Les aspies dans les fictions

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Jean
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Les aspies dans les fictions

Message par Jean »

Modération (Tugdual) : Déplacement du sujet depuis "Art et littérature".


Le syndrome d’Asperger dans les oeuvres de fiction actuelles
F. Pourrea, E. Auberta, J. Andansona, J.-P. Raynauda
L'Encéphale - 2012 - 7 pages - texte intégral

Extraits (j'ai supprimé les renvois):

(…) cinq fonctions essentielles peuvent être conférées, selon notre groupe d’examinateurs, à ces antihéros modernes.

Ils intriguent

Ces personnages se distinguent d’emblée par leur langage corporel et leurs comportements décalés : par exemple, l’avocat Jerry Esperson, surnommé « Hands », positionne constamment ses mains sur ses cuisses. Ils se montrent aussi farouchement attachés à des habitudes : Sheldon Cooper tourne inquiet autour de son canapé, car une invitée s’est assise à « sa » place habituelle. Il existe une forte hétérogénéité dans leurs compétences : Gabriel surprend les élèves de sa classe, car il sait lire à l’envers et effectuer des calculs complexes mais croit que 5 + 5 font 55. Enfin, l’humour et les formules imagées demeurent un mystère pour eux : dans la série anglaise Waterloo Road, le personnage de Karla Bentam fait remarquer après qu’on lui ait dit : « attends une seconde », qu’en fait 35 secondes se sont écoulées. Ces « bizarreries » procurent la sensation d’explorer un peuple inconnu, de vivre une aventure humaine contemporaine.

Ils fascinent

Dans la plupart des fictions, ces personnages férus de sciences, d’informatique et d’énigmes, possèdent d’étonnantes capacités intellectuelles : 187 de quotient intellectuel pour Sheldon Cooper, 162 pour Bob Menilkov. Beaucoup de héros enfants mettent à profit leurs talents, leur sens de l’observation, leur attachement aux détails, pour incarner des Sherlock Holmes en herbe : Orville, Christopher Boone ou Verity Buscator. Chez l’adulte, Lisbeth Sallender impressionne autant par ses connaissances en informatique que par la minutie scientifique avec laquelle elle recueille les informations. La richesse du discours rend aussi admiratif : les tirades du charismatique Sheldon Cooper sont attendues comme de véritables perles au cours des épisodes. À sa voisine Penny qui, pour se présenter, lui révèle son signe astrologique, il répond d’un ton pédant : « Oui, cela nous indique que vous cautionnez l’idée de cette culture populaire que la position du soleil par rapport à des constellations aléatoires au moment de votre naissance affecte d’une quel-conque fac¸on votre personnalité ». Enfin, la tendance à la franchise, surtout dirigée vers un individu habituellement protégé par son statut, fascine et autorise de la part des auteurs une grande liberté scénaristique, illustrée par les propos politiquement incorrects de Sheldon Cooper (encore lui) sur la religion.

Ils suscitent l’empathie

L’impact émotionnel est majoré dans les films romantiques (Adam, Mozart and the Whale) ou dans les œuvres comportant des enfants, naturels vecteurs d’empathie : comme Ben, Daisy doit dépasser ses propres limites si elle veut empêcher l’exclusion de l’école d’un enfant handicapé. Christopher est obligé de quitter son environnement rassurant pour mener son enquête. De même, l’adolescence constitue, pour les sujets Asperger une période de vulnérabilité accrue, source de bouleversements et de tourments dans les relations amicales et amoureuses (Haze, Jonah Jeremiah Jones). La dimension de la souffrance est plus prégnante dans certains films comme Ben X, lycéen quotidiennement harcelé et humilié, ou Mary et Max, histoire d’une relation épistolaire improbable entre une fillette complexée et un quadragénaire obèse atteint du syndrome d’Asperger. L’empathie s’établit aussi parfois par procuration : la série Parenthood et le roman La Bécassine de Wilson, décrivent le périple de parents qui apprennent le diagnostic de leur enfant.

