Avec un dossier MDPH, tu pourrais obtenir la RQTH.
Et tu peux éventuellement demander des aménagements pour le mouvement.
Tu as chaque année une circulaire qui paraît avec les modalités.
En gros, une RQTH va te donner 10 points (en tout cas dans mon académie c'est comme ça) d'office. (personnellement grâce à ça j'ai ENFIN pu avoir un poste fixe).
Mais tu peux également monter un dossier médical pour demander les "1000 points" (je crois que ça a changé mais c'est un grand nombre de points) pour passer quasiment devant tout le monde et avoir un poste fixe proche de chez soi.
Sauf que ce dossier médical passe en commission et peut être refusé (mon cas). Mais tu aurais quand même les fameux 10 points.
Par contre avant d'en arriver là, tu as quand même les années d'étude/stage à réaliser et je ne crois pas qu'il y ait des aménagements possibles.. A vérifier !
Enfin, pour devenir prof dans le spécialisé tu auras encore une formation /concours (?) à passer et je ne sais pas du tout comment ça se passe...
Survivre dans l’éducation nationale
-
- Prolifique
- Messages : 806
- Enregistré le : jeudi 13 juin 2019 à 19:33
Re: Survivre dans l’éducation nationale
HPI (2018)
TSA (février 2020 en libéral, décembre 2021 au CRA)
TDAH (avril 2023)
TSA (février 2020 en libéral, décembre 2021 au CRA)
TDAH (avril 2023)
-
- Prolifique
- Messages : 1269
- Enregistré le : vendredi 22 juin 2018 à 19:45
Re: Survivre dans l’éducation nationale
je ne vais pas trop te rassurer désolée...Est-ce que l'un ou l'une d'entre vous a reçu des nouvelles positives qui pourraient me booster un peu dans mon souhait de demander un aménagement pré concours?
Le problème en tant que stagiaire : on a pas droit à grand chose l'année de stage - j'avais fait une demande d'aménagement, j'avais demandé à faire mon année de stage en 2 ans etc, avoir un mi- temps thérapeutique.
Rien n'a été accepté, parce que ...stagiaire, même avec une RQTH.
Après tout dépend du médecin de prévention certainement, de l'IPR (pourtant j'avais un IPR ultra motivé pour que je continue vu que j'avais la flamme, et punaise oui je l'ai la flamme du prof, passionné par sa matière qui aime les élèves et aime transmettre, j'ai vécu de vrais moments de grâce, mais qui ne compensent pas les difficultés gigantesques à côté)
Au final avec le recul et un bon gros craquage j'ai réalisé que ma santé physique et psychique ne tiendrait pas le coup DE TOUTE MANIERE, je ne pensais pas aller au bout de mon CLD, mais c'est surement ce qui va se passer, entre temps un projet qui me tient à coeur a émergé.
Je crois vraiment que pour faire ce métier il faut être dans de très bonnes conditions physiques, psychiques et sociales (un conjoint aidant par ex. mes 2 enfants et toutes les problématiques liées à l'éducation prennent toute mon énergie en fait...J'avais une collègue qui arrivait à bosser avec ses enfants autour d'elle par ex. impossible pour moi, même rentrer des notes, je n'y arrivais pas, mais bon lors de mon année de stage j'étais déjà en burn out parental, conjugal, en dépression, je ne suis pas forcément un bon exemple, enfin je vois bien quand même qu'il faut un équilibre interne et externe très fort pour pouvoir faire ce métier -
j'ai beaucoup aimé l'accompagnement individuel aussi ou en tout petits groupes (encore qu'une fois même avec 3 élèves je galérais )
j'ai dû tirer la conclusion que la gestion d'un groupe, même d'adultes - j'ai été formatrice- ça me pompe, me vide littéralement.
Après, l'année de stage est particulièrement éprouvante même pour des jeunes a priori normalement constitués, une somme de travail monstrueuse. Un vrai hachoir, pas mal de démissions etc.
On peut échanger par MP si tu veux.
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
-
- Prolifique
- Messages : 690
- Enregistré le : samedi 27 juin 2020 à 20:13
- Localisation : Région parisienne
Re: Survivre dans l’éducation nationale
Malheureusement, je ne peux qu'acquiescer.
J'ai été prof de maths pendant 18 ans avant de me reconvertir. Bilan : 2 burnouts.
Non seulement le métier nécessite une énergie de dingue (et pourtant comme Dehlynah je l'avais, la flamme ...), mais l'institution est maltraitante.
Tu peux aller regarder sur ce forum par exemple, tu y trouveras de nombreux témoignages d'enseignants sur les aménagements, RQTH (spoiler : la plupart du temps, on n'obtient pas grand chose ) etc. En revanche, la plupart des fils concernés ne sont accessibles qu'en s'inscrivant d'abord :
https://www.neoprofs.org/forum
J'ai été prof de maths pendant 18 ans avant de me reconvertir. Bilan : 2 burnouts.
Non seulement le métier nécessite une énergie de dingue (et pourtant comme Dehlynah je l'avais, la flamme ...), mais l'institution est maltraitante.
Tu peux aller regarder sur ce forum par exemple, tu y trouveras de nombreux témoignages d'enseignants sur les aménagements, RQTH (spoiler : la plupart du temps, on n'obtient pas grand chose ) etc. En revanche, la plupart des fils concernés ne sont accessibles qu'en s'inscrivant d'abord :
https://www.neoprofs.org/forum
TSA (diagnostic par psychiatre spécialisée, septembre 2020)
"Le plus clair de mon temps, je le passe à l'obscurcir, parce que la lumière me gêne." Boris Vian
"Le plus clair de mon temps, je le passe à l'obscurcir, parce que la lumière me gêne." Boris Vian
-
- Intarissable
- Messages : 37322
- Enregistré le : lundi 15 juillet 2013 à 15:09
- Localisation : CH
Re: Survivre dans l’éducation nationale
Mais quel est ce mal insidieux qui ronge l'Éducation Nationale ?
