Fusillade Ecole Sandy Hook : le jeune tireur serait autiste
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Re: Fusillade Ecole Sandy Hook : le jeune tireur serait aut
Tout ce qui ne suis pas la masse et ne se plie pas à la norme est potentiellement dangereux dans un groupe sociétal.
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Re: Fusillade Ecole Sandy Hook : le jeune tireur serait aut
eh, je ne suis pas sur facebook... je n'existe pas à mes propres yeux.Benoit a écrit :A propos de l'article du Monde, j'avais cru au début (avec le même dans le titre) que le propos était ironique mais à lire les commentaires en fait non :En fait, je viens donc apprendre grace à cette dame que ne pas être sur Facebook signifie qu'on n'existe pas à ses propres yeux.un commentaire validé par l'auteur a écrit : Je me demande si les contributeurs à ces différents commentaires ont lu au-delà du titre… Ce que l’article révèle c’est que ce jeune homme est différent des autres tueurs qui voulaient soit la gloire, soit se venger, soit mettre un terme à leur mal être. Ce que révèle l’article, c’est que chaque cas est unique et donc déroutant. Dans le cas présent un jeune homme sans histoire voulant effacer sa présence ou tout au moins ne pas la révéler, ne pas se faire remarquer. Son absence de FB en est l’illustration alors que ce réseau social est une vitrine du moi absolue. Non il ne voulait même pas apparaître dans le facebook de son école. Rien, il n’existait pas à ses propres yeux.
Des analyses comme ça, on en est demandeur (en fait, non). Comme disais l'autre, Chrissinne remet nous ça, y'a marée basse.
Nom de d'là, au moins, je me coucherai moins stupide.
Je suis la mère d'une petite fille TED de 8 ans et demi et de jumeaux mixtes de 5 ans et demi.
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Re: Fusillade Ecole Sandy Hook : le jeune tireur serait aut
Pareil pour moi....C'est du GRAND n'importe quoi.!
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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Re: Fusillade Ecole Sandy Hook : le jeune tireur serait aut
oui, mais c'est drôle
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Re: Fusillade Ecole Sandy Hook : le jeune tireur serait aut
Voici ce que je peux lire sur Wikipedia anglais, sur ce sujet :
Article Asperger's Syndrome :
Article Asperger's Syndrome :
Article Autism :The hypothesis that individuals with AS are predisposed to violent or criminal behavior has been investigated but is not supported by data.[1][30] More evidence suggests children with AS are victims rather than victimizers.[31] A 2008 review found that an overwhelming number of reported violent criminals with AS had coexisting psychiatric disorders such as schizoaffective disorder.[32]
There are many anecdotal reports, but few systematic studies, of aggression and violence in individuals with ASD. The limited data suggest that, in children with mental retardation, autism is associated with aggression, destruction of property, and tantrums. A 2007 study interviewed parents of 67 children with ASD and reported that about two-thirds of the children had periods of severe tantrums and about one-third had a history of aggression, with tantrums significantly more common than in non-autistic children with language impairments.[29] A 2008 Swedish study found that, of individuals aged 15 or older discharged from hospital with a diagnosis of ASD, those who committed violent crimes were significantly more likely to have other psychopathological conditions such as psychosis. (note : "psychosis" est utilisé dans son sens originel, pas son sens psychanalytique)[30]
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Re: Fusillade Ecole Sandy Hook : le jeune tireur serait aut
Sur le sujet, Baron-Cohen a sorti un livre (un peu fumeux dans certains extraits) faisant bien la distinction entre autisme et (entre autres) criminalité:
Zero Degrees of Empathy.
Il en a été brièvement question sur le forum..
Aux U.S.A., je crois que le (même) livre s'appelle "The Science of Evil".
Zero Degrees of Empathy.
Il en a été brièvement question sur le forum..
Aux U.S.A., je crois que le (même) livre s'appelle "The Science of Evil".
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: Fusillade Ecole Sandy Hook : le jeune tireur serait aut
Communiqué ARW : 17 décembre 2012
La tragédie de Newtown dans le Connecticut touche profondément les familles américaines, qui font face à l’horreur absolue de ce meurtre suicide.
