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Notre fils est actuellement âgé de onze ans. Né en mai 2000, il atteindra ses douze ans le 24 mai 2012.
Hugo est scolarisé en école ordinaire depuis l’âge de 2 ans et demi. Il bénéficie d’un AVSi à mi-temps depuis sa moyenne section. Cette scolarisation en école ordinaire lui a toujours été bénéfique. Il a bénéficié de deux maintiens.
Nous avons reçu pour notre fils un diagnostic de TED en 2007.
Nous avons déménagé en février 2011, de Troyes dans l’Aube pour venir nous installer en Haute-Montagne. Nous avions préparé au mieux cette difficile transition. Nous avons pris contact avec différentes écoles afin de discerner laquelle était le plus à même d’accueillir un enfant en situation de handicap (en fonction des effectifs et des difficultés rencontrées par les écoles). Madame R, directrice de l’école X nous a contactés directement en nous donnant son accord de principe. C’est ainsi que, notre fils a intégré en février 2011 un CE2 dans la classe de l’ancienne directrice, avec une evs à mi-temps.
Le contrat de son evs arrivant à échéance en juin 2011, nous avons eu recours à différents canaux afin d’obtenir que son contrat puisse être requalifié en contrat d’assistant de scolarisation. C’est ainsi qu’à la rentrée 2011, notre enfant est entré en CM1, en conservant madame Y comme AVSi, à mi-temps.
Toute notre épopée a débuté au mois de septembre 2011. Nous avons eu un premier accrochage avec la nouvelle directrice de l’école. Nous évoquions la question de la prochaine Equipe de suivi pour notre fils. Cette dernière a rebondi instantanément, en indiquant qu’il faudrait en effet trois équipes dans l’année puisqu’il allait falloir orienter notre fils. Lorsque nous avons évoqué notre projet : une poursuite de scolarité en CM2, madame Z a rétorqué que cela ne s’était jamais fait sur le département, qu’ils avaient la pression des effectifs et que si tous les parents faisaient comme nous ils ne pourraient pas s’en sortir. Elle a ajouté enfin que nous n’allions pas faire la révolution.
La première Equipe de Suivi de Scolarisation a été fixé au 11 octobre à 17h30. Elle s’est déroulé en présence de l’ enseignant référent, monsieur A, l’éducatrice du SESSAD, la psychologue du SESSAD, madame Y, l’AVS, la directrice et nous-mêmes les parents. Lors de cette réunion, chacun a présenté son point de vue, et plusieurs pistes ont été évoquées : poursuite de scolarité, ulis, segpa, mixe CM2-sixième, comme cela s’est fait sur certains départements. La directrice a insisté pour qu’une demande de bilan soit faite auprès de la psychologue scolaire, tandis que la psychologue du SESSAD précisait qu’elle procèderait elle-même à un bilan. Nous, parents avons envisagé d’aller visiter les différents dispositifs. Nous avons tous convenus de nous retrouver le 17 janvier 2012 dans les locaux de l’école pour faire le point lors d’une nouvelle Equipe de Suivi de Scolarisation.
J’ai rencontré le directeur de segpa, le principal et l’enseignant d’ulis du collège de M. Il est ressorti de cette rencontre que de nombreux élèves dysfonctionnent en segpa dans leur collège, que ces élèves se sentent plus stigmatisés, en raison du fait que les locaux sont séparés du reste du collège. Je n’ai pas pu visiter les locaux. Le principal semblait réticent à une intégration individuelle, cela ne s’est jamais fait. L’enseignant d’Ulis nous affirmaient que tous les enfants s’adaptaient très vite, ce sont tous des « psychotiques » et « quand un enfant ne souhaite pas travailler, je ne le force pas ». Ces interlocuteurs nous ont par ailleurs affirmé que de toute façon les parents n’avaient pas leur mot à dire, c’est l’Inspecteur d’Académie qui décide, et les parents ne peuvent rien faire.
Le vendredi 22 octobre à 16h30, l’enseignant de notre fils, monsieur B, me remettait en mains propres :
-une convocation de l’école à la prochaine Equipe de Suivi de Scolarisation qui avait été avancée de façon unilatérale et sans en informer les autres partenaires, dans les locaux de l’inspection académique, en présence de l’inspectrice, madame C, au 15 décembre 2011.
-une « invitation » à rencontrer la psychologue scolaire dans les locaux de l’inspection, afin de préparer un bilan des compétences scolaires de notre enfant.
Nous recevions en parallèle par courrier une convocation rédigée par l’inspectrice, fixant le rendez-vous à une heure différente de celle précisée sur la convocation de l’école.
Ce vendredi, veille des vacances, nous n’avons pu joindre personne, et n’avons donc eu aucune informations complémentaires durant les quinze jours qui ont suivi.
Nous nous sommes mis parallèlement en contact avec la présidente de l’association DEFI74,madame D. Cette dernière nous a appris que nous étions la troisième famille à être ainsi convoqués par cette inspectrice, dans ses bureaux. Les deux autres familles qu’elle avait accompagnées avaient été convoquées afin d’orienter autoritairement leurs enfants hors du système scolaire ordinaire. Madame D nous proposa son aide et nous accompagna tout au long de cette année. Elle nous a déconseillé d’accepter cette proposition et nous a proposé de demander à ce que l’ESS se déroule dans un lieu institutionnellement neutre.
Nous avons donc recontacté monsieur A, l’enseignant référent, afin d’obtenir tout d’abord que les autres partenaires soient officiellement informés de la tenue de l’ESS. Nous avons ensuite demandé pourquoi cette ESS devait se dérouler dans les locaux de l’IEN. Il nous a été répondu que les ESS présidées par l’IEN se tiennent à l’IEN. Nous avons fait remarquer que l’IEN ne présidait pas mais participait à l’ESS, et que c’est l’enseignant référent qui convoque et anime les ESS. Madame l’IEN a maintenu sa position.
Parallèlement nous avons rencontré la psychologue scolaire et lui avons demandé quelles compétences elle souhaitait évaluer, avec quels outils et quelles adaptations elle comptait mettre en place. Cette dernière nous a répondu qu’elle évaluerait « un peu tout », « je verrai avec quels outils, nous devons en recevoir de nouveaux », « je ne suis pas spécialisée dans le domaine des TED et de l’autisme, je ne mettrai donc pas d’adaptations en place ». Nous avons en conséquence refusé qu’elle évalue notre fils. La psychologue scolaire est venue voir notre fils en classe le 2 décembre. Nous avons parallèlement demandé un bilan précis des compétences scolaires de notre fils+ auprès madame L, enseignante du secondaire spécialisée, et mère d’un fils avec autisme, auteur du film, Autisme, l’espoir, animatrice d’une association de soutien scolaire. Le bilan réalisé le 20 décembre montre que notre enfant construit des compétences de CM1, qu’il a des compétences de CE2, avec bien sûr des lacunes et un fonctionnement particulier.
Les professionnels du SESSAD pensent qu’une poursuite de scolarité en CM2 pourrait être bénéfique, qu’elle lui donnerait des outils supplémentaires pour affronter la transition du collège et qu’en outre, on pourrait peut être envisager une intégration individuelle à mi-temps en collège à l’issue de cette année supplémentaire.
Le 15 décembre, nous ne disposions pas de tous les éléments et bilans et avons donc demandé un report de l’ESS. Nous avons réaffirmé notre souhait de voir l’ESS se dérouler dans les locaux de l’école et non dans les locaux de l’IEN en motivant notre demande. Madame l’IEN a souhaité nous recevoir dans son bureau pour « lever toute ambiguité ». Nous avons proposé de la rencontrer à l’école, ou de fixer un rendez vous téléphonique, en précisant au préalable le sujet précis de notre conversation.