Le productivisme et l'obsession du profit comme ailleurs ?
Le manque de subsides, de fonds ?
La bureaucratie ? L'application à la clé de règles et d'articles de loi ?
Le manque d'altruisme et de vision globale ?
Le productivisme et l'obsession du profit comme ailleurs ?
Le manque de subsides, de fonds ?
La bureaucratie ? L'application à la clé de règles et d'articles de loi ?
Le manque d'altruisme et de vision globale ?
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
-
- Prolifique
- Messages : 806
- Enregistré le : jeudi 13 juin 2019 à 19:33
Re: Survivre dans l’éducation nationale
Késsessé ???
(au fait, tu y vas toujours le lundi soir ? Tu peux me répondre en MP si tu veux )
HPI (2018)
TSA (février 2020 en libéral, décembre 2021 au CRA)
TDAH (avril 2023)
TSA (février 2020 en libéral, décembre 2021 au CRA)
TDAH (avril 2023)
-
- Prolifique
- Messages : 1695
- Enregistré le : samedi 29 novembre 2014 à 20:17
- Localisation : Rennes
Re: Survivre dans l’éducation nationale
Bonjour Anna,
alors me concernant, après expertise par une psy, on m'a déclarée inapte aux fonctions, donc mon handicap n'est pas nié mais on refuse de tenter des aménagements. De plus la procédure est lente et ça m'empêche de construire un nouveau projet professionnel. (ça fait quand même plus de 5 ans là) donc voilà pour moi ça ne se passe pas très bien mais peut être que pour toi ce sera différent.
alors me concernant, après expertise par une psy, on m'a déclarée inapte aux fonctions, donc mon handicap n'est pas nié mais on refuse de tenter des aménagements. De plus la procédure est lente et ça m'empêche de construire un nouveau projet professionnel. (ça fait quand même plus de 5 ans là) donc voilà pour moi ça ne se passe pas très bien mais peut être que pour toi ce sera différent.
Aspie diagnostiquée au CRA de Toulouse
-
- Intarissable
- Messages : 5692
- Enregistré le : dimanche 25 février 2018 à 15:10
Re: Survivre dans l’éducation nationale
Qui as-tu rencontré ?Athéna a écrit : ↑mercredi 11 janvier 2023 à 15:20 Bonjour Anna,
alors me concernant, après expertise par une psy, on m'a déclarée inapte aux fonctions, donc mon handicap n'est pas nié mais on refuse de tenter des aménagements. De plus la procédure est lente et ça m'empêche de construire un nouveau projet professionnel. (ça fait quand même plus de 5 ans là) donc voilà pour moi ça ne se passe pas très bien mais peut être que pour toi ce sera différent.
Après 3 ans de reclassement pour inaptitude aux fonctions d'enseignante (après mon burn-out + diagnostic en 2018-2019), j'ai enfin réussi à avoir un contact correct avec la correspondante handicap académique au Rectorat : son service est le Service Académique d'Appui à l'Intégration et au Maintien dans l'Emploi des Personnels en situation de Handicap (SAAIMEPH). Alors qu'elle m'avait envoyé promener la première année, cette fois-ci elle me propose une aide avec un conseiller ou une conseillère de CAP EMPLOI, formé(e) à l'autisme, pour étudier ensemble un accompagnement professionnel.
Il est vrai que je ne bénéficie d'aucun aménagement concret en termes d'horaires, je n'ai pas non plus de bureau seule cette année, et c'est pénible. Je ne veux pas demander un temps partiel de droit, parce qu'il serait payé à temps partiel, et je ne peux pas me permettre de perdre financièrement, avec mes deux filles bientôt dans les études post-Bac.
Il va s'agir davantage d'une aide informelle pour communiquer mes difficultés liées à l'autisme aux collègues concerné(e)s (si besoin) ; j'aurai aussi une aide financière du Rectorat pour racheter un appareillage auditif. D'ailleurs, si je n'avais pas la surdité, je ne suis pas sûre qu'ils prendraient l'autisme en compte.
Pour autant, ça n'empêche pas les Ressources Inhumaines de me positionner pour seulement un an sur un poste, avec 2 évaluations par an et une pression incessante pour passer les concours de secrétariat.
J'en ai marre, mais il est important que je "tienne" encore quelques années, je compte bien les avoir à l'usure ! Heureusement, je suis contente avec peu, je me fiche de ne plus avoir de vie, je manque juste de temps pour me reposer suffisamment.
L'institution est maltraitante, je confirme : ils ne veulent pas recaser les profs, et freinent des pieds et des mains pour trouver des solutions pérennes et... respecter la loi.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
-
- Prolifique
- Messages : 1695
- Enregistré le : samedi 29 novembre 2014 à 20:17
- Localisation : Rennes
Re: Survivre dans l’éducation nationale
@Lulamae: pour ma part j'ai été mise en arrêt maladie car je n'arrivais pas à enseigner dans les conditions normales, et j'ai essayé d'avoir des aménagements mais on m'a dit que ce n'était pas possible. Du coup je suis restée en arrêt maladie jusqu'à l'expiration de celui-ci et là il y a eue la déclaration d'inaptitude aux fonctions mais j'attends toujours que mon dossier passe pour pouvoir sortir de l'éducation nationale et enfin pouvoir envisager un autre projet professionnel. C'est vraiment usant je trouve !
Aspie diagnostiquée au CRA de Toulouse