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Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
tulipetulipe
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Message par tulipetulipe »

Bonjour, mon psy me dit "Vous avez beaucoup de caractéristiques asperger, ce que je ne trouve pas chez vous, c'est l'intérêt pour les mathématiques, les sciences ", j qu'en pensez vous ? Personnellement, je crois pouvoir dire que j'ai le syndrome d'asperger sans être scientifique. Maintenant, je suis à la fois soulagée et découragée en même temps. Quand on est diagnostiqué enfant, on peut avoir l'espoir d'être pris en charge pour avoir la vie la plus "normale" possible, mais lorsqu'on est diagnostiquée à 43 ans, que peut on faire ? Je ne vois aucune solution, je suis ancrée dans des habitudes que j'ai mis en place pour souffrir le moins possible. Ma seule souffrance était d'aller au travail et actuellement je ne travailles plus. Ce que je veux dire, c'est que j'ai l'habitude de vivre isolée, est ce que les aspergers qui sont pris en charge arrivent à vivre sans souffrir avec les autres toute une journée, pendant toute la semaine ? Sans être totalement épuisée ?
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Benoit
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Re: Vivre avec les autres

Message par Benoit »

tulipetulipe a écrit :Bonjour, mon psy me dit "Vous avez beaucoup de caractéristiques asperger, ce que je ne trouve pas chez vous, c'est l'intérêt pour les mathématiques, les sciences ", j qu'en pensez vous ?
Bonjour,

A mon avis c'est une erreur ou une incompréhension.
Il est bien entendu possible d'être Aspie sans être scientifique. Rien qu'en se limitant aux personnes contemporains, on peut aussi trouver des aspis ayant d'autres sensibilités artistiques comme la photographie :wink: , un prix Nobel d'économie, un spécialiste de l'Orient et de ses religions, etc....
Je pense qu'il s'agit d'une sorte de généralisation qui fait que dans l'esprit des gens il se fait une équation type "logique aspie" + "regles aspie" = "mathématique et science".
tulipetulipe a écrit :Quand on est diagnostiqué enfant, on peut avoir l'espoir d'être pris en charge pour avoir la vie la plus "normale" possible, mais lorsqu'on est diagnostiquée à 43 ans, que peut on faire ?
Pour l'instant, les associations me semblent se limiter au "constat" qu'effectivement rien n'est fait pour les adultes, quel que soit leur âge. Donc niveau prise en charge, le zéro absolu est la norme.
tulipetulipe a écrit :Je ne vois aucune solution, je suis ancrée dans des habitudes que j'ai mis en place pour souffrir le moins possible. Ma seule souffrance était d'aller au travail et actuellement je ne travailles plus. Ce que je veux dire, c'est que j'ai l'habitude de vivre isolée, est ce que les aspergers qui sont pris en charge arrivent à vivre sans souffrir avec les autres toute une journée, pendant toute la semaine ? Sans être totalement épuisée ?
En théorie c'est possible, il "suffirait" par exemple d'avoir un travail aménagé avec des gens sensibilisés et ouverts d'esprit. Je ne dis pas qu'il n'y aurait aucune fatigue sociale, simplement que les avantages pourraient contrebalancer les inconvénients.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)

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Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Etienne
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Message par Etienne »

tulipetulipe a écrit:
Quand on est diagnostiqué enfant, on peut avoir l'espoir d'être pris en charge pour avoir la vie la plus "normale" possible, mais lorsqu'on est diagnostiquée à 43 ans, que peut on faire ?
Il y'a ce site:

http://deescaa.free.fr/fsb2_2.0.3/index ... 86d73a7bb5

C'est toujours mieux d'échanger par des éxpériences cocnrètes que de rester là à se résigner sans aides ...
Je ne vois aucune solution, je suis ancrée dans des habitudes que j'ai mis en place pour souffrir le moins possible. Ma seule souffrance était d'aller au travail et actuellement je ne travailles plus. Ce que je veux dire, c'est que j'ai l'habitude de vivre isolée, est ce que les aspergers qui sont pris en charge arrivent à vivre sans souffrir avec les autres toute une journée, pendant toute la semaine ? Sans être totalement épuisée ?
On va dire qu'a force de répéter et de multiplier les occasions de contact,si la personne a les outils pour décrypter et comprendre les nombreuses situations qui peuvents e présenter ca ira.Au travail,ca m'épuise pas.Enfin surtout grâce à mon médeçin du travail,qui a fait du job coaching auprès de la banque de france.

