Comment ça va ? (la question qui m'exaspère au travail et de la part d'inconnus)

[Tugdual]

Examine le lien entre tout ce qui touche aux poumons et la somatisation (de chagrins retenus associés à une peur-besoin de contact physique)
De façon très vaste, la médecine chinoise relie les poumons à la "tristesse du poumon" (issue de retenir les chagrins) ça peut, si c'est somatisé par ce canal là, rendre plus fragile aux bronchites chroniques, maladies pulmonaires, et maladies de peau (la peau est de la même loge)... La symbolique de l'interface peau/poumon est la séparation intérieur/extérieur, et la séparation émotive entre un monde intérieur (plein d'émotions à retenir), et un monde extérieur qui appelle à les vivre et qui en devient agressif PAR CONTACT: la tension se porte sur la peau et poumons assurant le contact entre les deux, cette interface de relation au monde s'en trouve fragilisée.

ATTENTION ce sont des assertions non fondées scientifiquement, purement empiriques, et d'inspiration chinoise, à prendre comme piste de réflexions quand la maladie ne semble pas avoir "de sens" ou "d'explications"... un bon médecin chinois pourrait vous surprendre...

Tu fais bien de le préciser, bonjour l'utilité !



Sérieusement, avant de poster, pense aux passoires de Socrate...

[olivierfh]

(d'ailleurs le psy qui est venu au travail suite à son "départ" nous a dit de plutôt demander "comment te sens tu aujourd'hui" plutôt que "salut, ça va ?")

Au contraire, je trouve que c'est une très mauvaise question à poser, j'aurais tendance à répondre: je n'en sais rien; si au moins c'était plus précis, on verrait mieux ce que ça veut dire: est-ce que je suis triste? est-ce que j'ai de l'énergie? etc. C'est pénible de ne pouvoir se raccrocher à rien qui aiderait à répondre, c'est comme: qu'est-ce que tu as fais aujourd'hui?

[Winona]

Maintenant que tu as retrouvé une réplique, ça va ?

mdr...

[Winona]

C'est par ce que c'est une question tronquée.

Tout à fait,

"Bin non ça ne va pas, je suis constipé en ce moment"

Je trouve ça plutôt rigolo, mais je ne pense pas que ça "passerait",

[KoaKao]

Il est quasi déplacé de répondre "Pas bien. J’ai pas le moral" ou "J’ai mal au ventre".

Ah bon ? Moi j'ai toujours répondu ça, sincèrement. Si je vais mal, je ne dis pas que je vais bien.

[piedsboueux]

ATTENTION ce sont des assertions non fondées scientifiquement, purement empiriques, et d'inspiration chinoise, à prendre comme piste de réflexions quand la maladie ne semble pas avoir "de sens" ou "d'explications"... un bon médecin chinois pourrait vous surprendre...

Tu fais bien de le préciser, bonjour l'utilité !

Ce savoir semblait fonctionner par déplacement somatique pour éviter d'en "faire une maladie" en en faisant une maladie (importance clef des guillemets) selon un langage corporel intégré émotionnellement dans la symbolique du corps . J'ai été témoin de mirâcles somatiques et crois à un lien entre le corps et le psychisme, peut être très variable et influencée par la culture.. passons: je devrais donc désormais aussi inclure plus complètement ces notions dans le domaine de mon auto-censure.

"comment allez vous à la selle?' devaient aboutir à un savoir concret pour aider les gens en début de maladie qui foiraient plus ou moins leur moulage de crotte, en tant que diagnostic: il en reste peu de choses: et quand ça ne va pas, et bien de toute façon, ça fait bien chier.

Pour répondre à la question "comment ça va", je fais un sourire et me sauve: je tente de m'extraire de la relation ainsi initié, en vélo c'est plus facile, je pédale très fort et suis loin.
Sinon, la réponse est compliquée, je ne sais pas en effet quoi répondre de rapide, alors que souvent le "comment ça va" est juste un salut. À la Réunion, c'est plus souvent un sourire, ou un "oté" en levant la main, en passant...

[EnHans]

Saluuut, tu vas bien ?!

[Zia .]

(d'ailleurs le psy qui est venu au travail suite à son "départ" nous a dit de plutôt demander "comment te sens tu aujourd'hui" plutôt que "salut, ça va ?")

