Troubles du sommeil, mélatonine ...

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Jonquille57
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Re: Mélatonine et troubles du sommeil

Message par Jonquille57 »

Le pharmacien m'a dit que ce médicament n'était pas remboursé. Point. Donc, nous étions deux ignorants.... :wink:
martinemj
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Re: Mélatonine et troubles du sommeil

Message par martinemj »

en ce qui concerne la mélato la pédopsy de florian lui prescrit sous forme de gélules pédiatriques et je ne fais même pas l'avance c'est remboursé à 100 %. Elle m'a dit que je pouvais lui en donner dans la journée si il était énervé. C'est pénible ces différences! !!
martine, maman de Florian (30/04/1998), TED avec autisme
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Jean
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Re: Mélatonine et troubles du sommeil

Message par Jean »

Je pense que les "gélules pédiatriques" sont une "prescription à but thérapeutique en l'absence de spécialités équivalentes disponibles". Elles sont préparées par la pharmacie.

Le circadin est par contre un médicament commercialisé remboursé seulment que pour quelques pathologies.

Cela devrait faire partie des remarques à faire sur le projet de rapport de la HAS.
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Jean
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Re: Mélatonine et troubles du sommeil

Message par Jean »

Mélatonine et autisme
Compte-rendu de l’intervention de Thomas Bourgeron
Professeur à l’université Denis Diderot Paris 7, responsable du groupe « Génétique humaine et fonctions cognitives », Institut Pasteur, Paris.
Rédigé par Sophie Biette, Virginie Schaefer et René Tuffreau.
le Bulletin scientifique de l’arapi — numéro 27 — printemps 2011 – pp.19-21


Le cycle veille sommeil est variable d’une personne à une autre, Au début de la vie avant qu’il ne se mette en place, c’est le chaos complet. Tous les parents s’en souviennent. Ensuite les phases de sommeil et de veille sont plus longues mais le bébé ne dort pas forcément la nuit et n’est pas toujours réveillé le jour. Il fonctionne, comme on dit en anglais en « free running », libre cours (voir figure 1). L’horloge biologique chez l’humain est calée sur un peu plus de 24 heures. Si nous étions dans une grotte dans le noir sans repères comme des repas à heures fixes, notre cycle circadien (veille-sommeil) décalerait d’environ une demi-heure chaque jour.
mélatonine fig1.JPG
Un jour magique, vers l’âge de 26 semaines, le bébé cale son cycle. Il dort la nuit et gazouille le jour. Pourquoi ? Quel est le donneur du temps ? C’est une molécule synthétisée naturellement dans la glande pinéale, une petite glande située dans le cerveau. Selon René Descartes elle était même le siège de l’âme. Dans certaines espèces elle agit un peu comme un troisième œil car elle permet de « voir » la lumière, Chez l’être humain ce n’est plus directement le cas.

La synthèse de la mélatonine est importante la nuit et faible le jour. La mélatonine est synthétisée à partir de la sérotonine en deux étapes. Cette synthèse a lieu dans la glande pinéale mais aussi dans le tractus gastro-intestinal. La sérotonine, elle, est synthétisée dans plusieurs régions du cerveau, dans l’intestin, les lymphocytes et mastocytes... Ces hormones ont des effets multiples dont la régulation du sommeil.

Quel rapport avec l’autisme ? Revenons au début de notre histoire. Notre équipe a mis en évidence un gêne « perdu »> chez certaines personnes avec autisme. Ce gène, ASMT, partagé par les chromosomes X et Y, code un enzyme qui intervient dans la dernière étape de la synthèse de la mélatonine. Des études avaient démontré un taux de mélatonine très faible chez les personnes avec autisme (Tordjman et al., 2005). Notre équipe a réalisé une recherche en 2008 auprès de 43 personnes avec autisme, 34 parents et 48 contrôles. A chaque fois les personnes autistes ont une augmentation de sérotonine et une baisse de mélatonine. Les parents ont des taux intermédiaires. Une nouvelle étude plus large démarrée en 2010 auprès de 148 personnes avec autisme, 287 parents et 172 témoins confirme ces résultats.

Le déficit de l’enzyme ASMT peut être relié à une faible production de mélatonine. Nous avons donc exploré cette région du génome. De nombreuses CNV (« copy number variations», variations de nombre de copies) ont été mises en évidence, ainsi que des SNP («single nucleotide polymorphisms », polymorphisme d’un seul nucléotide) dans le promoteur qui régule l’expression du gène. On trouve chez les personnes avec autisme des variations d’expression, notamment une baisse de la quantité transcrite. Or ce gène est nécessaire à la synthèse de la mélatonine. Le déficit de mélatonine serait-il alors responsable de l’autisme ?

