"Pas à Pas" : méthode ABA

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Jean
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Re: "Pas à Pas" : méthode ABA

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La Montagne - Auvergne - Saint-Rémy-sur-Durolle 06/04/12
Une jeune autiste du Puy-de-Dôme aurait été maltraitée dans un centre lillois
La plainte d'un Puydômois auprès de l'Agence régionale de santé a déclenché une enquête sur un centre du Nord-Pas-de-Calais spécialisé dans la prise en charge des enfants autistes. Le rapport vient d'être rendu, il est accablant.
Cécile Bergougnoux
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Vic et Lili, deux soeurs autistes, ne sont pas des inconnues dans le Puy-de-Dôme. Pendant deux ans, entre 2006 et 2008, à Saint-Rémy-sur-Durolle, leurs parents, Fernando et Marie-Laure Ramos, ont mobilisé les énergies autour d'elles.

Jusqu'à trente-huit bénévoles par an se sont relayés huit heures par jour pour qu'elles progressent dans le cadre d'un programme éducatif intensif. Olivier Merle et Mohamed Abouda sont, entre autres, les parrains de l'association " Pour Vic et Lili ".

Et puis, la prise en charge est devenue trop lourde. La famille déménage dans le Nord-Pas-de-Calais pour faire entrer les filles au centre Camus à Villeneuve-d'Ascq, le seul en France qui pratique la méthode comportementale ABA (pour applied behavior analysis). Lui aussi est très connu. L'acteur Francis Perrin a largement contribué à sa renommée. Son fils y est pris en charge. Aujourd'hui, une plainte de Fernando Ramos jette le centre Camus dans la tourmente. Le rapport d'enquête, suite au signalement du Puydômois à l'Agence régionale de santé (ARS) du Nord-Pas-de-Calais, et remis fin février, conclut que ce centre présente des " dysfonctionnements " constituant " des facteurs de risques de maltraitance susceptibles d'avoir des répercussions sur les enfants accueillis " (*). Alicia a 8 ans, est rentrée en Auvergne, avec sa famille, il y a dix mois, " traumatisée " décrit son père. Interview.

Comment étaient prises en charge Victoria et Alicia au centre Camus ?
Sur vingt et un enfants, dix cumulaient le centre Camus et l'école Camus. Dont Victoria, 9 ans aujourd'hui, en CE1. Alicia, scolarisée cette année en moyenne section de maternelle, n'avait que trois demi-journées à l'école et passait le reste du temps au centre.

Alicia était la plus jeune, le plus âgé avait 12 ans. La prise en charge est normalement intensive avec l'ABA, un ou deux intervenants par enfant supervisé par un psychologue. Ils travaillent tout, de l'alimentation – Alicia ne mangeait que des petits pots mixés – aux comportements, jusqu'à la compréhension des règles sociales…

Ont-elles progressé?
Oui. Pour Alicia, le programme alimentation a été un réel succès.

Quand vous êtes vous aperçu que quelque chose n'allait pas?
Au bout d'un an. Les résultats stagnaient. Une régression au niveau du comportement d'Alicia a été notée. Pleurs dans la rue pour ne plus aller au centre, cris, jets d'objets pendant les séances. Cela a empiré, elle urinait jusqu'à dix fois par jours sur elle, poussées d'eczéma, coups aux intervenants.

Avez-vous été témoins de scènes?
Ce qui a été le plus choquant, c'est de savoir que l'on sortait notre fille qui venait de " faire sur elle " dans la cour avec les autres sans la changer. Une fois, nous sommes arrivés, Alicia était dans les toilettes, par terre, la psychologue assise sur elle pour la bloquer parce qu'Alicia donnait des coups.

Est-ce que la méthode ABA est censée être aussi violente?
Non, ce n'est pas l'ABA qui est en cause. C'est sûrement le meilleur outil pour les autistes, j'en suis certain. Mais une mauvaise pratique et un mauvais suivi sont dramatiques. C'est pourquoi je m'insurge lorsque j'entends parler d'ABA à droite ou à gauche et qu'il n'y a pas de psychologue ABA pour superviser. C'est de l'arnaque aux parents et il faut le savoir?!

