Collège/Lycée je ne sais plus quoi faire

[Rose]

Tu n'es pas obligée de trouver un psy (pour le moment). Je te dis en vrac les activités qui me ressourcent quand je suis un peu au fond. (du trou).
Du yoga. Il y en a partout autour de chez toi.
Aller rendre visite au centre bouddhique. Même si tu n'est pas du tout bouddhiste, le calme qui règne là-bas, le non-jugement, la paix du lieu font du bien.
Du chant (choral ou non), du jardinage (en ce moment c'est un peu mouillé!), la marche aussi, à grands pas.
Le yoga, le chant, la marche font travailler la respiration, et donc sécrètent des endorphines (enfin, le cerveau..) qui te font te sentir mieux déjà physiquement.
Ça, ce sont de petites recettes.
Pour ce qui est de tes enfants, tu leur a tout donné, mais je te dirais: c'est normal. Les enfants viennent sur terre parce que des parents l'ont voulu, et c'est normal que les parents fassent tout pour leurs enfants. Après, il faut aussi les laisser partir et vivre leur vie.
Tu leur a tout donné et maintenant, tu vas avoir du temps pour toi. Du temps pour écrire, du temps pour choisir ce que tu as envie de faire.
La dépression suit la pression, il y a alternance et c'est normal. En ce moment tu es en situation de basse pression, mais aussi vrai que le soleil finira bien par revenir, et bien viendra un moment où tu réussiras à relativiser.
La vie n'est pas facile, mais qui a dit qu'elle devrait l'être? Je pense que si nous sommes sur terre c'est qu'il y a une raison.
Je me dis souvent que mon sac n'est pas plus lourd que ce que je peux porter. Et pourtant, je peux dire que j'en ai vécu des passages de vie difficiles, très difficiles même. Ce qui m'a toujours soutenue c'est ça justement: si cela m'arrive c'est que je peux le surmonter. Mais c'est vrai que les acteurs de ma vie ont toujours trouvé que j'intellectualise trop, que j'analyse tout et que c'est fatigant (pour eux), c'est pourtant le fait de savoir relativiser qui m'a souvent sauvé et aidé à trouver des solutions.

[Murielle]

WOW Rose.!!! Quelle sagesse.!
Tu as une philosophie qu'on pourrait qualifier de positivisme.! J'adhère à 100%.!
Pas toujours facile à faire, mais à mon avis, c'est la solution à beaucoup de problèmes.!
J'ai un bouquin fétiche à ce sujet que je relis dès que j'ai une baisse de régime:
"Exploitez la puissance de votre subconscient" de Joseph Murphy...
FABULEUX.!
Le principe est de positiver en permanence, et on voit petit à petit les soucis se résoudre...!Ca ne se fait pas en un jour, mais c'est comme se programmer différemment.!
Bon courage Franscesca.!

[Rose]

Murielle, ce n'est pas de la sagesse, mais juste les gros coups vécus dans ma vie qui m'ont enseigné ça. J'ai appris à 7 ans, grâce à un livre (l'impossible isabelle, bibliothèque rose) que pleurer était inutile et une perte de temps. Bon après il m'arrivait de ne pas réussir à retenir mes larmes, mais cela m'a bien aidé quand même, de me répéter ça en boucle.
Les gens qui connaissent mon vécu me disent que je devrais écrire un livre, un roman, en racontant ma vie, parce que personne ne pourrait croire que c'est une biographie...
Je suis qualifiée de pessimiste par mon entourage. Quand je dis (en pleine mouise) que cela pourrait être pire, donc ça va, ils me disent que je suis dingue. J'ai à manger, à boire, de l'électricité pour me connecter. Mes enfants sont vivants, ils ont aussi un toit, à manger, à boire...
Mais c'est vrai, il pleut depuis tellement longtemps que je ne me souviens plus de la dernière fois où j'ai vu le soleil... mais nous ne sommes pas encore inondés, pas de verglas, et le temps est doux, donc moins de chauffage, moins d'électricité consommée, moins d'effet de serre... Bon, oui, j'admet je positive...

