Besoin d'aide et de soutien car je craque ...
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Besoin d'aide et de soutien car je craque ...
Bonjour,
C'est une bouteille à la mer que je lance.
Maman d'une grande fille AHN de 8 ans et demi, je ne sais plus comment faire avec elle. Je ne sais plus comment m'y prendre pour l'éduquer, j'ai l'impression que tout ce que je fais ne sert à rien et que nos relations se dégradent de jour en jour. Elle n'en fait qu'à sa tête, se rebelle en permanence pour le moindre acte du quotidien, ce sont prises de tête sur prises de tête et je ne m'occupe plus de sa petite sœur tant elle accapare mon esprit et mon temps. Je pleure tous les jours à l'abri des regards, je crois que je craque émotionnellement. Mon mari ne me soutient pas, rendant responsable mon travail (je suis prof des écoles en ZEP dans une classe très difficile avec 2 élèves polyhandicapés sans AVS), probablement pour se voiler la face car il ne vit pas les choses de la même façon que moi (peu présent à la maison).
Je m'adresse donc à vous car personne ne m'aide ni me comprends.
Merci à l'avance.
C'est une bouteille à la mer que je lance.
Maman d'une grande fille AHN de 8 ans et demi, je ne sais plus comment faire avec elle. Je ne sais plus comment m'y prendre pour l'éduquer, j'ai l'impression que tout ce que je fais ne sert à rien et que nos relations se dégradent de jour en jour. Elle n'en fait qu'à sa tête, se rebelle en permanence pour le moindre acte du quotidien, ce sont prises de tête sur prises de tête et je ne m'occupe plus de sa petite sœur tant elle accapare mon esprit et mon temps. Je pleure tous les jours à l'abri des regards, je crois que je craque émotionnellement. Mon mari ne me soutient pas, rendant responsable mon travail (je suis prof des écoles en ZEP dans une classe très difficile avec 2 élèves polyhandicapés sans AVS), probablement pour se voiler la face car il ne vit pas les choses de la même façon que moi (peu présent à la maison).
Je m'adresse donc à vous car personne ne m'aide ni me comprends.
Merci à l'avance.
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Re: Besoin d'aide et de soutien car je craque ...
Houlà,
La bouteille est bien reçue.
Avant un burnout de la maman, il va falloir agir.
Dans l'ordre, votre fille a-t-elle un suivi ? Avez-vous une prise en charge avec un/une éducatrice spécialisé ?
Je ne sais pas si ça vous rassurera, mais c'est le même topo ici (sauf que c'est le plus petit qui bouffe toute l'énergie de la famille). Il ne faut pas rester seuls face à cette situation, vous n'êtes pas un mauvais parent (les mauvais parents sont ceux qui ne se posent aucune question), et demander de l'aide, même si ça coute et que ça fait mal de s'avouer en "échec", c'est salvateur, pour toute la famille.
Ensuite, il va falloir ouvrir les yeux au papa. Il a un rôle à tenir auprès de votre fille, et tant pis si ce n'est pas parfait, le tout c'est de s'impliquer et de décharger l'autre.
Le craquage, c'est normal, c'est humain, et il ne faut pas se retenir. Par contre, peut-être arrêter de se cacher, ce n'est pas une honte de craquer. Et ça réveillerait peut-être le papa, qui sait, il n'a peut-être pas conscience de la profondeur du malaise. Les pères nous voient souvent fortes, on gère, on ne se plaint pas tant que ça, le monde continue de tourner sans leur implication... alors pourquoi s'impliquer ? Il suffit juste de les secouer un bon coup (adapter le secouage à la personne) et leur faire comprendre qu'on a besoin d'eux, mais vraiment pour de vrai, avant d'en venir à des extrémités car on est au bout du rouleau...
Pour le boulot, un recours auprès de l'académie pour faire bouger le recrutement des avs ? En fouillant sur le forum vous devriez trouver des références pour ça. Ou carrément interpeller la presse, en général, de gueuler ça fait avancer les choses, c'est pour le bien de ces deux enfants, mais aussi pour le vôtre et pour la classe entière.
Et pour finir, prenez du temps pour vous, lâchez. Partez prendre l'air seule, sans culpabiliser. Le monde ne s'arrêtera pas de tourner pour autant. Le papa arrivera bien à gérer quelques minutes/heures, et à votre retour vous serez plus disponible pour tout le monde.