Quand avez-vous décidé de rentrer en Auvergne?
En juin 2011. J'ai appris que ma fille était plongée dans le noir depuis plusieurs jours sans mon accord. Là, j'ai éclaté. J'ai culpabilisé car j'avais pris une mauvaise décision pour l'avenir de ma fille. J'ai eu honte, pensé au suicide avec mes filles. Je me suis repris, j'ai déposé plainte à l'ARS et j'ai appelé un déménageur.

(*) À lire " Autisme : un courrier embarrassant pour un centre toujours cité en exemple " sur Mediapart. On y trouve de larges extraits du rapport d'enquête de l'ARS, une description plus complète de la mise en oeuvre de la méthode ABA et des explications de Vinca Rivière, créatrice du centre Camus.
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Le silence du centre Camus après la plainte du père d'une patiente
La Voix du Nord - 21 avril 2012

(...)En conséquence, l'ARS a imposé au centre Camus « un plan d'action, avec des mesures correctrices et un échéancier précis ». Mais il n'est pas question de retirer au centre Camus son autorisation de fonctionner, toujours à titre expérimental.

(...) Or, un des reproches du père de la patiente suivie au centre Camus concernait la procédure de blocage, une forme de contention appliquée sur sa fille qui lui a laissé plusieurs ecchymoses.

Les partisans de l'approche psychanalytique ont bu du petit lait en apprenant le dépôt de cette plainte visant le centre Camus.

D'ailleurs, sur le site lacanquotidien.fr, portail de référence pour les psychanalystes, l'article paru dans Médiapart a été repris dans son intégralité.

Nous avons contacté à plusieurs reprises Vinca Rivière, docteur en psychologie et créatrice du centre Camus à Villeneuve-d'Ascq. Malgré ses promesses de nous rappeler, cette dernière n'a pas daigné commenter la décision de l'Agence régionale de santé, ni donner son point de vue. •
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Nouvel article de Mediapart
Autisme: l'ABA trouble l'université de Lille
14 mai 2012 | Par Sophie Dufau
La décision d'ouvrir une licence Pro spécialisée dans la méthode comportementale ABA a été reportée. Juste après que Mediapart a révélé que la pratique professionnelle d'une enseignante était visée par un rapport d'inspection de l'agence régionale de santé.

L'article est reproduit sur le site du collectif des 39 avec essentiellement une interview très intéressante de Bernadette Rogé (Toulouse). Elle parle notamment du "modèle de Denver"
Enfin, en juillet dernier, je suis allée me former à Sacramento en Californie, au modèle de Denver. Cette approche destinée aux tout-petits travaille davantage sur les émotions et la dimension relationnelle. Elle croise l'approche émotionnelle et l'ABA. Plus concrètement, au lieu de rester sur un plan strictement cognitif ou adaptatif, on pose un contexte qui est celui du jeu et de l'interaction émotionnelle positive. Denver se différencie des méthodes de thérapies par le jeu que sont SonRise ou Floortime, car Denver utilise le jeu, le plaisir, pour appliquer les techniques de l'ABA et faire apprendre l'enfant. Si l'on est moins directif qu'avec l'ABA seul, c'est pour que l'enfant nous suive dans ce que nous lui proposons. L'important, c'est d'obtenir sa motivation pour lui apprendre qu'il a une certaine emprise sur son environnement. S'il dit non ou refuse, on accompagne ce refus en le commentant et en en tenant compte. « Tu ne veux pas ? Alors c'est terminé et on passe à autre chose. » Du coup, on travaille tous les domaines, langage, adaptation, motricité… d'une manière beaucoup plus naturelle et spontanée. Je constate tous les jours qu'avec cette combinaison de méthodes, on peut obtenir des comportements beaucoup plus spontanés. Il s’agit de très jeunes enfants et le fait de tenir compte de ce qu’ils aiment ou pas leur procure une certaine emprise sur le milieu, les motive et leur donne plus d’initiative. Cela ne signifie pas que progressivement on ne va pas aussi poser un cadre et des interdits comme pour tout enfant.