Samedi 15 décembre, Autism Rights Watch a publié un communiqué, repris à New York par CBS New York et au Canada par le Globe & Mail. Notre organisation a adressé ses condoléances aux familles endeuillées et ses pensées aux premiers secours. Nous avons qualifié ce massacre de « choix horrible individuel », rappelant que « l’accès facile aux armes dans les foyers américains est le facteur primordial de ce meurtre-suicide ». Nous avons réaffirmé notre « grande confiance dans la capacité de la police et du Président [des Etats-Unis] à prendre en considération les causes profondes de ce meurtre-suicide sans avoir recours à des boucs émissaires ou à des conclusions hâtives ».
L’auteur des faits, Adam Lanza, a été décrite une personne autiste avec Syndrome d’Asperger. De nombreux médias ont alors présenté l’autisme comme l’une des causes du drame. En réponse, Autism Rights Watch a rappelé que :
« La recherche des causes ne doit pas être la recherche d’un bouc émissaire ». Etre « autiste », « bizarre », « maladroit », « timide face aux caméras », « intello », ou « quelqu’un mal à l’aise avec les autres » ne fait pas d’une personne un meurtrier de masse. Les personnes autistes ont plus de chance d’être des victimes, que des personnes perpétrant des violences. Autism Rights Watch exhorte le publique et les médias à ne pas stigmatiser les personnes autistes et leurs familles. Ils font déjà face à la ségrégation et aux préjudices au quotidien ».
En réponse, de nombreux médias américains ont rappelé que l’autisme n’est pas une maladie mentale et qu’il n’existe pas de lien entre l’autisme et la violence planifiée.
En France, le traitement médiatique de cette tragédie nous interpelle. Les experts psychiatres et psychanalystes invités continuent d’accréditer l’idée fausse selon laquelle l’autisme est une maladie mentale. Ils persistent, parfois, à évoquer la relation difficile avec la mère, renvoyant à des théories psychanalytiques condamnées par la communauté scientifique internationale. Ces propos inadmissibles témoignent du très grand retard de la France dans sa prise en charge des personnes autistes.
Autism Rights Watch incite fortement les médias français à la plus grande prudence dans leur présentation de l’autisme. L’autisme n’est pas une maladie mentale et n’est pas la cause du massacre de Newtown. Les troubles du spectre autistique sont des troubles envahissants du développement apparaissant dans les premières années de vie. Ils se caractérisent par : des troubles qualitatifs de la communication verbale et non-verbale, des altérations qualitatives des interactions sociales réciproques, et un comportement marqué par des activités et des centres d’intérêt restreints, stéréotypés et répétitifs. Les troubles du spectre autistique sont liés à des désordres dans l’organisation des neurones et non pas à une relation particulière à la mère.
Les personnes autistes et leurs familles ne doivent pas devenir des boucs émissaires de cette tragédie.
La tragédie de Newtown dans le Connecticut touche profondément les familles américaines, qui font face à l’horreur absolue de ce meurtre suicide.
Samedi 15 décembre, Autism Rights Watch a publié un communiqué, repris à New York par CBS New York et au Canada par le Globe & Mail. Notre organisation a adressé ses condoléances aux familles endeuillées et ses pensées aux premiers secours. Nous avons qualifié ce massacre de « choix horrible individuel », rappelant que « l’accès facile aux armes dans les foyers américains est le facteur primordial de ce meurtre-suicide ». Nous avons réaffirmé notre « grande confiance dans la capacité de la police et du Président [des Etats-Unis] à prendre en considération les causes profondes de ce meurtre-suicide sans avoir recours à des boucs émissaires ou à des conclusions hâtives ».
L’auteur des faits, Adam Lanza, a été décrite une personne autiste avec Syndrome d’Asperger. De nombreux médias ont alors présenté l’autisme comme l’une des causes du drame. En réponse, Autism Rights Watch a rappelé que :
« La recherche des causes ne doit pas être la recherche d’un bouc émissaire ». Etre « autiste », « bizarre », « maladroit », « timide face aux caméras », « intello », ou « quelqu’un mal à l’aise avec les autres » ne fait pas d’une personne un meurtrier de masse. Les personnes autistes ont plus de chance d’être des victimes, que des personnes perpétrant des violences. Autism Rights Watch exhorte le publique et les médias à ne pas stigmatiser les personnes autistes et leurs familles. Ils font déjà face à la ségrégation et aux préjudices au quotidien ».