J’ai de nouveau contacté monsieur A, l’enseignant référent par téléphone afin de lui expliquer de vive voix les raisons de notre réticence. J’ai en outre souligné le fait que, étant enseignante de CP dans la même ville, madame L’inspectrice était aussi mon inspectrice de référence, et que, en conséquence je me trouvais dans une situation délicate. Monsieur A m’a assuré que madame l’IEN serait tout à fait objective lors de mon inspection.
Nous avons parallèlement informé madame E, inspectrice spécialisée, des difficultés que nous rencontrions avec sa collègue. Madame E ne nous a pas recontactés.
Nous nous trouvions donc dans la situation suivante : madame l’IEN refusait de fixer une nouvelle date de réunion tant qu’elle ne nous aurait pas rencontrés dans ses bureaux. L’inspectrice ASH ne semblait pas vouloir intervenir. Nous avions besoin de fixer une nouvelle ESS avant le mois de mars afin de renouveler notre demande d’Auxilliaire de Vie Scolaire individuelle. Nous avons alors fait appel en désespoir de cause à la Cellule handicap école.
Le 30 janvier 2012, madame Girard du MEN nous informait par téléphone qu’une nouvelle date d’ESS avait été fixée au 28 février 2012, dans les locaux de l’école. Il ne nous aura fallu que trois mois pour obtenir que cette réunion se déroule conformément à la loi.
Le 31 janvier 2012, l’ergothérapeute passait une heure et demie avec l’enseignant de notre fils pour lui expliquer ses particularités, la nécessité d’adapter les enseignements, et l’intérêt d’une scolarisation en milieu ordinaire.
Le 2 février, je rencontrai l’enseignant de notre fils qui m’indiquait être prêt à faire certains aménagements dans les supports de travail. Mais pour cela il fallait que j’adapte les exercices du manuel (que je ne voyais jamais revenir à la maison), car il ne pouvait travailler que sur ces supports. Ce dernier m’informait qu’il faisait repasser à Hugo les évaluations de CE1 afin de voir ces progrès. Je lui indiquai ne pas comprendre l’intérêt d’une telle démarche. Hugo avait été évalué lors des grandes évaluations nationales de CE1 il y a deux ans, il était alors tout à fait dans la moyenne (55%). Quel intérêt de lui faire repasser aujourd’hui ces évaluations si ce n’est pour l’utiliser contre lui ? Nous n’avions en outre pas été informés au préalable de la passation de ces évaluations. Ces évaluations ont été passées sans adaptations.
Une seconde équipe de suivi s’est déroulée le 28 février 2012 dans les locaux de l’école, en présence de l’enseignant, de la directrice de l’école, de l’IEN de circonscription, de l’enseignant référent, le médecin scolaire, la psychologue scolaire, les parents, l’éducatrice spécialisée du sessad, la psychologue du sessad qui suit notre fils, l’orthophoniste de notre enfant. L’institution scolaire n’a voulu entendre aucun des arguments des professionnels qui travaillent régulièrement avec notre enfant. L’enseignant, auquel nous proposons nos aides depuis le mois de septembre estime ne pas être formé. Il dispose pourtant de toutes les aides nécessaires, avs, intervenants sessad, parents disponibles et enseignants. Les professionnels de santé expliquent que notre fils progresse régulièrement, avec les adaptations nécessaires. Notre fils est bien dans son groupe classe, mais non dans son groupe d’âge. Tous les intervenants insistent sur le danger d’un passage prématuré en milieu collège et de l’importance d’une année supplémentaire afin de lui permettre de consolider ses habiletés sociales et d’évoluer avec son groupe-classe.
L’institution scolaire se basant sur des évaluations étalonnées et non adaptées argue du fait que notre fils a douze ans et à douze ans, il est temps de passer en milieu collège sans vouloir prendre en compte sa particularité. Aux yeux de l’école soit on est « normal » et on est en classe ordinaire, soit on est « différent » et alors, il faut être orienté. Pas de nuance possible. S’appuyant sur des évaluations de CE1 que notre enfant avait déjà passées il y a deux ans, et qui lui ont été resoumises, sans notre avis préalable et sans adaptations, ces professionnels de l’enseignement refusèrent de dialoguer avec les intervenants du secteur sanitaire et social. Ils affichèrent le plus grand mépris envers leurs remarques, les balayant de l’argument qui consiste à dire qu’on doit se baser sur l’aspect uniquement scolaire.
L’école proposa donc une orientation segpa ou ulis que nous refusions pour l’année à venir, estimant qu’une telle orientation était prématurée.
L’ess a refusé de travailler sur l’élaboration d’un Projet personnalisé de scolarisation comportant des objectifs pédagogiques précis et incluant les préconisations de l’ergothérapeuthe du sessad. Dans ces conditions il est bien sûr aisé de proposer une orientation.
Nous avons alors rencontré l’IEN-ASH, le 29 mars, en présence de notre fils. Nous lui avons exposé les faits et nos arguments. Nous sommes repartis avec un accord de principe pour un CM2 et des intégrations progressives en sixième. L’école donnerait son avis, et nous monterions alors un dossier de recours auprès de la commission départementale de l’Education Nationale présidée par l’Inspecteur d’Académie.
Parallèlement, nous avons envoyé à la Maison Départementale Pour le Handicap un dossier de demande de renouvellement d’avsi, et un dossier de demande de Projet Personnalisé de Scolarisation. Nous avons adressé un courrier demandant à être reçus en CDA.
La MDPH nous a fait savoir qu’elle accusait réception de notre demande de renouvellement d’avis, sans faire mention de notre demande de Projet Personnalisé de Scolarisation. Elle nous informait début avril, que la commission jugerait utile, ou non de nous convoquer.
L’école nous a transmis le 26 avril, deux jours après la date de clôture de remise des documents, l’avis du conseil des maitres, les trois possibilités sur lesquelles peut statuer le conseil des maitres étaient barrées à la main, et l’école avait rajouté à la main : orientation ULIS.
Nous avons alors adressé un courrier recommandé avec AR à l’école, l’Inspecteur d’Académie, et l’Inspectrice ASH pour dénoncer la non –conformité du document. J’ai rencontré en présence d’une tierce personne et de l’enseignant référent la directrice de l’école. A la suite de cette rencontre l’école a fourni un second avis : poursuite normale de scolarité du CM1 en sixième, accompagné d’une lettre manuscrite dans laquelle il était écrit : « au regard de son âge, H, n’a plus sa place à l’école primaire ».
Le 22 mai, l’école nous transmettait un dossier d’inscription au collège pour notre fils.
Nous avons alors saisi madame G, avocate au barreau de Montpellier. Cette dernière a rappelé à l’école le 25 mai la nécessité de fournir une décision du conseil des maitres dans les temps impartis. La date limite de remise des décisions était le 23 mai, le 25 nous n’avions toujours aucun document nous permettant d’effectuer un recours officiel auprès de la commission départementale de l’EN. Maître G a en outre envoyé un courrier à la MDPH pour lui rappeler notre demande à être reçus en CDA.
Le 25 mai nous recevions un courrier electronique de l’enseignant référent nous indiquant que notre demande était presque validée par madame D. Le 29 mai, l’école nous remettait une décision du conseil des maitres indiquant : saut de classe CM1-sixième.
