SA, addictions et dysphasie

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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nonie
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SA, addictions et dysphasie

Message par nonie »

Je voudrais interroger les aspies passant par là sur quelques points n'appartenant pas à la description générale et "au plus petit dénominateur commun" du SA.

- SA et utilisation de produit à effets psychotropes ?
Puisque neuroatypisme il y a, savez-vous quelles répercussions existent sur le système de dépendance du cerveau asperger ?
Ou, sur un plan plus comportemental, de la même manière que Conan Doyle fait utiliser la cocaïne à Sherlock Holmes, avez-vous éprouvé le besoin de vous débrancher de vous en vous anesthésiant ?
J'ai vu assez souvent mentionné que les aspergers n'apprécient pas l'alcool. Est-ce une caractéristique forte ?

- SA et dysphasie ?
J'emploie de manière extrêmement fréquente, et plus encore quand je suis fatiguée, un mot pour un autre. Les mots n'ont pas de liens de sens entre eux, ce qui donne ds phrases absurdes. Et j'ai une nette tendance à ne pas finir mes phrases.

Merci d'avance

édit : plus je suis fatiguée, plus j'ai l'esprit d'escalier. Donc j'ai dû rajouter des trucs depuis le permier lancement de sujet.
Je suis la mère d'une petite fille TED de 8 ans et demi et de jumeaux mixtes de 5 ans et demi.
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3enfants
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Re: SA, addictions et dysphasie

Message par 3enfants »

je ne suis pas aspie mais ressens des affinités avec "ce monde là" ;
je n'aime pas ce qui est alcoolisé, même dans un dessert, je perçois des doses infimes ; je ne supporte pas la fumée du tabac, là aussi très grande sensibilité - néanmoins moindre qu'à un moment où, dès que j'étais quelques secondes en présence d'un fumeur, j'avais une extinction de voix... de ce fait, je ne bois jamais une goutte d'alcool et n'ai jamais essayé de fumer.
pour le langage, je dois régulièrement réfléchir aux mots que j'utilise, il y a des mots que je confonds (un mot "sort" pour un autre), quand je veux parler je peux chercher les mots que je veux employer - donc quand je dois parler à quelqu'un / en public, je prépare et garde une feuille avec tous les mots importants, de la sorte j'évite les "mots sur le bout de la langue".
3 enfants : une fille Asperger, un fils TED NS et le frère ... "sans étiquette" (traits autistiques + éléments de précocité)... !
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Mars
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Re: SA, addictions et dysphasie

Message par Mars »

Il semble assez fréquent que les aspies aient des problèmes d'addiction (alcool, stupéfiants...) mais j'ignore si la proportion est supérieure à celles des NT.
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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nonie
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Re: SA, addictions et dysphasie

Message par nonie »

merci pour vos réponses. Entre temps, j'ai farfouillé sur le net, et il semblerait en effet que la tendance soit à une utilisation de produits, donc l'abstinence totale n'st pas un signe.
De mon point de vue, quand on n'est pas considéré comme asperger, mais juste bizarre, mal à l'aise, désobligeant, hautain, maladroit, différent en somme, il est courant de noyer tout ça dans des solutions à court terme.

En revanche, pour les dysphasie, je ne trouve rien de comparable.
Mais comme j'ai lu ailleurs sur le site, un autiste peut être à la fois autiste ET autre chose.
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3enfants
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Re: SA, addictions et dysphasie

Message par 3enfants »

si, il y a "quelque chose" au niveau de l'accès aux mots, je ne sais plus comment la psychologue m'avait expliqué à propos de l'un des garçons, j'évoquais une scène où il avait fait sa "crise de l'imbécile" : je lui avais demandé de poser je ne sais plus quoi sur le banc, et lui commence à me montrer tout et n'importe quoi, chaise, table etc, en me demandant d'un ton angoissé chouineur "ce banc là ?" "ce banc là ?"... C'est un enfant de 5 ans qui est tout sauf dysphasique, très brillant, mais il y a des moments comme ça... La psychologue m'avait parlé de Temple Grandin, qui avait besoin de voir toutes les sortes, par exemple de banc, avant de pouvoir comprendre la signification du mot banc, il y a un problème de ce genre dans l'élargissement du champ lexical.
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nonie
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Re: SA, addictions et dysphasie