Au contraire, je trouve que c'est une très mauvaise question à poser, j'aurais tendance à répondre: je n'en sais rien; si au moins c'était plus précis, on verrait mieux ce que ça veut dire: est-ce que je suis triste? est-ce que j'ai de l'énergie? etc. C'est pénible de ne pouvoir se raccrocher à rien qui aiderait à répondre, c'est comme: qu'est-ce que tu as fais aujourd'hui?

C'est une bonne suggestion ça: un petit "t'es en forme aujourd'hui ?". C'est très facile d'y répondre succinctement en étant dans le juste. Si vous avez réellement envie de savoir comment se porte votre interlocuteur, ça apporte des réponses précieuses indirectement (l'humeur et la fatigue sont très liés) en évitant des réponses trop longues et désorganisées (vu que la question est précisé).

Les questions plus précises sur l'humeur me paraissent en revanche plus difficiles à traiter. Parfois on peut être triste sans le savoir par exemple. Et à l'inverse le bonheur me semble difficile à qualifier de manière précise.

[Mylie]

(d'ailleurs le psy qui est venu au travail suite à son "départ" nous a dit de plutôt demander "comment te sens tu aujourd'hui" plutôt que "salut, ça va ?")

Au contraire, je trouve que c'est une très mauvaise question à poser, j'aurais tendance à répondre: je n'en sais rien; si au moins c'était plus précis, on verrait mieux ce que ça veut dire: est-ce que je suis triste? est-ce que j'ai de l'énergie? etc. C'est pénible de ne pouvoir se raccrocher à rien qui aiderait à répondre, c'est comme: qu'est-ce que tu as fais aujourd'hui?

C'est une bonne suggestion ça: un petit "t'es en forme aujourd'hui ?". C'est très facile d'y répondre succinctement en étant dans le juste. Si vous avez réellement envie de savoir comment se porte votre interlocuteur, ça apporte des réponses précieuses indirectement (l'humeur et la fatigue sont très liés) en évitant des réponses trop longues et désorganisées (vu que la question est précisé).

Les questions plus précises sur l'humeur me paraissent en revanche plus difficiles à traiter. Parfois on peut être triste sans le savoir par exemple. Et à l'inverse le bonheur me semble difficile à qualifier de manière précise.

Je trouve vos remarques très pertinentes, c'est vrai que le "comment tu te sens ?" me ferait buguer un moment !

Sinon merci pour tes conseils Piedsboueux (que je perçois comme étant une bonne attention) mais j'ai la mucoviscidose donc pas grand chose à voir avec de la somatisation puisque c'est génétique.. (et on a bien trouvés les mutations chez moi, qui font que ma petite usine de production des protéines s'arrête trop tôt, forcément, ça ne fonctionne pas bien !) Par contre, et ça je le reconnais, il m'arrive de me sentir plus essoufflée quand je suis angoissée (puisque l'angoisse entraine une crispation du diaphragme, ceci explique cela). Désolée si je parais sèche, mais j'ai tellement entendu de gens me donner des conseils (non sollicités) quand je tousse qu'à force, je sature un peu

D'ailleurs à ce propos: attention à l'auto médication quand on a une maladie; beaucoup de patients que je connais utilisaient des huiles essentielles dont celle de citron. Au final, une étude ciblée sur cet usage dans la muco a prouvé que l'HE de citron, au lieu d'aider à dégager les bactéries qu'on a dans les poumons, a en fait un effet qui au contraire renforce l'inflammation et les bactéries (je ne sais plus exactement le mécanisme, mais je peux retrouver la publication si besoin). Donc, attention aux (fausses) bonnes idées.

[cinamille]

On m'a beaucoup reproché de ne jamais demander aux autres comment ils vont ou de ne jamais demander de leurs nouvelles. A l'unité d'accueil thérapeutique et au groupe d'habiletés sociales, des psychologues m'ont enseigné les codes sociaux pour apprendre comment ''m'intéresser aux autres'' . Aujourd'hui, c'est toujours difficile pour moi de poser la question à l'oral mais je pense toujours à commencer mes conservations écrite par ''Coucou, tu vas bien ?''. En vérité, je le fait par imitation. Mais ça ne veut pas dire que je n'ai pas empathie. J'ai énormément empathie, mais je n'arrive pas à l'exprimer. J'ai même tendance à être énormément inquiète pour les personnes qui comptent le plus pour moi.