La MDPH nous transmettait le 29 mai un courrier indiquant que le dossier de notre fils serait examiné par l’équipe pluridisciplinaire et qu’il passerait en Commission des Droits à l’Autonomie le 26 juin. Elle nous faisait savoir que nous serions informés de la décision prise par la CDA. Maître G a donc renvoyé le 1er juin un courrier demandant à recevoir l’avis de l’équipe pluridisciplinaire avant le 11 juin, et lui demandant de nous informer de l’horaire du passage en CDA.
Nous avons ensuite reçu un message electronique de la responsable technique de la MDPH, nous indiquant que l’équipe pluridisciplinaire s’était réunie et avait émis un avis négatif relatif à l’avs, avec orientation ULIS.
« Madame, monsieur,
En réponse à votre demande, je vous adresse par mail l’invitation à venir à la Commission des Droits et de l’Autonomie du 26 juin 2012. Je vous adresse également cette demande par courrier.
Je vous informe que l’équipe pluridisciplinaire a émis un avis négatif quant à la demande d’AVS, préconisant une orientation en ULIS. Toutefois, cet avis dépend également de la décision de surmaintien en école primaire.
La décision de renouvellement ‘AVS sera prise en CDA, ce que vous savez déjà.
Avec mes sentiments dévoués. »
En conclusion : l’école proposait un passage du CM1 en sixième, avec saut de classe donc pour un enfant en situation de handicap car nous étions en désaccord sur leur proposition d’orientation ULIS.
La MDPH ignorait notre droit à être reçus en CDA et en équipe pluridisciplinaire, malgré nos demandes répétées et les rappels à la loi.
Madame G a alors saisi la directrice de la MDPH, en lui rappelant nos diverses demandes à être reçus. Le 19 juin, elle contactait le secrétariat de la directrice de la MDPH. Le même jour la responsable technique, nous proposait plusieurs dates de nouvelle équipe pluridisciplinaire. Nous avons décidé de ne pas faire trainer. Nous sommes donc repassés en équipe pluridisciplinaire le vendredi 22 juin.
Participaient, l'assistante sociale de la MDPH, la responsable technique (qui a été très désagréable et très fermée durant tout le déroulement de la réunion), la psychologue de la MDPH, deux médecins. Madame D nous accompagnait. Les quinze-vingt premières minutes ont été très tendues, puis cela s'est un peu relâché et l'atmosphère a été un peu plus bon enfant.
En introduction, l’assistante sociale nous a demandé pourquoi nous avions demandé à être reçus. Nous avons répondu que nous souhaitions avoir l'évaluation des besoins de notre fils, et que nous attendions d'eux de travailler sur une proposition de PPS en vue de la CDA du 26 juin. Mon mari a complété en indiquant qu'une première Equipe Pluridisciplinaire s'était réunie et avait visiblement émis un avis, nous ne comprenions pas cet avis, ni sur quels éléments et quelle évaluation avait été donné cet avis. Mon mari a énuméré la liste de ce qui n'avait pas été respecté, et sa fatigue face à tant de démarches.
La psychologue nous a indiqué que l'avis avait été donné à partir des éléments dont ils disposaient. Nous leur avons donc demandé de quels éléments précisément ils s'étaient inspirés, ils nous ont donc parlé des éléments de l'école, et qu'il était indiqué que l'école proposait une orientation ULIS ou SEGPA. La psychologue n'a retenu du compte rendu de madame des professionnels du SESSAD uniquement que notre fils avait peur que ce soit dur au collège sans prendre en compte le reste.
Nous leur avons donc redemandé de prendre en compte l'ensemble des éléments, et notamment la demande de la famille, et de rédiger conjointement une proposition de Projet Personnalisé de Scolarisation afin qu'il puisse être examiné en CDA. La responsable technique nous a affirmé que le PPS n'était pas validé par la CDAPH mais qu'il était rédigé par les écoles. Nous avons donc repris les textes pour leur redéfinir leurs missions. Madame D est intervenue en ce sens et nous avons insisté sur la nécessité et l'utilité du PPS.
Nous avons donc repris grosso modo les acquisitions scolaires de notre enfant, L'un des médecins a demandé à propos de l'ordinateur pourquoi il n'était pas utilisé en classe. Nous avons en effet insisté sur les aménagements pédagogiques. L'ensemble des membres nous ont affirmé qu'il n'était pas judicieux de proposer un PPS trop précis, car l'école risquait de se sentir contrainte et que cela n'aiderait pas à mettre en place les aménagements. Nous avons argumenté en expliquant au contraire que si nous partions avec un cadre précis cela désangoisserait tout le monde et cela permettrait de s'appuyer sur des choses précises. Nous avons cité la définition de la charte de l'ONU relative à la personne handicapée et concernant la définition de la discrimination (refus des aménagements raisonnables)
Après trois quart d'heures de discussion les membres de l'équipe et l’assistante sociale notamment nous ont donc demandé quels étaient nos souhaits. L’équipe s'est interrogée sur le fait que nous voulions imposer notre choix à l'équipe pluridisciplinaire. Nous avons alors expliqué que nous étions ici pour donner des éléments expliquant pourquoi une orientation ULIS n'était pas judicieuse cette année, nous nous sommes appuyés notamment sur les compte rendus du SESSAD, (compte rendus contradictoires de l'ESS du 28 février), et qu'ils n'avaient pas lus en détails visiblement, nous avons insisté sur le danger et la prudence à avoir pour le passage en milieu collège ce qui expliquait aussi notre position pour un CM2 sixième. Nous avons présenté le projet, expliqué que les partenaires n'attendaient plus qu'une validation de leur part. Ils nous ont alors parlé de la commission Education nationale, nous avons expliqué que cette commission se déroulait le 25 juin, mais qu'elle n'était pas compétente et que seule la MDPH était compétente.
Ils ont parlé de surmaintien, et nous avons insisté pour dire qu'il ne s'agissait en rien d'un surmaintien puisqu'on demandait un passage en CM2. La responsable technique a fait remarquer qu'il s'agissait d'un maintien en primaire, nous avons cité le code de l'éducation qui ne mentionne nulle part l'âge de douze ans.
Nous avons ensuite travaillé sur les aménagements pédagogiques : ils ont ainsi mentionné des aménagements visuels (outils de repérages visuels), outil informatiques avec cours numérisés, ils ont noté qu'ils devraient faire une préconisation de synthèse vocale pour que notre fils puisse l'utiliser en classe, tiers temps supplémentaire et quantité adaptée, restitution orale
.La responsable technique nous a expliqué qu'elle ne nous avait pas reçus car elle ne disposait pas de tous les éléments. Nous lui avons fait remarquer que nous lui avions tout transmis en mars, et que c'était sur ces éléments que la première Equipe Pluridisciplinaire s'était appuyée. Elle a affirmé que c'était faux et qu'elle n'avait eu les éléments du dossier que très tard, je lui ai indiqué que j'avais conservé les AR.
Nous vous avons donc appelée notre avocate, puisque les membres de l’équipe ne voulaient pas nous fournir de trace écrite. Nous avons alors obtenu de repartir avec une photocopie des notes de l’assistante sociale
Le lundi 25 juin se déroulait la commission de recours de l’Education Nationale, au cours de laquelle nous contestions la proposition de saut de classe, CM1-Sixième. Nous n’y avons pas assisté car nous ne pouvions nous libérer de nos emplois respectifs plusieurs jours d’affilée.
Le 26 juin, nous étions reçus en CDA.
Nous avons été reçus à 9h15. La commission nous a entendus environ 15 mn.
Etaient présents, le président de la CDA, un représentant CAF, madame T.représentante Autisme Eveil, un représentant FCPE, puis divers représentants associatifs (myopathes, Unafam, paralysés...), un médecin de PMI, un représentant conseil Général, les membres de l'EP, madame l’inspectrice spécialisée, la directrice de la MDPH. Madame D nous a encore accompagnés.