Pourquoi toutes ces évolutions ? L'ABA ne suffisait pas ?

Au départ, ce qui était reproché à l'approche comportementale, c'était d'apprendre à l'enfant un type de comportement plaqué, acquis par renforcement. Et c'est vrai que certains enfants gardaient un style stéréotypé. Mais Sally Rogers, la psychologue américaine qui développe le modèle Denver, montre que si l'enfant est pris en charge jeune, à l'âge où les réseaux neuronaux sont en cours de constitution, et que l'on travaille sans séparer le socio-émotionnel du comportemental, on a plus de chance d'obtenir un comportement naturel. Sally Rogers travaille avec des enfants de 12 mois environ. Moi, parce qu'on n’a pas les mêmes outils de détection en France, je travaille avec des enfants de 2 ou 3 ans. Mais même plus grands, je constate avec un grand plaisir l'évolution des enfants, des évolutions plus intéressantes qu'avec l'ABA stricto sensu.
Voir sur ce modèle : Autisme: certaines thérapies précoces efficaces pour diminuer les symptômes et les posts qui suivent. Et un post plus récent : Les chercheurs recherchent les « ingrédients actifs » de l'intervention précoce.
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Sur le site du collectif EgaliTED

Un article intéressant sur l'ABA, par le Pr Bernadette Rogé: "L'approche comportementale: histoire, évolutions et exigences actuelles."
Cet article est paru dans la lettre de l'ARAPI de mai 2012: http://www.arapi-autisme.fr/
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Adult Outcomes in Autism: A Prospective Longitudinal Examination of the Effects of Early Intensive Intervention: A 20 Year Follow-Up
http://leftbrainrightbrain.co.uk/2012/0 ... follow-up/

Cela fait plus de 25 ans qu'Ivar Lovaas a publié une étude sur l'analyse comportementale appliquéequi fait de la thérapie ABA (bonne ou mauvaise, vous pouvez trouver des promoteurs des deux opinions) la «gold standard» pour les jeunes enfants autistes. (…)

Bryna Siegel, professeur à l'Université de Californie à San Francisco a présenté des résultats préliminaires sur les résultats des adultes au IMFAR (International Meeting for Autism Research – Toronto mai 2012).

Informations sur une étude en cours

L'utilisation d'éducation spécialisée, de thérapies de la parole et du langage, la formation aux habiletés sociales et l'ergothérapie pour des individus avec autisme ont augmenté de façon spectaculaire, mais il est peu connu sur l'efficacité à long terme de cette affectation des ressources coûteuses (GAO, 2005). On sait que 95% des adultes atteints d'autisme en Californie sont au chômage et ne vivent pas indépendamment (SMART, 2010). Les jeunes adultes atteints d'autisme qui ont maintenant 21-26 ans sont la première cohorte à avoir reçu des interventions comportementales intensives précoces (ICIP), aujourd'hui norme juridique pour une «éducation publique gratuite et appropriée» (IDEA, 2004) [aux USA]. Il est maintenant essentiel de déterminer si cette cohorte, la première à recevoir l'ICIP, est mieux préparé à l'âge adulte car il rend cette transition.

Objectifs: Cette étude préliminaire examinera si 1) le diagnostic pré-traitement et les caractéristiques cognitives, ou 2) la réception de l'ICIP ou non, représente le plus de variance dans les résultats des adultes.