C'est surtout le travail plus els concours+ mémoire qui m'est épuisant.Mais bo,n je suis bien armé pour y faire face que quand j'étais plus jeune sous menace d'être renvoyé à tout moment...
http://aspitoyendefrance.over-blog.com/

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Alena.L
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Message par Alena.L »

tulipetulipe a écrit :Ce que je veux dire, c'est que j'ai l'habitude de vivre isolée, est ce que les aspergers qui sont pris en charge arrivent à vivre sans souffrir avec les autres toute une journée, pendant toute la semaine ? Sans être totalement épuisée ?
Bonjour,
Qu'est-ce que tu entends par "isolée" : est-ce complètement recluse ou juste en limitant les contacts?
Je suis comme toi en plein questionnement pour essayer de me sentir mieux. Et je crois, qu'il faut trouver un juste milieux entre le "vivre avec les autres" qui est fatiguant voire usant et des temps de récupération.
Perso, j'ai une grande famille (un mari et quatre enfants) et donc je suis toujours sollicitée. Cela m'a valu souvent de me retrouver épuisée, en chute de tension et de finir alitée quelques jours (ou plus!!) :roll: .
Récemment, j'ai découvert le syndrome d'asperger. Mon mari, avec lequel je travaille, a bien accepté et compris mon côté aspie, du coup je peux me permettre des "pauses" pour m'isoler quand j'en ai besoin.. Grâce à ça, maintenant j'arrive beaucoup mieux à gérer le "vivre avec les autres" et la fatigue.
Je pense donc qu'on peut vivre avec les autres sans finir totalement éreintée mais il doit falloir bien se connaître pour savoir où sont ses limites et s'aménager des pauses en conséquence.
tulipetulipe
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Message par tulipetulipe »

Pour répondre à Alena, quand je dis isolée, cela veut dire que je vis une bonne partie de la semaine avec mon compagnon. Côté ami : personne, mon compagnon est comme moi, il n'a aucun copain. Côté famille, mon compagnon n'a personne, moi une mère avec qui les relations sont difficiles, quand je la voie, elle se plaint constamment de tout sans raisons valables, donc je la voie environ un après midi par semaine au plus , un frère que j'aime bien mais que je ne voie qu'une fois ou deux tout au plus par mois, il a toujours pleins d'occupations. Donc je vois le monde extérieur, quand je fais mes courses 1 ou 2 fois dans la semaine, à la piscine 1 fois par semaine, dans mes ballades au bord de la mer 2 fois par semaine, de temps en temps quand je vais voir une expo dans les musées.
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meï
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Message par meï »

ben je suis plutot fatiguée, de manière générale, (enceinte ou pas..)juste par la "vie sociale" assez limitée portant que je peux avoir.
ça a toujours été.
je n'ai ps non plus de prise en charge particulière...
juste je sais aujourd'ui ce qui me fait du bien (moments de solitude, musique, habitudes sensorielles etc.).et ce qu il me faut éviter ou limiter pour être au mieux.

idem je ne pourrai plus travailler ds des conditions completemnt 'nt" comme je 'lai fais.(trop trop difficile.)donc la rqth est pour moi obligatoire, ainsi que des petites aides de la médecine du travail si c'est possible (qulques aménagements légers, du type préconistions du CRA )

quand au "asperger mais sans l attrait pour les sciences"..euh..je ne suis absolument pas scientifique!! :mryellow: plutot "artiste" et mon trait /compétence specifique clairement aspi pour les pros est l'oreille absolue.(et une sensibilité artistique forte...que je 'nai ps le temps de creuser en ce moment.)