Message par nonie »

3enfants a écrit :si, il y a "quelque chose" au niveau de l'accès aux mots, je ne sais plus comment la psychologue m'avait expliqué à propos de l'un des garçons, j'évoquais une scène où il avait fait sa "crise de l'imbécile" : je lui avais demandé de poser je ne sais plus quoi sur le banc, et lui commence à me montrer tout et n'importe quoi, chaise, table etc, en me demandant d'un ton angoissé chouineur "ce banc là ?" "ce banc là ?"... C'est un enfant de 5 ans qui est tout sauf dysphasique, très brillant, mais il y a des moments comme ça... La psychologue m'avait parlé de Temple Grandin, qui avait besoin de voir toutes les sortes, par exemple de banc, avant de pouvoir comprendre la signification du mot banc, il y a un problème de ce genre dans l'élargissement du champ lexical.
Je comprends tout à fait, Léonie fait la même chose, et je connais très bien le ton angoissé chouineur.Mais elle est vraiment dysphasique. En fait, au CRA, je me suis rendue compte que je ne savais pas répondre précisément à nombre de elurs questions, car je n'ai pas l'habitude que me fille parle couremment. Le diag chez ma fille portera plus surement sur un AHN que sur un SA.
Moi, j'utilise des mots sans qu'ils aient de sens. Ils sortent tout seul, mais c'est essentiellement à l'oral, quand je suis submergée. Et ça m'arrive tout le temps, en ce moment !
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Re: SA, addictions et dysphasie

Message par meï »

lors de mon diag le dr m'a clairement dit qu les addictions etaient une chose courante chez les personnes TED (non diagnostiquées, souvent car tentatives de normalisation ou de "appaisement des sensations" par exemple.)
j'ai souffert d'addiction (j'ai un traitement pour , mem si léger aujourd'hui) et ca semble spécifique a bcp d'aspis....
1973 ( TSA, hpi, diag CRA 2012) de 4 enfants (tsa/ hpi, tdah, hpi et autres.)...)
https://cieharmonieautiste.jimdo.com/
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Lupine
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Re: SA, addictions et dysphasie

Message par Lupine »

La consommation d'alcool ou autre produit stupéfiant et les addictions c'est l'histoire de mon adolescence. (maintenant à part la cigarette, j'ai réussi à arrêter mais c'est toujours tentant..) Je ne savais pas que cela pouvait avoir un lien car j'ai l'impression qu'à l'adolescence c'est assez banal. Peut-être que mon expérience n'a rien à voir.
Diagnostiqué(e) en février 2014.
Francesca
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Re: SA, addictions et dysphasie

Message par Francesca »