En réponse, de nombreux médias américains ont rappelé que l’autisme n’est pas une maladie mentale et qu’il n’existe pas de lien entre l’autisme et la violence planifiée.
En France, le traitement médiatique de cette tragédie nous interpelle. Les experts psychiatres et psychanalystes invités continuent d’accréditer l’idée fausse selon laquelle l’autisme est une maladie mentale. Ils persistent, parfois, à évoquer la relation difficile avec la mère, renvoyant à des théories psychanalytiques condamnées par la communauté scientifique internationale. Ces propos inadmissibles témoignent du très grand retard de la France dans sa prise en charge des personnes autistes.
Autism Rights Watch incite fortement les médias français à la plus grande prudence dans leur présentation de l’autisme. L’autisme n’est pas une maladie mentale et n’est pas la cause du massacre de Newtown. Les troubles du spectre autistique sont des troubles envahissants du développement apparaissant dans les premières années de vie. Ils se caractérisent par : des troubles qualitatifs de la communication verbale et non-verbale, des altérations qualitatives des interactions sociales réciproques, et un comportement marqué par des activités et des centres d’intérêt restreints, stéréotypés et répétitifs. Les troubles du spectre autistique sont liés à des désordres dans l’organisation des neurones et non pas à une relation particulière à la mère.
Les personnes autistes et leurs familles ne doivent pas devenir des boucs émissaires de cette tragédie.
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Re: Fusillade Ecole Sandy Hook : le jeune tireur serait aut
«Pas de violence chez ceux qui souffrent d'Asperger»
Par Le Figaro - Pauline Fréour - le 17/12/2012
Les spécialistes s'accordent pour réfuter un lien de cause à effet entre la forme d'autisme dont le tueur de Newtown, Adam Lanza, aurait été atteint, et son acte meurtrier.
Depuis qu'une source policière anonyme a déclaré que le jeune Adam Lanza, auteur de la tuerie de Newtown où 26 personnes ont perdu la vie vendredi, souffrait du syndrome d'Asperger, la mention de ce handicap revient régulièrement, sans que l'on sache bien quoi y associer. Que recouvre cette forme d'autisme dite modérée? Ce handicap, dans l'hypothèse où il serait confirmé chez le jeune homme, a-t-il à voir avec la violence de son geste? En France, où le syndrome d'Asperger reste peu étudié, les spécialistes sont formels: la violence envers les autres n'est pas une caractéristique de ce handicap. Ce qui ne signifie pas que les malades ne doivent pas faire face à des difficultés quotidiennes.
Le syndrome d'Asperger est un trouble envahissant du développement, qui se caractérise notamment par des difficultés dans les interactions sociales. «Les personnes concernées maîtrisent très bien le langage mais ont du mal à communiquer car elles ne comprennent pas l'implicite, qu'il s'agisse d'images et de métaphores, de jeux de mots ou de second degré, explique Elaine Hardiman-Taveau, présidente de l'association Asperger Aides. Elles prennent tout au pied de la lettre, ce qui peut conduire à des situations déroutantes pour elles comme pour les autres. Ainsi, un enfant atteint d'Asperger ignore qu'il n'est pas attendu de lui de répondre à toutes les questions en classe et va s'étonner que le professeur soit agacé. De même, si quelqu'un appelle chez lui et demande si sa mère est là, s'il ne la voit pas, et même si elle se trouve dans une autre pièce de la maison, l'enfant va répondre par la négative et raccrocher», illustre-t-elle. Cela conduit souvent l'enfant à être l'objet de nombreuses moqueries de la part des autres élèves, avec lesquels il a du mal à se lier.
En revanche, contrairement à d'autres formes d'autisme, les enfants et adultes concernés ne souffrent pas de retard mental - ils sont mêmes souvent d'une intelligence supérieure à la normale. Ils ont un ou deux sujets de prédilection spécifiques, parfois en décalage avec leur âge (l'histoire de France, les trains, l'informatique…), vers lequel ils tendent à ramener la conversation.