Ils se sont présentés et nous ont demandé d'exposer la situation de notre enfant. Nous avons donc repris le Projet Personnalisé de Scolarisation, élaboré le vendredi précédent et que nous avions miraculeusement reçu par courrier electronique la veille au soir. Nous avons expliqué pourquoi nous souhaitions apporter quelques modifications de détail. Le président de la CDA nous a interrompus au bout d'un moment pour nous citer un article du code de l'éducation (351-7) qui n’existe pas : Il nous a donc rappelé que la CDAPH était compétente pour un certain nombre de choses, mais non pas pour valider les données pédagogiques d'un PPS. Elle ne valide que ce qui est de sa compétence dans un PPS (je cite assez précisément car j'ai pris des notes). Le PPS est validé dans sa globalité (ce sont ses termes), mais la CDA n'a pas à se prononcer sur des aménagements pédagogiques.
En conclusion, si les enseignants ne veulent pas travailler sur les aménagements pédagogiques lors des réunions d’équipe de suivi, plus personne ne veut ensuite travailler dessus, car en réalité personne ne s’estime compétent. Or les enseignants eux-mêmes ne s’estiment pas compétents. Que faire ?
Lorsque nous avons abordé la question du maintien, et le fait que nous butions sur cette question depuis le mois de septembre, nous avons bien expliqué que nous comprenions qu'il s'agissait de recommandations, qu'il s'agissait d'étudier chaque situation, mais que nulle part il n'était indiqué qu'un enfant sortait du système primaire à 12 ans. Madame l’inspectrice spécialisée nous a alors regardés droit dans les yeux. Elle nous a déclaré que la commission départementale du 25 juin avait accepté à titre dérogatoire le maintien en primaire de notre fils. Mais que Monsieur G. inspecteur adjoint, avait trouvé un article du code de l'éducation, et qu'il était bien écrit noir sur blanc dans la loi qu'un enfant sort du primaire à 12 ans. Nous avons eu beau reprendre la loi et le code de l’éducation, elle nous a soutenu cela devant toute la CDA, c'est-à-dire devant 20 personnes. Nous lui avons demandé de nous donner les références de ce texte, car nous avions tous fait des recherches en vain. Nous attendons toujours les références du texte trouvé par monsieur G.
Aujourd’hui, le 1 juillet, nous attendons le bon vouloir de tous ces gens, nous attendons les documents officiels de la MDPH et de l’Education Nationale, confirmant la scolarisation de notre fils en CM2.
Hugo est scolarisé en école ordinaire depuis l’âge de 2 ans et demi. Il bénéficie d’un AVSi à mi-temps depuis sa moyenne section. Cette scolarisation en école ordinaire lui a toujours été bénéfique. Il a bénéficié de deux maintiens.
Nous avons reçu pour notre fils un diagnostic de TED en 2007.
Nous avons déménagé en février 2011, de Troyes dans l’Aube pour venir nous installer en Haute-Montagne. Nous avions préparé au mieux cette difficile transition. Nous avons pris contact avec différentes écoles afin de discerner laquelle était le plus à même d’accueillir un enfant en situation de handicap (en fonction des effectifs et des difficultés rencontrées par les écoles). Madame R, directrice de l’école X nous a contactés directement en nous donnant son accord de principe. C’est ainsi que, notre fils a intégré en février 2011 un CE2 dans la classe de l’ancienne directrice, avec une evs à mi-temps.
Le contrat de son evs arrivant à échéance en juin 2011, nous avons eu recours à différents canaux afin d’obtenir que son contrat puisse être requalifié en contrat d’assistant de scolarisation. C’est ainsi qu’à la rentrée 2011, notre enfant est entré en CM1, en conservant madame Y comme AVSi, à mi-temps.
Toute notre épopée a débuté au mois de septembre 2011. Nous avons eu un premier accrochage avec la nouvelle directrice de l’école. Nous évoquions la question de la prochaine Equipe de suivi pour notre fils. Cette dernière a rebondi instantanément, en indiquant qu’il faudrait en effet trois équipes dans l’année puisqu’il allait falloir orienter notre fils. Lorsque nous avons évoqué notre projet : une poursuite de scolarité en CM2, madame Z a rétorqué que cela ne s’était jamais fait sur le département, qu’ils avaient la pression des effectifs et que si tous les parents faisaient comme nous ils ne pourraient pas s’en sortir. Elle a ajouté enfin que nous n’allions pas faire la révolution.
La première Equipe de Suivi de Scolarisation a été fixé au 11 octobre à 17h30. Elle s’est déroulé en présence de l’ enseignant référent, monsieur A, l’éducatrice du SESSAD, la psychologue du SESSAD, madame Y, l’AVS, la directrice et nous-mêmes les parents. Lors de cette réunion, chacun a présenté son point de vue, et plusieurs pistes ont été évoquées : poursuite de scolarité, ulis, segpa, mixe CM2-sixième, comme cela s’est fait sur certains départements. La directrice a insisté pour qu’une demande de bilan soit faite auprès de la psychologue scolaire, tandis que la psychologue du SESSAD précisait qu’elle procèderait elle-même à un bilan. Nous, parents avons envisagé d’aller visiter les différents dispositifs. Nous avons tous convenus de nous retrouver le 17 janvier 2012 dans les locaux de l’école pour faire le point lors d’une nouvelle Equipe de Suivi de Scolarisation.
J’ai rencontré le directeur de segpa, le principal et l’enseignant d’ulis du collège de M. Il est ressorti de cette rencontre que de nombreux élèves dysfonctionnent en segpa dans leur collège, que ces élèves se sentent plus stigmatisés, en raison du fait que les locaux sont séparés du reste du collège. Je n’ai pas pu visiter les locaux. Le principal semblait réticent à une intégration individuelle, cela ne s’est jamais fait. L’enseignant d’Ulis nous affirmaient que tous les enfants s’adaptaient très vite, ce sont tous des « psychotiques » et « quand un enfant ne souhaite pas travailler, je ne le force pas ». Ces interlocuteurs nous ont par ailleurs affirmé que de toute façon les parents n’avaient pas leur mot à dire, c’est l’Inspecteur d’Académie qui décide, et les parents ne peuvent rien faire.
Le vendredi 22 octobre à 16h30, l’enseignant de notre fils, monsieur B, me remettait en mains propres :
-une convocation de l’école à la prochaine Equipe de Suivi de Scolarisation qui avait été avancée de façon unilatérale et sans en informer les autres partenaires, dans les locaux de l’inspection académique, en présence de l’inspectrice, madame C, au 15 décembre 2011.
-une « invitation » à rencontrer la psychologue scolaire dans les locaux de l’inspection, afin de préparer un bilan des compétences scolaires de notre enfant.
Nous recevions en parallèle par courrier une convocation rédigée par l’inspectrice, fixant le rendez-vous à une heure différente de celle précisée sur la convocation de l’école.
Ce vendredi, veille des vacances, nous n’avons pu joindre personne, et n’avons donc eu aucune informations complémentaires durant les quinze jours qui ont suivi.
Nous nous sommes mis parallèlement en contact avec la présidente de l’association DEFI74,madame D. Cette dernière nous a appris que nous étions la troisième famille à être ainsi convoqués par cette inspectrice, dans ses bureaux. Les deux autres familles qu’elle avait accompagnées avaient été convoquées afin d’orienter autoritairement leurs enfants hors du système scolaire ordinaire. Madame D nous proposa son aide et nous accompagna tout au long de cette année. Elle nous a déconseillé d’accepter cette proposition et nous a proposé de demander à ce que l’ESS se déroule dans un lieu institutionnellement neutre.