Je ne pensais pas que répondre ''je ne vais pas bien" était déplacé. Je me sens idiote. Lorsqu'une personne me demande si je vais bien, si je ne vais pas bien, je lui dit que ça ne va pas. Mais ça me tracasse énormément car je suis conscience que si je révèle à la personne que je ne vais pas bien, j'ai peur qu'elle s'inquiète pour moi ou qu'elle soit préoccupée. Lorsqu'elle me réconforte, ça me touche, mais j'ai la sensation d'être agaçante. Je ne sais pas mentir. Ma famille m'a toujours dit que si je n'allais pas bien, cela se voyait sur mon visage, dans mon regard et dans mes postures corporelles (comme les stéréotypes).

[Zia .]

Je ne pensais pas que répondre ''je ne vais pas bien" était déplacé. Je me sens idiote. Lorsqu'une personne me demande si je vais bien, si je ne vais pas bien, je lui dit que ça ne va pas. Mais ça me tracasse énormément car je suis conscience que si je révèle à la personne que je ne vais pas bien, j'ai peur qu'elle s'inquiète pour moi ou qu'elle soit préoccupée.

Je ne sais pas si on peut aller jusqu'à dire que c'est déplacé: beaucoup de gens le font, et leur interlocuteur ne semble pas s'offusquer.
Mais il y a comme une sorte de convention qui veux que la réponse importe peu, la question servant juste à introduire l'échange.

Après l'intérêt pour la réponse varie en fonction des liens que tu entretiens avec la personne qui pose la question: s'il s'agit d'une personne très proche, tu peux être honnête et donner des détails, si c'est une personne peu ou pas connue, il y a de forte chance que la question soit une simple introduction standardisée, qui attends une réponse standardisée.
Et pour ceux qui sont entre les deux (collègues, connaissances, amis d'amis)... Ben il faut deviner (moi je part du principe qu'ils s'en foutent, pour gagner du temps).

Malgré tout je ne peux que t'encourager à continuer à être toi même, et à répondre comme tu le sens: c'est tellement mieux les gens "lisible".

[Lujayne]

Perso cette question est pour moi synonyme de "bonjour", et comme beaucoup d'entre vous, je réponds "ça va et toi ?" ou "oui et toi ?" sans y mettre le moindre sens (comme un "bonjour aussi"). Et je n'attends pas vraiment une réponse autre que "oui".

Par contre, quand c'est demandé dans un contexte plus posé, avec des gens proches, ou sur une question plus complète (genre "et toi, comment ça va ces jours-ci ?"), là je réponds, quand je peux. Car j'ai du mal à savoir si je vais bien ou non, et quel sentiment je ressens :/ En tous cas pas sans y réfléchir d'abord (et potentiellement pas juste 2 secondes).

Du coup j'ai trouvé une autre façon de le dire : je réponds par une météo avec certaines personnes proches qui sont au courant. Par exemple "grand ciel bleu" (tout va bien) ou "matin d'hiver brumeux" (froid et humide quoi), "tempête", "ciel nuageux", ... Et ça me permet de dire comment je me sens, mais en plus facile à exprimer. Le ciel bleu et la chaleur ça va, le froid, la pluie, le vent, y'a des choses qui ne vont pas (généralement je découvre après que l'eau c'est plutôt de la tristesse et le vent plutôt de la colère, mais sur le coup, c'est difficile à dire)... En tous cas les personnes en face arrivent à "lire" la météo et moi à l'exprimer, donc ça facilite les échanges...

Et au travail je dois me rappeler que je dois dire "Bonjour, ça va ?" puis attendre une réponse, avant de demander ce que j'avais vraiment à demander et si ça dure (parce que c'est généralement à l'écrit, dans la messagerie pro), ça me stresse ou m'énerve selon ce que j'avais à dire ^^ (d'ailleurs en général j'avais écrit la question, mais je dois l'effacer pour mettre le ça va, et remettre ma question ensuite ^^). Bref, j'essaie d'y faire gaffe, ça m'arrive d'oublier mais c'est un point d'attention de ma part...