bonne chance pour la suite! :D
ps dommage de rester completment seule...j'aime ça aussi mais des fois, voir mes amies ou rencontrer des gens, choisis, et pour faire un truc sympa, j'aime bien.
et comme je sais que mes amies me connaissent je n'ai pas peur d'etre jugée (ça n'a jamais été e cas.) et quand je vois des personens inconnues, (la je projette un stage de violon trad début mars, je réflechis encore...) ben je fais au feeling, mais ne me force plus ...tant pis si je suis "bisarre"... :wink:
1973 ( TSA, hpi, diag CRA 2012) de 4 enfants (tsa/ hpi, tdah, hpi et autres.)...)
https://cieharmonieautiste.jimdo.com/
Syberia
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Re: Vivre avec les autres

Message par Syberia »

tulipetulipe a écrit : Quand on est diagnostiqué enfant, on peut avoir l'espoir d'être pris en charge pour avoir la vie la plus "normale" possible, mais lorsqu'on est diagnostiquée à 43 ans, que peut on faire ? Je ne vois aucune solution, je suis ancrée dans des habitudes que j'ai mis en place pour souffrir le moins possible. Ma seule souffrance était d'aller au travail et actuellement je ne travailles plus. Ce que je veux dire, c'est que j'ai l'habitude de vivre isolée, est ce que les aspergers qui sont pris en charge arrivent à vivre sans souffrir avec les autres toute une journée, pendant toute la semaine ? Sans être totalement épuisée ?
A titre personnel, et même si je ne suis encore "que" étudiante, je m'aperçois que de mettre un nom sur une spécificité et d'en parler a changé certaines choses. Avant, même s'il m'arrive encore de penser de cette façon par réflexe, je pensais que soit tout était de ma faute (ou de celle des autres personnes). Je n'arrivais pas à concevoir que mon mode de pensée était différent de celui des autres, s'il y avait une incompréhension, je croyais que j'étais stupide (ou mon interlocuteur, parfois). Découvrir le syndrome d'asperger m'a permis de relativiser les choses, d'être plus tolérante avec les autres, et surtout de mieux me comprendre (je ne suis pas folle, ni idiote, juste différente).

Durant la période des cours, je suis souvent très fatiguée, voir épuisée, car me retrouver dans des salles, toute la journée, entourée d'autres étudiants me pompe énormément d'énergie. Pendant les vacances, par contre, je me ressource en voyant le moins de personnes possible (une pas plus). J'ai besoin de m'isoler pour reprendre des forces (physique et psychique). Lorsque je vais reprendre les cours (lundi) je sais que cela sera dur, notamment à cause des bavardages sur "qu'est-ce que tu as fais pendant les vacances ?", mais les personnes de la fac qui savent pour le SA vont me laisser tranquille avec ça, car il savent que la reprise des contacts sociaux est déjà une épreuve en soi.

En conclusion, je crois que savoir est important à tout âge, pas que pour mettre des stratégies en place, mais aussi pour être en phase avec sa propre personnalité.
Etienne a écrit : Il y'a ce site:

http://deescaa.free.fr/fsb2_2.0.3/index ... 86d73a7bb5

C'est toujours mieux d'échanger par des éxpériences cocnrètes que de rester là à se résigner sans aides ...
Ce site a l'air très intéressant, Etienne. On peut s'y inscrire même si on est pas diagnostiqué officiellement par un CRA ?
NT avec faille narcissique.
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Re: Vivre avec les autres

Message par Alena.L »

Syberia a écrit :A titre personnel, et même si je ne suis encore "que" étudiante, je m'aperçois que de mettre un nom sur une spécificité et d'en parler a changé certaines choses. Avant, même s'il m'arrive encore de penser de cette façon par réflexe, je pensais que soit tout était de ma faute (ou de celle des autres personnes). Je n'arrivais pas à concevoir que mon mode de pensée était différent de celui des autres, s'il y avait une incompréhension, je croyais que j'étais stupide (ou mon interlocuteur, parfois). Découvrir le syndrome d'asperger m'a permis de relativiser les choses, d'être plus tolérante avec les autres, et surtout de mieux me comprendre (je ne suis pas folle, ni idiote, juste différente).
J'aime beaucoup la façon dont tu décris les choses Syberia, c'est tout à fait ce que je ressens..
Nath62
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Re: Vivre avec les autres

Message par Nath62 »

Mon conseil d'atypique notoire et de "vieille" serait de prendre un peu de temps pour toi, comprendre ce que tua as vécu et ce que tu vis via la lecture aspi.