«Comme des aveugles»
En France, ce syndrome est mal connu et souvent traité par la psychanalyse - une approche en décalage avec celle des pays anglo-saxons, qui favorise une prise en charge par la rééducation. Cela peut passer par des séances d'orthophonie pour travailler sur le second sens ou s'approprier la faculté de se mettre à la place de l'autre, explique Laura Delacombe, psychologue au centre expert Asperger du pôle de psychiatrie de l'hôpital Albert Gennevier à Créteil (Val-de-Marne). Certains hôpitaux, l'association Asperger Aides et des psychologues libéraux proposent aussi de participer à des groupes d'entraînement aux habiletés sociales qui, à l'aide de jeux de rôle, leur apprennent à répondre à des situations pouvant les mettre en difficulté: comment se faire un ami? quelle attitude adopter lors d'un entretien d'embauche? qu'est-ce que la moquerie? «Les personnes souffrant d'Asperger sont un peu comme des aveugles. Elles sont tout à fait capables de faire les choses correctement si on leur explique le monde qui nous entoure, explique Elaine Hardiman-Taveau. Je connais ainsi des personnes qui sont allées à l'université, se sont mariées, ont eu des enfants. Mais elles ont besoin d'accompagnement, à l'école, à l'université.»
L'origine de ce handicap reste à ce jour inconnue. «Selon les hypothèses actuelles, il s'agirait d'une cause multifactorielle: ces personnes présenteraient une vulnérabilité génétique qui s'exprimerait en fonction de l'environnement pendant la grossesse ou à l'accouchement», explique Laura Delacombe.
Quant à la possibilité que ce handicap soit à l'origine d'un acte meurtrier comme celui d'Adam Lanza, les avis sont unanimes. «Ce sont des gens gentils et naïfs», souligne Elaine Hardiman-Taveau. «Bien sûr, s'ils sont maltraités, comme tout le monde, ils peuvent s'énerver. Mais dans la même mesure que tout un chacun, pas plus». «Ce ne sont pas des gens violents avec leur entourage. Au contraire, s'ils se font agresser, ils auront plutôt tendance à se replier sur eux-mêmes. Et ils sont très respectueux de la loi, des règles, explique Laura Delacombe. Toutefois, il n'est pas exclu, dans le cas d'Adam Lanza, que la difficulté à s'insérer, à trouver sa place parmi les gens de son âge ait contribué à l'apparition d'autres troubles mentaux, comme une dépression, un trouble anxieux».
Par Le Figaro - Pauline Fréour - le 17/12/2012
Les spécialistes s'accordent pour réfuter un lien de cause à effet entre la forme d'autisme dont le tueur de Newtown, Adam Lanza, aurait été atteint, et son acte meurtrier.
Depuis qu'une source policière anonyme a déclaré que le jeune Adam Lanza, auteur de la tuerie de Newtown où 26 personnes ont perdu la vie vendredi, souffrait du syndrome d'Asperger, la mention de ce handicap revient régulièrement, sans que l'on sache bien quoi y associer. Que recouvre cette forme d'autisme dite modérée? Ce handicap, dans l'hypothèse où il serait confirmé chez le jeune homme, a-t-il à voir avec la violence de son geste? En France, où le syndrome d'Asperger reste peu étudié, les spécialistes sont formels: la violence envers les autres n'est pas une caractéristique de ce handicap. Ce qui ne signifie pas que les malades ne doivent pas faire face à des difficultés quotidiennes.
Le syndrome d'Asperger est un trouble envahissant du développement, qui se caractérise notamment par des difficultés dans les interactions sociales. «Les personnes concernées maîtrisent très bien le langage mais ont du mal à communiquer car elles ne comprennent pas l'implicite, qu'il s'agisse d'images et de métaphores, de jeux de mots ou de second degré, explique Elaine Hardiman-Taveau, présidente de l'association Asperger Aides. Elles prennent tout au pied de la lettre, ce qui peut conduire à des situations déroutantes pour elles comme pour les autres. Ainsi, un enfant atteint d'Asperger ignore qu'il n'est pas attendu de lui de répondre à toutes les questions en classe et va s'étonner que le professeur soit agacé. De même, si quelqu'un appelle chez lui et demande si sa mère est là, s'il ne la voit pas, et même si elle se trouve dans une autre pièce de la maison, l'enfant va répondre par la négative et raccrocher», illustre-t-elle. Cela conduit souvent l'enfant à être l'objet de nombreuses moqueries de la part des autres élèves, avec lesquels il a du mal à se lier.
