[Index Santé] Fin de vie, euthanasie...

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
lucius
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Re: [Index Santé] Fin de vie, euthanasie...

Message par lucius »

Ostara a écrit : jeudi 28 mars 2024 à 16:47
lucius a écrit : mercredi 27 mars 2024 à 23:38 Il ne faut pas oublier hélas que beaucoup de traitements contre la douleur ne marchent pas très longtemps car soit l'organisme s'y est habitué soit le traitement anti-douleur n'est pas adapté à la cause de la douleur. je le dis pour l'avoir vécu maintes fois dont très récemment.
Oui c'est le soucis :? Je compatis :kiss: j'ai le problème mais pas avec la douleur avec les anxiolytiques et les antidépresseurs,
Si c'est a cause du traitement où le corps s'est habitué,c'est bien d'en changer au bout d'un moment, si médicalement c'est possible bien sûr.
Merci. Par contre en changer n'est pas toujours une chose évidente à faire. Les médecins rechignent ( souvent pour de bonnes raisons) à prescrire d'autres anti-douleurs. Sans compter qu'il n'y a pas tant d'anti-douleur et beaucoup font partis des mêmes familles. Si l'un ne marche pas, l'autre (de la même famille d'anti-douleur ou de type de médicament) ne marchera pas beaucoup plus.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Escherischieuse
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Re: [Index Santé] Fin de vie, euthanasie...

Message par Escherischieuse »

https://www.programme-television.org/ne ... rs-4726226

Perso, si Seul imagine les suicides assistés, moi, ce que j'imagine aussi bcp, ce sont 3 choses (que l'église imagine aussi):

1) ENCOURAGER au suicide x, y et z... personnes âgées (en ne prenant pas bien soin d'elles, en les faisant se sentir un poids, à les laisser s'ennuyer, etc.) et certaines autres personnes pour diverses raisons, et parce qu'on sait qu'il y a une faille où on peut s'engouffrer et pousser au suicide...

2) Faire passer pour un suicide assisté: on a déjà, dans de nombreuses affaires criminelles, déclaré suicide quelqu'un qui s'est tiré une balle dans la tête de façon où pas pu survivre et l'arme absente... ou pendue avec les mains attachées dans le dos avec les pieds, etc. Et où déjà difficile de revenir dessus... Et où on se demande comment le médecin... (Et l'affaire Bérégovoy pour ne citer qu'elle).

3) Justifier une euthanasie, pousser à euthanasier une personne... et faire croire que. Alors que absolument pas. Mais là encore...

Et ce Télé 7 jours montre l'esprit de certaines personnes... Je vois même ma famille... Si dans la population on va considérer que quelqu'un qui a telle pathologie, handicap, souffre, qu'ils sont assez nombreux pour penser que cette souffrance est telle que + heureux si assassiné, on risque de ne même plus demander à ces personnes si elles veulent vivre ou non et décider pour elle. On le voit déjà assez que pas toujours autant considéré que x, y ou z. Ou qu'on considère aussi qu'une personne au chômage est un poids. Etc.
Les dérives seront nettement + faciles au cours du temps, surtout suivant l'économie du pays...
A partir du moment où on justifie la possibilité de tuer ou que meurt pour telle ou telle raison...
Il y en a toujours pour.

Et d'abord les pervers.

Je ne crois pas que mourrir soit LA solution, car, au lieu d'aider certaines personnes à vivre et trouver leur place, on va aller vers la facilité ou l'intérêt, et un certain nombre de gens vont vraiment cesser d'essayer de, et dire que la personne n'a qu'à et sinon crever.

Et le fait dans ce Télé 7 jours d'associer apparemment une euthanasie à une discussion sur l'autisme...
On n'a pas posé la question à la FILLE de l'acteur, son avis à ELLE. Uniquement à lui... A l'entourage.
J'avoue ne pas avoir regardé le téléfilm car rien que l'article dans Télé 7 jours m'a agacée, même si l'acteur a répondu en montrant qu'on peut être autiste et avoir du mérite et être autant combattant vers la vie que quelqu'un dit "normal".
Necker: "névrose d'angoisse + dépression + troubles relationnels cognitifs" Psychiatre 40 ans d'exercice: "hypersensible avec possibilité de TSA" l'ADOS-2, score total de 12 compatible avec 1 Trouble du Spectre de l'Autisme.
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Re: [Index Santé] Fin de vie, euthanasie...

