Vie à deux
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Re: Vie à deux
Ça y est !
J'ai enfin rencontré mon frère jumeau !
Moi c'est bubu, et lui c'est babù !
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TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
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Re: Vie à deux
Et bien pour l'instant n'étant toujours pas diagnostiquée aspie et etant toujours en couple je ne peux pas dire grand chose de plus. Je pense que ca doit être plus simple d'être seule dans le sens où l'on peux mieux gerer son énergie, son stress, ses passions, etc. Mais personnellement, j'ai de grosses difficultés a faire connaissance avec les gens et en trouver des intéressants qui plus est, ca me parait etre assez dur a vivre également...
Avril 2019 : pré-diagnostiquée autiste asperger par psy spécialisé.
Octobre 2019 : diagnostic TSA posé
Octobre 2019 : diagnostic TSA posé
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Re: Vie à deux
@bubu: c'est vrai que nos pseudos sont similaires
@Yazo: Tu trouves donc que c'est mieux qu'un(e) Asperger soit seul(e) plutôt qu'accompagné(e)? Est-ce que le syndrome d'Asperger condamne ceux et celles qui l'ont au célibat à vie? J'ose espérer que non
@Yazo: Tu trouves donc que c'est mieux qu'un(e) Asperger soit seul(e) plutôt qu'accompagné(e)? Est-ce que le syndrome d'Asperger condamne ceux et celles qui l'ont au célibat à vie? J'ose espérer que non
Trouble du Spectre Autistique de type Asperger diagnostiqué par mon psychiatre à 32 ans en Décembre 2018.
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Re: Vie à deux
Je suis diagnostiquée autiste Asperger et je suis actuellement en couple depuis près de 4 ans, et j'ai déjà été en couple à deux reprises avant cela (6 ans puis 1 an). Donc je pense qu'il n'y a aucune fatalité, juste un compromis à trouver qui respecte les besoins des deux personnes. Après il y a sûrement des cas où c'est plus facile que dans d'autres (si le partenaire est très introverti et déteste sortir ou si le partenaire est très fêtard, la problématique ne sera pas pareille).
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Vie à deux
Wouah, c'est super! Comment le vis ton compagnon/ta compagne? Il n'y pas trop de problèmes? J'avoue que le coup d'un(e) partenaire trop introverti(e) ou trop extraverti(e) peut causer un frein. Je suis moi-même introverti et si je rencontre une femme à l'exact opposée, je ne sais pas trop si cela peut fonctionnerFlower a écrit:
Je suis diagnostiquée autiste Asperger et je suis actuellement en couple depuis près de 4 ans, et j'ai déjà été en couple à deux reprises avant cela (6 ans puis 1 an). Donc je pense qu'il n'y a aucune fatalité, juste un compromis à trouver qui respecte les besoins des deux personnes. Après il y a sûrement des cas où c'est plus facile que dans d'autres (si le partenaire est très introverti et déteste sortir ou si le partenaire est très fêtard, la problématique ne sera pas pareille).
Trouble du Spectre Autistique de type Asperger diagnostiqué par mon psychiatre à 32 ans en Décembre 2018.
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Re: Vie à deux
[EDIT]
Je viens de réaliser que cet espace est plutôt réservé aux diagnostiqués.
Message effacé pour éviter d'ajouter du bruit au signal.
Je viens de réaliser que cet espace est plutôt réservé aux diagnostiqués.
Message effacé pour éviter d'ajouter du bruit au signal.
Modifié en dernier par mjk le mardi 16 avril 2019 à 14:58, modifié 2 fois.
En cours de diagnostic (en libéral).
Présentation.
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Re: Vie à deux
Je ne suis pas diagnostiqué, mais en attente d'un RDV.
Je souhaitais profiter du sujet pour vous demander un truc.
Ma copine actuelle est la seule personne avec qui j'ai vécu une "vraie" relation (j'ai eu courts deux essais dans mon adolescence auxquels je n'ai pas compris grand chose et qui m'ont mené à des années de célibat ^^). Aussi, j'ai parfois l'impression que la manière dont j’interagis avec elle est très influencée par la manière dont elle se comporte avec moi car elle a été mon seul exemple dans ce type de relation. Je veux dire par là que je lui emprunte des mimiques, des expressions, des accents (pour plaisanter, mais seulement avec elle) etc.