nonie a écrit : J'ai vu assez souvent mentionné que les aspergers n'apprécient pas l'alcool. Est-ce une caractéristique forte ?
Je déteste l'alcool, rien que sentir me donne la tête qui tourne. Idem pour mon frère qui a les mêmes symptômes. Idem pour mes enfants qui ont aussi les mêmes symptômes.
nonie a écrit : - SA et dysphasie ?
J'emploie de manière extrêmement fréquente, et plus encore quand je suis fatiguée, un mot pour un autre. Les mots n'ont pas de liens de sens entre eux, ce qui donne ds phrases absurdes. Et j'ai une nette tendance à ne pas finir mes phrases.
Ça j'ai mais j'ai peur de le dire à mon médecin parce que ça s'aggrave en vieillissant et j'ai peur d'avoir autre chose. Est-ce que tu as ça depuis longtemps?
Avant j'inventais des mots et ça on m'avait dit que c'était un symptôme de l'autisme, quand j'étais enfant, mon frère et moi on parlait un langage que nous seuls comprenions; mais maintenant depuis quelques années j'ai l'impression de décliner, de régresser et comme tu expliques je mélange les mots, je fais des phrases absurdes, parfois on ne me comprends plus du tout. J'ai aussi des forts problèmes de concentration. Pendant des années j'ai gardé ça pour moi (les problèmes de concentration), parce que ma mère avait décidé que mon frère en avait mais pas moi, du coup je ne voulais pas la faire mentir et je compensais. Mais là, on dirait que tout est en train de lâcher. Mais j'ai peur parce que j'ai eu deux agressions et j'ai été blessée à la tête et aux cervicales.
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nonie
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Re: SA, addictions et dysphasie

Message par nonie »

francesca, en ce moment, je suis épuisée par plein de choses, et je pense qu'il y a un lien avec mes difficultés de paroles, donc il doit y avoir un lien pour toi aussi.
T'en aprles pas parce que tu as peur de quoi ?

Les problèmes de concentration aussi, c'est ++++++ ces derniers temps, accompagnés d'une désorganisation épouvantable et effrayante. Globalement, j'ai l'impression de perdre la tête. Je pense, pour moi, qu'il s'agit d'un trop plein : mes enfants grandissent et leurs besoins changent, il faut que je m'adapte ; ma mère est en trian de décliner ; je découvre depuis peu que tous mes particularismes peuvent avoir un nom, le SA, et ç me bouleverse.

sinon, je déteste l'alcool, mais j'en bois tout de même (toujours le même) parce que ça me débranche. Je n'aime pas vraiment ça, mais bon. Quant aux autres produits illicites, j'ai bcp bcp fumé, et cela m'arrive encore, mais bcp moins depuis que j'ai des enfants. Et ça aussi, ça m'était nécessaire pour être avec els autres quand j'étais jeune. En fait, je n'ai jamais vu d'intérêt à être avec les autres, donc j'ai pris ça comme soutien, comme aide à la sociabilisation.
Je suis la mère d'une petite fille TED de 8 ans et demi et de jumeaux mixtes de 5 ans et demi.
Francesca
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Re: SA, addictions et dysphasie

Message par Francesca »

nonie a écrit :francesca, en ce moment, je suis épuisée par plein de choses, et je pense qu'il y a un lien avec mes difficultés de paroles, donc il doit y avoir un lien pour toi aussi.
T'en aprles pas parce que tu as peur de quoi ?
Mes difficultés de parole ont commencé après ma seconde agression. J'ai des pertes de mémoire aussi. Avant j'avais une mémoire phénoménale, un peu comme si je me rappelais de chaque jour de ma vie. Maintenant j'ai l'impression que certaines choses dont je me souviens font partie de la vie d'une autre personne. Ou alors je perds la mémoire immédiate, je vais dans le frigo et je ne sais plus pourquoi, je perds tout, je dois dire à ma fille, quand il y a quelque chose d'important, que je mets telle chose là ou là et je lui demande de s'en souvenir au cas où j'oublierais. Je dis des phrases que mon mari ne comprends pas, mes enfants rigolent, je parle saccadé, mais c'est vrai que je suis épuisée, j'ai une névrose post traumatique, une dépression et je vais très mal parce que je me sens atrocement seule, je ne peux même pas parler à un psy, ma famille dit que je raconte toujours la même chose, je ne supporte pas le climat de la Bretagne, d'où des grosses difficultés respiratoires et des rhumatismes.