Des études sont menées dans notre laboratoire afin de mieux comprendre le lien entre déficit en mélatonine et autisme. Citons l’exemple d’une famille où une mutation du gène ASMT «casse » la protéine. Le père ne porte pas la mutation, la mère et leur fils avec autisme la portent (Meike et al., 2008) et ont un taux de mélatonine très faible. Mais le déficit eu mélatonine n’est ni la cause, ni la conséquence de l’autisme, puisqu’il est déjà présent chez la mère qui n’en souffre pas (voir figure 2). Mais ce déficit peut être un facteur de risque.
mélatonine fig 2.JPG
D’autres études se sont attachées à la corrélation avec les données cliniques. Aucune corrélation n’a été trouvé entre un faible taux de mélatonine et le QI, langage ou les interactions sociales. Par contre, les stéréotypies étaient corrélées avec un déficit de la mélatonine.

Que sait-on aujourd’hui ? La mélatonine module les courants synaptiques, plus particulièrement inhibiteurs. Elle augmente la neuritogénèse, augmentant, ou diminuant, les contacts entre neurones. Si on supprime la mélatonine chez certains oiseaux, leur chant est plus court. Chez le poisson zèbre, augmenter la mélatonine durant la journée (ce qui fait ressembler le jour à la nuit chez ce poisson diurne) empêche la mémorisation. Il est intéressant de coi que le garçon dans la famille évoquée plus haut, chez qui le taux de mélatonine était à l’opposé, faible de nuit et de jour, présentait des phénomènes d’hypermémoire.

Ces réflexions permettent d’émettre des hypothèses. Il y aurait une anomalie de l’homéostasie synaptique dans l’autisme. Lorsque les synapses sont en activité, on accumule de l’information. Si on atteint la saturation synaptique, c’est la crise d’épilepsie. On a besoin d’une pause, de sommeil, pour réduire le poids synaptique. Le déficit de mélatonine pourrait être lié à une surcharge synaptique dans l’autisme. On ignore si le nombre de synapses est plus élevé ou plus faible chez les personnes atteintes. Mais la mélatonine est une piste pour réduire l’activité de leurs synapses.

Les personnes avec autisme ont souvent un problème de sommeil, elles ne calent pas correctement leur cycle jour et nuit. Si on propose de la mélatonine à une personne avec autisme, il est important de tester différentes heures de prises afin de trouver le bon créneau. Ainsi à 21 h le traitement peut n’avoir aucun effet, alors qu’à 23 h il est efficace. Une étude d’Andersen et collègues en 2006 portait sur 107 enfants. La mélatonine a résolu les problèmes de sommeil chez 27 d’entre eux (25 %), chez 64 (65 %) la qualité du sommeil a été amélioré et chez 18 (15 %) elle n’a eu aucun effet : 85 % est un taux de réussite qui permet de dire que c’est une piste à explorer.

Pour mieux comprendre, un autre projet de recherche est en route, le projet MENDS. C’est une collaboration avec un neuro-pédiatre, Paul Gringas, une étude sur plus de 300 enfants dans 12 centres au Royaume-Uni pour explorer les effets de la mélatonine sur les enfants avec des troubles neuro-développementaux et troubles du sommeil.. Notre équipe de l’institut Pasteur fait les analyses génétiques. Nous espérons pouvoir revenir bientôt présenter des résultats.

A ce jour on peut dire qu’un déficit en mélatonine ne cause pas un autisme. Mais qu’il existe des déficits en mélatonine qui pourraient augmenter le risque de développer un autisme.