La bouteille est bien reçue.
Avant un burnout de la maman, il va falloir agir.
Dans l'ordre, votre fille a-t-elle un suivi ? Avez-vous une prise en charge avec un/une éducatrice spécialisé ?
Je ne sais pas si ça vous rassurera, mais c'est le même topo ici (sauf que c'est le plus petit qui bouffe toute l'énergie de la famille). Il ne faut pas rester seuls face à cette situation, vous n'êtes pas un mauvais parent (les mauvais parents sont ceux qui ne se posent aucune question), et demander de l'aide, même si ça coute et que ça fait mal de s'avouer en "échec", c'est salvateur, pour toute la famille.
Ensuite, il va falloir ouvrir les yeux au papa. Il a un rôle à tenir auprès de votre fille, et tant pis si ce n'est pas parfait, le tout c'est de s'impliquer et de décharger l'autre.
Le craquage, c'est normal, c'est humain, et il ne faut pas se retenir. Par contre, peut-être arrêter de se cacher, ce n'est pas une honte de craquer. Et ça réveillerait peut-être le papa, qui sait, il n'a peut-être pas conscience de la profondeur du malaise. Les pères nous voient souvent fortes, on gère, on ne se plaint pas tant que ça, le monde continue de tourner sans leur implication... alors pourquoi s'impliquer ? Il suffit juste de les secouer un bon coup (adapter le secouage à la personne) et leur faire comprendre qu'on a besoin d'eux, mais vraiment pour de vrai, avant d'en venir à des extrémités car on est au bout du rouleau...
Pour le boulot, un recours auprès de l'académie pour faire bouger le recrutement des avs ? En fouillant sur le forum vous devriez trouver des références pour ça. Ou carrément interpeller la presse, en général, de gueuler ça fait avancer les choses, c'est pour le bien de ces deux enfants, mais aussi pour le vôtre et pour la classe entière.
Et pour finir, prenez du temps pour vous, lâchez. Partez prendre l'air seule, sans culpabiliser. Le monde ne s'arrêtera pas de tourner pour autant. Le papa arrivera bien à gérer quelques minutes/heures, et à votre retour vous serez plus disponible pour tout le monde.
Manduleen
Neuro-pas-typique, HPI bilantée, diagnostiquée Syndrome Ehlers-Danlos (SED)... Deux loustics neuro-pas-typiques et SED aussi.
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Re: Besoin d'aide et de soutien car je craque ...
Bonsoir,
Merci pour votre réponse qui m'apporte du réconfort ... je me sens si seule et si impuissante. J'ai craqué hier et je crois que mon mari a entre aperçu mon désarroi (sans vraiment le comprendre). Il pense que je prend les choses trop à cœur et que je veux faire les choses trop parfaitement. Nous n'arrêtons pas de nous embrouillé et l'incompréhension est en train de mettre notre couple à mal tout doucement.
Ma fille voit une psychomotricienne tous les 15 jours (1 heure car c'est loin) et la semaine prochaine, nous entamons une démarche auprès d'une psy spécialisée dans les TED. Le CRA estime que ma fille n'a besoin que de cela, à priori. Je vais tenté de revoir un orthophoniste pour ses petits soucis scolaires en calcul-numération. Je ne vois pas d'autres interventions possibles .... on m'a conseillé de faire des formations pour mieux comprendre ma fille mais il n'y a pas grand chose concernant les AHN. De plus, je travaille et mon employeur m'a déjà refusé des absences pour m'y rendre.
Quant aux autres membres de la famille .... mon mari n'assumant pas, il n'a rien dit à ses parents ! Chez moi, seules mes sœurs et ma mère sont au courant pour le moment. Une de mes sœur infirmière me soutient comme elle peut mais elle a aussi ses soucis. Pour me changer les idées, je me suis inscrite à une activité mais elle tombe le jour des prises en charge et j'ai du mal à resté concentrée. J'ai parfois le sentiment d'être "obsédée" par ma fille tant je pense à elle et ce que je ne sais pas quoi faire. Je souffre tellement de nos prises de tête, je crois qu'elle ne m'aime pas.
Est-ce un sentiment que partage beaucoup de parents ? je ne sais plus quoi penser ...