Message par MrMétaphysique »

L’euthanasie est un sujet bien plus complexe que l’habituel « chacun fait ce qu’il veut », principe parfaitement irrecevable car si on l’appliquait il détruirait la société. C’est un débat très complexe, mais je n’ai pas envie d’entrer dans les détails par flemme. Ma plus grande critique, c’est qu’on parle d’un « droit à mourir dans la dignité » alors qu’il n’y a pas un « droit à vivre dans la dignité ». Je fais partie de ces personnes pour qui l’euthanasie pourrait devenir une solution enviable à cause de l’impossibilité de vivre dignement. Est-ce que j’atteindrais enfin la « dignité » au moment de ma mort que je me donnerais précisément pour sortir de l’indignité de ma vie ? Il y a quelque chose qui ne va pas. Ces deux droits doivent être conçus de paire. L’euthanasie ne peut pas être un débat isolé d’autres débats sur l’inclusion sociale des malades, des handicapés, des vieux, des orphelins, des pauvres, des clandestins ; en un mot : des pestiférés.

À l’inverse, dans une certaine opposition théâtrale à l’euthanasie, je ne vois pas le soucis proclamé des plus faibles, mais le déni confortable de la souffrance et le refus de « se salir les mains » en donnant la mort, c’est-à-dire le refus de prendre une responsabilité. Il suffit d’attendre que les gens se suicident ou meurent dans d’atroces souffrances.

Néanmoins, même si c’est problématique pour de trop nombreuses raisons, ça reste la possibilité de mourir sans avoir à se suicider violemment ou de commettre un crime (quand on est un proche), ce qui est actuellement impossible, et en ce sens sa légalisation est inéluctable. On devrait avoir la possibilité de mettre fin à notre vie dans des conditions non clandestines.

Le vrai enjeu et débat me semble porter davantage sur les conditions d’éligibilité et les conditions de la prise de décision que sur le principe de l’euthanasie lui-même.
Diagnostiqué TSA et TDAH. Sans emploi. Sous Ritaline. "À ceux qui, nourris de grec et de latin, sont morts de faim" (Jules Vallès, Le Bachelier)
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Re: [Index Santé] Fin de vie, euthanasie...

Message par Escherischieuse »

MrMétaphysique a écrit : vendredi 5 avril 2024 à 1:05 L’euthanasie est un sujet bien plus complexe que l’habituel « chacun fait ce qu’il veut », principe parfaitement irrecevable car si on l’appliquait il détruirait la société. C’est un débat très complexe, mais je n’ai pas envie d’entrer dans les détails par flemme. Ma plus grande critique, c’est qu’on parle d’un « droit à mourir dans la dignité » alors qu’il n’y a pas un « droit à vivre dans la dignité ». Je fais partie de ces personnes pour qui l’euthanasie pourrait devenir une solution enviable à cause de l’impossibilité de vivre dignement. Est-ce que j’atteindrais enfin la « dignité » au moment de ma mort que je me donnerais précisément pour sortir de l’indignité de ma vie ? Il y a quelque chose qui ne va pas. Ces deux droits doivent être conçus de paire. L’euthanasie ne peut pas être un débat isolé d’autres débats sur l’inclusion sociale des malades, des handicapés, des vieux, des orphelins, des pauvres, des clandestins ; en un mot : des pestiférés.

À l’inverse, dans une certaine opposition théâtrale à l’euthanasie, je ne vois pas le soucis proclamé des plus faibles, mais le déni confortable de la souffrance et le refus de « se salir les mains » en donnant la mort, c’est-à-dire le refus de prendre une responsabilité. Il suffit d’attendre que les gens se suicident ou meurent dans d’atroces souffrances.

Néanmoins, même si c’est problématique pour de trop nombreuses raisons, ça reste la possibilité de mourir sans avoir à se suicider violemment ou de commettre un crime (quand on est un proche), ce qui est actuellement impossible, et en ce sens sa légalisation est inéluctable. On devrait avoir la possibilité de mettre fin à notre vie dans des conditions non clandestines.