Références
Andersen, LM., Kaczmarska, J., McGrew, S.G, & Malow, B.A. (2008). Melatonin for insomnia in children with autism spectrum disorders. Journal of Child Neurology May;23(5):482—5.
Chaste, P., Clement, N., Botros, H.G., Guillaume, IL.,Konyukh, M., Pagan, C., Scheid, f., Nygren, G., Anckarstiter,H., Rastam, M., Stdhlberg, O., Gillberg, 1.C., Meike, J.,Delorme, R., Leblond, C., Tom, R., 1-Tuguet, G., Fauchereau, F.,Durand, C., Bouclarene, L., Serrano, E., Lemière, N., Launay,1M., Leboyer, M ., Jockers, R., Gillberg, C. & Bourgeron, T.(2011). (Genetic variations of the melatonin pathway in patients with attention-deficit and hyperactivity chsorders. Journal of Pineal Research, Apr 27 [ ahead of print].
Chaste, P., Clement, N., Mei O., Guillaume, IL., Dc-lorme,R., Botros, l-1G., Pagan, C., Périvier, S., Scheid 1., Nygren, G., Anckarsiiter, 1-l., Rastam, M., Stiihlherg, O.. Gill C.,
Serranu, E., L N., Launay, 1M., Mourcn-Sinieoni, MC., Leboyer, M., Gillberg, C., .lockers, R. & Bourceron, T. (2010). Identification of pathway-biased and deleterious melatonin receptor mutants in autism spectrum disorders and in the general population. PLoS One ul 15;5C):e11495.
Jansen, R., Mctzdorf, R., van dci Roest, M., Fusini, L.; ter Maat, A. & Gain, M (2005) Melatonin affects she temporal organization of the song of the zebra finch. The If4SEB Journal, May;l 9(7):848
Melke, J., Goubran Botros, T-l., Chaste, P., Betancur, C., Nygren, (1 .,Anckarsiiter, I-1., Rastam, lvi., Stâhlberg, O., Gillberg,T.C.,F.dorme. R., Chabane, N., lviouren-Simeoni, M.C., Fauchereau, F., bora sd, CM.. Chevalier, F., Drouot, X. Collet, C., Launay, J.M., Lehoyer, M., Gillherg, C. & Bourgeron, T. (2008). Abnormal melatonin synthesis in autism spectrum disorders. MolccularPsychiairv. 2008 Jan;13
Rawashdch, O., de Borsetti, N.H., Roman, G. & Cahiil, G.M. (2007). Melatonin suppresses nighttime memory formation in zebrafish. Science. Nov J6;3 I 8(5853): 1144-6.
Tord S .,Anclerson, G.IvI., Picharci. N., Charhuy, H. & Touitou, Y. (2005). Nocturaal excretion of 6-sulphatoxynelatonin in children and adolescents with autistic disorder. Bioiogical .Psvchiatir Jan i5;57(2):134-8.
Tononi, G. & Cireili, C. (2003). Sleep and synaptic.homeostasis: a hypothesis. Brain Research Bulletin, Dec 1 5;62(2): 143-50.
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
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bernard
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Re: Mélatonine et troubles du sommeil

Message par bernard »

Pour compléter l'article repris plus haut par Jean, nous avons ici entrepris un test avec l'utilisation d'extrait de Griffonia, une plante contenant un fort taux d'un précurseur de la Sérotonine (hormone de l'humeur) et donc aussi de la Mélatonine (hormone de l'endormissement).

Lulu nous fait une dépression en ce moment et j'ai recherché quel extrait naturel pourrait remonter son taux de Sérotonine.
Comme elle dort très mal (endormissement en 2nde partie de nuit), cela va avec un défaut de Mélatonine.

En recherchant comment cela fonctionne, on peut résumer par:
Dans l'alimentation, notre corps va rechercher un acide aminé qu'il ne peut synthétiser, le Tryptophane.
Via nos gênes (et c'est là qu'il peut y avoir un hic si le codage est merdique), il y a création d'une enzyme qui va accrocher un radical OH sur la molécule de Tryptophane, pour le transformer en 5-Hydroxy-Tryptophane (5-HTP pour faire court). L'idée est de trouver dans la nature du 5-HTP si la première étape fonctionne mal.
La plante la plus productive du 5-HTP est la Griffonia Simplicifolia dont on extrait la graine pour la réduire en poudre car elle contient entre 15 et 20% de 5-HTP.
Cette molécule 5-HTP va se transformer avec la vitamine B6 (et du magnésium) pour donner la Sérotonine.

Puis via une enzyme produire par notre corps, cette Sérotonine va se transformer en Mélatonine. Sauf que, comme le dit l'article plus haut, cette enzyme (ASMT) est aussi mal produite dans les cas comme l'autisme.

Donc on fait l'expérience pendant 2 mois avec mon épouse, qui est NT est n'a pas a priori de problème de création de ces enzymes (sauf qu'elle manque aussi de sommeil en n'arrivant pas à s'endormir correctement).
On espère voir des résultats car les 3 patients ont des profils différents.

On veut tester :
1) sur Lulu : fin de dépression (Sérotonine) et baisse du stress (encore Sérotonine) et retour au sommeil (Mélatonine),
2) sur moi : baisse du stres (Sérotonine) et meilleur sommeil (Mélatonine),
3) sur mon épouse : retour aux cycles d'endormissement (Mélatonine).