Méthodes: Nous avons utilisé une méthodologie longitudinale prospective en s'appuyant sur des données de l'UCSF Autism Archive. Les archives comprennent les premières évaluations diagnostiques et cognitives recueillies par les cliniciens primaires lorsque ces sujets, aujourd'hui adultes, avaient 0 à-5 ans, ainsi que des données indiquant si l'ICIP ou des interventions moins intensives ont ensuite été utilisées. Ils ont été re-contactés à l'âge adulte, ainsi que leurs aidants naturels, et de nouvelles approches diagnostiques (DSM-IV, ADOS), du comportement adaptatif (VABS), et les variables d'état (situation de vie, d'emploi) ont été recueillies. Des données sur le traitement entre-temps ont été recueillies sur la base du rapport des soignants. L'intensité des services aété indexée par des nombres de a) heures de traitement d'un-à-un par semaine b) heures de traitement au total, et c) rapport des heures de traitement d'un-à-un par rapport au nombre d'heures total. Il s'agit d'une importante étude des données de pré-traitement et des données d'état de traitement recueillies de façon prospective.

Résultats: A ce jour, nous avons identifié 49 personnes initialement vues à 0-5 ans, avant le début de toute ICIP qui restent dans notre zone de chalandise. Nous avons re-contacté jusqu'à présent, 8 familles prévues pour l'évaluation post-test. L'entretien téléphonique suggère certaines d'entre elles étaient 1) initialement de fonctionnement faible, ont reçu l'ICIP et restent de fonctionnement faible, 2) que certaines étaient de fonctionnement élevé [haut niveau], n'ont pas reçu l'ICIP et restent de haut fonctionnement, et 3) que certaines étaient de fonctionnement élevé, ont reçu l'ICIP et restent de fonctionnement élevé.
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Réunion information 2605.pdf
26/05/2012 - Autisme et ABA

Réunion d'information

Organisateur : association Pas à pas Finistère

Lieu : espace associatif (Quimper, 29)

Public : tout public (parents, enseignants, AVS, professionnels de la santé, du secteur médico-social...)

Tarif : gratuit

Détails : 06.72.12.12.67 ; pasapas.finistere@orange.fr ; http://pasapasfinistere.free.fr
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
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Une reportage sur Tele Matin sur la 2 ce matin, avec le livre de Francis Perrin et donc son fils Louis.
J'ai suivie des fois ses interventions, il a le moyen de passer a la telé, je dois dire que pour la premiere fois ce matin j'ai ressentie "ca marche pour notre fils" et non l'habituel "il faut que tous les autistes le font"
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Dans Paris-Match : Francis Perrin et son épouse, Gersende, publient « Louis, pas à pas », le récit de leur lutte au jour le jour pour sortir leur enfant de l’autisme. Bouleversant.
http://www.parismatch.com/Culture-Match ... er-407317/
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Jean a écrit :L'article est reproduit sur le site du collectif des 39 avec essentiellement une interview très intéressante de Bernadette Rogé (Toulouse). Elle parle notamment du "modèle de Denver"
Une réponse de la part de Madame Dominique Amy, présidente de la CIPPA
http://www.collectifpsychiatrie.fr/?p=3603
Comment pouvez-vous imaginer un seul instant que nous allongeons des enfants, des adolescents ou des adultes autistes sur un divan? Si tant est qu'il y en ait un dans le bureau – ce qui est loin d'être toujours le cas ! – il est, comme tout le reste du matériel, à la disposition de la personne autiste comme un objet de mise en scène d'un état qu'elle vit et que nous cherchons à comprendre et à l'aider à comprendre elle même. (...)

Tout ceci me désole car si une personne aussi bien formée que vous l'êtes (j’ai lu votre livre avec le plus grand intérêt) imagine que la psychanalyse est ce que vous semblez penser qu'elle est, on comprend mieux ce qu'il en est des parents ou de certains professionnels non avertis.
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Une mise au point de l'avocat de Vinca Rivière
http://autisteenfrance.over-blog.com/ar ... 03991.html
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Un pas de géant pour les enfants autistes
29/09/2012 - La nouvelle République
Image
En présence du Pr Vinca Rivière, de Gerssende Perrin, de Louis Pinton, de Mme Ebras, du directeur, Hervé Pigale et des personnels de Blanche de Fontarce, et des membres de l'association Aba pour Yann, Fabienne Vedrenne, a inauguré la cellule de guidance de Pas à pas Indre.