Ils provoquent le rire par un comique de situation

Certaines sitcoms, The Big Bang Theory ou The IT Crowd, exploitent la tendance à l’immuabilité ou l’incompréhension des métaphores à des fins humoristiques. L’effet comique est majoré par l’intégration d’un personnage féminin dont le cerveau « empathique » s’oppose au cerveau « extrêmement mâle ». Les préoccupations insolites, la planification outrancière, les gaffes liées à l’irrépressible tendance à dire la vérité finissent par produire un effet comique par simple mécanisme d’anticipation. L’un des ressorts comiques habituellement utilisé évoque les thèses de Bergson sur le rire produit par « du mécanique calqué sur du vivant ». Selon cet auteur, « les attitudes, gestes et mouvements du corps humain font rire dans l’exacte mesure où ce corps nous fait penser à une mécanique ». Ces personnages prévisibles, à la raideur presque mécanique illustrent cette hypothèse : les attitudes de Sheldon Cooper s’apparentent parfois à celles d’un robot (C-3P0 de Star Wars). Lorsqu’il ne peut achever ses inter-minables discours, son visage agité de tics et soubresauts évoque celui d’un cyborg en train d’imploser.

Ils interrogent notre vision du monde

Les personnages avec syndrome d’Asperger permettent, dans certaines fictions, de soulever un questionnement quasi philosophique. Les thèmes gravitent autour des questions de tolérance, de préjugés et de définition du concept de normalité. My Name is Khan relate les mésaventures d’un immigré indien musulman souffrant du syndrome d’Asperger, que son comportement étrange fait suspecter de terrorisme dans l’Amérique de l’après 11 septembre. Dans The Speed of Dark, un autiste de haut niveau se voit proposer par son employeur, sous peine d’être licencié, une intervention chirurgicale du cerveau lui permettant de devenir « normal ». Ce roman, tout comme ceux de Hadcroft, suscite le débat sur le sens donné aux termes « normalité » et « être humain ». Cette discussion intervient au moment où de nombreuses personnes avec syndrome d’Asperger revendiquent leur singularité, l’appartenance à une « culture » qui leur est propre (voir le site http://www.wrongplanet.net).
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Etienne
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Re: Les aspies dans les fictions

Message par Etienne »

Bah j'ai jamais encore vu de fictions ou le personnage même aspie est face au sentiment humain...

Pas de thriller,de policier,d'amour ....


J'ai jamais vu encore d'aspie ferru d'aviation ,un jour rentrer dans une compagnie aérienne ou même encore devenu pilote de chasse pour une organisation militaire:US air force,OTAN,ect...

Même pas de voir comment réagit un aspie face à la guerre(pas que conventionelle mais plutôt celles qu'on peut jamais trop prévoir:celles civiles).

Ce que je dis va pas plaire à tout le monde mais bon ca peut démystifier un peu aussi le SA...

J'ai vu aussi un ferru d'achlord mais pas de jeux comme splinter cell,ghost recon,rainbow six,call of duty,medal of honor.Dans ces jeux de guerre,y'a pourtant beaucoup de chose qui pourrait plaire et pas uniquement la trame militaire(qui signifie donc routines claires).

Voir même des jeux sur le vietnam ou plus récent la guerre d'irak voir d'afghanistan.

Maintenant qui serait prêt à écrire un jour même dans une fonction que son personnage est feru de guerre au point de vouloir aller la faire...

Sans pour autant faire l'apologie d'une sorte d'anarchie comme ce gêne pas de faire warner bross avec le joker...
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Jean
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Re: Les aspies dans les fictions

Message par Jean »

Etienne a écrit :J'ai vu aussi un ferru d'achlord mais pas de jeux comme splinter cell,ghost recon,rainbow six,call of duty,medal of honor.
Peux-tu expliquer les différences ?
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Etienne
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Re: Les aspies dans les fictions

Message par Etienne »

Dans archlord,tu incarnne un chevalier dans un univers moyen ageux.Y'a jamais vraiment de fin,ce sont de squêtes eternels...

Dans les autres jeux dont je parle:t'es un soldat avec un m4,t'a tel objectif à faire.Et la durée est limitée.Tu roule pour tout ce qui est:CIA,OTAN,US RANGERS, DELTA FORCE, Forces Spéciales ....
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Francesca
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Re: Les aspies dans les fictions

Message par Francesca »

Mon fils pré diagnostiqué est féru de ce genre de jeux pourtant : call of duty, medal of honor surtout, GTA, Half Life et avant c'était Lineage.
Mais on ne peut pas savoir si des aspies sont partis à la guerre. On ne diagnostiquait pas les gens à cette époque.
Et moi je mets des personnages aspies dans les romans que j'écris. Pas dans tous mais dans certains. Je ne suis pas une auteure connue mais je fais ce que je peux.
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zad
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Re: Les aspies dans les fictions

Message par zad »

Etienne a écrit :Bah j'ai jamais encore vu de fictions ou le personnage même aspie est face au sentiment humain...