Quelqu'un a-t-il eu une expérience avec la Griffonia (5-HTP) ?
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bernard
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Re: Mélatonine et troubles du sommeil

Message par bernard »

Le schéma de transformation du tryptophane en sérotonine puis en mélatonine est expliqué sur cette article sur la glande pinéale :
http://www.photobiology.info/Tosini.html
C'est en anglais, mais il y a un dessin explicatif.
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Jean
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Re: Mélatonine et troubles du sommeil

Message par Jean »

La mélatonine pour le sommeil chez les enfants autistes: un essai contrôlé avec examen de la dose, de la tolérabilité et résultats.
Melatonin for Sleep in Children with Autism: A Controlled Trial Examining Dose, Tolerability, and Outcomes.
Malow B, Adkins KW, McGrew SG, Wang L, Goldman SE, Fawkes D, C Burnette

source : Sleep Disorders Division, Department of Neurology and Kennedy Center, Vanderbilt University School of Medicine, 1161 21st Avenue South, Room Room A-0116, Nashville, TN, 37232, USA, beth.malow @ vanderbilt.edu.

Résumé

La mélatonine en complément s'est montrée prometteuse dans le traitement de l'insomnie d'endormissement chez les enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA). Vingt-quatre enfants, sans médicaments psychotropes, ont fini une étude ouverte à dose progressive visant à évaluer la dose-réponse, la tolérabilité, la sécurité, la faisabilité de recueillir des données par actigraphie* , et la faculté de mesures de résultats pour détecter des changements lors d'une intervention de 14 semaines. La mélatonine en complément la amélioré la latence **du sommeil, telle que mesurée par actigraphie, chez la plupart des enfants avec des dosages d'1 ou 3 mg. Elle a été efficace dans la 1ère semaine du traitement, les effets se sont maintenus pendant plusieurs mois, a été bien tolérée et sûre, et a montré une amélioration dans le sommeil, le comportement et le stress des parents. Nos résultats contribuent à la littérature croissante sur la mélatonine en complément pour l'insomnie dans les TSA et avertissent pour la planification d'un large essai randomisé dans cette population.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22160300
J Autism Dev Disord. 2011 Dec 10.

* Actigraphie: Méthode de surveillance non invasive des cycles de sommeil et d’éveil. L’activité motrice est enregistrée par un Actigraph ® (accéléromètre) porté au poignet ou à la cheville.
http://www.courrierinternational.com/br ... actigraphe

**Latence: En neurologie, la latence à l'endormissement désigne l'intervalle de temps entre la fermeture des yeux une fois la personne mise en conditions environnementales adaptées au sommeil et l'entrée effective en sommeil mesuré à l'électroencéphalogramme.
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Re: Mélatonine et troubles du sommeil

Message par Jean »

Colloque du Vendredi 16 Décembre 2011 à Rennes
« Temps et Temporalité : Importance de la Rythmicité dans l'organisation psychique »

Rythmes et rythmicité dans l'autisme. Michel Botbol,Professeur en Pédopsychiatrie, Service Hospitalo-Universitaire de Psychiatrie de l'Enfant et de l'Adolescent de Brest, Université de Bretagne Occidentale et Sylvie Tordjman, Professeur en Pédopsychiatrie, Service Hospitalo-Universitaire de Psychiatrie de l'Enfant et de l'Adolescent de Rennes.

Compte-rendu du Figaro
Extrait : Dans une étude sur 50 enfants autistes, Sylvie Tordjman a ainsi pu mettre en évidence chez près des deux tiers d'entre eux la disparition des fluctuations normales du cortisol, hormone de l'éveil qui monte en principe progressivement avec un pic de sécrétion vers 8 heures: «Ne pas être confronté à des fluctuations biologiques majeures pourrait entraîner des difficultés à s'adapter au changement et jouer un rôle dans l'intolérance au changement observée chez les enfants autistes. Les enfants avec autisme auraient besoin de créer des discontinuités stéréotypées comportementales et/ou idéiques (par exemple, balancement du corps), car des discontinuités répétées à intervalles réguliers leur auraient manqué dans leur développement physiologique, du fait, par exemple, du trouble des rythmes biologiques.»
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Re: Mélatonine et troubles du sommeil

Message par manu »

bernard a écrit :Sauf que, comme le dit l'article plus haut, cette enzyme (ASMT) est aussi mal produite dans les cas comme l'autisme.
Moi je retiens surtout :
Mais le déficit eu mélatonine n’est ni la cause, ni la conséquence de l’autisme
Ils ont pas écrit n'a aucun rapport mais presque, en tout cas qu'aucun mécanisme de causalité ne peut être déduit.