Le vrai enjeu et débat me semble porter davantage sur les conditions d’éligibilité et les conditions de la prise de décision que sur le principe de l’euthanasie lui-même.
👏 bravo/au fait qu'on ne permette pas de vivre dans la dignité actuellement.

Quand à permettre aux pauvres de mourir dignement: il n'y a pas uniquement un refus de prise de responsabilité, mais, comme le documentaire sur la conspiration du silence (Yonne), le fait que certains vont en être prêts à prendre des risques, voir accepter tout, pour le plus grand bonheur des pervers. Et pervers il existe. Horreurs sont commises, dont on ne dit mot ou peu (comme dans le livre "Code 93" et témoignage dans la conspiration du silence).
Et à l'heure où on réaffirme les riches/pauvres... où les pauvres peuvent de moins en moins se former, se déplacer, etc. où on a fait loi et quelques événements, et les terrains privés, même forestiers, réapparaissent au grand public, leur étant interdits dès lors..., une certaine chasse pourrait avoir cours... de ces pervers, rien qui serait + surprenant.
Necker: "névrose d'angoisse + dépression + troubles relationnels cognitifs" Psychiatre 40 ans d'exercice: "hypersensible avec possibilité de TSA" l'ADOS-2, score total de 12 compatible avec 1 Trouble du Spectre de l'Autisme.
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Re: [Index Santé] Fin de vie, euthanasie...

Message par Tugdual »

La capsule d’assistance au suicide « Sarco » :
Extrait :
Baptisée « Sarco », cette cabine qui permet de mourir grâce à une injection d’azote pourrait être mise à disposition dès la fin 2024, selon l’association qui l’a conçue. Une perspective qui ne fait pas l’unanimité dans le pays, où l’assistance médicale au suicide est pourtant autorisée par la loi.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: [Index Santé] Fin de vie, euthanasie...

Message par Tugdual »

Euthanasie, suicide assisté :
Extrait :
Le 27 mai 2025, le suffrage des députés sera sollicité pour deux propositions de lois relatives à la fin de vie : l’une en faveur de l’euthanasie et du suicide assisté, l’autre à propos des soins palliatifs et d’accompagnement. Retour sur dix points de vigilance éthique à prendre en compte durant les débats.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: [Index Santé] Fin de vie, euthanasie...

Message par Tugdual »

Mieux enterrer les défunts :
Extrait :
Pourra-t-on bientôt choisir d’être transformé en compost après notre mort ? Alors que la pratique du compostage funéraire, appelée terramation, se répand aux États-Unis et qu’elle est actuellement expérimentée en Allemagne, l’idée est à l’étude en France. Pour le moment, notre cadre juridique restreint les modes de sépulture aux deux seules pratiques citées dans la loi : l’inhumation et la crémation.

Mais cette apparente exclusivité cache en réalité une grande diversité de procédés et laisse ouverte la possibilité d’une évolution des pratiques funéraires.

[...]

La terramation repose sur l’emploi de copeaux de bois afin de créer des conditions propices à l’activité des bactéries dites aérobies, c’est-à-dire utilisant l’oxygène. Elle diffère ainsi de l’enterrement classique, qui place le corps dans des conditions anaérobies en le recouvrant de terre où en le plaçant dans un caveau hermétique. Faute d’oxygène, la décomposition est alors très lente et nécessite plusieurs années, et même parfois plusieurs décennies. La putréfaction génère également des résidus néfastes pour l’environnement.

La terramation propose au contraire un temps de dégradation du corps réduit (moins d’un an) et une nouvelle vision de la mort. Ce procédé produit en effet un humus sain qui peut alimenter la croissance des plantes. Il est dès lors possible de transformer les cimetières en espaces de mémoire végétalisés, riches et vivants. La mort (re)devient une étape du cycle du vivant.

[...]

Il existe cependant d’autres approches de terramation, plus naturelles. C’est le cas de l’humusation, un processus réalisé en extérieur et au contact du sol, sous une butte de broyat végétal. Bien qu’historiquement pionnier, ce procédé développé en Belgique n’a pas encore obtenu de reconnaissance légale et peine à démontrer sa faisabilité.

