Recherches sur l'autisme

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omega
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par omega »

Mars a écrit :
Les chercheurs constatent que les enfants atteints d'autisme avaient 67% plus de neurones dans le PFC
Est-ce que ça pourrait induire ce que j'ai lu et entendu à plusieurs reprises : la difficulté de faire le tri dans les signaux émis par le cerveau ?
A priori, ça fait aussi 67% de neurones en plus pour trier les signaux? :mryellow:
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malala
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par malala »

C'est intéressant ce chiffre de 67 %
Je me suis livrée à un petit calcul pour m'amuser:
Je suis partie de 100 neurones; avec ces 100 neurones, on peut établir 4950 connections entre neurones.
Si l'on augmente ce chiffre de 67 %, donc 167 neurones, on obtient un nombre de 13861 connections.
Donc, pour 67 % de neurones en plus, on a une possibilité de connections augmentée de 280 %.
280 % en plus pour traiter des infos ou 280 % d'infos en plus à traiter ? :mryellow:
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Murielle
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par Murielle »

Excellent Malala.!!!! :bravo:
Bonne question en tous cas....Je pencherais pour la 2ème réponse à priori... :wink:
Murielle,
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Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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Jean
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par Jean »

Il semble que le nombre de neurones n'est pas le seul facteur d'efficacité du cerveau, mais aussi les synapses, relations entre les neurones.
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malala
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par malala »

Ben oui...les synapses, c'est bien ce qui permet aux neurones de se connecter entre eux, non ? :mryellow:
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manu
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par manu »

Oui, et c'est même ce que fait le nombre de neurone! (les non utilisé disparaissent)

Encore une boucle, un circuit logique, et je viens d'en causer un peut .

La normalité c'est de perdre des connexions. C'est en enlevant des liens qu'on fait l'éducation qu'on deviens fonctionnel. On utilise des logiques préférentielles, et on perd des connexions et des neurones, et on gagne en certitude, en efficacité de réaction, en enlevant des possibilités.

Donc on est en même temps fasciné par la présence de nombreux neurones et de nombreuses synapses, dans la théorie, et quant on le rencontre dans la pratique c'est pas supportable, par intégrable à la société, et on fait en sorte que les autistes en aient moins.

L'autisme est donc un handicap qui peut, si on ne cherche pas qu'a le "réparer" mais aussi a l'intégrer, être un atout a l’échelle du groupe.
malala a écrit :280 % en plus pour traiter des infos ou 280 % d'infos en plus à traiter ? :mryellow:
Les deux mon capitaine.
Donc déséquilibre du matériel chimique utilisé par les synapses, la totalité de la production étant a répartir en plus de zones d'utilisation, donc, difficulté a atteindre les seuils qui permettent de sélectionner des chemins préférentiel, et le mécanisme s'auto-entretiens.

Bon c'est de l'interprétation libre sur la base des connaissances actuelles, mais tout le confirment, et j'invite tous ceux que ça intéresse a le vérifier ou a tenter de contredire ce schémas.
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manu
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par manu »

D'ailleurs le fonctionnement normal, normé, comprend le plus, le moins, la cause, l'effet, sur des lignes allant du moins au plus, mais il a bien du mal a penser une boucle logique, et a concevoir des rapports qui sortent de ces lignes, comme la non correspondance entre la capacité de traitement et l'efficacité de traitement...
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Jean
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par Jean »

manu a écrit :La normalité c'est de perdre des connexions. C'est en enlevant des liens qu'on fait l'éducation qu'on deviens fonctionnel. On utilise des logiques préférentielles, et on perd des connexions et des neurones, et on gagne en certitude, en efficacité de réaction, en enlevant des possibilités.
(...)
Bon c'est de l'interprétation libre sur la base des connaissances actuelles, mais tout le confirment, et j'invite tous ceux que ça intéresse a le vérifier ou a tenter de contredire ce schémas.
C'est marrant, je croirai entendre une conférence du dr Lemonnier.
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par snip »

Le concept théorique de base c'est que fabriquer de la connaissance c'est détruire de l'information.

On dit aussi que la connaissance c'est de la destruction d'information.