Châteauroux. Pas à Pas Indre vient d’ouvrir une cellule d’écoute et de guidance parentale pour aider les familles d’enfants autistes. Une première en France.

C'est un pas de géant qui a été franchi, jeudi soir, avec l'ouverture de la cellule d'écoute et de guidance parentale de l'association Pas à pas Indre, qui va sortir de leur désarroi et de leur isolement bien des familles dont les enfants sont atteints d'autisme. Le professeur Vinca Rivière, chercheur à l'Université de Lille III, applique depuis des années le protocole Aba. « C'est le seul traitement connu pour soigner les enfants atteints de troubles du comportement. Les résultats sont étonnants et plus les enfants sont dépistés tôt (dès 15 mois) et plus ils ont de chances de guérir. »

Un enfant sur 80 naît autiste


Mais ce traitement développé depuis les années 60 aux USA, et aujourd'hui partout en Europe, se heurte en France à une médecine conventionnelle. « Il faut que cessent ces querelles de clochers, car c'est un véritable carnage qui est en train de se produire. Un enfant sur 80 naît autiste. Ils étaient un sur 200, il y a deux ans. Qu'allons nous faire de tous ces enfants en souffrance ? Ce sont des vies sacrifiées. La recherche n'a pas encore identifiée l'origine de cette pathologie, mais nous avons le traitement. »
Les moyens pour l'instant ne suivent pas. Le Pr Rivière croule sous les demandes de parents, mais les psychologues formés à Lille à ce protocole ne sont pas assez nombreux. Éducateurs, enseignants, parents sont aussi en attente de réponses et de formation. La Haute Autorité de santé s'est prononcée sur la prise en charge de l'autisme et préconise expressément de favoriser les méthodes comportementales. Tout espoir reste donc permis pour que le protocole Aba puisse se développer. « Il reste beaucoup à faire pour rattraper notre retard et aider ces enfants et leurs familles, disait Yves Fouquet, président du Conseil d'administration de l'EPD Blanche de Fontarce, saluant le combat de la famille Vedrenne, à l'origine de ce projet. Nous serons là, à leurs côtés. »

repères


La cellule d'écoute et de guidance parentale de l'association Pas à pas Indre a ouvert dans la maisonnette à l'entrée du Domaine de Touvent, route de Velles grâce au soutien du conseil général, à l'établissement public Blanche de Fontarce, et à la Fondation de la Caisse d'Épargne.
Permanence : dernier jeudi de chaque mois, tél. 02.54.36.33.28.

combat

Pour Yann et les autres

Depuis 5 ans, grâce au combat de ses parents, Yann suit le protocole Aba au sein de sa famille. Les progrès ont été fulgurants et ont suscité beaucoup d'interrogations de parents et de professionnels. La cellule d'écoute et de guidance parentale permettra aux parents de mieux appréhender cette pathologie, de les orienter sur des médecins, de leur trouver des relais financiers pour la prise en charge… Dans l'attente de fonds pour une psychologue Aba et l'emploi de deux éducatrices, une permanence aura lieu tous les derniers jeudis de chaque mois à Blanche de Fontarce, dans un lieu apaisant d'échanges et de conseils.

Catherine Pelletier
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QUIMPER VILLE - 14 janvier 2013 - Le Télégramme
Autisme. Aider encore plus de familles

Après l'ouverture d'un service d'accompagnement spécialisé pour enfants autistes à Quimper, ABA Finistère met en place un service d'aide à la personne. Le point avec la présidente, Isabelle Kerouedan.