Merci pour votre réponse qui m'apporte du réconfort ... je me sens si seule et si impuissante. J'ai craqué hier et je crois que mon mari a entre aperçu mon désarroi (sans vraiment le comprendre). Il pense que je prend les choses trop à cœur et que je veux faire les choses trop parfaitement. Nous n'arrêtons pas de nous embrouillé et l'incompréhension est en train de mettre notre couple à mal tout doucement.
Ma fille voit une psychomotricienne tous les 15 jours (1 heure car c'est loin) et la semaine prochaine, nous entamons une démarche auprès d'une psy spécialisée dans les TED. Le CRA estime que ma fille n'a besoin que de cela, à priori. Je vais tenté de revoir un orthophoniste pour ses petits soucis scolaires en calcul-numération. Je ne vois pas d'autres interventions possibles .... on m'a conseillé de faire des formations pour mieux comprendre ma fille mais il n'y a pas grand chose concernant les AHN. De plus, je travaille et mon employeur m'a déjà refusé des absences pour m'y rendre.
Quant aux autres membres de la famille .... mon mari n'assumant pas, il n'a rien dit à ses parents ! Chez moi, seules mes sœurs et ma mère sont au courant pour le moment. Une de mes sœur infirmière me soutient comme elle peut mais elle a aussi ses soucis. Pour me changer les idées, je me suis inscrite à une activité mais elle tombe le jour des prises en charge et j'ai du mal à resté concentrée. J'ai parfois le sentiment d'être "obsédée" par ma fille tant je pense à elle et ce que je ne sais pas quoi faire. Je souffre tellement de nos prises de tête, je crois qu'elle ne m'aime pas.
Est-ce un sentiment que partage beaucoup de parents ? je ne sais plus quoi penser ...
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Re: Besoin d'aide et de soutien car je craque ...
Je suis démunie pour te conseiller. Cependant, puisque vous commencez bientôt un suivi avec un(e) psy, je peux dire que ma fille qui était très violente (contre elle-même essentiellement) et très repliée sur elle au même âge a beaucoup profité d'un suivi psy au CMPP (avec un psy totalement non averti et d'ailleurs, elle n'avait aucun diag.). Elle a déversé toute sa violence sur son psy et, peu à peu, elle s'est apaisée.
Nous avons su, par la suite, qu'elle était bouffée de l'intérieur par ses cauchemars nocturnes. Là elle a pu en parler.
J'espère que les résultats seront aussi bons pour vous.
Nous avons su, par la suite, qu'elle était bouffée de l'intérieur par ses cauchemars nocturnes. Là elle a pu en parler.
J'espère que les résultats seront aussi bons pour vous.
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: Besoin d'aide et de soutien car je craque ...
Ce n'est pas simple de prendre la mesure de votre situation. Discuter avec votre conjoint sans être surchargée émotionnellement et surtout sans vous énerver. Il est important de faire front ensemble. Vous devez en faire un allié. Chaque personne de votre foyer a une place et doit l'occuper. Peut-être que de son coté le papa a besoin d'un peu de temps pour accepter la situation ?
Il paraît peu probable que la violence de votre fille soit contre vous. Il est plus plausible qu’il s'agisse d'un signal de mal-être (physique ? psychologique ? ..) Enfin elle a besoin d'aide probablement mais pas forcément de votre aide. Cette aide peut être quelqu'un d'extérieur comme Mars en a témoignée.
J'ai eu un passage où mon fils est devenu hyper violent et je comprends que ce soit très difficile d'en parler. Sur un forum c'est anonyme. J’espère que des personnes qui ont pu vivre quelque chose de similaire et le dépasser pourront vous donnez des pistes de compréhension ...
Comprendre son enfant, c'est déjà l'aider.
Il paraît peu probable que la violence de votre fille soit contre vous. Il est plus plausible qu’il s'agisse d'un signal de mal-être (physique ? psychologique ? ..) Enfin elle a besoin d'aide probablement mais pas forcément de votre aide. Cette aide peut être quelqu'un d'extérieur comme Mars en a témoignée.
J'ai eu un passage où mon fils est devenu hyper violent et je comprends que ce soit très difficile d'en parler. Sur un forum c'est anonyme. J’espère que des personnes qui ont pu vivre quelque chose de similaire et le dépasser pourront vous donnez des pistes de compréhension ...