[cinamille]

Je ne pensais pas que répondre ''je ne vais pas bien" était déplacé. Je me sens idiote. Lorsqu'une personne me demande si je vais bien, si je ne vais pas bien, je lui dit que ça ne va pas. Mais ça me tracasse énormément car je suis conscience que si je révèle à la personne que je ne vais pas bien, j'ai peur qu'elle s'inquiète pour moi ou qu'elle soit préoccupée.

Je ne sais pas si on peut aller jusqu'à dire que c'est déplacé: beaucoup de gens le font, et leur interlocuteur ne semble pas s'offusquer.
Mais il y a comme une sorte de convention qui veux que la réponse importe peu, la question servant juste à introduire l'échange.

Après l'intérêt pour la réponse varie en fonction des liens que tu entretiens avec la personne qui pose la question: s'il s'agit d'une personne très proche, tu peux être honnête et donner des détails, si c'est une personne peu ou pas connue, il y a de forte chance que la question soit une simple introduction standardisée, qui attends une réponse standardisée.
Et pour ceux qui sont entre les deux (collègues, connaissances, amis d'amis)... Ben il faut deviner (moi je part du principe qu'ils s'en foutent, pour gagner du temps).

Malgré tout je ne peux que t'encourager à continuer à être toi même, et à répondre comme tu le sens: c'est tellement mieux les gens "lisible".

Merci beaucoup Zia pour ton message c'est vraiment gentil. Je me sens rassurée. C'est toujours très difficile de bien comprendre les codes sociaux.
C'est lorsque j'ai lu le témoignage de Winona sur la première page qui disait : ''Il est quasi déplacé de répondre "Pas bien. J’ai pas le moral" ou "J’ai mal au ventre" que je me suis sentie idiote car je pensais que dire la vérité à la question '''comment vas-tu'' était finalement déplacée.

[Clovis]

Le point jusqu'au quel on peut se livrer - se contenter d'un "Ça va, et toi ?" de pure forme ou, au contraire, dire ce qu'il en est réellement - dépend du contexte et surtout du rapport que l'on a avec la personne en face... C'est complexe.

Même si plus jeune je trouvais ça absurde j'ai vite pris le pli de répondre "Ça va", c'est simple, court et ça n'engage à rien.

De plus je trouve généralement compliqué de savoir mais surtout d'expliquer comment je vais et pourquoi (au delà de la difficulté à cerner une question aussi vaste que "Comment ça va ?", mais quoi ?)...

... Dire que "Ça va" s'apparente donc pour moi à une protection, masquant notamment mon incapacité à exprimer mes difficultés.

[Winona]

Je ne pensais pas que répondre ''je ne vais pas bien" était déplacé. Je me sens idiote. Lorsqu'une personne me demande si je vais bien, si je ne vais pas bien, je lui dit que ça ne va pas. Mais ça me tracasse énormément car je suis conscience que si je révèle à la personne que je ne vais pas bien, j'ai peur qu'elle s'inquiète pour moi ou qu'elle soit préoccupée. Lorsqu'elle me réconforte, ça me touche, mais j'ai la sensation d'être agaçante. Je ne sais pas mentir. Ma famille m'a toujours dit que si je n'allais pas bien, cela se voyait sur mon visage, dans mon regard et dans mes postures corporelles (comme les stéréotypes).

Je me rends compte que j'ai manqué de précision dans ma question et dans mon analyse, d'ailleurs, j'ai modifié le titre du post.
En fait, cette question m'agace de la part d'inconnus ou au travail, car je sais que la personne n'est pas sincère, et ne s'intéresse pas à ma forme morale ou physique.
J'ai vraiment été interpelée quand une personne avec qui je n'ai que des "contacts administratifs" m'a demandé comment j'allais au bout de mon deuxième appel téléphonique. Là, c'est moi qui ai trouvé ça déplacé car prématuré, bien que je sache que cela fasse partie des codes sociaux.
Je n'arrive pas à me faire à tout ce qui est insincère ou que je ne trouve pas logique, même si je sais que cela fait partie des codes sociaux.
En posant ma réflexion sur le forum, je cherchais une formule qui pourrait me convenir aussi bien qu'à mon interlocuteur.
Cette question ne m'agace pas quand cela vient de proches (famille ou amis) qui veulent vraiment savoir comment je vais.