En revanche, contrairement à d'autres formes d'autisme, les enfants et adultes concernés ne souffrent pas de retard mental - ils sont mêmes souvent d'une intelligence supérieure à la normale. Ils ont un ou deux sujets de prédilection spécifiques, parfois en décalage avec leur âge (l'histoire de France, les trains, l'informatique…), vers lequel ils tendent à ramener la conversation.
«Comme des aveugles»
En France, ce syndrome est mal connu et souvent traité par la psychanalyse - une approche en décalage avec celle des pays anglo-saxons, qui favorise une prise en charge par la rééducation. Cela peut passer par des séances d'orthophonie pour travailler sur le second sens ou s'approprier la faculté de se mettre à la place de l'autre, explique Laura Delacombe, psychologue au centre expert Asperger du pôle de psychiatrie de l'hôpital Albert Gennevier à Créteil (Val-de-Marne). Certains hôpitaux, l'association Asperger Aides et des psychologues libéraux proposent aussi de participer à des groupes d'entraînement aux habiletés sociales qui, à l'aide de jeux de rôle, leur apprennent à répondre à des situations pouvant les mettre en difficulté: comment se faire un ami? quelle attitude adopter lors d'un entretien d'embauche? qu'est-ce que la moquerie? «Les personnes souffrant d'Asperger sont un peu comme des aveugles. Elles sont tout à fait capables de faire les choses correctement si on leur explique le monde qui nous entoure, explique Elaine Hardiman-Taveau. Je connais ainsi des personnes qui sont allées à l'université, se sont mariées, ont eu des enfants. Mais elles ont besoin d'accompagnement, à l'école, à l'université.»
L'origine de ce handicap reste à ce jour inconnue. «Selon les hypothèses actuelles, il s'agirait d'une cause multifactorielle: ces personnes présenteraient une vulnérabilité génétique qui s'exprimerait en fonction de l'environnement pendant la grossesse ou à l'accouchement», explique Laura Delacombe.
Quant à la possibilité que ce handicap soit à l'origine d'un acte meurtrier comme celui d'Adam Lanza, les avis sont unanimes. «Ce sont des gens gentils et naïfs», souligne Elaine Hardiman-Taveau. «Bien sûr, s'ils sont maltraités, comme tout le monde, ils peuvent s'énerver. Mais dans la même mesure que tout un chacun, pas plus». «Ce ne sont pas des gens violents avec leur entourage. Au contraire, s'ils se font agresser, ils auront plutôt tendance à se replier sur eux-mêmes. Et ils sont très respectueux de la loi, des règles, explique Laura Delacombe. Toutefois, il n'est pas exclu, dans le cas d'Adam Lanza, que la difficulté à s'insérer, à trouver sa place parmi les gens de son âge ait contribué à l'apparition d'autres troubles mentaux, comme une dépression, un trouble anxieux».
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Re: Fusillade Ecole Sandy Hook : le jeune tireur serait aut
Mais il a du se passer qq chose avec sa mère pour qu'il tue celle-ci en premier avec ses armes à elle puis aille vers les enfants de sa classe à elle.
J'ai fait une hypothèse plus haut.
Kaki
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Kaki
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Re: Fusillade Ecole Sandy Hook : le jeune tireur serait aut
Bonjour,
dans des articles récents sur google, on voit que les journalistes ne sont plus sûrs qu'elle était enseignante à l'école de Sandy Hook.
Certains disent qu'elle s'était arrêtée de travailler pour s'occuper à plein temps de son fils.
Ils disent aussi qu'elle était survivaliste, c'est-à-dire qu'elle se préparait à la fin du monde en stockant des provisions, des armes et en s'entraînant/entraînant son fils au tir. Du coup certains articles la décrivent comme paranoïaque.
Mais vu que les journalistes racontent un peu n'importe quoi depuis le début de cette affaire, je ne sais pas ce qui est vrai là dedans.
dans des articles récents sur google, on voit que les journalistes ne sont plus sûrs qu'elle était enseignante à l'école de Sandy Hook.