Comprendre son enfant, c'est déjà l'aider.
Maman d'un seul petit gars né en 2005, autiste.
"By giving away what we want most (love, money, gratitude), we create a greater abundance of the very commodity we seek. What goes around comes around." ~ Barry Neil Kaufman
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Re: Besoin d'aide et de soutien car je craque ...
Je ne sais pas si je te réponds bien, mais je voudrais te dire de lâcher un peu. (facile à dire, je sais). Oblige son papa à prendre le relais, dis lui que tu craques et que tu VEUX qu'il gère sa fille un moment, qu'il s'en occupe. (s'il n'est pas enthousiaste, prends toi un WE, tranquille ailleurs et laisses le gérer le quotidien pour le WE)
Et prends le temps de t'occuper de ton autre enfant. Essaie d'ignorer autant que tu peux ses remarques et agressions. Ta fille est-elle scolarisée dans l'école où tu travailles? si oui, il serait peut-être bon de la changer d'école? De toutes façons, c'est dur. C'est dur d'être instit en Zep, c'est dur d'être parent, c'est dur d'être parent d'enfant autiste. Ta fille a t'elle un suivi? orthophonie ou autre? Dans tous les cas, tu dois te trouver un créneau-temps pour toi et rien que pour toi, car si tu craques, tu ne serviras plus à rien, ni à personne. Tu dois donc pouvoir te ressourcer. L'amour de ta fille n'a rien à voir là-dedans.
Et prends le temps de t'occuper de ton autre enfant. Essaie d'ignorer autant que tu peux ses remarques et agressions. Ta fille est-elle scolarisée dans l'école où tu travailles? si oui, il serait peut-être bon de la changer d'école? De toutes façons, c'est dur. C'est dur d'être instit en Zep, c'est dur d'être parent, c'est dur d'être parent d'enfant autiste. Ta fille a t'elle un suivi? orthophonie ou autre? Dans tous les cas, tu dois te trouver un créneau-temps pour toi et rien que pour toi, car si tu craques, tu ne serviras plus à rien, ni à personne. Tu dois donc pouvoir te ressourcer. L'amour de ta fille n'a rien à voir là-dedans.
"Ne le secouez pas, cet homme est plein de larmes." Charles Dickens.
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Re: Besoin d'aide et de soutien car je craque ...
Bonjour,
Merci pour vos réponses qui me font sentir moins seule .... et moins nulle.
Ma fille est scolarisée dans notre école de village et c'est très bien comme cela. Je n'aimerai pas l'avoir avec moi (ni sa sœur) et le quartier est assez difficile. C'est bête à dire mais les codes sociaux et les relations entre les enfants ne sont pas les mêmes, les élèves de la classe de ma fille sont adorables et ont un bon niveau scolaire (nécessaire à ma fille qui s’ennuie vite), ceux de mon école sont assez durs, violents et le niveau scolaire pas top top.
J'ai beaucoup d'espoirs concernant la psy spécialisée dans les TED et j'ai hâte de la rencontrer. Bien entendu, mon mari ne partage pas mon enthousiasme ..... alors, je l'ai mis au pied du mur ! Soit nous marchons main dans la main et il prend ses responsabilités, soit je ne fais plus rien à la maison car je ne suis pas sur-humaine ! Je compte faire du Qi-qong cette année et ma petite de 4 ans veut faire de la musique. Pour pouvoir satisfaire tout le monde, il va devoir en faire un peu plus. On verra si il tient ses résolutions ....
Pour ce qui st de l'agressivité de ma fille, je la met aussi en relation avec sa trichotillomanie. Quelque chose ne va plus depuis le mois de mai, c'est certain. J'ai quand même le sentiment qu'elle ne m'aime pas et cela me fait souffrir.
En lisant les posts de ce forum, je m'imprègne et je commence à comprendre beaucoup de choses. Le diagnostique est récent et mon mari a encore peine à y croire. Pourtant, il voit ce qui ne va pas ...
Merci encore pour votre aide.
Merci pour vos réponses qui me font sentir moins seule .... et moins nulle.