J'ai peur que ce ne soit plus grave, lié à l'agression. Il y a des moments où j'ai peur d'avoir fait un AVC sans m'en rendre compte (c'est arrivé à une de mes copine de classe et petit à petit elle a commencé à décliner).
nonie a écrit :Les problèmes de concentration aussi, c'est ++++++ ces derniers temps, accompagnés d'une désorganisation épouvantable et effrayante. Globalement, j'ai l'impression de perdre la tête. Je pense, pour moi, qu'il s'agit d'un trop plein : mes enfants grandissent et leurs besoins changent, il faut que je m'adapte ; ma mère est en trian de décliner ; je découvre depuis peu que tous mes particularismes peuvent avoir un nom, le SA, et ç me bouleverse.
Exactement pareil pour moi. Mais je me dis que le SA je l'ai en moi depuis la naissance et quand je me suis faite agresser je n'étais pas encore diagnostiquée et le SA ne me fait pas vraiment peur, j'avais juste un grand besoin de mettre un nom sur mes problèmes, donc ce n'est pas ça qui me rend dans cet état.
nonie a écrit :sinon, je déteste l'alcool, mais j'en bois tout de même (toujours le même) parce que ça me débranche. Je n'aime pas vraiment ça, mais bon. Quant aux autres produits illicites, j'ai bcp bcp fumé, et cela m'arrive encore, mais bcp moins depuis que j'ai des enfants. Et ça aussi, ça m'était nécessaire pour être avec els autres quand j'étais jeune. En fait, je n'ai jamais vu d'intérêt à être avec les autres, donc j'ai pris ça comme soutien, comme aide à la sociabilisation.
Je n'ai jamais vraiment souffert de "désociabilisation", ça ne me dérangeait pas d'être seule pour autant que j'avais encore ma mère et mon frère qui m'aimaient et mes grands-parents qui étaient vivants. Maintenant je dois être plus forte que mes enfants, que mon mari même (qui pourtant est normal lui), mes grands-parents sont morts, mon père a "remonté" ma mère et mon frère contre moi, mes enfants me reprochent de dire toujours la même chose, quand je vais chez un psy (j'en ai vu 5, ils m'ont donné envie d'en finir), il ne m'écoute pas et pourtant je paie, quand je demande à une assistante sociale un conseil, une piste, elle n'a pas de réponse à me donner, et je suis là, complètement paumée dans un monde qui me parait de plus en plus étranger. Quand on me demande quelque chose, je suis toujours là pour tout le monde, mais l'inverse jamais. Eux ne savent pas attendre, moi ça fait plus de 20 ans que je retarde certaines choses. Ca fait un an et demi que j'attends que mon fils vienne réparer mon PC, mon autre fils me manque aussi atrocement. J'ai l'impression que plus rien ne sert à rien. Je ne sais plus quoi faire, ni à qui m'adresser et j'ai l'impression qu'il n'y a personne pour moi sur cette terre. Et ma drogue à moi c'est le café frappé de Nestlé!
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nonie
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Re: SA, addictions et dysphasie

Message par nonie »

Francesca a écrit :
nonie a écrit :francesca, en ce moment, je suis épuisée par plein de choses, et je pense qu'il y a un lien avec mes difficultés de paroles, donc il doit y avoir un lien pour toi aussi.
T'en aprles pas parce que tu as peur de quoi ?
Mes difficultés de parole ont commencé après ma seconde agression. J'ai des pertes de mémoire aussi. Avant j'avais une mémoire phénoménale, un peu comme si je me rappelais de chaque jour de ma vie. Maintenant j'ai l'impression que certaines choses dont je me souviens font partie de la vie d'une autre personne. Ou alors je perds la mémoire immédiate, je vais dans le frigo et je ne sais plus pourquoi, je perds tout, je dois dire à ma fille, quand il y a quelque chose d'important, que je mets telle chose là ou là et je lui demande de s'en souvenir au cas où j'oublierais. Je dis des phrases que mon mari ne comprends pas, mes enfants rigolent, je parle saccadé, mais c'est vrai que je suis épuisée, j'ai une névrose post traumatique, une dépression et je vais très mal parce que je me sens atrocement seule, je ne peux même pas parler à un psy, ma famille dit que je raconte toujours la même chose, je ne supporte pas le climat de la Bretagne, d'où des grosses difficultés respiratoires et des rhumatismes.