Nous avons donc recontacté monsieur A, l’enseignant référent, afin d’obtenir tout d’abord que les autres partenaires soient officiellement informés de la tenue de l’ESS. Nous avons ensuite demandé pourquoi cette ESS devait se dérouler dans les locaux de l’IEN. Il nous a été répondu que les ESS présidées par l’IEN se tiennent à l’IEN. Nous avons fait remarquer que l’IEN ne présidait pas mais participait à l’ESS, et que c’est l’enseignant référent qui convoque et anime les ESS. Madame l’IEN a maintenu sa position.
Parallèlement nous avons rencontré la psychologue scolaire et lui avons demandé quelles compétences elle souhaitait évaluer, avec quels outils et quelles adaptations elle comptait mettre en place. Cette dernière nous a répondu qu’elle évaluerait « un peu tout », « je verrai avec quels outils, nous devons en recevoir de nouveaux », « je ne suis pas spécialisée dans le domaine des TED et de l’autisme, je ne mettrai donc pas d’adaptations en place ». Nous avons en conséquence refusé qu’elle évalue notre fils. La psychologue scolaire est venue voir notre fils en classe le 2 décembre. Nous avons parallèlement demandé un bilan précis des compétences scolaires de notre fils+ auprès madame L, enseignante du secondaire spécialisée, et mère d’un fils avec autisme, auteur du film, Autisme, l’espoir, animatrice d’une association de soutien scolaire. Le bilan réalisé le 20 décembre montre que notre enfant construit des compétences de CM1, qu’il a des compétences de CE2, avec bien sûr des lacunes et un fonctionnement particulier.
Les professionnels du SESSAD pensent qu’une poursuite de scolarité en CM2 pourrait être bénéfique, qu’elle lui donnerait des outils supplémentaires pour affronter la transition du collège et qu’en outre, on pourrait peut être envisager une intégration individuelle à mi-temps en collège à l’issue de cette année supplémentaire.
Le 15 décembre, nous ne disposions pas de tous les éléments et bilans et avons donc demandé un report de l’ESS. Nous avons réaffirmé notre souhait de voir l’ESS se dérouler dans les locaux de l’école et non dans les locaux de l’IEN en motivant notre demande. Madame l’IEN a souhaité nous recevoir dans son bureau pour « lever toute ambiguité ». Nous avons proposé de la rencontrer à l’école, ou de fixer un rendez vous téléphonique, en précisant au préalable le sujet précis de notre conversation.
J’ai de nouveau contacté monsieur A, l’enseignant référent par téléphone afin de lui expliquer de vive voix les raisons de notre réticence. J’ai en outre souligné le fait que, étant enseignante de CP dans la même ville, madame L’inspectrice était aussi mon inspectrice de référence, et que, en conséquence je me trouvais dans une situation délicate. Monsieur A m’a assuré que madame l’IEN serait tout à fait objective lors de mon inspection.
Nous avons parallèlement informé madame E, inspectrice spécialisée, des difficultés que nous rencontrions avec sa collègue. Madame E ne nous a pas recontactés.
Nous nous trouvions donc dans la situation suivante : madame l’IEN refusait de fixer une nouvelle date de réunion tant qu’elle ne nous aurait pas rencontrés dans ses bureaux. L’inspectrice ASH ne semblait pas vouloir intervenir. Nous avions besoin de fixer une nouvelle ESS avant le mois de mars afin de renouveler notre demande d’Auxilliaire de Vie Scolaire individuelle. Nous avons alors fait appel en désespoir de cause à la Cellule handicap école.
Le 30 janvier 2012, madame Girard du MEN nous informait par téléphone qu’une nouvelle date d’ESS avait été fixée au 28 février 2012, dans les locaux de l’école. Il ne nous aura fallu que trois mois pour obtenir que cette réunion se déroule conformément à la loi.
Le 31 janvier 2012, l’ergothérapeute passait une heure et demie avec l’enseignant de notre fils pour lui expliquer ses particularités, la nécessité d’adapter les enseignements, et l’intérêt d’une scolarisation en milieu ordinaire.
Le 2 février, je rencontrai l’enseignant de notre fils qui m’indiquait être prêt à faire certains aménagements dans les supports de travail. Mais pour cela il fallait que j’adapte les exercices du manuel (que je ne voyais jamais revenir à la maison), car il ne pouvait travailler que sur ces supports. Ce dernier m’informait qu’il faisait repasser à Hugo les évaluations de CE1 afin de voir ces progrès. Je lui indiquai ne pas comprendre l’intérêt d’une telle démarche. Hugo avait été évalué lors des grandes évaluations nationales de CE1 il y a deux ans, il était alors tout à fait dans la moyenne (55%). Quel intérêt de lui faire repasser aujourd’hui ces évaluations si ce n’est pour l’utiliser contre lui ? Nous n’avions en outre pas été informés au préalable de la passation de ces évaluations. Ces évaluations ont été passées sans adaptations.
Une seconde équipe de suivi s’est déroulée le 28 février 2012 dans les locaux de l’école, en présence de l’enseignant, de la directrice de l’école, de l’IEN de circonscription, de l’enseignant référent, le médecin scolaire, la psychologue scolaire, les parents, l’éducatrice spécialisée du sessad, la psychologue du sessad qui suit notre fils, l’orthophoniste de notre enfant. L’institution scolaire n’a voulu entendre aucun des arguments des professionnels qui travaillent régulièrement avec notre enfant. L’enseignant, auquel nous proposons nos aides depuis le mois de septembre estime ne pas être formé. Il dispose pourtant de toutes les aides nécessaires, avs, intervenants sessad, parents disponibles et enseignants. Les professionnels de santé expliquent que notre fils progresse régulièrement, avec les adaptations nécessaires. Notre fils est bien dans son groupe classe, mais non dans son groupe d’âge. Tous les intervenants insistent sur le danger d’un passage prématuré en milieu collège et de l’importance d’une année supplémentaire afin de lui permettre de consolider ses habiletés sociales et d’évoluer avec son groupe-classe.
L’institution scolaire se basant sur des évaluations étalonnées et non adaptées argue du fait que notre fils a douze ans et à douze ans, il est temps de passer en milieu collège sans vouloir prendre en compte sa particularité. Aux yeux de l’école soit on est « normal » et on est en classe ordinaire, soit on est « différent » et alors, il faut être orienté. Pas de nuance possible. S’appuyant sur des évaluations de CE1 que notre enfant avait déjà passées il y a deux ans, et qui lui ont été resoumises, sans notre avis préalable et sans adaptations, ces professionnels de l’enseignement refusèrent de dialoguer avec les intervenants du secteur sanitaire et social. Ils affichèrent le plus grand mépris envers leurs remarques, les balayant de l’argument qui consiste à dire qu’on doit se baser sur l’aspect uniquement scolaire.
L’école proposa donc une orientation segpa ou ulis que nous refusions pour l’année à venir, estimant qu’une telle orientation était prématurée.
L’ess a refusé de travailler sur l’élaboration d’un Projet personnalisé de scolarisation comportant des objectifs pédagogiques précis et incluant les préconisations de l’ergothérapeuthe du sessad. Dans ces conditions il est bien sûr aisé de proposer une orientation.