Ma fille est scolarisée dans notre école de village et c'est très bien comme cela. Je n'aimerai pas l'avoir avec moi (ni sa sœur) et le quartier est assez difficile. C'est bête à dire mais les codes sociaux et les relations entre les enfants ne sont pas les mêmes, les élèves de la classe de ma fille sont adorables et ont un bon niveau scolaire (nécessaire à ma fille qui s’ennuie vite), ceux de mon école sont assez durs, violents et le niveau scolaire pas top top.
J'ai beaucoup d'espoirs concernant la psy spécialisée dans les TED et j'ai hâte de la rencontrer. Bien entendu, mon mari ne partage pas mon enthousiasme ..... alors, je l'ai mis au pied du mur ! Soit nous marchons main dans la main et il prend ses responsabilités, soit je ne fais plus rien à la maison car je ne suis pas sur-humaine ! Je compte faire du Qi-qong cette année et ma petite de 4 ans veut faire de la musique. Pour pouvoir satisfaire tout le monde, il va devoir en faire un peu plus. On verra si il tient ses résolutions ....
Pour ce qui st de l'agressivité de ma fille, je la met aussi en relation avec sa trichotillomanie. Quelque chose ne va plus depuis le mois de mai, c'est certain. J'ai quand même le sentiment qu'elle ne m'aime pas et cela me fait souffrir.
En lisant les posts de ce forum, je m'imprègne et je commence à comprendre beaucoup de choses. Le diagnostique est récent et mon mari a encore peine à y croire. Pourtant, il voit ce qui ne va pas ...
Merci encore pour votre aide.
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Re: Besoin d'aide et de soutien car je craque ...
Je comprends très bien ce sentiment. Moi, j'ai eu l'impression d'une très grande indifférence et qu'elle n'avait aucun besoin de moi (ni des autres, d'ailleurs). J'en ai souffert également. Depuis, notamment depuis le diagnostic, j'ai appris à relativiser. Quand vous pourrez échanger, dans quelque temps, tu apprendras sans doute que tu te trompais.J'ai quand même le sentiment qu'elle ne m'aime pas et cela me fait souffrir
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: Besoin d'aide et de soutien car je craque ...
Mais peut-être quearc-en-ciel a écrit :Merci pour vos réponses qui me font sentir moins seule .... et moins nulle.
Aristote a écrit :Le doute est le commencement de la sagesse.
N'hésitez pas à reprendre contact quand vous aurez des moments difficiles.
Maman d'un seul petit gars né en 2005, autiste.
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Re: Besoin d'aide et de soutien car je craque ...
Je reviens faire un tour par ici.
Le côté "mon enfant ne m'aime pas"... j'ai cru aussi très longtemps que mon fils (le plus grand) ne m'aimait pas. Jamais un câlin, jamais un bisou... quand il était en colère, c'est moi qui prenais, quand il pétait un câble, c'était avec moi... j'étais le réceptacle de tout... Et alors, face à l'incompréhension, je me suis fermée à lui... Il a fini (avec l'âge) par déprimer... et un jour de très gros pétage de plomb (il n'y a pas très longtemps), il m'a dit "je pense que tu ne m'aimes pas"...c'était le poisson qui se mordait la queue... Bien sûr que si que je l'aimais mon fils, mais j'étais tellement fatiguée que je n'avais plus d'énergie pour le lui montrer. A "croire que"... on finit par s'égarer, le doute ne nous fait pas avancer, mais tourner en rond. Ne jamais douter, nos enfants, pour peu qu'on les aime, nous aiment aussi, mais parfois ils n'ont pas une façon très adéquate de nous le montrer.
Ensuite, pour ce qui est du couple et de la cellule familiale... c'est très très personnel (et il faut l'avouer, un peu tabou aussi dans notre société) ce que je vais énoncer mais je crois que ce qui est en train de nous sauver ici, c'est la foi. Quand il n'y a plus aucun truc qui tourne rond, quand même les "grands principes" de parents et de couple (quand on fait des enfants, généralement c'est qu'on s'aime ou qu'on s'est suffisamment aimé pour ça, c'était un projet, un idéal de vie...) sont en ruines, il faut trouver quelque chose qui nous remette face à nos piliers. Il y a un proverbe qui dit : "quand tu ne sais pas où tu vas, regarde d'où tu viens". C'est le principe que l'on est en train d'appliquer. On a bâti notre foyer sur nos croyances et nos idéaux alors ok, la vie nous malmène depuis pas mal de temps, mais nous sommes dans le même bateau, la tempête on la traverse ensemble... Alors plutôt que de laisser le bateau couler, nous avons décidé de faire front, de serrer les coudes et les rangs, et de colmater les brèches qui étaient apparues. C'est pas simple, ça veut dire pardonner les manquements, ça veut dire s'accepter tel que l'on est et avoir envie d'avancer, avoir envie de bâtir encore quand on aimerait tout plaquer...