Certains disent qu'elle s'était arrêtée de travailler pour s'occuper à plein temps de son fils.
Ils disent aussi qu'elle était survivaliste, c'est-à-dire qu'elle se préparait à la fin du monde en stockant des provisions, des armes et en s'entraînant/entraînant son fils au tir. Du coup certains articles la décrivent comme paranoïaque.
Mais vu que les journalistes racontent un peu n'importe quoi depuis le début de cette affaire, je ne sais pas ce qui est vrai là dedans.
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Re: Fusillade Ecole Sandy Hook : le jeune tireur serait aut
Merci Jean pour ces articles intéressants !
Il fallait une mise au point.!!
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Murielle,
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Re: Fusillade Ecole Sandy Hook : le jeune tireur serait aut
Kaki, il a été dit précédemment que cette information était erronée : sa mère ne travaillait pas à l'école...
Compagnon NPTT (neuro-pas-très-typique) d'aspicot -> HPI confirmé
Et Annihilator assumé :p
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Re: Fusillade Ecole Sandy Hook : le jeune tireur serait aut
Jean a écrit :Communiqué ARW : 17 décembre 2012
La tragédie de Newtown dans le Connecticut touche profondément les familles américaines, qui font face à l’horreur absolue de ce meurtre suicide.
Samedi 15 décembre, Autism Rights Watch a publié un communiqué, repris à New York par CBS New York et au Canada par le Globe & Mail. Notre organisation a adressé ses condoléances aux familles endeuillées et ses pensées aux premiers secours. Nous avons qualifié ce massacre de « choix horrible individuel », rappelant que « l’accès facile aux armes dans les foyers américains est le facteur primordial de ce meurtre-suicide ». Nous avons réaffirmé notre « grande confiance dans la capacité de la police et du Président [des Etats-Unis] à prendre en considération les causes profondes de ce meurtre-suicide sans avoir recours à des boucs émissaires ou à des conclusions hâtives ».
Je plussoie très bien ces deux article (surtout le premier, le deuxième je ne l'ai pas beaucoup lu :Bravo:)
L’auteur des faits, Adam Lanza, a été décrite une personne autiste avec Syndrome d’Asperger. De nombreux médias ont alors présenté l’autisme comme l’une des causes du drame. En réponse, Autism Rights Watch a rappelé que :
« La recherche des causes ne doit pas être la recherche d’un bouc émissaire ». Etre « autiste », « bizarre », « maladroit », « timide face aux caméras », « intello », ou « quelqu’un mal à l’aise avec les autres » ne fait pas d’une personne un meurtrier de masse. Les personnes autistes ont plus de chance d’être des victimes, que des personnes perpétrant des violences. Autism Rights Watch exhorte le publique et les médias à ne pas stigmatiser les personnes autistes et leurs familles. Ils font déjà face à la ségrégation et aux préjudices au quotidien ».
En réponse, de nombreux médias américains ont rappelé que l’autisme n’est pas une maladie mentale et qu’il n’existe pas de lien entre l’autisme et la violence planifiée.
En France, le traitement médiatique de cette tragédie nous interpelle. Les experts psychiatres et psychanalystes invités continuent d’accréditer l’idée fausse selon laquelle l’autisme est une maladie mentale. Ils persistent, parfois, à évoquer la relation difficile avec la mère, renvoyant à des théories psychanalytiques condamnées par la communauté scientifique internationale. Ces propos inadmissibles témoignent du très grand retard de la France dans sa prise en charge des personnes autistes.
Autism Rights Watch incite fortement les médias français à la plus grande prudence dans leur présentation de l’autisme. L’autisme n’est pas une maladie mentale et n’est pas la cause du massacre de Newtown. Les troubles du spectre autistique sont des troubles envahissants du développement apparaissant dans les premières années de vie. Ils se caractérisent par : des troubles qualitatifs de la communication verbale et non-verbale, des altérations qualitatives des interactions sociales réciproques, et un comportement marqué par des activités et des centres d’intérêt restreints, stéréotypés et répétitifs. Les troubles du spectre autistique sont liés à des désordres dans l’organisation des neurones et non pas à une relation particulière à la mère.