Ca s'applique à de nombreux domaines des sciences cognitives et c'est cohérent avec les modèles de l'autisme qui se basent sur un "handicap synaptique" qui conduit à une conservation ou une indifférentiation des détails qui parasite le processus d'accès aux connaissances ou même de fabrication des connaissances qui peut même affecter les perceptions.

Un intérêt de cette approche dans ma compréhension actuelle c'est qu'elle permet de disposer d'un modèle commun pour Kanner et Asperger et ceci tendrait à prouver que c'est la bonne piste.

Si on croise de nombreuses études avec des connaissances diverses sur l'autisme on peut prédire que c'est la piste synaptique qui est la plus prometteuse pour expliquer l'autisme (hors surhandicap).
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manu
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par manu »

Jean a écrit :C'est marrant, je croirai entendre une conférence du dr Lemonnier.
'doit être bien c't'homme là. ;)
snip a écrit :Si on croise de nombreuses études avec des connaissances diverses sur l'autisme on peut prédire que c'est la piste synaptique qui est la plus prometteuse pour expliquer l'autisme (hors surhandicap).
Oui, c'est celle qui permet de comprendre le plus loin de fonctionnement, mais alors pas a l'exclusion de toutes les autres pistes _ façon pensée en case _ mais en étroit rapport de cause a effets avec les autres pistes _ façon pensée en boucle.

Par exemple la piste des problèmes digestif est étroitement lié à la consommation des même neurotransmetteurs (les intestins sont pleins de neurones, connecté à double sens avec le cerveau). Un déséquilibre de l'un crée un déséquilibre de l'autre. Si l'un bouffe toutes les réserve de tel neurotransmetteur, il n'y en a plus pour l'autre, et vice et versa.
Ca deviens absurde de conclure que la piste synaptique serrait "plus prometteuse" que la piste intestinale une foi qu'on a intégré les ponts.

Mais cette piste est prometteuse par ce qu'elle est centrale, connecté au comportement qui définie l'autisme, qui reste la seule définition existante de l'autisme, et que c'est par elle qu'on peut comprendre le rapport au reste, et commencer a tisser le tissue interactif.
Chocs prénatal, génétique, piste bactériologique, ou même métaux lourds et autres impression empirique, bien malin celui qui pourra démontrer que ça ne peut pas avoir d’effet sur les synapses.

La science cognitive? Oui, mais elle est elle même par nature une science qui s'occupe de tisser des liens logiques, une des science qui a poussé a la création de la science des systèmes dans les années 1950, par ce que couper en tranche pour tenter de comprendre était une méthode stérile pour comprendre des systèmes complexes. (par l'étude du système nerveux entre autre).


La piste synaptique est prometteuse en ce qu'elle pousse vers la piste de l'individu entiers, complexe et non disséqué en pistes distinctes dont l'une serrait la bonne et pourrait soit disant à elles seuls tout expliquer.
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par Jean »

Autisme: les bases génétiques s’élargissent
06-04-2012 - Cécile Dumas - Science et Avenir
Trois études publiées dans la revue Nature pointent de nouvelles cibles génétiques, impliquées dans l’autisme.

Les résultats de trois études différentes publiées cette semaine par Nature (1) concordent pour montrer que des mutations présentes sur trois gènes sont liées à un risque accru d’autisme. Ce terme regroupe des troubles du développement neurologique marqués par des problèmes de communication, de langage et de comportement : les troubles du spectre autistique, TSA.

Les causes de cette maladie sont encore largement méconnues. Elles sont en partie génétiques mais, comme rien n’est simple dans les TSA, plusieurs gènes sont impliqués. D’autres causes seraient environnementales, comme l’exposition à des infections virales ou à des produits tératogènes in utero (métaux lourds..).

Pour identifier les causes génétiques de l’autisme, les chercheurs ont séquencé la partie ‘utile‘ du génome (celle qui permet la fabrication de protéines) de patients autistes et de leurs parents. Ils ont cherché de petites mutations impliquant une seule base du gène (une seule ‘lettre’ dans l’écriture du gène). Certaines de ces mutations sont héréditaires, d’autres apparaissent spontanément (de novo). Trois gènes sont ciblés: CHD8, SNC2A et KATNAL2.