Voilà, ça ne sera peut-être pas d'une grande aide toutes mes belles paroles, parce que je crois que quoi qu'on en dise, il y a un facteur temps qui rentre un compte, celui qui nous rend plus "sage" et qui nous donne du recul.
Le côté "mon enfant ne m'aime pas"... j'ai cru aussi très longtemps que mon fils (le plus grand) ne m'aimait pas. Jamais un câlin, jamais un bisou... quand il était en colère, c'est moi qui prenais, quand il pétait un câble, c'était avec moi... j'étais le réceptacle de tout... Et alors, face à l'incompréhension, je me suis fermée à lui... Il a fini (avec l'âge) par déprimer... et un jour de très gros pétage de plomb (il n'y a pas très longtemps), il m'a dit "je pense que tu ne m'aimes pas"...c'était le poisson qui se mordait la queue... Bien sûr que si que je l'aimais mon fils, mais j'étais tellement fatiguée que je n'avais plus d'énergie pour le lui montrer. A "croire que"... on finit par s'égarer, le doute ne nous fait pas avancer, mais tourner en rond. Ne jamais douter, nos enfants, pour peu qu'on les aime, nous aiment aussi, mais parfois ils n'ont pas une façon très adéquate de nous le montrer.
Ensuite, pour ce qui est du couple et de la cellule familiale... c'est très très personnel (et il faut l'avouer, un peu tabou aussi dans notre société) ce que je vais énoncer mais je crois que ce qui est en train de nous sauver ici, c'est la foi. Quand il n'y a plus aucun truc qui tourne rond, quand même les "grands principes" de parents et de couple (quand on fait des enfants, généralement c'est qu'on s'aime ou qu'on s'est suffisamment aimé pour ça, c'était un projet, un idéal de vie...) sont en ruines, il faut trouver quelque chose qui nous remette face à nos piliers. Il y a un proverbe qui dit : "quand tu ne sais pas où tu vas, regarde d'où tu viens". C'est le principe que l'on est en train d'appliquer. On a bâti notre foyer sur nos croyances et nos idéaux alors ok, la vie nous malmène depuis pas mal de temps, mais nous sommes dans le même bateau, la tempête on la traverse ensemble... Alors plutôt que de laisser le bateau couler, nous avons décidé de faire front, de serrer les coudes et les rangs, et de colmater les brèches qui étaient apparues. C'est pas simple, ça veut dire pardonner les manquements, ça veut dire s'accepter tel que l'on est et avoir envie d'avancer, avoir envie de bâtir encore quand on aimerait tout plaquer...
Voilà, ça ne sera peut-être pas d'une grande aide toutes mes belles paroles, parce que je crois que quoi qu'on en dise, il y a un facteur temps qui rentre un compte, celui qui nous rend plus "sage" et qui nous donne du recul.
Manduleen
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Re: Besoin d'aide et de soutien car je craque ...
Bonjour,
Merci beaucoup pour vos messages qui me font vraiment du bien . Je commence à comprendre ce que vous voulez dire et je sais aussi que le chemin est long pour se sentir mieux. Je me suis rendue au Congrès National de l'Ancra à Caen vendredi et samedi et je me sens déjà plus sereine. Les interventions y étaient passionnantes et j'ai pu rencontrer d'autres parents ainsi que des membres d'association avec qui j'ai pu échanger un peu. L'intervention de Georges Huard à la fin du Congrès m'a permis de comprendre ce que ma fille ressent à l'intérieur. Je commence donc à entre-apercevoir ce sur quoi nous allons "travailler" pour que nos relations s'apaisent et aller vers elle plus simplement. Elle m'a fait un gros câlin quand je suis allé la chercher à l'école jeudi soir et ceci n'était pas arrivé depuis très longtemps.