Ca te permettra de déculpabliser, d'une part et de comprendre, de l'autre.

C'est après avoir fait ce "travail" que tu pourras te décider à vivre un peu plus (ou pas) parmi les autres.

Une question toute con : "la fréquentation sociale te manque ou pas ?"

Je suis dans une phase où je me dis que mon isolement volontaire au fil des années m'est néfaste en général mais... je n'arrive pas à concevoir ma vie autrement... C'est psychiquement difficile à vivre mais gérer mon quotidien depuis quelques années, est déjà tellement difficile que je ne me sens pas les capacités de faire autrement. J'espère qu'il n'en sera pas ainsi trop longtemps.

J'ai juste à ce jour cette capacité de me dire que passer près d'une personne que j'apprécie mérite que je fasse l'effort de passer un peu de temps avec ou d'attendre un moment, si sollicitée socialement, pour voir si le temps passé sera agréable ou pas. Ca me permet quelques heures agréables même si fatigantes malgré tout :)

Sachant que tu es ainsi parce que tu fonctionnes ainsi et pas parce que comme le dit si bien Syberia, parce que tu es idiote ou autre, tu vas trouver un moyen de fonctionnement qui te convienne.
Mère absolument atypique (mais à quel niveau ?) d'une petite atypique de 5 ans dont le diagnostic est enfin en route..
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Re: Vivre avec les autres

Message par tulipetulipe »

"Une question toute con : "la fréquentation sociale te manque ou pas ?" ": non.
Pour ce qui concerne le travail, j'ai tenté pendant 20 ans de m'adapter en croyant peut être souffrir de phobie sociale, en croyant que je finirais par m'habituer aux autres. Alors pour l'instant, c'est le grand soulagement de ne plus y aller mais oui je culpabilise un peu de ne pas vouloir y retourner.Sinon, mon compagnon me suffit. On s'est parfois demandé avec mon compagnon si on devait essayer d'avoir un ou deux amis, c'est certainement le genre de question que les couples "normaux" ne se posent pas, on a fait la liste des avantages et des inconvénients, et on a abandonné. J'imagine que lorsqu'on a des amis, on ne peut pas leur dire, "je ne reste que deux ou trois heures avec vous parce que après vos discussions me fatigueraient" ou "je vais chez vous mais n'invitez pas d'autres personnes parce je suis perdue quand trop de gens parlent en même temps et quand il y a trop de bruit...."En fait, j'ai l'impression qu'il me manque le mode d'emploi pour se faire et conserver des amis.
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Re: Vivre avec les autres

Message par ILIS »

Vous savez à mon avis, bien que je sois encore jeune et que je n'ai pas encore beaucoup d'expérience dans la vie, je pense que je ne m'avance pas beaucoup quand je dis qu"on ne doit pas se sentir coupable, on n'est pas obligé de se "socialiser" si cela veut dire pour nous, souffrir,avoir des maux de têtes à la fin de la journée, se sentir profondément mal à l'aise , humiliés ou autre .... Mais je ne dirais pas que les "gens comme nous" ( bien que je n'aime pas mettre des étiquettes sur les gens) sont asociaux, au contraire si on est dans notre univers entre "aspi" par exemple ben on est tous différents on réfléchit tous différemment mais je nous imagine au même endroit pour une aprém un endroit idéal où il y aurait des coins de silence, des coins de musique, où le silence de certains serait respecté et la logorrhée d'autres serait apprécié même si le sujet sur la mouche drosophile par exemple ne m'intéresse pas je prendrais plaisir à écouter une personne passionnée car c son discours son âme qui me touche et pas toujours le contenu!
bref excusez moi c'est un peu dans le désordre tout ça, mais je pense que l'idée générale est passé, comprendre ce que je suis ( toujours pas diagnostiquée , à vrai dire c un auto diagnostic et j'arrive à déceler sans faute tous les aspi autour de moi) :D et comprendre que rien n'est de ma faute, et j'ai le droit à la même part d'oxygène et à la même parcelle de terre pour vivre m'a suffit à diminuer mes souffrances! Il reste alors juste le plus dur cohabiter avec les gens qui ignorent tout de nous et de notre fonctionnement... après tout il faut les plaindre ou les informer quand ils sont plus ou moins réceptifs!
ah et autre chose que j'ai remarqué avoir le SA ne veut pas dire être un génie en mathématique et ne veut pas dire non plus avoir un don plus poussé que d'autre, tout le monde n'est pas TAMMET.... parfois pour s'adapter à la société , on a payé le prix fort, se formater et "nécroser" la zone cérébrale qui aurait pu nous faire briller...
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Re: Vivre avec les autres