Nous avons alors rencontré l’IEN-ASH, le 29 mars, en présence de notre fils. Nous lui avons exposé les faits et nos arguments. Nous sommes repartis avec un accord de principe pour un CM2 et des intégrations progressives en sixième. L’école donnerait son avis, et nous monterions alors un dossier de recours auprès de la commission départementale de l’Education Nationale présidée par l’Inspecteur d’Académie.
Parallèlement, nous avons envoyé à la Maison Départementale Pour le Handicap un dossier de demande de renouvellement d’avsi, et un dossier de demande de Projet Personnalisé de Scolarisation. Nous avons adressé un courrier demandant à être reçus en CDA.
La MDPH nous a fait savoir qu’elle accusait réception de notre demande de renouvellement d’avis, sans faire mention de notre demande de Projet Personnalisé de Scolarisation. Elle nous informait début avril, que la commission jugerait utile, ou non de nous convoquer.
L’école nous a transmis le 26 avril, deux jours après la date de clôture de remise des documents, l’avis du conseil des maitres, les trois possibilités sur lesquelles peut statuer le conseil des maitres étaient barrées à la main, et l’école avait rajouté à la main : orientation ULIS.
Nous avons alors adressé un courrier recommandé avec AR à l’école, l’Inspecteur d’Académie, et l’Inspectrice ASH pour dénoncer la non –conformité du document. J’ai rencontré en présence d’une tierce personne et de l’enseignant référent la directrice de l’école. A la suite de cette rencontre l’école a fourni un second avis : poursuite normale de scolarité du CM1 en sixième, accompagné d’une lettre manuscrite dans laquelle il était écrit : « au regard de son âge, H, n’a plus sa place à l’école primaire ».
Le 22 mai, l’école nous transmettait un dossier d’inscription au collège pour notre fils.
Nous avons alors saisi madame G, avocate au barreau de Montpellier. Cette dernière a rappelé à l’école le 25 mai la nécessité de fournir une décision du conseil des maitres dans les temps impartis. La date limite de remise des décisions était le 23 mai, le 25 nous n’avions toujours aucun document nous permettant d’effectuer un recours officiel auprès de la commission départementale de l’EN. Maître G a en outre envoyé un courrier à la MDPH pour lui rappeler notre demande à être reçus en CDA.
Le 25 mai nous recevions un courrier electronique de l’enseignant référent nous indiquant que notre demande était presque validée par madame D. Le 29 mai, l’école nous remettait une décision du conseil des maitres indiquant : saut de classe CM1-sixième.
La MDPH nous transmettait le 29 mai un courrier indiquant que le dossier de notre fils serait examiné par l’équipe pluridisciplinaire et qu’il passerait en Commission des Droits à l’Autonomie le 26 juin. Elle nous faisait savoir que nous serions informés de la décision prise par la CDA. Maître G a donc renvoyé le 1er juin un courrier demandant à recevoir l’avis de l’équipe pluridisciplinaire avant le 11 juin, et lui demandant de nous informer de l’horaire du passage en CDA.
Nous avons ensuite reçu un message electronique de la responsable technique de la MDPH, nous indiquant que l’équipe pluridisciplinaire s’était réunie et avait émis un avis négatif relatif à l’avs, avec orientation ULIS.
« Madame, monsieur,
En réponse à votre demande, je vous adresse par mail l’invitation à venir à la Commission des Droits et de l’Autonomie du 26 juin 2012. Je vous adresse également cette demande par courrier.
Je vous informe que l’équipe pluridisciplinaire a émis un avis négatif quant à la demande d’AVS, préconisant une orientation en ULIS. Toutefois, cet avis dépend également de la décision de surmaintien en école primaire.
La décision de renouvellement ‘AVS sera prise en CDA, ce que vous savez déjà.
Avec mes sentiments dévoués. »
En conclusion : l’école proposait un passage du CM1 en sixième, avec saut de classe donc pour un enfant en situation de handicap car nous étions en désaccord sur leur proposition d’orientation ULIS.
La MDPH ignorait notre droit à être reçus en CDA et en équipe pluridisciplinaire, malgré nos demandes répétées et les rappels à la loi.
Madame G a alors saisi la directrice de la MDPH, en lui rappelant nos diverses demandes à être reçus. Le 19 juin, elle contactait le secrétariat de la directrice de la MDPH. Le même jour la responsable technique, nous proposait plusieurs dates de nouvelle équipe pluridisciplinaire. Nous avons décidé de ne pas faire trainer. Nous sommes donc repassés en équipe pluridisciplinaire le vendredi 22 juin.
Participaient, l'assistante sociale de la MDPH, la responsable technique (qui a été très désagréable et très fermée durant tout le déroulement de la réunion), la psychologue de la MDPH, deux médecins. Madame D nous accompagnait. Les quinze-vingt premières minutes ont été très tendues, puis cela s'est un peu relâché et l'atmosphère a été un peu plus bon enfant.
En introduction, l’assistante sociale nous a demandé pourquoi nous avions demandé à être reçus. Nous avons répondu que nous souhaitions avoir l'évaluation des besoins de notre fils, et que nous attendions d'eux de travailler sur une proposition de PPS en vue de la CDA du 26 juin. Mon mari a complété en indiquant qu'une première Equipe Pluridisciplinaire s'était réunie et avait visiblement émis un avis, nous ne comprenions pas cet avis, ni sur quels éléments et quelle évaluation avait été donné cet avis. Mon mari a énuméré la liste de ce qui n'avait pas été respecté, et sa fatigue face à tant de démarches.
La psychologue nous a indiqué que l'avis avait été donné à partir des éléments dont ils disposaient. Nous leur avons donc demandé de quels éléments précisément ils s'étaient inspirés, ils nous ont donc parlé des éléments de l'école, et qu'il était indiqué que l'école proposait une orientation ULIS ou SEGPA. La psychologue n'a retenu du compte rendu de madame des professionnels du SESSAD uniquement que notre fils avait peur que ce soit dur au collège sans prendre en compte le reste.
Nous leur avons donc redemandé de prendre en compte l'ensemble des éléments, et notamment la demande de la famille, et de rédiger conjointement une proposition de Projet Personnalisé de Scolarisation afin qu'il puisse être examiné en CDA. La responsable technique nous a affirmé que le PPS n'était pas validé par la CDAPH mais qu'il était rédigé par les écoles. Nous avons donc repris les textes pour leur redéfinir leurs missions. Madame D est intervenue en ce sens et nous avons insisté sur la nécessité et l'utilité du PPS.
Nous avons donc repris grosso modo les acquisitions scolaires de notre enfant, L'un des médecins a demandé à propos de l'ordinateur pourquoi il n'était pas utilisé en classe. Nous avons en effet insisté sur les aménagements pédagogiques. L'ensemble des membres nous ont affirmé qu'il n'était pas judicieux de proposer un PPS trop précis, car l'école risquait de se sentir contrainte et que cela n'aiderait pas à mettre en place les aménagements. Nous avons argumenté en expliquant au contraire que si nous partions avec un cadre précis cela désangoisserait tout le monde et cela permettrait de s'appuyer sur des choses précises. Nous avons cité la définition de la charte de l'ONU relative à la personne handicapée et concernant la définition de la discrimination (refus des aménagements raisonnables)
Après trois quart d'heures de discussion les membres de l'équipe et l’assistante sociale notamment nous ont donc demandé quels étaient nos souhaits. L’équipe s'est interrogée sur le fait que nous voulions imposer notre choix à l'équipe pluridisciplinaire. Nous avons alors expliqué que nous étions ici pour donner des éléments expliquant pourquoi une orientation ULIS n'était pas judicieuse cette année, nous nous sommes appuyés notamment sur les compte rendus du SESSAD, (compte rendus contradictoires de l'ESS du 28 février), et qu'ils n'avaient pas lus en détails visiblement, nous avons insisté sur le danger et la prudence à avoir pour le passage en milieu collège ce qui expliquait aussi notre position pour un CM2 sixième. Nous avons présenté le projet, expliqué que les partenaires n'attendaient plus qu'une validation de leur part. Ils nous ont alors parlé de la commission Education nationale, nous avons expliqué que cette commission se déroulait le 25 juin, mais qu'elle n'était pas compétente et que seule la MDPH était compétente.