Je me suis forcée à allé au cours de Qi-gong et cela m'a fait du bien. Je vais donc aménager autrement la prise en charge de ma fille pour pouvoir y aller et en profiter. Ce sera la course mais je crois que j'en ai vraiment besoin.
Mardi, nous avons notre premier RDV avec la psy spécialisée en TED et je sens que cela va faire du bien à tout le monde aussi (j'espère que mon mari viendra). Que de chemin parcouru dans ma tête en si peu de temps .... je vous remercie encore pour vos interventions et vous tiendrai au courant.
L'autisme est une véritable aventure qui secoue et nous oblige non seulement à nous remettre en question mais aussi à faire preuve de beaucoup de courage. Je réalise combien j'ai changé depuis le diagnostic (il y a 15 mois seulement) et c'est peut-être cela qui me perturbe vraiment. Je commence à réaliser combien ma fille est courageuse et je l'admire énormément. D'ailleurs, j'admire toutes les personnes qui vivent avec l'autisme.
A bientôt
PS : quant à mon mari, on avance doucement mais il est prévenu !
Merci beaucoup pour vos messages qui me font vraiment du bien . Je commence à comprendre ce que vous voulez dire et je sais aussi que le chemin est long pour se sentir mieux. Je me suis rendue au Congrès National de l'Ancra à Caen vendredi et samedi et je me sens déjà plus sereine. Les interventions y étaient passionnantes et j'ai pu rencontrer d'autres parents ainsi que des membres d'association avec qui j'ai pu échanger un peu. L'intervention de Georges Huard à la fin du Congrès m'a permis de comprendre ce que ma fille ressent à l'intérieur. Je commence donc à entre-apercevoir ce sur quoi nous allons "travailler" pour que nos relations s'apaisent et aller vers elle plus simplement. Elle m'a fait un gros câlin quand je suis allé la chercher à l'école jeudi soir et ceci n'était pas arrivé depuis très longtemps.
Je me suis forcée à allé au cours de Qi-gong et cela m'a fait du bien. Je vais donc aménager autrement la prise en charge de ma fille pour pouvoir y aller et en profiter. Ce sera la course mais je crois que j'en ai vraiment besoin.
Mardi, nous avons notre premier RDV avec la psy spécialisée en TED et je sens que cela va faire du bien à tout le monde aussi (j'espère que mon mari viendra). Que de chemin parcouru dans ma tête en si peu de temps .... je vous remercie encore pour vos interventions et vous tiendrai au courant.
L'autisme est une véritable aventure qui secoue et nous oblige non seulement à nous remettre en question mais aussi à faire preuve de beaucoup de courage. Je réalise combien j'ai changé depuis le diagnostic (il y a 15 mois seulement) et c'est peut-être cela qui me perturbe vraiment. Je commence à réaliser combien ma fille est courageuse et je l'admire énormément. D'ailleurs, j'admire toutes les personnes qui vivent avec l'autisme.
A bientôt
PS : quant à mon mari, on avance doucement mais il est prévenu !
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Re: Besoin d'aide et de soutien car je craque ...
Les vidéos de l'intervention de Georges en 2008 :
http://www.asperansa.org/actu/tronde_20 ... ml#georges
http://www.asperansa.org/actu/tronde_20 ... ml#georges
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Besoin d'aide et de soutien car je craque ...
Bonjour!