Aussi je me demandais:
1. Est-ce que ce type de mimétisme de son compagnon / sa compagne est typiques des TSA? Est-ce que vous avez des expériences similaires?
2. Est-ce qu 'a votre avis c'est ce qui me permet de communiquer avec elle plus facilement qu'avec n'importe qui (comme si on avait un langage commun)?
Je souhaitais profiter du sujet pour vous demander un truc.
Ma copine actuelle est la seule personne avec qui j'ai vécu une "vraie" relation (j'ai eu courts deux essais dans mon adolescence auxquels je n'ai pas compris grand chose et qui m'ont mené à des années de célibat ^^). Aussi, j'ai parfois l'impression que la manière dont j’interagis avec elle est très influencée par la manière dont elle se comporte avec moi car elle a été mon seul exemple dans ce type de relation. Je veux dire par là que je lui emprunte des mimiques, des expressions, des accents (pour plaisanter, mais seulement avec elle) etc.
Aussi je me demandais:
1. Est-ce que ce type de mimétisme de son compagnon / sa compagne est typiques des TSA? Est-ce que vous avez des expériences similaires?
2. Est-ce qu 'a votre avis c'est ce qui me permet de communiquer avec elle plus facilement qu'avec n'importe qui (comme si on avait un langage commun)?
Modifié en dernier par mjk le mardi 16 avril 2019 à 14:59, modifié 1 fois.
En cours de diagnostic (en libéral).
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Re: Vie à deux
Je ne peux pas te dire si c'est typique de l'autisme, n'étant pas diagnostiquée, mais je le fais aussi : choix des expressions, gestes codés, dans mon cas particulier lorsqu'il y a complicité, le fait de parler à moitié en anglais, de manière spontanée et improvisée.mjk a écrit : ↑vendredi 12 avril 2019 à 10:31 Je profite du sujet pour vous demander un truc.
Ma copine actuelle est la seule personne avec qui j'ai vécu une "vraie" relation (j'ai eu courts deux essais dans mon adolescence auxquels je n'ai pas compris grand chose et qui m'ont mené à des années de célibat ^^). Aussi, j'ai parfois l'impression que la manière dont j’interagis avec elle est très influencée par la manière dont elle se comporte avec moi car elle a été mon seul exemple dans ce type de relation. Je veux dire par là que je lui emprunte des mimiques, des expressions, des accents (pour plaisanter, mais seulement avec elle) etc.
Aussi je me demandais:
1. Est-ce que ce type de mimétisme de son compagnon / sa compagne est typiques des TSA? Est-ce que vous avez des expériences similaires?
2. Est-ce que'a votre avis c'est ce qui me permet de communiquer avec elle plus facilement qu'avec n'importe qui (comme si on avait un langage commun)?
Je fais cela avec des amis aussi, et il m'arrive d'emprunter des expressions qui me plaisent, parce qu'à mon sens elle reflètent la personnalité de l'autre (compagnon, ami), sauf si ces expressions ne collent pas du tout à mon langage. C'est inconscient, mais peut-être un mécanisme lié à la suradaptation sociale, notamment dans le cas où j'aurais remarqué chez l'autre certaines facilités sociales qui pourraient m'aider. Je ne sais pas trop, je n'y ai pas vraiment réfléchi jusque-là.
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Re: Vie à deux
Ce sont des freins différents : on peut souffrir d'un manque de compréhension des états d'esprit du conjoint s'il est très introverti, d'une certaine sécheresse affective. A l'inverse, le partenaire extraverti, je dirais que c'est surtout un problème s'il veut qu'on sorte avec lui, parce que s'il est extraverti ou fêtard de son côté, c'est moins gênant (mais alors, il vaut mieux ne pas être jaloux/se).Babù a écrit : ↑jeudi 11 avril 2019 à 18:10
Wouah, c'est super! Comment le vis ton compagnon/ta compagne? Il n'y pas trop de problèmes? J'avoue que le coup d'un(e) partenaire trop introverti(e) ou trop extraverti(e) peut causer un frein. Je suis moi-même introverti et si je rencontre une femme à l'exact opposée, je ne sais pas trop si cela peut fonctionner
Ce qui est assez agaçant, c'est le partenaire, comme mon ex-mari (18 ans de vie commune), hyper introverti dans l'intimité, et extraverti avec tout le monde sauf sa femme.