L’une de ces études, coordonnée par Evan Eichler (University of Washington, Etats-Unis), révèle que certaines mutations liées aux TSA sont essentiellement d’origine paternelle et que le risque augmente avec l’âge du père (ce qui avait déjà été suggéré par d’autres travaux). Ces recherches mettent également en évidence des connections entre les protéines produites par les gènes mutés. Cela pourrait permettre de mieux comprendre les ‘structures’ biologiques qui sous-tendent l’autisme.

Pris ensemble, ces gènes expliquent environ 1% du risque génétique des TSA. Beaucoup reste à faire pour traquer les racines génétiques de l’autisme.

(1) Les références des études: B M. Neale et al., Patterns and rates of exonic de novo mutations in autism spectrum disorders; B. J. O’Roak et al., Sporadic autism exomes reveal a highly interconnected protein network of de novomutations; S. J. Sanders et al., De novo mutations revealed by whole-exome sequencing are strongly associated with autism;
Nature online, 4 avril 2012.

Voir l'article du New-York Times : Scientists Link Gene Mutation to Autism Risk
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Jean
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par Jean »

The effect of activity type on the engagement and interaction of young children with disabilities in inclusive childcare settings -
Early Childhood Research Quarterly
L'effet du type d'activité sur la participation et l'interaction de jeunes enfants handicapés dans des milieux de garde inclusifs
Coral Kemp - Yuriko Kishida - Mark Carter - Naomi Sweller
Macquarie University Special Education Centre, Australia - Children and Families Research Centre, Institute of Early Childhood, Australia - Department of Psychology, Macquarie University, Australia
Reçu le 5 Janvier 2011. Révisé le 4 Mars 2012. Accepté le 10 Mars 2012. Disponible en ligne le 6 Avril 2012.
http://dx.doi.org/10.1016/j.ecresq.2012.03.003

Résumé

La participation et l'interaction avec des adultes et les pairs de 37 jeunes enfants atteints de divers handicaps ont été mesurées dans des activités de jeu libre, de groupe et de repas courant dans des milieux de garde inclusifs. Un effet significatif pour le type d'activité a été trouvé pour une participation totale, une participation active, et une participation passive, avec les enfants plus engagés dans des activités de jeu libre et de repas courant que des activités de groupe. Les activités de jeu libre et de repas courant ont fourni mieux des possibilités de participation active que ne faisaient les activités de groupe, mais les enfants participaient plus activement pendant les activités de repas courant que pendant le jeu libre. La participation passive a été plus fréquemment observée au cours des activités de groupe. Les enfants interagissaient davantage avec leurs pairs pendant le jeu libre. Lorsque les enfants ayant un diagnostic de trouble du spectre autistique ont été comparés avec les enfants souffrant d'autres handicaps, ils ont été jugés beaucoup moins engagés pendant le jeu libre et interagissant moins avec leurs pairs. Les implications de ces résultats pour des pratiques inclusives dans les milieux de garde sont discutées.

Faits saillants
  • ► La participation des enfants handicapés dans les garderies a été observée pour tous les types d'activité.
    ► Le niveau de participation a été plus élevé pendant le jeu libre et des routines.
    ► Les enfants handicapés sont plus activement engagés pendant les routines et plus passivement engagés au cours des activités de groupe.
    ► Le niveau de l'interaction avec mes adultes était comparable pour tous les types d'activité, mais l'interaction avec les pairs plus fréquente pendant le jeu libre.
    ► Les enfants atteints de TSA s’engageaient moins et interagissait moins avec leurs pairs dans le jeu libre que les enfants souffrant d'autres handicaps.
Signalé par http://referentiel-autisme.fr/#e20120407T222413
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Jean
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par Jean »

Signalé par http://referentiel-autisme.fr/#e20120407T223042
Some Autistic Kids Make Gains as Late 'Bloomers'
Certains enfants autistes peuvent réaliser des gains tardifs
Todd Neale - Avril 02, 2012
revu par Robert Jasmer, MD; professeur agrégé de clinique de médecine, Université de Californie, San Francisco et Dorothy Caputo, MA, RN, en Colombie-Britannique-ADM, planificatrice infirmière

Les enfants autistes suivent de nombreuses trajectoires de développement différentes quand ils progressent vers l'adolescence, ont constaté les chercheurs.