La lenteur de la dégradation des corps et le risque de pollution des sols en nitrate et amoniaque avaient notamment été mis en avant par les autorités de Bruxelles pour justifier leur refus de légaliser l’humusation.

Une autre version est également à l’étude : la terramation en sous-sol, sorte d’hybride entre l’enterrement traditionnel et le compostage en surface. Pour y parvenir, plusieurs contraintes techniques sont à considérer, dont la compatibilité avec les soins ante mortem, la robustesse aux diverses situations climatiques ou encore l’usage obligatoire du cercueil pour tout type d’obsèques. Cependant, depuis 2019, le matériau bois n’est plus le seul autorisé par les normes relatives aux cercueils : le développement de cercueil en matériaux rapidement biodégradables, plus compatibles avec la terramation, serait donc possible.

[...]

Si la technique fonctionne (ce qui reste encore à démontrer dans le cas des procédés au sol ou en sous-sol) et que le cadre légal peut être adapté sans trop de difficulté, reste la décision politique.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: [Index Santé] Fin de vie, euthanasie...

Message par Tugdual »

Augmentation du nombre d’euthanasies en Belgique :
Extrait :
Dans le monde, plusieurs législations autorisent des dispositifs d’aides actives à mourir. À l’heure actuelle, l’assistance au suicide est autorisée en Suisse, en Autriche et dans dix États des États-Unis. Dans plusieurs pays, la législation permet à la fois l’euthanasie et l’assistance au suicide : c’est le cas des Pays-Bas, du Luxembourg, de l’Espagne, du Canada, de cinq États australiens ainsi que de la Nouvelle-Zélande.

La Belgique fait également partie de ces pays. L’euthanasie y est légale depuis 2002 et encadrée par une loi stricte. Quant à l’assistance au suicide, elle n’est pas expressément prévue par la loi, mais elle est tolérée dans la pratique, à condition que l’ensemble des critères légaux encadrant l’euthanasie soient strictement respectés et que l’acte soit réalisé sous la supervision constante d’un médecin, prêt à intervenir en cas de complication.

[...]

Nous avons observé une forte hausse des cas durant les quinze années suivant l’adoption de la loi, suivie d’une stabilisation. Environ un tiers de l’augmentation s’explique par l’évolution démographique, en premier lieu par le vieillissement.

L’euthanasie est en effet plus fréquente chez les septuagénaires et octogénaires, souvent atteints de cancers en phase terminale ou de polypathologies. De facto, le vieillissement de la population et l’augmentation des cas de polypathologies contribuent à l’augmentation de demandes.

[...]

Un point de débat récurrent concerne l’inclusion des troubles psychiatriques sévères comme motif d’euthanasie. En Belgique, cette possibilité existe depuis l’entrée en vigueur de la loi selon des critères stricts. Pourtant, contrairement aux craintes d’une explosion des demandes, notre étude révèle que ces cas restent extrêmement rares. Entre 2002 et 2023, les maladies psychiatriques n’ont représenté que 1,3 % des euthanasies, un chiffre stable.

Les critères stricts impliquent que ces situations concernent généralement des souffrances chroniques, après l’échec de tous les traitements et chaque demande fait l’objet d’une évaluation approfondie avant approbation.

En revanche, les euthanasies pour démence ont légèrement augmenté ces dernières années, bien qu’elles restent inférieures à 1 % du total. Cette tendance reflète en partie le vieillissement de la population mais aussi un changement de pratiques.

[...]

Par ailleurs, l’argument de la « pente glissante », selon lequel la légalisation entraînerait un élargissement abusif des critères ne trouve aucun soutien dans nos données. L’augmentation suit principalement les tendances démographiques et l’appropriation de la loi, sans extension des motifs légaux.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Tugdual
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Re: [Index Santé] Fin de vie, euthanasie...

Message par Tugdual »

Les réactions après l’adoption :
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Jiheu
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Re: [Index Santé] Fin de vie, euthanasie...

Message par Jiheu »

Enfin une grande étape !
Fils de 16 ans dont le diagnostic est confirmé.