Toutefois, j'ai pu vivre aussi longtemps avec lui parce qu'il me fichait royalement la paix, et vivait sa vie de son côté. Ce n'est pas la définition exacte d'une vie de couple heureuse, à vrai dire, mais je le trouvais "facile à vivre", en tous cas.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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Re: Vie à deux
Si on n'est pas sur la même longueur d'onde, en effet le couple peut en pâtir. Ton exemple me semble "hardcore", car si chacun fait sa vie de son côté, à quoi bon être ensemble alors Cela ne me semble pas être un "bon" exemple (bien que 18 ans à vivre ainsi, respect! ).lulamae a écrit : ↑vendredi 12 avril 2019 à 11:59 Ce sont des freins différents : on peut souffrir d'un manque de compréhension des états d'esprit du conjoint s'il est très introverti, d'une certaine sécheresse affective. A l'inverse, le partenaire extraverti, je dirais que c'est surtout un problème s'il veut qu'on sorte avec lui, parce que s'il est extraverti ou fêtard de son côté, c'est moins gênant (mais alors, il vaut mieux ne pas être jaloux/se).
Ce qui est assez agaçant, c'est le partenaire, comme mon ex-mari (18 ans de vie commune), hyper introverti dans l'intimité, et extraverti avec tout le monde sauf sa femme.
Toutefois, j'ai pu vivre aussi longtemps avec lui parce qu'il me fichait royalement la paix, et vivait sa vie de son côté. Ce n'est pas la définition exacte d'une vie de couple heureuse, à vrai dire, mais je le trouvais "facile à vivre", en tous cas.
Trouble du Spectre Autistique de type Asperger diagnostiqué par mon psychiatre à 32 ans en Décembre 2018.
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Re: Vie à deux
Bon, je ne sais pas si mon message est plus approprié ici ou dans le topic "relation amoureuse"
Depuis que je suis toute petite j'ai la sensation de savoir que je vivrai toujours seule, cela semble se confirmer, j'ai 28 ans et n'ai jamais eu de vie amoureuse.
De plus, je me suis toujours demandé si je supporterai de vivre avec quelqu'un ce qui consiste à manger avec lui, manger aux horaires normaux, devoir laisser ses activités, ce que l'on est en train de faire pour manger, cuisiner, se coucher.
J'ai l'impression que la vie à deux serait faite de contraintes, de devoirs.
Par exemple, vivant toute seule, parfois (souvent), je lis un livre en une journée, je mange un petit truc sur le canapé table basse et je reprends mon livre, avec quelqu'un on ne doit pas pouvoir faire ça.
Et je me vois encore moins avec des enfants à cause de cela.
J'ai l'impression d'être très égoïste en disant celà et de ne penser qu'à moi, et de n'être qu'un monstre.
Parfois je suis jugée aussi sur le fait que je m'interroge à avoir des enfants à cause de ça.
Mais bon, c'est ce que je ressens
Depuis que je suis toute petite j'ai la sensation de savoir que je vivrai toujours seule, cela semble se confirmer, j'ai 28 ans et n'ai jamais eu de vie amoureuse.
De plus, je me suis toujours demandé si je supporterai de vivre avec quelqu'un ce qui consiste à manger avec lui, manger aux horaires normaux, devoir laisser ses activités, ce que l'on est en train de faire pour manger, cuisiner, se coucher.
J'ai l'impression que la vie à deux serait faite de contraintes, de devoirs.
Par exemple, vivant toute seule, parfois (souvent), je lis un livre en une journée, je mange un petit truc sur le canapé table basse et je reprends mon livre, avec quelqu'un on ne doit pas pouvoir faire ça.