Ils ont parlé de surmaintien, et nous avons insisté pour dire qu'il ne s'agissait en rien d'un surmaintien puisqu'on demandait un passage en CM2. La responsable technique a fait remarquer qu'il s'agissait d'un maintien en primaire, nous avons cité le code de l'éducation qui ne mentionne nulle part l'âge de douze ans.
Nous avons ensuite travaillé sur les aménagements pédagogiques : ils ont ainsi mentionné des aménagements visuels (outils de repérages visuels), outil informatiques avec cours numérisés, ils ont noté qu'ils devraient faire une préconisation de synthèse vocale pour que notre fils puisse l'utiliser en classe, tiers temps supplémentaire et quantité adaptée, restitution orale
.La responsable technique nous a expliqué qu'elle ne nous avait pas reçus car elle ne disposait pas de tous les éléments. Nous lui avons fait remarquer que nous lui avions tout transmis en mars, et que c'était sur ces éléments que la première Equipe Pluridisciplinaire s'était appuyée. Elle a affirmé que c'était faux et qu'elle n'avait eu les éléments du dossier que très tard, je lui ai indiqué que j'avais conservé les AR.
Nous vous avons donc appelée notre avocate, puisque les membres de l’équipe ne voulaient pas nous fournir de trace écrite. Nous avons alors obtenu de repartir avec une photocopie des notes de l’assistante sociale
Le lundi 25 juin se déroulait la commission de recours de l’Education Nationale, au cours de laquelle nous contestions la proposition de saut de classe, CM1-Sixième. Nous n’y avons pas assisté car nous ne pouvions nous libérer de nos emplois respectifs plusieurs jours d’affilée.
Le 26 juin, nous étions reçus en CDA.
Nous avons été reçus à 9h15. La commission nous a entendus environ 15 mn.
Etaient présents, le président de la CDA, un représentant CAF, madame T.représentante Autisme Eveil, un représentant FCPE, puis divers représentants associatifs (myopathes, Unafam, paralysés...), un médecin de PMI, un représentant conseil Général, les membres de l'EP, madame l’inspectrice spécialisée, la directrice de la MDPH. Madame D nous a encore accompagnés.
Ils se sont présentés et nous ont demandé d'exposer la situation de notre enfant. Nous avons donc repris le Projet Personnalisé de Scolarisation, élaboré le vendredi précédent et que nous avions miraculeusement reçu par courrier electronique la veille au soir. Nous avons expliqué pourquoi nous souhaitions apporter quelques modifications de détail. Le président de la CDA nous a interrompus au bout d'un moment pour nous citer un article du code de l'éducation (351-7) qui n’existe pas : Il nous a donc rappelé que la CDAPH était compétente pour un certain nombre de choses, mais non pas pour valider les données pédagogiques d'un PPS. Elle ne valide que ce qui est de sa compétence dans un PPS (je cite assez précisément car j'ai pris des notes). Le PPS est validé dans sa globalité (ce sont ses termes), mais la CDA n'a pas à se prononcer sur des aménagements pédagogiques.
En conclusion, si les enseignants ne veulent pas travailler sur les aménagements pédagogiques lors des réunions d’équipe de suivi, plus personne ne veut ensuite travailler dessus, car en réalité personne ne s’estime compétent. Or les enseignants eux-mêmes ne s’estiment pas compétents. Que faire ?
Lorsque nous avons abordé la question du maintien, et le fait que nous butions sur cette question depuis le mois de septembre, nous avons bien expliqué que nous comprenions qu'il s'agissait de recommandations, qu'il s'agissait d'étudier chaque situation, mais que nulle part il n'était indiqué qu'un enfant sortait du système primaire à 12 ans. Madame l’inspectrice spécialisée nous a alors regardés droit dans les yeux. Elle nous a déclaré que la commission départementale du 25 juin avait accepté à titre dérogatoire le maintien en primaire de notre fils. Mais que Monsieur G. inspecteur adjoint, avait trouvé un article du code de l'éducation, et qu'il était bien écrit noir sur blanc dans la loi qu'un enfant sort du primaire à 12 ans. Nous avons eu beau reprendre la loi et le code de l’éducation, elle nous a soutenu cela devant toute la CDA, c'est-à-dire devant 20 personnes. Nous lui avons demandé de nous donner les références de ce texte, car nous avions tous fait des recherches en vain. Nous attendons toujours les références du texte trouvé par monsieur G.
Aujourd’hui, le 1 juillet, nous attendons le bon vouloir de tous ces gens, nous attendons les documents officiels de la MDPH et de l’Education Nationale, confirmant la scolarisation de notre fils en CM2.
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Re: témoignage
Eh bien, Nora, quel parcours du combattant
Je suis consternée par tant de mauvaise foi.
Pourvu que votre action marche, in fine !
Je suis consternée par tant de mauvaise foi.
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Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: témoignage
Bonjour
Tu ne peux pas faire des photocopies et envoyer tout ça à notre nouveau ministre de l'éducation? Il paraît qu'ils sont à "l'écoute" et proche des français... Faire un peu de bruit. parce que la loi, je ne suis pas certaine que l'inspection d'académie la respecte, là...
Tu ne peux pas faire des photocopies et envoyer tout ça à notre nouveau ministre de l'éducation? Il paraît qu'ils sont à "l'écoute" et proche des français... Faire un peu de bruit. parce que la loi, je ne suis pas certaine que l'inspection d'académie la respecte, là...
"Ne le secouez pas, cet homme est plein de larmes." Charles Dickens.
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Re: témoignage
Bonsoir,
La loi en effet elle n'a pas été respectée, et plus d'une fois !!! C'est bien ce que notre avocate a noté. Mais cela ne les a pas dérangés. Notre dossier est déjà monté au ministère, Danièle Langloys l'a fait remonter. Mais je pense peut être durant les vacances faire remonter cela par courrier en direct, cela me fera du bien, et cela ne leur fera pas de mal !!!
Je voulais avoir vos réactions et peut être savoir s'il falalit raccourcir ou reprendre certains passages, merci en tout cas de vos réactions !!
Nora
La loi en effet elle n'a pas été respectée, et plus d'une fois !!! C'est bien ce que notre avocate a noté. Mais cela ne les a pas dérangés. Notre dossier est déjà monté au ministère, Danièle Langloys l'a fait remonter. Mais je pense peut être durant les vacances faire remonter cela par courrier en direct, cela me fera du bien, et cela ne leur fera pas de mal !!!
Je voulais avoir vos réactions et peut être savoir s'il falalit raccourcir ou reprendre certains passages, merci en tout cas de vos réactions !!
Nora
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Re: témoignage
Peut-être pourrais-tu mettre des titres de paragraphes pour structurer de façon que l'on suive bien le fil ?
Bon courage, va jusqu'au bout .
Bon courage, va jusqu'au bout .
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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- Habitué
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Re: témoignage
En effet, le texte est long, et je me dis que nous, nous savons de quoi nous parlons, mais pour les gens qui ne sont pas là-dedans, il y a peut être des choses, à raccourcir. je prends note de toutes vos remarques pour améliorer.