Pas de thriller,de policier,d'amour ....
?

au contraire, la plupart des films où des personnages aspie apparaissent se jouent entièrement autour des "sentiments humains". dans "adam" ou "mozart & the whales", ils recherche l'amour, idem dans "snow cake" ; dans "marry & max" c'est la découverte de l'autre ...

Parfois évidemment -c'est surtout vrai dans les séries tv-, c'est un personnage qui sert les situations comiques (big bang theory tv) ou qui apparait comme un génie -rain man a laissé des traces- : alphas tv (SF), touch tv (SF), sherlock tv (policier) ... et là, c'est pas toujours glorieux, même si c'est parfois bluffant (regardez gary bell dans alphas !)
Etienne a écrit :J'ai vu aussi un ferru d'achlord mais pas de jeux comme splinter cell,ghost recon,rainbow six,call of duty,medal of honor.Dans ces jeux de guerre,y'a pourtant beaucoup de chose qui pourrait plaire et pas uniquement la trame militaire(qui signifie donc routines claires).
pour achlord, c'est dans ben x.

pour moi, c'est sid meier's civilization (toutes versions confondues depuis sa création) ;-P
un énorme jeu de stratégie et de gestion à l'échelle planétaire, on fait difficilement plus routinier. j'aurai cru que les aspie puissent être plus attiré par ce genre de jeux que par des gros RPG (bien que j'ai pratiqué tous les jeux dont tu parles, et même doom et wolfenstein à une autre époque lol)
Etienne a écrit : Maintenant qui serait prêt à écrire un jour même dans une fonction que son personnage est feru de guerre au point de vouloir aller la faire...
Sans pour autant faire l'apologie d'une sorte d'anarchie comme ce gêne pas de faire warner bross avec le joker...
pour des personnages NT, tu as de nombreux films où c'est le cas. il est vrai que je ne connais pas de fiction où un aspie passionné par la violence et la guerre s'engage et va combattre.
Modifié en dernier par zad le lundi 22 octobre 2012 à 12:46, modifié 1 fois.
TSA :mryellow:
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samoju
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Re: Les aspies dans les fictions

Message par samoju »

Maintenant qui serait prêt à écrire un jour même dans une fonction que son personnage est feru de guerre au point de vouloir aller la faire..
J ai vu plein de reportage sur les militaires qui ont envie de combattre et entre dans l'armée pour cela, de pompiers qui aiment le feu et le devienne pour ça ce que tu veux c est simplement une fiction qui explique la passion.
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Re: Les aspies dans les fictions

Message par belzebuth23 »

J'ai pris les saisons 1 et 2 de Regenesis à la bibliothèque : j'adore!! :love:
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Jean
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Re: Les aspies dans les fictions

Message par Jean »

Moi aussi.
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Loup
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Re: Les aspies dans les fictions

Message par Loup »

J'ai bien aimé cette série, aussi! :D

Sacré Bob, quoique j'aime bien David aussi.

Je suis frustrée de la dernière saison (et déçue de l'avoir fini ^^).
Bon visionnage à toi. :wink:
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Mars
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Re: Les aspies dans les fictions

Message par Mars »

C'est vraiment passionnant, tu as de bons moments devant toi :D
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: Les aspies dans les fictions

Message par belzebuth23 »

Ils sont un peu "mous" pour sortir la saison 3 en dvd... :!:
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Re: Les aspies dans les fictions

Message par Jean »

belzebuth23 a écrit :Ils sont un peu "mous" pour sortir la saison 3 en dvd... :!:
Parce que la saison 3 est disponible quelque part ?
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luciole80
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Re: Les aspies dans les fictions

Message par luciole80 »

j'ai remarqué que dans les films anglais et américains l'autisme était mieux traite
que dans les films français,par exemple, ça me fait penser que dans un film de zombie,un autiste était contaminé par un virus ,il était don condamné alors que
le mari de l’héroïne était contamine et qui ont tout fait pour essayer de le sauver.
(me souviens plus tu titre du film)
dans les jeux vidéo pas remarqué qu'avait des perso autiste,ce qui met tous le monde sur le même pied d'égalité,pour un temps

ps:j’espère que ce j'ai dis ne choqueront pas(c'est pas mon intention)

luciole80
sur le même monde,mais pas sur la même longueur d'onde

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Re: Les aspies dans les fictions

Message par Loup »

Parce que la saison 3 est disponible quelque part ?
Aux États-Unis, et sinon, en streaming vostfr... :mryellow:
Il y a 4 saisons. :wink:
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