Et je me vois encore moins avec des enfants à cause de cela.
J'ai l'impression d'être très égoïste en disant celà et de ne penser qu'à moi, et de n'être qu'un monstre.
Parfois je suis jugée aussi sur le fait que je m'interroge à avoir des enfants à cause de ça.
Mais bon, c'est ce que je ressens
TSA type Asperger
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Re: Vie à deux
Tout pareil à 33 ans. Quand j'ai vu un cousin du même âge qui entamait sa relation, donc copine, puis après ils ont habités ensemble, puis se sont mariés, et maintenant ont une petite fille, bah je me dis que je pourrais pas.
Cela serait trop de contraintes. Devoir répondre présent, respecter tels horaires, telles sorties, etc... je l'envisage que difficilement.
Là je suis chez ma mère, et je sais que ma journée est ponctuée par un seul évènement précis, 20h = diner. Le reste, je peux faire ce que je veux quand ça me chante, lire, jouer, écrire, dormir, qu'importe l'heure, sans que ça aie de réelles répercussions. (bon par contre je dois aussi subir les personnes qui rendent visite à ma mère du coup, mais ça reste assez rare, à part la petite soeur depuis qu'elle a ses filles; donc 2 nièces turbulentes, ce qui n'est pas facile à gérer, même si je peux souvent rester dans ma chambre)
Pourtant j'aimerais avoir une relation, mais un truc utopique où chacun est libre de faire ce qu'il veut quand ça lui chante, et juste pouvoir quand même sentir la présence de l'autre et être là de temps en temps pour se caliner par exemple, pouvoir échanger, manger ensemble, mais dans un commun accord, et certainement pas tous les jours, à être collé l'un sur l'autre, uniquement si les 2 personnes sont d'accord, et sans que ça me choque ou que ça me blesse que cette femme refuse de manger au moment précis où je le voudrais ou ne veuille pas venir se coucher immédiatement, etc... Je pense qu'elle est assez grande pour savoir faire ça toute seule quand elle le désirera si elle ne souhaite pas profiter de mon excellent talent (hum hum) de cuisinier.
Quand je vois certains couples qui ne peuvent s’empêcher de se sms, s'appeler, snap (ma petite soeur et son homme par exemple), moi je trouve ça incroyable.
Le hic donc, c'est que je crois que trouver une femme qui pense comme moi relève de la mission impossible. Donc j'ai plus ou moins abandonner l'idée, même si par moment ça me travaille. (genre parfois après un film ou une série qui met en avant justement des relations humaines ou de couple)
Cela serait trop de contraintes. Devoir répondre présent, respecter tels horaires, telles sorties, etc... je l'envisage que difficilement.
Là je suis chez ma mère, et je sais que ma journée est ponctuée par un seul évènement précis, 20h = diner. Le reste, je peux faire ce que je veux quand ça me chante, lire, jouer, écrire, dormir, qu'importe l'heure, sans que ça aie de réelles répercussions. (bon par contre je dois aussi subir les personnes qui rendent visite à ma mère du coup, mais ça reste assez rare, à part la petite soeur depuis qu'elle a ses filles; donc 2 nièces turbulentes, ce qui n'est pas facile à gérer, même si je peux souvent rester dans ma chambre)
Pourtant j'aimerais avoir une relation, mais un truc utopique où chacun est libre de faire ce qu'il veut quand ça lui chante, et juste pouvoir quand même sentir la présence de l'autre et être là de temps en temps pour se caliner par exemple, pouvoir échanger, manger ensemble, mais dans un commun accord, et certainement pas tous les jours, à être collé l'un sur l'autre, uniquement si les 2 personnes sont d'accord, et sans que ça me choque ou que ça me blesse que cette femme refuse de manger au moment précis où je le voudrais ou ne veuille pas venir se coucher immédiatement, etc... Je pense qu'elle est assez grande pour savoir faire ça toute seule quand elle le désirera si elle ne souhaite pas profiter de mon excellent talent (hum hum) de cuisinier.
Quand je vois certains couples qui ne peuvent s’empêcher de se sms, s'appeler, snap (ma petite soeur et son homme par exemple), moi je trouve ça incroyable.