J'ai peur que ce ne soit plus grave, lié à l'agression. Il y a des moments où j'ai peur d'avoir fait un AVC sans m'en rendre compte (c'est arrivé à une de mes copine de classe et petit à petit elle a commencé à décliner).
nonie a écrit :Les problèmes de concentration aussi, c'est ++++++ ces derniers temps, accompagnés d'une désorganisation épouvantable et effrayante. Globalement, j'ai l'impression de perdre la tête. Je pense, pour moi, qu'il s'agit d'un trop plein : mes enfants grandissent et leurs besoins changent, il faut que je m'adapte ; ma mère est en trian de décliner ; je découvre depuis peu que tous mes particularismes peuvent avoir un nom, le SA, et ç me bouleverse.
Exactement pareil pour moi. Mais je me dis que le SA je l'ai en moi depuis la naissance et quand je me suis faite agresser je n'étais pas encore diagnostiquée et le SA ne me fait pas vraiment peur, j'avais juste un grand besoin de mettre un nom sur mes problèmes, donc ce n'est pas ça qui me rend dans cet état.
nonie a écrit :sinon, je déteste l'alcool, mais j'en bois tout de même (toujours le même) parce que ça me débranche. Je n'aime pas vraiment ça, mais bon. Quant aux autres produits illicites, j'ai bcp bcp fumé, et cela m'arrive encore, mais bcp moins depuis que j'ai des enfants. Et ça aussi, ça m'était nécessaire pour être avec els autres quand j'étais jeune. En fait, je n'ai jamais vu d'intérêt à être avec les autres, donc j'ai pris ça comme soutien, comme aide à la sociabilisation.
Je n'ai jamais vraiment souffert de "désociabilisation", ça ne me dérangeait pas d'être seule pour autant que j'avais encore ma mère et mon frère qui m'aimaient et mes grands-parents qui étaient vivants. Maintenant je dois être plus forte que mes enfants, que mon mari même (qui pourtant est normal lui), mes grands-parents sont morts, mon père a "remonté" ma mère et mon frère contre moi, mes enfants me reprochent de dire toujours la même chose, quand je vais chez un psy (j'en ai vu 5, ils m'ont donné envie d'en finir), il ne m'écoute pas et pourtant je paie, quand je demande à une assistante sociale un conseil, une piste, elle n'a pas de réponse à me donner, et je suis là, complètement paumée dans un monde qui me parait de plus en plus étranger. Quand on me demande quelque chose, je suis toujours là pour tout le monde, mais l'inverse jamais. Eux ne savent pas attendre, moi ça fait plus de 20 ans que je retarde certaines choses. Ca fait un an et demi que j'attends que mon fils vienne réparer mon PC, mon autre fils me manque aussi atrocement. J'ai l'impression que plus rien ne sert à rien. Je ne sais plus quoi faire, ni à qui m'adresser et j'ai l'impression qu'il n'y a personne pour moi sur cette terre. Et ma drogue à moi c'est le café frappé de Nestlé!
c'est dur ce que tu vis...
j'ai parfois l'impression aussi de tout donner et de ne rien recevoir, mais n'est-ce pas le lot commun des mères de famille ?
Je ne sais pas trop quoi te dire d'autre, si ce n'est que je t'envoie du courage et des ondes positives (on sait jamais...)
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Francesca
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Re: SA, addictions et dysphasie

Message par Francesca »

Je ne sais pas, je connais des mères envers qui on a plus de reconnaissances et mieux respectées. Parfois j'ai envie d'un peu de respect et qu'on s'intéresse un peu à moi aussi. J'écoutais ma mère, j'étais sa confidente et résultat, mon père l'a convaincue de me "jeter".