Le Sacs a ouvert il y a maintenant deux ans et demi dans les locaux du centre de loisirs de Kérogan et fonctionne à plein régime?
Oui, il y a neuf enfants pris en charge, sept à plein-temps et deux à temps partiel, avec toujours le problème de la date de 2015, qui est la fin de l'expérimentation. On a toujours le souhait d'accompagner les enfants à temps plein avec des projets très différents d'un cas à l'autre. Certains sont accueillis à temps complet à l'école, d'autres ont des projets professionnels. L'accompagnement d'un adolescent au lycée n'est pas simple quand on voit les troubles qui restent présents. Quand on a monté ce service, on a pensé à nos enfants mais aussi aux petits. Le traitement ABA (analyse appliquée du comportement), tel qu'on l'entend, dès lors qu'il est appliqué suffisamment tôt, permet aux enfants de retrouver le milieu ordinaire. Pour les plus grands, on voit les limites et on sait qu'on en aura toujours besoin.

Vous venez d'obtenir l'agrément pour un service d'aide à la personne afin d'aider encore plus de familles?
On a reçu l'agrément mi-décembre pour ce service baptisé Tamm ha Tamm (Pas à pas en breton) qui fonctionne sur tout le Finistère. Il s'agit d'une prise en charge comportementale à temps partiel, limité dans le temps, pour des enfants qui sont scolarisés ou en IME. Au départ, on était cinq parents sur un radeau qui se sont sauvés du naufrage, mais sur notre chemin, on a récupéré d'autres naufragés et on ne pouvait pas imaginer les laisser sur le bord de la route. Ce service va fonctionner avec deux psychologues ABA, qui vont manager une équipe de moniteurs éducateurs qui vont intervenir à domicile et proposer de la guidance parentale, notamment pour les autistes Asperger qui ont par ailleurs un parcours scolaire sans trop de problème mais connaissent des difficultés au niveau social. L'objectif principal est de leur permettre la plus grande autonomie possible et le service d'aide à la personne peut apporter une aide non négligeable et débloquer certaines situations. Pour commencer, quatorze familles seront concernées avec une prise en charge d'une dizaine d'heures par semaine à domicile ou en soutien à des activités extrascolaires. Et au niveau du coût, elles vont pouvoir déduire 50% des frais engagés de leurs revenus et obtenir des aides de la Caf et du conseil général.

Votre souhait est néanmoins de défendre l'existence d'un service comme le Sacs?
On a des conditions de travail qui sont exceptionnelles. Le fait d'avoir deux intervenants pour un enfant sur certains temps, de travailler sur tous les milieux de vie, de pouvoir intervenir à l'école. À terme, ce service sera plus un service de prise en charge précoce avec un peu plus de «turn over» pour les enfants. Pour les plus grands, il faudra revoir les choses. Depuis deux ans et demi, les projets se mettent en place, aboutissent et c'est une chance énorme. Je reçois des appels tous les jours de familles qui me font part de leurs difficultés et on ne peut pas les ignorer.

Début 2012, année où l'autisme a été consacré grande cause nationale, vous dressiez un bilan assez alarmant de la situation. Qu'en est-il aujourd'hui?
On se rend compte que les médecins ne sont pas formés aux premiers signes de l'autisme. Le diagnostic reste tardif et on entend encore des familles nous dire: on n'a pas de diagnostic. C'est autant d'années perdues et cela fait mal au coeur. C'était notre problème à l'ouverture du service, on n'avait pas suffisamment de petits diagnostiqués. On a un médecin, le Dr Lemonnier sur le Finistère qui est hyperimpliqué et met beaucoup d'énergie à ce que les choses bougent. Désormais les méthodes comportementales sont reconnues par les hautes autorités de santé mais tout le boulot sur le terrain est porté par les associations et les parents qui se battent pour faire évoluer leurs enfants. Le bénévolat, c'est très bien mais c'est de plus en plus rare. On sait que les nouveaux jeunes médecins ont un autre regard sur les méthodes comportementales, que cela va changer au fil des années et qu'on arrivera à travailler ensemble. Ce qui est inquiétant c'est l'augmentation du taux de prévalence. Il y a quelques années, un enfant sur 250 était touché par l'autisme. Aujourd'hui, on parle d'un enfant sur 100.
Contact Association Pas à pas Finistère: aba.finistere@orange.fr ou 06.72.12.12.67.
Service d'aide à la personne Tamm ha Tamm: tammehatamm29@gmail.com ou 06.72.59.46.47.