Le hic donc, c'est que je crois que trouver une femme qui pense comme moi relève de la mission impossible. Donc j'ai plus ou moins abandonner l'idée, même si par moment ça me travaille. (genre parfois après un film ou une série qui met en avant justement des relations humaines ou de couple)
TSA/syndrome d'Asperger + trouble anxieux (diagnostiqué par psychiatre en juin 2019)
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Re: Vie à deux
En traduisant un article sur le "toucher affectif", je suis tombée sur la référence du blog de Gavin Bollard, auteur/blogueur australien, qui apporte un éclairage utile sur les relations de couple, la "meilleure façon de se disputer" (si l'on peut dire), ou plutôt d'aborder les désaccords, sans chercher à changer l'autre :
https://life-with-aspergers.blogspot.com/
En ce moment, je constate un peu amèrement que des personnes qui ne cherchent pas à me faire changer, ou pire, qui ne me demandent pas de changer des choses qui pour moi constituent ma nature intrinsèque, j'en croise peu.
J'ai parfois l'impression que ce que mes proches voudraient que je sois est une variante de "si tu pouvais voir ce serait bien" demandé à un(e) aveugle...
La dernière réflexion est d'ordre plus général que la vie de couple (famille notamment), mais la page du blog référencée porte bien sur les discussions et mises au point en couple.
https://life-with-aspergers.blogspot.com/
En ce moment, je constate un peu amèrement que des personnes qui ne cherchent pas à me faire changer, ou pire, qui ne me demandent pas de changer des choses qui pour moi constituent ma nature intrinsèque, j'en croise peu.
J'ai parfois l'impression que ce que mes proches voudraient que je sois est une variante de "si tu pouvais voir ce serait bien" demandé à un(e) aveugle...
La dernière réflexion est d'ordre plus général que la vie de couple (famille notamment), mais la page du blog référencée porte bien sur les discussions et mises au point en couple.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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Re: Vie à deux
Perso je n'ai jamais vécu seule. J'en ai toujours rêvé enfant, une maison sans bruit, sans cris, où je pouvais gérer ma routine sans imprévu. J'y ai souvent songé dans les moments de difficultés avec mon chéri. Mais finalement je trouve que faire quelques concessions pour qu'il y trouve son compte me permet d'être déchargée de pleins de tâches qui me font paniquer.
Après c'est sûr qu'il faut que la personne en face soit hyper tolérante et que les deux soient complémentaires.. On a mis du temps à s'ajuster, ça a été difficile au début, mais finalement je crois que désormais ça nous convient à tous les deux. Enfin, je vous rassure, il râle toujours en disant que je lui fais jamais de câlins, mais ça reste bon enfant pour le moment. Enfin je crois
En fait, je crois que je rejoins un peu lulamae sur ce point, pour moi, c'est "moins pire" de me conformer à ses quelques attentes, plutôt que de m'assumer seule. Du moment que j'ai la paix
Edit : je viens de relire mon message, ça fait un peu esclavagisme avec le recul non ?
Après c'est sûr qu'il faut que la personne en face soit hyper tolérante et que les deux soient complémentaires.. On a mis du temps à s'ajuster, ça a été difficile au début, mais finalement je crois que désormais ça nous convient à tous les deux. Enfin, je vous rassure, il râle toujours en disant que je lui fais jamais de câlins, mais ça reste bon enfant pour le moment. Enfin je crois
En fait, je crois que je rejoins un peu lulamae sur ce point, pour moi, c'est "moins pire" de me conformer à ses quelques attentes, plutôt que de m'assumer seule. Du moment que j'ai la paix
Pas mal celle-là...J'ai parfois l'impression que ce que mes proches voudraient que je sois est une variante de "si tu pouvais voir ce serait bien" demandé à un(e) aveugle...
Edit : je viens de relire mon message, ça fait un peu esclavagisme avec le recul non ?
Diag TSA
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Re: Vie à deux
Je viens en porteuse d’espoir pour ceux qui craignent les relations :p
Je suis en couple depuis 11 ans et nous avons 2 enfants.