La sérotonine étant la molécule entre autre de l'anxiété, chimiquement semble-t-il l'antagoniste de l'ocytocine, on dirait encore une des très nombreuses briques d'un mécanismes d'ensemble, qu'aucun détail ne peut a lui seul suffire a expliquer.

( J'ai essayé de trouver des étude sur le rapport entre les deux et je suis tombé sur un rapport avec la digestion et opioïdes, ça vous rappelle rien? )
Reconnu humain à la naissance.
Aucun diagnostique plus pertinent depuis!


"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!
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Re: Mélatonine et troubles du sommeil

Message par Murielle »

On va tenter la mélatonine pour Léo qui a depuis quelques mois à nouveau de gros soucis de sommeil....
Je viendrai vous dire si on voit des changements.! :bravo:
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
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Re: Mélatonine et troubles du sommeil

Message par Jean »

Les problèmes de sommeil chez les enfants ayant des troubles du spectre autistique: une étude longitudinale
Børge Sivertsen, Maj-Britt Posserud, Christopher Gillberg, Astri J Lundervold, Mari Hysing

Voir Autisme Information Science
Extrait :
la prévalence de l'insomnie chronique était plus de dix fois plus élevé chez ces enfants par rapport aux enfants du groupe contrôle.
Les enfants avec TSA ayant développé plus de troubles du sommeil au fil du temps, avec un taux d'incidence de 2 à 37,5% comparativement au 8,6% chez le groupe témoins.
Les problèmes de sommeil étaient plus persistants au fil du temps, avec un taux de rémission de 8,3% par rapport à 52,4% chez le groupe témoin.
Source
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Re: Mélatonine et troubles du sommeil

Message par Jean »

Une enquête du réseau Lucioles :
http://www.reseau-lucioles.org/Mutualis ... ances.html
Ce travail de recherche cible les personnes atteintes d’un handicap mental sévère, c’est à dire des personnes qui n’ont pas accès à la parole et qui ont besoin d’être assistées pour chaque acte du quotidien : s’habiller, manger, communiquer, jouer, ....parfois marcher. Ces personnes peuvent être atteintes des syndromes de Rett, d’Angelman, d’Aicardi, du Cri du chat, mais aussi de Noonan, de Williams, de Dravet, de Cornelia de Lange, de West, de Lennox, de Joubert, de Moebius, Smith Magenis, ainsi que de polyhandicap, de maladie mitochondriales, d’autisme et troubles envahissants du développement lorsque que ces pathologies s’associent à une très grande dépendance.
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Re: Mélatonine et troubles du sommeil

Message par Madu »

La mélatonine avec mon fils a eu un double effet
> Le sommeil : il s'endort plus facilement (se réveille tout de même en milieu de nuit)
> la disponibilité : lorsqu'il a commencé, sa capacité d'attention en journée a augmenté
Il était probablement plus disponible car mieux reposé (j'imagine)

Sur le post de Facebook Egalited, des familles ont comparé les dosages
Ils sont totalement différents d'un enfant à l'autre (nomal)
mais il paraît impossible de trouver une "règle" en fonction de l'âge ou du poids
Est ce que vous avez une idée des facteurs qui rentrent en compte pour le dosage prescrit ?
Maman d'un seul petit gars né en 2005, autiste.
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Re: Mélatonine et troubles du sommeil

Message par Murielle »

Je crois en fait qu'on est obligé de tâtonner pour trouver la bonne dose....Mon fils au début s'endormait super bien, mais se réveillait aussi dans la nuit....On lui donnait alors une autre gélule...et hop.!
Depuis quelques mois, une seule suffit le soir 1/2 avant d'aller au dodo.! :bravo:
Murielle,
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Mélatonine

Message par Nath62 »

Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (début).


J'en ai trouvé, le fiston teste depuis 15 jours, c'est miraculeux pour lui. Les faits parlent d'eux mêmes, il n'oublie pas le flacon pour l'internat et s'il oublie de la prendre, s'en rend compte parce qu'il n'arrive pas à trouver le sommeil.

J'aimerais voir si ça n'aiderait pas aussi la puce. Rarement des difficultés d'endormissement, mais un sommeil hyper agité.

Sauf que je n'ai pas idée pour elle, de la posologie.

Un adulte doit en prendre une demi pastille, qui contient 1.5 mg de mélatonine.

Ma crevette a 4 ans et demi et pèse 15 kg....

Qui pourrait me conseiller ?
Mère absolument atypique (mais à quel niveau ?) d'une petite atypique de 5 ans dont le diagnostic est enfin en route..