Propos recueillis par Delphine Tanguy

Un service en constante évolution

Le service accueille actuellement neuf jeunes autistes, âgés de 4 à 16 ans et les progrès sont encourageants. «Un des enfants qui était à temps plein avec nous est désormais à temps plein à l'école. Il a 4 ans et cela fait deux ans qu'on l'accompagne avec l'idée d'espacer cet accompagnement et qu'il s'intègre dans le milieu ordinaire. Une petite a aussi commencé son intégration en crèche», indique la directrice Perrine Delattre, psychologue spécialisée ABA, formée à l'Université de Lille 3, la seule à proposer ce cursus. Avec son équipe, elle a ainsi pu constater que: «Plus on prend les choses tôt et plus on fait de guidance parentale, plus les résultats sont visibles». «Malo, qui a 16 ans, a démarré une orientation professionnelle. Il suit depuis la rentrée un CAP Assistant technique en milieux familial à Saint-Blaise à Douarnenez. C'est un beau projet. Et en janvier, il va effectuer trois semaines de stage, il y va avec un accompagnement», poursuit Perinne Delattre.

Une remise en question permanente

L'équipe, formée de quatorze éducateurs et de quatre psychologues spécialisés ABA, ne cesse aussi d'évoluer et de remettre en question ses méthodes et ses outils de travail. Depuis novembre 2011, le service bénéficie de la supervision de l'association internationale Autism Partnership, un regard extérieur précieux qui a donné une nouvelle dynamique à la structure. «On va régulièrement se former dans des centres en Angleterre et on adapte ensuite au modèle français», indique Perrine. «On avait tendance à valoriser l'apprentissage. Là, on apprend aux enfants à être dans la position d'apprenant. Et c'est ce qu'on valorise beaucoup plus que l'apprentissage en lui-même», précise la directrice. «Avant, cela passait énormément par l'adulte. On essaie désormais de faire en sorte que l'enfant soit à l'initiative dès le départ», indique par ailleurs cette dernière qui, de façon très ludique, s'ingénie à déstabiliser Robin, un petit garçon de 5 ans, alors qu'il travaille à partir d'images avec son éducatrice. L'idée est «d'amener les enfants à forger leur propre discernement». «Comme on leur donne beaucoup de modèles, ils ont l'impression que l'adulte détient la vérité», explique Perrine.
D.T

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Un nouveau pas pour les autistes

L'association ABA Finistère continue de se battre sur le terrain, afin d'aider encore plus de familles d'enfants autistes. Après l'ouverture d'un service d'accompagnement comportemental spécialisé à Quimper, il y a deux ans et demi, elle vient d'obtenir l'agrément pour la mise en place d'un service d'aide à la personne, pour accompagner les enfants atteints d'autisme ou de TED (troubles envahissants du comportement).
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Châteaulin - 28 janvier 2013 - Le Télégramme
Autisme. Tamm ha Tamm pour un suivi adapté

Basé à Châteaulin, le service d'aide à la personne Tamm ha Tamm, destiné aux enfants autistes, élargit son champ d'action au département. Les premières prises en charge débutent cette semaine.

L'association ABA Finistère - anciennement Pas à Pas - qui milite pour la prise en charge des autistes, a créé Tamm ha Tamm, un service d'aide à la personne. Une réunion de présentation aux familles a eu lieu, mercredi soir, au siège châteaulinois. ABA Finistère est à l'origine de l'ouverture, en septembre2010, à Quimper, d'un centre expérimental de prise en charge à temps complet des enfants et adolescents atteints d'autisme ou de troubles du comportement. «Tamm ha Tamm vise autre chose», explique Isabelle Kerouedan, la présidente d'ABA Finistère. «Il s'agit ici d'un accompagnement, à domicile et à temps partiel, d'enfants scolarisés ou en IME».