[Mars]

Je suis ravie que les livres d'anglais plaisent à ta fille, j'espère qu'ils lui serviront.
Quant à toi, je crains que tu ne sois en train de faire une dépression tant tu vois tout en noir. Sans voir un psy, ne peux-tu pas en parler à un médecin généraliste ? Dans ce cas, si c'est avéré, moi je suis pour les antidépresseurs, ça aide généralement beaucoup.

[Liane]

Entièrement d'accord avec Mars. Je pense qu'il est temps d'envisager un traitement par anti- dépresseur Francesca, pendant quelques mois. ça va te donner l'énergie pour commencer à suivre les conseils de Rose et te retrouver un peu plus sereine.
Tu sais y a pas de honte. La dépression est une maladie comme une autre. ça nous tombe dessus comme ça. On n'est pas responsable.
Le départ de la maison des grands enfants c'est un moment difficile à vivre, je le constate aussi personnellement.
Bon courage.

[Francesca]

Je suis sous anti dépresseurs depuis plus d'un an, j'ai une dépression, un burn out et une névrose post traumatique avec épisodes dépressifs et je n'y arrive plus. Je ne peux pas parler à mon médecin traitant, elle n'y comprend rien, elle renie le diagnostic du CRA elle se contente de me renouveller mes ordonnances tous les trois mois quand mon fils va les chercher et elle m'a envoyé chez un psy qui renie aussi le diagnostic du CRA. Et là je suis à bout et je ne sais plus appliquer les principes "gentils" comme le yoga, d'ailleurs je suis à plus de 3 km d'un bus qui ne passe qu'une fois par jour, je suis prisonnière de ma campagne, ni compenser, ni "prendre sur moi", je suis trop loin. Je songe à me faire hospitaliser parce que je ne sers à rien et je me sens trop mal, trop seule. En plus je suis hypersensible et la moindre chose me fait pleurer.

[Syberia]

Je suis sous anti dépresseurs depuis plus d'un an, j'ai une dépression, un burn out et une névrose post traumatique avec épisodes dépressifs et je n'y arrive plus. Je ne peux pas parler à mon médecin traitant, elle n'y comprend rien, elle renie le diagnostic du CRA elle se contente de me renouveller mes ordonnances tous les trois mois quand mon fils va les chercher et elle m'a envoyé chez un psy qui renie aussi le diagnostic du CRA. Et là je suis à bout et je ne sais plus appliquer les principes "gentils" comme le yoga, d'ailleurs je suis à plus de 3 km d'un bus qui ne passe qu'une fois par jour, je suis prisonnière de ma campagne, ni compenser, ni "prendre sur moi", je suis trop loin. Je songe à me faire hospitaliser parce que je ne sers à rien et je me sens trop mal, trop seule. En plus je suis hypersensible et la moindre chose me fait pleurer.

Ton post traduit cette douleur, Francesca.
Ce n'est pas normal que ton médecin te laisse seule face à cette situation, peut être que le dosage des anti-dépresseurs n'est pas ajusté ? ou qu'ils ne te conviennent pas ? Je ne sais pas si l'hospitalisation est une bonne solution, je n'ai pas assez de connaissance en la matière. Mais il est certain que tu ne peux pas continuer dans ces conditions, il te faut de l'aide.
Je suis de tout coeur avec toi.

[Francesca]

Mon médecin ne me connaît pas. Elle m'a simplement donné les médicaments dont je lui ai montré les boîtes et que me prescrivait mon médecin précédent. Elle m'a dit au début que le dosage était fort, mais sans plus, chaque fois elle donne le même et pour démontrer son manque de professionnalisme : mon mari en allant chercher ma prescription lui demande un jour une boite de dafalgan à la codéine, depuis elle en remet chaque fois sur la prescription, on en est à 14 boîtes... Quand j'allais chez elle, elle me demandait si j'allais bien et elle décidait d'elle même que j'allais mieux, soit parce que j'avais 12 de tension, soit parce qu'elle attribue mes cernes à mon ascendance espagnole, soit parce que je bronze assez vite donc pour elle si je suis bronzée tout va bien! On m'avait déjà fait le coup lors de l'accouchement de ma fille : j'étais en train de me vider de mon sang, il a fallu me réanimer, mais "j'avais l'air bien" donc ils ont attendu. Je ne sais pas d'où elle sort mais elle a déjà failli tuer mon mari avec un mélange de deux médicaments qui n'allaient pas ensemble et dont le pharmacien s'est rendu compte et elle a aussi donné à ma fille des médicaments qui provoquaient des effets secondaires incompatibles avec son état de santé. J'espérais trouver un psy pour m'aider mais rien. J'ai l'impression de déranger tout le monde et en même temps j'ai envie de hurler ma tristesse. Je traîne des idées morbides qui me viennent toutes seules, je ne les provoque pas. Ma famille ne m'aide pas, clairement je leur casse les pieds, donc je voudrais les débarrasser de moi. Je vais voir si mon amie accepterait d'héberger mes plus jeunes et puis je demanderai à être hospitalisée, j'ai besoin de parler, d'expliquer à quelqu'un qui comprenne et j'aurais besoin que ce quelqu'un parle à ma famille, à ma mère, à mes fils.