Nora
Nora
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Re: témoignage
Ton texte est édifiant.
Bon courage pour la suite. Un représentant de l'éducation nationale pourra toujours s'appuyer sur divers textes - et même des circulaires- , les textes opposables sont des lois, des décrets, des arrêtés - et non des circulaires ou des interprétations.
Bon courage pour la suite. Un représentant de l'éducation nationale pourra toujours s'appuyer sur divers textes - et même des circulaires- , les textes opposables sont des lois, des décrets, des arrêtés - et non des circulaires ou des interprétations.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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- Habitué
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- Enregistré le : jeudi 22 mai 2008 à 9:57
Re: témoignage
Là dessus je suis tout à fait d'accord et c'est bien le problème que nous avons rencontré, des circulaires contre des lois, des pratiques, contre des lois, et c'est très difficile de faire bouger les choses, sur le terrain, les idées reçues ont la vie dure.
Nora
Nora
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Re: témoignage
Bonjour Nora,
Ca c'est que j'appelle un parcours du combattant, et je vous souhaite beaucoup de courage. Sur d'autres forums, on nomme parcours du combattant le fait d'être obligés, d'aller voir pls spécialistes, et de monter un dossier MDPH. Cela me fait hurler.
Je sais que les circulaires n'ont pas force de lois mais ce sont elles qui donnent un éclairage circonstancié à l'application de celles-ci, ou alors il va falloir reconnaître qu'on paie les rédacteurs à rien faire.
Pour la forme, allez y pour des chapitres, moi je mets souvent des numéros avec des titres, et je mets un certain nombre de choses en notes de bas de page (les références, mais aussi des remarques qui alourdissent trop le corps du texte...)
Pour le fond, bien qu'appartenant à la grande maison, je ne sais pas pas trop quoi vous dire sinon que vous avez eu la malchance de tomber sur une bande tordus, surtout votre ien avec son histoire d'ess dans son bureau (????).
Ca c'est que j'appelle un parcours du combattant, et je vous souhaite beaucoup de courage. Sur d'autres forums, on nomme parcours du combattant le fait d'être obligés, d'aller voir pls spécialistes, et de monter un dossier MDPH. Cela me fait hurler.
Je sais que les circulaires n'ont pas force de lois mais ce sont elles qui donnent un éclairage circonstancié à l'application de celles-ci, ou alors il va falloir reconnaître qu'on paie les rédacteurs à rien faire.
Pour la forme, allez y pour des chapitres, moi je mets souvent des numéros avec des titres, et je mets un certain nombre de choses en notes de bas de page (les références, mais aussi des remarques qui alourdissent trop le corps du texte...)
Pour le fond, bien qu'appartenant à la grande maison, je ne sais pas pas trop quoi vous dire sinon que vous avez eu la malchance de tomber sur une bande tordus, surtout votre ien avec son histoire d'ess dans son bureau (????).
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- Habitué
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- Enregistré le : jeudi 22 mai 2008 à 9:57
Re: témoignage
Merci de vos conseils Aurore,
je sais que nous n'avons pas eu de chance cette année, un enseignant qui a un problème avec le handicap (il a un frère ainé trisomique et je pense qu'il en a souffert) et qui n'a pas envie d'en faire plus, un enseignant référent inexistant et qui ne joue pas son rôle, une ien tordue, des personnes incompétentes à la mDPH qui lisent à peine les compte rendus et les rapports des pros. cela fait beaucoup. Moi aussi je suis enseignante et c'est bien pour cela que cela me fait HURLER également, combien de parents qui ne savent pas tout ce que nous savons, combien de parents qui n'ont pas les moyens
je sais que nous n'avons pas eu de chance cette année, un enseignant qui a un problème avec le handicap (il a un frère ainé trisomique et je pense qu'il en a souffert) et qui n'a pas envie d'en faire plus, un enseignant référent inexistant et qui ne joue pas son rôle, une ien tordue, des personnes incompétentes à la mDPH qui lisent à peine les compte rendus et les rapports des pros. cela fait beaucoup. Moi aussi je suis enseignante et c'est bien pour cela que cela me fait HURLER également, combien de parents qui ne savent pas tout ce que nous savons, combien de parents qui n'ont pas les moyens
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Re: témoignage
Ah! On a fait des efforts...on anonymise désormais, ce qui n'était pas le cas sur d'autres forums
Les avocats ont du bon...
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- Localisation : Finistère
Re: témoignage
Notre forum a pour principe de ne pas nommer les professionnels.
Des questions de déontologie, notamment par rapport aux médecins, mais aussi une protection de sa vie privée et une plus grande liberté de parole.
Rien n'empêche ceux qui se sentent mis en cause de répondre publiquement. Parfois, cela peut permettre de faire avancer.
PS : je ne sais pas le sens qu'il faut donner au pseudo choisi
Des questions de déontologie, notamment par rapport aux médecins, mais aussi une protection de sa vie privée et une plus grande liberté de parole.
Rien n'empêche ceux qui se sentent mis en cause de répondre publiquement. Parfois, cela peut permettre de faire avancer.
PS : je ne sais pas le sens qu'il faut donner au pseudo choisi
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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- Habitué
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- Enregistré le : jeudi 22 mai 2008 à 9:57
Re: témoignage
Je ne comprends pas non plus vraiment le sens de l'intervention de Stalingrad, peut-il préciser ? dans ce que j'ai raconté, je n'ai fait que relater des faits, et si certains s'y reconnaissent c'est à eux de s'interroger sur les actes relatés alors.
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- Habitué
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- Enregistré le : jeudi 22 mai 2008 à 9:57
Re: témoignage
.... Et comme le dit Jean, rien n'empêche ceux qui se sentent mis en cause de s'expliquer ouvertement et publiquement.
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- Habitué
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- Enregistré le : jeudi 22 mai 2008 à 9:57
Re: témoignage
Je rajoute une remarque à propos de l'intervention de Stalingrad.
J'ai su que certaines personnes de l'école dans laquelle se trouve scolarisé notre fils sont venues sur ce forum. Les textes et les questions que j'ai posées relatives à tout ce qui s'est passé sont à leurs yeux de la diffamation. mais aucun n'est venu nous en parler ouvertement. En outre, ces gens passent du temps à regarder et lire les questions d'une maman, plutôt que de travailler à dialoguer avec cette famille, et de réfléchir aux adaptations. je trouve cela vraiment........
Enfin, pour donner des nouvelles aux autres personnes du forum qui doivent comprendre ce que je ressens, notre fils est cette année scolarisé en CM2, il va bien, il est très heureux avec une enseignante qui vient d'arriver sur l'école. Il continue à progresser avec ses différences et ses particularités comme il l'a toujours fait, n'en déplaise aux colporteurs de ragots.
J'ai su que certaines personnes de l'école dans laquelle se trouve scolarisé notre fils sont venues sur ce forum. Les textes et les questions que j'ai posées relatives à tout ce qui s'est passé sont à leurs yeux de la diffamation. mais aucun n'est venu nous en parler ouvertement. En outre, ces gens passent du temps à regarder et lire les questions d'une maman, plutôt que de travailler à dialoguer avec cette famille, et de réfléchir aux adaptations. je trouve cela vraiment........
Enfin, pour donner des nouvelles aux autres personnes du forum qui doivent comprendre ce que je ressens, notre fils est cette année scolarisé en CM2, il va bien, il est très heureux avec une enseignante qui vient d'arriver sur l'école. Il continue à progresser avec ses différences et ses particularités comme il l'a toujours fait, n'en déplaise aux colporteurs de ragots.