Message par Nath62 »

Ilis dit les choses très bien, TulipeTulipe.

Ne vous posez pas la question de savoir si vous voulez avoir quelques amis ou pas, le jour où des personnes mériteront votre présence, vous les trouverez. Et si votre vie vous convient telle que, pourquoi vous forcer ?

Amusant, on ne s'est jamais posé cette question en couple mais on ne fréquentait quasi personne d'une manière régulière... Ca ne nous a jamais manqué.
Mère absolument atypique (mais à quel niveau ?) d'une petite atypique de 5 ans dont le diagnostic est enfin en route..
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Idée
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Re: Vivre avec les autres

Message par Idée »

La fatigue en contexte social est quelque chose que je vis depuis toujours. La première fois que j'ai lu que ça arrivait à d'autres personnes, ça m'a fait du bien de voir que je n'étais pas la seule à rencontrer ce type de difficultés.
Alena.L a écrit : Et je crois, qu'il faut trouver un juste milieux entre le "vivre avec les autres" qui est fatiguant voire usant et des temps de récupération.
Oui et ce juste milieu peut s'avérer variable d'une journée à l'autre. J'essaie de tendre vers un certain équilibre à ce niveau et il y a encore du travail.
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Idée
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Re: Vivre avec les autres

Message par Idée »

J'ai une anecdote à ce propos (fraîche d'aujourd'hui).
Lors de ma rencontre avec mon psychologue ce matin, nous avons entre autre chose discuté de ce sujet (le contact social, les relations, etc.). Mon psy sait que le contact social est pour moi difficile. Je lui ai parlé de la fatigue que cela m'occasionne. Je lui ai donné comme exemple le fait que les jours où je le rencontre, j'avais ma dose de social pour la journée (ça l'a fait rire).
J'ai toujours besoin d'un temps de récupération où je suis dans ma bulle après un brouhaha social ou relationnel, quel qu'il soit (parfois il m'arrive même d'avoir besoin de faire une sieste).
Mon psy pense que je peux encore faire des progrès à ce niveau, je le pense aussi, petit à petit.
HP+SA
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Etienne
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Re: Vivre avec les autres

Message par Etienne »

Etienne a écrit:
Il y'a ce site:

http://deescaa.free.fr/fsb2_2.0.3/index ... 86d73a7bb5

C'est toujours mieux d'échanger par des éxpériences cocnrètes que de rester là à se résigner sans aides ...


Ce site a l'air très intéressant, Etienne. On peut s'y inscrire même si on est pas diagnostiqué officiellement par un CRA ?
A partir du moment ou tu peut justifier que t'a eut un diagnostic,même si c'est fait en libéral,ca ira...