[Murielle]

Je crois en effet Francesca que tu n'as pas le médecin compétent...il est urgent de changer.!
Les anti-dépresseurs c'est bien lorsqu'ils sont adaptés et si au bout d'un an, tu es dans cet état, pas besoin d'avoir fait médecine pour voir, qu'ils sont inefficaces.! il y a différentes molécules, et celle que tu as n'est sans doute pas celle qui te ferait du bien.! Ensuite, il y a les dosages....
Bon courage Francesca, mais de grâce, change de médecin.!

[3enfants]

du moins, dans la mesure où tu peux, y a-t-il d'autres médecins dans ton coin perdu ?
au fait, si je peux me permettre cette question : si tu ne conduis pas, qu'est-ce qui t'a fait choisir une habitation isolée de tout, où le moindre transport en commun est loin de ton domicile ? y'a de quoi déprimer dans ces conditions...

[Francesca]

Changer de médecin oui, est ce que l'un d'entre vous pourrait me dire comment on fait ici en France? il y en a un autre dans le village d'à côté, pas beaucoup plus loin et il paraîtrait qu'il est bon lui. Ma seule amie ici va chez lui depuis 5 ans.

En fait, normalement cette habiation devait être un transit. Je devais rester en Belgique encore un an et économiser pour partir dans le Sud. Mon mari étant venu plus tôt que nous. Mais mon fils aîné a tout bousculé : on avait un accord, il restait encore un an avec nous, terminait ses études et ensuite partait vivre chez sa copine. Mais sa copine a dit qu'elle était dépressive etc. bref elle l'a fait venir plus tôt. Ce qui fait que mon mari était ici avec la voiture et nous là bas sans voiture et sans possibilité de déménagement plus tard parce qu'on payait deux loyers et deux fois les charges, ce qui avoisinait les 2000 euro par mois. J'ai donc été obligée et dans tous les sens du terme parce que je venais de subir une agression, j'étais sous médicament qui me faisait dormir, plus anxyolitiques, plus antidépresseurs, je dormais, j'ai eu des pertes de mémoire, par exemple les trois mois précédent notre départ et quand même quelques semaines après notre arrivée, j'ai complètement perdu la mémoire. Je ne sais même pas comment je suis arrivée ici. Je ne voulais pas venir, mais mon fils a profité que j'étais en état de faiblesse et pas en état de prendre la décision. A cause de ça mon autre fils me déteste il se sent abandonné et il a laissé dire mes parents qui affirmaient partout et à la famille que je l'avais abandonné sans rien. Ce qui était faux, la réalité était qu'il refusait de venir avec mais comme j'étais dans un état de confusion et de traumatisme, tout le monde en a bien profité pour me charger et me salir.

La maison elle, a été choisie par des amis qui connaisaient la propriétaire. Au début elle était plutôt sympa, mais après elle s'est mise du côté de notre voisin qui veut laisser ses chiens courir chez nous pour la chasse mais qui menace de tuer les nôtres dès qu'ils pointent le nez sous la haie et qui a même balancé des poulets morts sur ma fille qui prenait son petit déjeuner. Elle m'a agressée physiquement et verbalement, je l'ai mal pris, moi je n'ai jamais frappé personne, je venais d'une agression, je ne supporte pas qu'on me touche, je lui ai crié dessus, j'étais au bord de la crise de nerfs, du coup ils me font passer pour une folle et je suis absolument mal vue partout dans le village et alentours parce qu'ils se connaissent tous. Ils n'ont pas précisé bien sûr qu'ils m'avaient agressée, qu'ils avaient demandé à mon mari de m'assommer, qu'ils nous ont traité d'enculés, de sales belges et dit de rentrer chez nous etc.

