Chris, je comprends ton post, car quand on vit les choses de l'intérieur, on n'a forcément pas la même vision que quand on les vit de l'extérieur.
Je voulais préciser une chose : lorsque j'ai retiré F du public pour le mettre dans le privé, le pensais naïvement que j'aurais plus d'écoute et que les choses seraient plus faciles. Je me suis rendue compte de mon erreur bien vite... Que ce soit dans le public ou dans le privé, comme tu dis, tout dépend des personnes... cela ne change finalement rien du tout...
Les deux fois où il a été renvoyé, il était dans le privé et j'ai cru ( naïvement aussi sans doute ) que si il avait été dans le public, son renvoi n'aurait pas été si facile...
Je précise aussi que
jamais nous n'avons été convoqué par un prof pour se plaindre de F. J'ai toujours eu affaire aux CPE ou aux directeurs directement. Les profs que nous voyions nous disaient tous que F avaient beaucoup de capacités, certains nous disaient qu'en classe, les choses n'étaient pas toujours faciles, d'autres n'avaient aucune plainte à son encontre. Lâcheté de leur part ? Je ne sais pas. J'ai souvent ressenti de la gêne...
Tu sais, quand on voit son enfant rejeté du système scolaire autre que pour des raisons disciplinaires, on ressent une grande injustice. Mais pourtant, je n'en ai jamais voulu aux profs. J'ai toujours dit qu'avec 30 élèves par classe, ils ne pouvaient pas faire de miracle. C'est plutôt aux proviseurs, aux CPE que j'en veux... car c'est avec eux que j'avais des entretiens.
Des profs, il y en a de supers comme de moins bons. C'est sans doute vrai dans toutes les professions. C'est un peu comme les gens qui se plaignent des hôpitaux ( moi la première en ce qui concerne l'hôpital de Laval !!! ), et tout le monde connait les conditions de travail des infirmières...
C'est aussi un peu la " politique" de l'autruche qui ne va pas. On laisse les profs se débrouiller avec des cas difficiles comme tu les décris et ensuite, on se plaint que les enfants n'évoluent pas dans les meilleures conditions possibles. Je suis d'accord avec toi quand tu dis qu'il y a un manque de moyens. C'est là où les choses ne vont pas et c'est là où il y aurait beaucoup de choses à faire ( plus d' AVS, des classes moins chargées, des endroits où les enfants peuvent s'isoler pendant les temps de récréations, etc... ).
Je pense ( mais peut-être me trompe-je ? ) que les choses devraient commencer par une prise en charge des médecins qui devraient être capables de faire un diagnostique précoce (on en est encore tellement loin ...

) et ensuite, que ce soit par eux directement ou par un autre moyen, il devrait y avoir une
information à l'intérieur des écoles ( primaires, collèges et lycées ) en ce qui concerne l'autisme ( ou d'autres pathologies bien sûr ) .
Seulement ensuite, il faudrait se poser la question de savoir comment encadrer nos enfants pour qu'ils aient droit à l'instruction à laquelle il devraient avoir droit comme n'importe quel enfant.
En fait, on ne prend pas les choses dans le bon ordre : il y a des problèmes à l'école, alors on s'inquiète de la pathologie de nos enfants et on baisse les bras, ce qui est presque normal devant le manque de moyens.