Les personnes autistes et leurs familles ne doivent pas devenir des boucs émissaires de cette tragédie.
:Bravo: à ces deux articlesJean a écrit :Communiqué ARW : 17 décembre 2012
La tragédie de Newtown dans le Connecticut touche profondément les familles américaines, qui font face à l’horreur absolue de ce meurtre suicide.
Samedi 15 décembre, Autism Rights Watch a publié un communiqué, repris à New York par CBS New York et au Canada par le Globe & Mail. Notre organisation a adressé ses condoléances aux familles endeuillées et ses pensées aux premiers secours. Nous avons qualifié ce massacre de « choix horrible individuel », rappelant que « l’accès facile aux armes dans les foyers américains est le facteur primordial de ce meurtre-suicide ». Nous avons réaffirmé notre « grande confiance dans la capacité de la police et du Président [des Etats-Unis] à prendre en considération les causes profondes de ce meurtre-suicide sans avoir recours à des boucs émissaires ou à des conclusions hâtives ».
L’auteur des faits, Adam Lanza, a été décrite une personne autiste avec Syndrome d’Asperger. De nombreux médias ont alors présenté l’autisme comme l’une des causes du drame. En réponse, Autism Rights Watch a rappelé que :
« La recherche des causes ne doit pas être la recherche d’un bouc émissaire ». Etre « autiste », « bizarre », « maladroit », « timide face aux caméras », « intello », ou « quelqu’un mal à l’aise avec les autres » ne fait pas d’une personne un meurtrier de masse. Les personnes autistes ont plus de chance d’être des victimes, que des personnes perpétrant des violences. Autism Rights Watch exhorte le publique et les médias à ne pas stigmatiser les personnes autistes et leurs familles. Ils font déjà face à la ségrégation et aux préjudices au quotidien ».
En réponse, de nombreux médias américains ont rappelé que l’autisme n’est pas une maladie mentale et qu’il n’existe pas de lien entre l’autisme et la violence planifiée.
En France, le traitement médiatique de cette tragédie nous interpelle. Les experts psychiatres et psychanalystes invités continuent d’accréditer l’idée fausse selon laquelle l’autisme est une maladie mentale. Ils persistent, parfois, à évoquer la relation difficile avec la mère, renvoyant à des théories psychanalytiques condamnées par la communauté scientifique internationale. Ces propos inadmissibles témoignent du très grand retard de la France dans sa prise en charge des personnes autistes.
Autism Rights Watch incite fortement les médias français à la plus grande prudence dans leur présentation de l’autisme. L’autisme n’est pas une maladie mentale et n’est pas la cause du massacre de Newtown. Les troubles du spectre autistique sont des troubles envahissants du développement apparaissant dans les premières années de vie. Ils se caractérisent par : des troubles qualitatifs de la communication verbale et non-verbale, des altérations qualitatives des interactions sociales réciproques, et un comportement marqué par des activités et des centres d’intérêt restreints, stéréotypés et répétitifs. Les troubles du spectre autistique sont liés à des désordres dans l’organisation des neurones et non pas à une relation particulière à la mère.
Les personnes autistes et leurs familles ne doivent pas devenir des boucs émissaires de cette tragédie.
Modifié en dernier par Hok-asiafan le mardi 18 décembre 2012 à 11:50, modifié 1 fois.
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Re: Fusillade Ecole Sandy Hook : le jeune tireur serait aut
Le Washington Post fait un article sur la famille Lanza.
C'est un journal plutôt sérieux.
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Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: Fusillade Ecole Sandy Hook : le jeune tireur serait aut
Mizton, j'ai cherché cette info sur le fil plus haut et sur le net. La plus approchante serait :Kaki, il a été dit précédemment que cette information était erronée : sa mère ne travaillait pas à l'école... Mizton
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Le jeune homme est un ancien élève de Sandy Hook, où sa mère, Nancy Lanza, avait effectué quelques vacations, selon le Journal du Dimanche.
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D'après la chaîne américaine CNN, qui cite une source policière, le tueur se serait accroché quelques jours auparavant avec quatre adultes de l'établissement. Trois d'entre eux font partis des victimes.