Jusqu’à mes 20 ans au moins, j’ai toujours pensé qu’être en couple ce n’était pas fait pour moi, et j’avais toujours affirmé haut et clair que je ne voulais pas d’enfants. Je me voyais plutôt vieillir seule dans une petite maison au milieu des bois et entourée d’animaux.
J’ai rencontré mon conjoint sur un jeu PC en ligne (ce qu’on appelle un MMORPG) et il cochait toutes les cases de mes « exigences » pourtant nombreuses. On a discuté à distance pendant 6 mois par l’intermédiaire du jeu, puis on a fini par se rencontrer réellement. Le feeling est passé tout de suite. C’était d’ailleurs la 1ère fois que je me sentais aussi à l’aise avec quelqu’un, comme si nous nous étions toujours connus. Quatre ans plus tard, on a eu notre 1er enfant. Nous étions bien ensemble, et avoir des enfants lui tenaient à cœur (à ses yeux c’était dans l’ordre des choses). En ce qui me concerne, je devais reconnaître qu’à force d’en discuter avec lui j’étais curieuse de faire cette expérience, car c’était aussi le meilleur moyen pour me faire une opinion sur le sujet. Bon, après coup je peux confier que la grossesse, l’accouchement et les premières années de la maternité ont été une véritable épreuve. Et je pèse mes mots. Mais moi qui n’avais jamais eu l’instinct maternel (vous savez ces personnes qui sont capables de jouer avec des enfants qu’elles ne connaissent pas, de même arriver à savoir ce qu’ils veulent, de s’amuser avec… etc.) là je me suis retrouvée avec ce bébé dans les bras qui était le mien et que je ne voulais partager avec personne. Je précise que je n’étais pas de ces mères poules, fusionnelles avec leur enfant, qui sont toujours aux petits soins, mais plutôt une mère exclusive et accaparée par le souhait de bien faire.
En parallèle, la relation de couple a eu ses moments chaotiques, principalement dus au fait que je ne réagissais pas comme tout le monde à certains évènements (je n’aimais pas sortir donc les moments avec ses amis étaient difficiles même s’ils sont gentils, je peine avec les conventions sociales quand pour lui c’est presque instinctif, j’ai plaisir à m’isoler pour dessiner quand lui voudrait sortir, j’ai un comportement obsessionnel sur certains aspects… et la liste est longue). Heureusement mon conjoint m’est complémentaire dans le sens où il est en capacité de pallier à mes déficits (il aime discuter donc je peux rester silencieuse sans me sentir coupable, et il respecte mon besoin d'isolement par exemple).
Aujourd’hui, après 11 ans et 2 enfants, on a trouvé notre rythme. Et j’ai tout ce que je n’aurai jamais pensé avoir un jour, c’est-à-dire le schéma classique de : un homme, une maison, des enfants ! Alors ce n’est pas simple tous les jours, mais mon conjoint étant quelqu’un de patient c’est lui qui m’a permis d’avoir un peu plus confiance en moi malgré mes difficultés, et qui m’a d’ailleurs soutenu tout au long du diagnostic (Pour lui il n’y avait aucun doute qu’il y avait quelque chose chez moi qui clochait). Et lorsqu’on me demande si j’aime être maman je réponds toujours non. Parce que je fais la distinction : j’aime profondément mes enfants, mais je n’aime pas du tout être maman (faire les courses avec des enfants, devoir débattre de leur attitude en classe, ou se coltiner les autres mamans, c’est toujours une épreuve pour moi). Les précédents posts l’ont bien résumé : il faut trouver la bonne personne et entretenir la communication avec (quand ça n’allait pas, j’écrivais de longs mails à mon conjoint parce que j’étais muette quand il s’agissait d’en discuter face à face). Il y a des habitudes à prendre, des adaptations à faire, un rythme à trouver… mais ça reste de l’ordre du possible, tout en y prenant plaisir. Et on peut tout à fait y associer une vie de famille !
Je suis en couple depuis 11 ans et nous avons 2 enfants.