Agrémenté pour agir dans le département

Si ce service existe depuis plusieurs mois, Tamm ha Tamm vient de recevoir l'agrément de la Direction du travail. Les parents peuvent percevoir l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé, versée par la Caf ou le conseil général, et déduire 50% des frais de leurs impôts. «Cette prise en charge financière est une bonne nouvelle pour les familles. Sans cela, elles doivent endosser de très lourdes sommes, de l'ordre de 1.500 € par mois. Ce n'est pas concevable». La responsable estime à une quarantaine le nombre de familles potentiellement concernées dans le département.

La méthode ABA

Deux psychologues formées à la méthode ABA, deux éducateurs spécialisés et deux moniteurs-éducateurs composent le service. Ils interviendront à domicile, de façon temporaire, selon les besoins exprimés par les parents. «Ce peut être pour du soutien scolaire, une aide à l'autonomie, des sorties accompagnées». ABA est une méthode individualisée comportementale qui se base sur la répétition d'activités, renforcées de manière positive. «On travaille beaucoup par le jeu. On stimule et on encourage pour permettre à l'enfant de s'adapter à son environnement». Ce service est le premier dans la région Bretagne. Châteaulin s'est imposée par sa situation géographique centrale pour installer le siège qui accueillera des animations et des rencontres entre familles.
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Une partie de l'équipe de Tamm ha Tamm en compagnie d'Isabelle Kerouédan, présidente d'ABA Finistère, l'association à l'origine de ce service d'aide à la personne.
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Jean
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Re: "Pas à Pas" : méthode ABA

Message par Jean »

LE FAOU 5 décembre 2014
Tamm ha Tamm. Une soirée sur l'autisme
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Aude, Lucile, Florian et Elodie (absente sur la photo) ont été aidés par Caroline Tallec, trésorière d'Aba, et Pauline Baudé, psychologue spécialisée.

Dans le cadre de leur projet pédagogique, Aude Le Brenn, Lucile Laot, Florian Lerouge et Élodie Ronnet, étudiants en BTS développement et animation du territoire, ont investi les locaux de Radio Évasion afin d'inviter les auditeurs à la soirée qu'ils organisent, le 11 décembre, à 20 h, au cinéma Agora, de Châteaulin. La projection du film « Le cerveau de Hugo » (document-fiction sur la vie d'un autiste jusqu'à ses 22 ans) sera suivie d'un débat et d'une vente de gâteaux, crêpes... Les bénéfices seront reversés à l'association Tamm ha Tamm (Pas à pas), de Châteaulin, antenne de l'Aba (Applied behavior analysis ou analyse appliquée du comportement) du Finistère.

Informer le plus grand nombre

L'association châteaulinoise compte six salariés, et manque de fonds pour pérenniser ses actions auprès des jeunes autistes. L'autisme se manifeste par des difficultés en matière de communication et d'interaction sociale. Toutefois, certaines thérapies peuvent permettre d'atténuer ces symptômes. C'est le cas de la méthode Aba mais pour être efficace, le programme doit être suivi plus de trente heures par semaine et impliquer au moins un spécialiste, pour un suivi individualisé de l'enfant, ce qui engendre un coût important. Les quatre étudiants se sont investis dans leur projet et ont découvert énormément de choses sur l'autisme. Cela leur a donné un regard différent qu'ils espèrent pouvoir partager avec un maximum de monde le 11 décembre dès 20 h au cinéma Agora de Châteaulin (entrée 4 €).

Contact courriel : tammhatamm@gmail.com

Le Télégramme - http://www.letelegramme.fr/finistere/le ... 450829.php
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Kilou1984
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Re: "Pas à Pas" : méthode ABA

Message par Kilou1984 »

Bonjour :)

Il y a une aspie qui a tenté de contacter le cabinet de Perrine Delattre et Rémi Dehelle, par email et par téléphone.
Tél : finissais par le numéro 72

Savez-vous s'-ils ont changés de coordonnées ? Si oui, pouvez-vous me donner par MP leur nouvelle coordonnées s'il-vous plaît ?

Cordialement,
Rencontres entre aspergers : http://rencontresentreaspergers.soforums.com/index.php
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