Samoju, j'ai aimé lire ce que tu as écrit !
Mon discours change aussi au fil des années, mais.... Je dirais malgré tout mais... Quand nos enfants sont petits, il faut bien que les parents fassent les choix à leur place. Je lis très souvent des parents qui vont à la course aux examens, et je suis toujours amère que mon fils n'ait pas eu ce choix malgré ses capacités. La situation dans laquelle je suis me fait souvent penser aux parents dont l'enfant a choisi d'aller dans les Ordres : une vie à l'écart de tout, et qui semble être loin, très loin du bonheur que l'on se fait pour son propre enfant. Mais voir mon fils aujourd'hui aussi heureux me remplit de bonheur, c'est indéniable.
Pour ce qui est du degré de l'autisme ( pour en revenir au sujet initial ), j'attache de moins en moins d'importance au diagnostique précis : finalement, chaque personne autiste, comme chaque personne NT évolue tout au cours de sa vie, et, si le degré d'autisme influence sur la façon dont la personne fait sa vie, ce degré peut aussi changer au fil des années, selon les situations, les rencontres, etc.
Quand mon fils était petit, son autisme est resté invisible, et je dirai donc que le degré de son autisme était minime par rapport à celui d'autres enfants. Par contre, au collège, son autisme a ressurgit au grand galop... Aujourd'hui, j'ai parfois du mal à le considérer comme une personne autiste : juste un jeune adulte terriblement immature pour son âge mais qui progresse chaque jour.