Jusqu’à mes 20 ans au moins, j’ai toujours pensé qu’être en couple ce n’était pas fait pour moi, et j’avais toujours affirmé haut et clair que je ne voulais pas d’enfants. Je me voyais plutôt vieillir seule dans une petite maison au milieu des bois et entourée d’animaux.
J’ai rencontré mon conjoint sur un jeu PC en ligne (ce qu’on appelle un MMORPG) et il cochait toutes les cases de mes « exigences » pourtant nombreuses. On a discuté à distance pendant 6 mois par l’intermédiaire du jeu, puis on a fini par se rencontrer réellement. Le feeling est passé tout de suite. C’était d’ailleurs la 1ère fois que je me sentais aussi à l’aise avec quelqu’un, comme si nous nous étions toujours connus. Quatre ans plus tard, on a eu notre 1er enfant. Nous étions bien ensemble, et avoir des enfants lui tenaient à cœur (à ses yeux c’était dans l’ordre des choses). En ce qui me concerne, je devais reconnaître qu’à force d’en discuter avec lui j’étais curieuse de faire cette expérience, car c’était aussi le meilleur moyen pour me faire une opinion sur le sujet. Bon, après coup je peux confier que la grossesse, l’accouchement et les premières années de la maternité ont été une véritable épreuve. Et je pèse mes mots. Mais moi qui n’avais jamais eu l’instinct maternel (vous savez ces personnes qui sont capables de jouer avec des enfants qu’elles ne connaissent pas, de même arriver à savoir ce qu’ils veulent, de s’amuser avec… etc.) là je me suis retrouvée avec ce bébé dans les bras qui était le mien et que je ne voulais partager avec personne. Je précise que je n’étais pas de ces mères poules, fusionnelles avec leur enfant, qui sont toujours aux petits soins, mais plutôt une mère exclusive et accaparée par le souhait de bien faire.
En parallèle, la relation de couple a eu ses moments chaotiques, principalement dus au fait que je ne réagissais pas comme tout le monde à certains évènements (je n’aimais pas sortir donc les moments avec ses amis étaient difficiles même s’ils sont gentils, je peine avec les conventions sociales quand pour lui c’est presque instinctif, j’ai plaisir à m’isoler pour dessiner quand lui voudrait sortir, j’ai un comportement obsessionnel sur certains aspects… et la liste est longue). Heureusement mon conjoint m’est complémentaire dans le sens où il est en capacité de pallier à mes déficits (il aime discuter donc je peux rester silencieuse sans me sentir coupable, et il respecte mon besoin d'isolement par exemple).
Aujourd’hui, après 11 ans et 2 enfants, on a trouvé notre rythme. Et j’ai tout ce que je n’aurai jamais pensé avoir un jour, c’est-à-dire le schéma classique de : un homme, une maison, des enfants ! Alors ce n’est pas simple tous les jours, mais mon conjoint étant quelqu’un de patient c’est lui qui m’a permis d’avoir un peu plus confiance en moi malgré mes difficultés, et qui m’a d’ailleurs soutenu tout au long du diagnostic (Pour lui il n’y avait aucun doute qu’il y avait quelque chose chez moi qui clochait). Et lorsqu’on me demande si j’aime être maman je réponds toujours non. Parce que je fais la distinction : j’aime profondément mes enfants, mais je n’aime pas du tout être maman (faire les courses avec des enfants, devoir débattre de leur attitude en classe, ou se coltiner les autres mamans, c’est toujours une épreuve pour moi). Les précédents posts l’ont bien résumé : il faut trouver la bonne personne et entretenir la communication avec (quand ça n’allait pas, j’écrivais de longs mails à mon conjoint parce que j’étais muette quand il s’agissait d’en discuter face à face). Il y a des habitudes à prendre, des adaptations à faire, un rythme à trouver… mais ça reste de l’ordre du possible, tout en y prenant plaisir. Et on peut tout à fait y associer une vie de famille !
Diag. TSA sans HP (2019) | Bilan orthophoniste : dyscalculie (2022)
Pacsée et 2 enfants
En quête parfois de réponses pour une meilleure compréhension de mon TSA. A l'écoute pour échanger.
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