Tu va trouver ça parrano,mais certaines personnes ne veulent pas trop qu'on l'ouvre si librement,elles ont peur que notre parole détruise leur petits intérêts ou rente de situation....
Durant la période des cours, je suis souvent très fatiguée, voir épuisée, car me retrouver dans des salles, toute la journée, entourée d'autres étudiants me pompe énormément d'énergie. Pendant les vacances, par contre, je me ressource en voyant le moins de personnes possible (une pas plus). J'ai besoin de m'isoler pour reprendre des forces (physique et psychique). Lorsque je vais reprendre les cours (lundi) je sais que cela sera dur, notamment à cause des bavardages sur "qu'est-ce que tu as fais pendant les vacances ?", mais les personnes de la fac qui savent pour le SA vont me laisser tranquille avec ça, car il savent que la reprise des contacts sociaux est déjà une épreuve en soi.

En conclusion, je crois que savoir est important à tout âge, pas que pour mettre des stratégies en place, mais aussi pour être en phase avec sa propre personnalité.
Pour moi la période fiscale me va très bien:boulot,commissions,après concours.C'est à peu près le m^me programme que quand je vais à l'école.D'ailleurs les autres je les considère ni plus ni moins comme de simples camarades,j'ai pas spécialement envie de les voir en dehors....

En fait ce que je retiens c'est de pas se demander toujours plus,à force on finit par se déstester,faire de l'autre une obcession et soi on oublit.Mais après il faut refaire un équilibrage:les autres oui,moi oui mais pas de trop....
"Une question toute con : "la fréquentation sociale te manque ou pas ?" ": non.
Pour ce qui concerne le travail, j'ai tenté pendant 20 ans de m'adapter en croyant peut être souffrir de phobie sociale, en croyant que je finirais par m'habituer aux autres. Alors pour l'instant, c'est le grand soulagement de ne plus y aller mais oui je culpabilise un peu de ne pas vouloir y retourner.Sinon, mon compagnon me suffit. On s'est parfois demandé avec mon compagnon si on devait essayer d'avoir un ou deux amis, c'est certainement le genre de question que les couples "normaux" ne se posent pas, on a fait la liste des avantages et des inconvénients, et on a abandonné. J'imagine que lorsqu'on a des amis, on ne peut pas leur dire, "je ne reste que deux ou trois heures avec vous parce que après vos discussions me fatigueraient" ou "je vais chez vous mais n'invitez pas d'autres personnes parce je suis perdue quand trop de gens parlent en même temps et quand il y a trop de bruit...."En fait, j'ai l'impression qu'il me manque le mode d'emploi pour se faire et conserver des amis.
^^ C'est pareil pour moi....

Je suis à l'ouest quand y'a trop de monde autour de moi:je n'existe plus...

Et de ne plus me sentir exister dans le groupe,c'est insupportable....
bref excusez moi c'est un peu dans le désordre tout ça, mais je pense que l'idée générale est passé, comprendre ce que je suis ( toujours pas diagnostiquée , à vrai dire c un auto diagnostic et j'arrive à déceler sans faute tous les aspi autour de moi) :D et comprendre que rien n'est de ma faute, et j'ai le droit à la même part d'oxygène et à la même parcelle de terre pour vivre m'a suffit à diminuer mes souffrances! Il reste alors juste le plus dur cohabiter avec les gens qui ignorent tout de nous et de notre fonctionnement... après tout il faut les plaindre ou les informer quand ils sont plus ou moins réceptifs!
Les autres tu sais,ils obéissent à un maître:les médias....

Indirectement tu souffres aussi parce que les personnes un peu originales et même plutôt indépendantes et fortes d'esprit ne sont pas bien vus...

Les autres nous ignorent ets 'ignorent aussi entrte eux:si tu sazvais les bannalités qu'ils racontent ,sans jamais retenir.Ils ont une vraie mémoire de poisson rouge....
ah et autre chose que j'ai remarqué avoir le SA ne veut pas dire être un génie en mathématique et ne veut pas dire non plus avoir un don plus poussé que d'autre, tout le monde n'est pas TAMMET.... parfois pour s'adapter à la société , on a payé le prix fort, se formater et "nécroser" la zone cérébrale qui aurait pu nous faire briller...
TAMMEt et CIE sont des gens à part comme l'étaient einstein,keynes,stiglitz,ect...

Tu sais t'a beau formater ,c'est pas pour ça que ca va marcher tout seul....

Qu'es ce qui fait briller comme tu dit de nos jours?
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