Je me sens touchée par votre témoignage... Je crois que votre difficulté principale réside dans la non reconnaissance totale de l'autisme de votre fille de la part de son papa. Du coup vous portez cela toute seule... Je pense en effet qu'un suivi plus complet de votre fille va vous faire du bien, ne serait-ce que parce que vous ne serez plus seule à porter et que cela va peut-être aider votre mari à réaliser que même si c'est de haut niveau, votre fille est autiste. Concernant les sentiments, je n'ai jamais ressenti un manque d'amour de la part de ma belette (Asperger, qui déteste que je la classe dans la famille des mustélidés, donc il faudrait vraiment que je cesse de l'appeler comme ça) mais sa petite soeur est très en manque d'une relation d'amour filial donc je peux concevoir ce que vous ressentez... Je ne sais pas exactement ce qui a déclenché une amélioration (peut-être simplement en avons-nous parlé) mais depuis quelques mois mon aînée est plus attentive au bien être de sa petite soeur et lui dit "je t'aime" (avec toujours une grande distance physique et des conflits quotidiens...), les mots ont tellement d'importance à ses yeux que je sais qu'ils expriment la vérité, j'essaie de l'expliquer à sa petite soeur (qui, par ailleurs va consulter une psychologue depuis quelques mois pour "trouver sa place dans la famille" d'après elle). Par ailleurs, votre mari n'a pas forcément tout à fait tort, travaillant moi aussi auprès d'enfants, je cherche à me réorienter vers un autre public car j'ai analysé que l'énergie que je donnais à mon travail était du même type que celle que nécessitent les enfants à la maison... Donc ce n'est pas forcément votre travail qui créé la fatigue ni vos enfants mais l'accumulation des deux nécessite d'avoir un espace pour se ressourcer, reprendre de l'énergie! Je précise que je ne vous dit pas qu'il faut arrêter de travailler ou qu'il faut changer de travail! J'ai choisi de prendre des jours de présence parentale et de chercher un autre travail mais je ne dit pas que c'est forcément la solution...
Je me sens touchée par votre témoignage... Je crois que votre difficulté principale réside dans la non reconnaissance totale de l'autisme de votre fille de la part de son papa. Du coup vous portez cela toute seule... Je pense en effet qu'un suivi plus complet de votre fille va vous faire du bien, ne serait-ce que parce que vous ne serez plus seule à porter et que cela va peut-être aider votre mari à réaliser que même si c'est de haut niveau, votre fille est autiste. Concernant les sentiments, je n'ai jamais ressenti un manque d'amour de la part de ma belette (Asperger, qui déteste que je la classe dans la famille des mustélidés, donc il faudrait vraiment que je cesse de l'appeler comme ça) mais sa petite soeur est très en manque d'une relation d'amour filial donc je peux concevoir ce que vous ressentez... Je ne sais pas exactement ce qui a déclenché une amélioration (peut-être simplement en avons-nous parlé) mais depuis quelques mois mon aînée est plus attentive au bien être de sa petite soeur et lui dit "je t'aime" (avec toujours une grande distance physique et des conflits quotidiens...), les mots ont tellement d'importance à ses yeux que je sais qu'ils expriment la vérité, j'essaie de l'expliquer à sa petite soeur (qui, par ailleurs va consulter une psychologue depuis quelques mois pour "trouver sa place dans la famille" d'après elle). Par ailleurs, votre mari n'a pas forcément tout à fait tort, travaillant moi aussi auprès d'enfants, je cherche à me réorienter vers un autre public car j'ai analysé que l'énergie que je donnais à mon travail était du même type que celle que nécessitent les enfants à la maison... Donc ce n'est pas forcément votre travail qui créé la fatigue ni vos enfants mais l'accumulation des deux nécessite d'avoir un espace pour se ressourcer, reprendre de l'énergie! Je précise que je ne vous dit pas qu'il faut arrêter de travailler ou qu'il faut changer de travail! J'ai choisi de prendre des jours de présence parentale et de chercher un autre travail mais je ne dit pas que c'est forcément la solution...
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Re: Besoin d'aide et de soutien car je craque ...
Bonjour Arc en Ciel et bienvenue.!
Je ne sais pas pourquoi, mais c'est HYPER fréquent que les papas mettent plus de temps que nous , les mères à accepter les différences de nos enfants.!
Chez nous, il a fallu près de 2 ans tout de même.!!!!
Mais aujourd'hui, on avance ensemble, dans la même direction et pour notre fils aussi ça apporte du réconfort.!
Courage à force de lire des choses ou voir des reportages par exemple, je suis certaine que ton mari va avancer avec toi car c'est vrai qu'à deux, c'est déjà moins lourd....
Je ne sais pas pourquoi, mais c'est HYPER fréquent que les papas mettent plus de temps que nous , les mères à accepter les différences de nos enfants.!
Chez nous, il a fallu près de 2 ans tout de même.!!!!
Mais aujourd'hui, on avance ensemble, dans la même direction et pour notre fils aussi ça apporte du réconfort.!
Courage à force de lire des choses ou voir des reportages par exemple, je suis certaine que ton mari va avancer avec toi car c'est vrai qu'à deux, c'est déjà moins lourd....
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.