatre spécialisée

Message par Jolteon »

freeshost a écrit : mercredi 23 juin 2021 à 12:15 Question de néophyte : l'AAH n'est pas automatiquement renouvelée ?
L'AAH est accordée pour une durée fixe (2 ans ou 5 ans par exemple). Quelques mois avant la fin des droits il faut faire une demande de renouvelement (un dossier). Pour la partie certificat médical du médecin si c'est le même médecin et qu'il n'y a pas de changement, il peut cocher une case "pas de changement". Mais il faut refaire le reste du dossier.
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Re: Mon diagnostic nié par une psychiatre spécialisée

Message par freeshost »

Pour diverses personnes, dont les personnes autistes, il faudrait le renouveler automatiquement, non ? L'autisme ne va pas disparaître. Ce doit être chiant de toujours refaire le dossier.
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Re: Mon diagnostic nié par une psychiatre spécialisée

Message par Miss Hans »

Bien d'accord, c'est pénible.
Je l'ai eu pour 5 ans. Ça m'a beaucoup aidée .

Il faut que je regarde cette case dont vous parlez @Jolteon. Merci pour l'indication.
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Re: Mon diagnostic nié par une psychiatre spécialisée

Message par June2019 »

Miss Hans a écrit : mercredi 16 juin 2021 à 17:32 Bonjour,
Merci beaucoup .
Du côté du CRA , je ne sais pas si je vais chercher car voilà un peu du CV de cette psychiatre :
" le Dr (..) a travaillé 6 années au Centre Expert TSA SDI adultes à l’hôpital Chenevier, dont 2 années de temps partagé avec le Centre Expert TSA SDI enfants et adolescents à l’hôpital Robert Debré. Elle a été 2 ans coordinatrice du réseau des Centres Experts TSA SDI France. Le Dr (..) a contribué à plusieurs articles au sujet des TSA. Ces différents postes ont permis au Dr (..) d’acquérir une expérience de la psychopathologie de l’adulte, particulièrement des TSA mais également des troubles anxieux et post-traumatiques.

Ils pourraient bien me la recommander :?

(heureusement, elle ne prend plus de patients !)
C'est cette psychiatre que j'ai contactée... J'en reconnais la description. Pour l'instant je n'ai pas eu de retour, elle semble être en congés.
TSA Niveau 1 (diagnostic en octobre 2021) + THQI