Difficultés des adultes avec formes modérées d'autisme

[manu]

La science dissocie, par nature.

Son boulot c'est de faire de l'absolue dans un monde qui ne l'est pas, de dire 1+1=2 alors qu'une pomme pourrie et une pomme verveuse ça en fait a peine une pour faire une tarte.

L'autisme absolue est virtuel, théorique, un angle de vue qui mesure tel pourriture, et le tdah mesure les vers dans les pommes.
On fait comme si on savait pas que souvent l'un entraîne l'autre, même si souvent ça vas ensemble. et surtout on a du mal a accepter que ces pomme là, du jardin, non traité, petites biscornue on un goût unique que rien ne peut remplace.




Je doit avoir l’esprit de printemps, j'avais commencer par écrire sur les fleur avant de tomber dans les pommes. J'ai faillit effacé et je laisse quant même par ce que ça dit sensiblement autre chose. donc j'en était a la science qui dissocie par nature.

Elle compte les fleurs rouge d'une part et mesure leur taille d'autre part. L'étude ici porte sur la façon de pousser des fleurs en fonction du degré de rougeur et déjà elle révèle que c'est pas par ce que c'est plus rouge que ça pousse mieux contrairement a ce qu'on croyait jusque là. bah c'est déjà ça.

Si toi t'arrive et tu dis c'est normal c'est des tulipes on vas te répondre "te, te te, faut pas s’emballer, c'est pas si simple. Et qu'est-ce qui vous prouve d'abord que rouge=tulipe, prouvez le!" et si jamais tu répond on a une preuve inverse qui dit que rouge = rose qui fait que rapidement c'est plus que de la rhétorique dont on sort sans même plus savoir comment on s'appelle.

[samoju]

continue a avoir l âme jardinière parce que j avoue que j ai bien rigolé même si en y réfléchissant bien je devrai plutôt en pleurer mais bon ...

Moi je dis juste qu'une pomme avec un vers si tu en fais une tarte ben tu auras la viande en plus et que tu changeras le gout n en déplaise au jardinier qui ne ne veut regarder que la pomme.

[manu]

Mais c'est par ce qu'on enlève ce qui est verveux et pourris qu'il en faut deux pour avoir la quantité qu'on a normalement avec une seule.

Des fois c'est foireux les métaphores, c'était juste pour dire que le "pur" autisme est théorique, et pas réel. On a extrait ce un principe théorique d'une situation. On le rencontre rarement en exacte correspondance avec la théorie, mais quant on essaye de savoir ce qui est relatif a cet aspect là on efface le reste, pour pas que ça parasite.

C'est la science qui fonctionne comme ça, la science cartésienne isole les éléments qui dans la réalité ne le sont pas.
Si je cause tout le temps de la systémique c'est qu'elle fonctionne autrement. mais cette approche qui n'a qu'une cinquantaine d'année n'est pas encore enseigné, elle n'est pratiqué qu'en pointe de chaque discipline par des pointures pour appréhender les systèmes trop complexes pour être traités par découpage.

C'est le cas de l'autisme.

[samoju]

C'est la science qui fonctionne comme ça, la science cartésienne isole les éléments qui dans la réalité ne le sont pas.

Ok je comprend mieux, ce sont deux contextes différents. D'ou le problème des néophytes comme moi qui lisent des études scientifiques.
D'ou le problème en général il me semble de justement donner accés a ce genre d études a des personnes qui n en comprennent pas le contexte sans au préalable l'expliquer. Merci de m'avoir éclairé sur ce point ça me permettra de lire les études de manière différentes.

Parce que moi quand je le lis je suis dans mon propre contexte ( celui associatif qui a plutot bossé sur le terrain et observé le contexte avec une autre orientation: celle de la mise en place d aides )

[manu]

Oui pour le contexte, mais c'est pas vraiment une histoire de néophyte ou pas mais de regard (je précise par ce que c'est en plein le sujet de l'autisme.)

Le regard de la science crée un contexte lacunaire à dessin. Ce qui importe c'est moins de savoir que c'est lacunaire, cartésien, que de savoir que c'est un regard.

Tout énoncé sous entend "relativement a mon regard".
Il m'a fallu des années sur wikipédia et des milliers de contributions pour réaliser que les conflits naissait toujours de l'ignorance de cette relativité.
Le vrai, le mieux, tout ce qui est valeur crée des oppositions, alors qu'il suffit de dire untel pense ça vrais et bidule pense ça mieux pour qu’il ne subsiste aucune opposition.

On est toujours bien dans le même sujet, la science ne précise pas selon notre regard de type scientifique, cartésien, comme monsieur et madame tout le monde ne précisent jamais "selon mon point de vue".

La normalité humaine c'est d'ignorer cette indexation et de la remplacer par de l'empathie, par le fait de se placer autant que faire se peut du point de vue de l'autre.
Par exemple "c'est a droite après le rond point" son entend "c'est a la droite de la personne après avoir passé le rond point" mais le "de la personne" n'est jamais précisé, il parait inutile car le fait de se mettre "à la place de" est sous entendu.

L'autisme est par définition (ou presque) une lacune de cette correspondance qui fait la base de la communication. La pensée autiste peut envisager plein de possibilités de droite après le rond point, relativement a plein de chose, d'objets, et peut difficilement être sûr de ne pas se tromper (avant un apprentissage répété mais jamais explicité pour autant).

Le sous entendu non dit est la plus grande plaie de l'autisme, mais dire les étapes intermédiaires n'est pas envisageable pour ceux qui ont appris a faire sans, par ce qu'elle ne peuvent même plus être pensé ces étapes. "A droite c'est a droite, c'est simple, t'es débile si tu comprend pas."

Avec un pied dedans un pied dehors toi tu peut lire cette distinction de contexte qui risque fort de passer pour complètement débile pour les lecteurs qui n'ont riens de ce mode de pensée.
Pour eux l'articulation embrouille, comme le "a droite de la personne qui marche dans le sens de s’éloigner du rond point", pour eux c'est de la complexité gratuite.

C'est dommage par ce que cette complexité interdite est justement ce qui permettrait la communication non seulement entre autiste et non autiste, mais entre tous les humains, puisqu'elle permet aussi a deux personnes d'écrire sur un même sujet sans entrer en conflit de vérité, autrement dit de vivre dans un même monde, partagé.

[samoju]

Pourtant c'est comme décomposer un morceau de musique pour écouter séparemment chaque instrument.
Le morceau de musique écouté est toujours le même mais l'écoute en est différente chaque fois puisque la partition est différente selon l instrument même si parfois il existe des notes communes aux partitions.

[manu]

Oui, et on peut pousser la métaphore : La communication utilise un instrument pour représenter la symphonie, car normalement le reste du morceau est induit.
Sauf qu'a force d'être induit on en oublie des finesse.

Le handicap de ne pas pouvoir induire l'ensemble a partir d'un instrument permet à l'ensemble de ne pas perdre des éléments. Je crois que c'est le rôle de l'autisme, socialement.