Et maintenant, faute d'argent et parce que mon mari a peur de ne pas trouver du boulot, on est calés ici. Tout le monde est à bout sauf mon mari, lui il bouge, il a le permis. Et il ne prévoit à son sens pas de partir d'ici avant juillet 2014 minimum. Mais moi je ne tiendrai jamais, d'autant plus que je souffre atrocement de mon allergie et de rhumatismes à 47 ans à cause de l'humidité, j'ai un mal de chien et j'ai l'impression d'avoir 80 ans tellement mes articulations sont douloureuses : au moins 3 antidouleurs par jour tellement j'ai mal. Et avoir mal déprime et accentue ma déprime de ne plus voir mon fils, sans compter l'influence de mes parents sur lui qui le font tellement douter qu'il ne me dit plus jamais je t'aime alors qu'il était le plus câlin de mes enfants, et il ment et cache des choses, poussés par mes parents qui font avec lui ce qu'ils faisaient avec mon frère et moi.

En plus de ça il y a des champignons d'humidité qui reviennent sans arrêt même en les lavant sans cesse et je suis allergique aux champignons, à l'humidité, à la poussière et à pas mal d'autres trucs encore qui font que j'ai dur à respirer.

En fait depuis que je suis arrivée ici je suis devenue une loque, pire encore que quand j'étais blessée de mon agression, parce que là encore, je prenais ma canne, ma minerve et je pouvais marcher, faire des courses même si c'était difficile. Ici il y a des mois où je ne sors jamais, sauf dans le jardin et en règle générale, je vais au magasin 3 fois par mois grand maximum, le reste c'est ici et parfois chez des amis quand mon mari ne travaille pas ou ne se repose pas. Amis qui ont tout aussi envie que nous de quitter la Bretagne et qui pourtant ne sont pas autistes.

[Murielle]

Pour changer de médecin, tu prends RDV avec l'autre, et tu lui demandes de remplir un formulaire disant que désormais, ce sera lui ton référent.!
Bon courage et j'espère que celui-là saura t'aider.!

[Francesca]

Ah c'est tout? J'avais peur qu'il ne faille aller chercher le dossier chez l'ancien et lui expliquer pourquoi je n'irais plus chez elle!
Merci beaucoup Murielle! Il semble meilleur oui il a très bien aiguillé mon amie pour son fils qui avait des troubles du comportement et qui maintenant est vraiment bien pris en charge.

[Murielle]

Tiens-nous au courant.!

[Aurore71]

Bonsoir,

Pas si simple de changer de médecin en milieu rural : il risque de vous dire qu'il ne prend pas de nouveaux clients. Dans ce cas, voyez avec votre amie qui va en consultation chez lui, si vous ne pouvez pas voir un rdv par son biais (en pleurant un peu). Une fois dans la place, il sera temps de faire le papier de médecin référent. N'incriminez pas votre ancien médecin de façon insistante....ils n'aiment pas ça entre eux. Pour votre dossier, vous en avez rien à faire, vous êtes parfaitement capable de faire le récapitulatif de vos "soins".

Je vous souhaite bon courage : il y a deux ans, je me suis retrouvée en 10 jours avec une séparation, le diag d'aspie de mon fils et une hernie discale, isolée au bout du monde avec une voiture que je ne pouvais pas conduire !!....Le pompon ca a été le chauffage en panne, il fallait mettre la cheminée en route et le bois a transporté vrac le dos en vrac pas cool.

Rétrospectivement, j'en rirai presque...j'ai connu pire avant.

Tout ça pour vous affirmer haut et fort qu'on peut se sortir de tout. Je vous souhaite bon courage, et courage, et encore du courage. Je pense que le changement de médecin est le meilleur conseil qu'on puisse vous donner mais je sais qu'en milieu rural c'est la galère.