Ceux qui sont à des enfants de « haut niveau » ont tendance à faire des gains plus importants à mesure qu'ils vieillissent par rapport à ceux qui sont de « bas niveau » au moment où ils sont diagnostiqués, selon Peter Bearman, PhD, de l'Université de Columbia à New York, et ses collègues.
Mais un petit sous-ensemble des enfants - 8% à 11% - montre une amélioration spectaculaire dans la communication et les compétences sociales en passant du « bas niveau » au « haut niveau », ont rapporté les chercheurs dans le numéro [parution en ligne en avant-première] de mai de Pediatrics.

"Plus de travail est nécessaire pour découvrir si ces tendances longitudinales nous aideront non seulement à comprendre la diversité de l'autisme, mais aussi à mieux cibler les interventions et améliorer le traitement," écrivent-ils.

La prévalence des troubles du spectre autistique est croissante, avec la dernière estimation publiée par le CDC d’un taux de 1 pour 88 enfants de 8 ans.

Toutefois, en dépit de la visibilité accrue de l'autisme, peu est connu sur la vitesse ou le calendrier de la façon dont les enfants touchés se développent en termes de communication, de compétences sociales, et de contrôle des comportements répétitifs, selon Bearman et ses collègues.
Pour explorer les trajectoires de développement, ils ont examiné les données sur les enfants atteints d'autisme qui sont nés en Californie de 1992 à 2001, et qui ont reçu un diagnostic d'autisme confirmé en 2006. Tous ont été inscrits avec le California Department of Developmental Services (DDS), qui fournit des services pour les troubles autistiques, mais non des troubles d'autre spectre à moins qu'il n’y est une autre condition de qualification.

L'analyse a inclus 6975 enfants, âgés de 2 à 14 ans, qui avaient au moins quatre évaluations effectuées par le personnel du DDS.

Les chercheurs se sont penchés sur le développement en 3 dimensions:
Communication
Fonction sociale
Comportements répétitifs

Ils ont défini six trajectoires communes, allant de fonctionnement faible [« bas niveau »] au fonctionnement élevé [« haut niveau »] pour la communication et la fonction sociale et de jamais à habituellement pour des comportements répétitifs.

Il y avait des variations entre les trajectoires dans le degré d'amélioration chez les enfants, en particulier dans la dimension fonction sociale.
En général, les enfants qui étaient de haut fonctionnement dans une dimension étaient susceptibles d'être de haut fonctionnement dans une des autres dimensions, bien qu'il y ait une certaine indépendance des trois dimensions.

Il y avait un unique sous-groupe d'enfants - appelé «tardif» - qui a commencé avec un fonctionnement faible, mais a progressé vers un fonctionnement élevé à 14 ans. Ce modèle a représenté 7,5% des enfants pour la dimension de communication et de 10,7% pour la dimension de fonction sociale.

Contrairement aux dimensions de communication et de fonction sociale, la dimension comportement répétitif a vu peu d’enfants qui se sont améliorés au fil du temps (seulement 8,1%) ou ont régressé au fil du temps (7,1%). Le reste des groupes - pas de comportements répétitifs, de comportements quotidiens, de comportements en cas de stressé, et ayant habituellement des comportements répétitifs - est demeuré relativement stable au fil du temps.

Certains facteurs socio-économiques ont été associés à diverses trajectoires de développement.

Les enfants de haut niveau ont tendance à avoir des mères qui étaient plus âgées, plus instruites, blanches, et moins susceptibles d'être bénéficiaires de Medicaid. Au contraire, les enfants de « bas niveau » ont tendance à avoir des mères qui étaient plus jeunes, nées à l'étranger, moins instruites, non-blanches, et plus susceptibles d'être bénéficiaires de Medicaid.

Les tardifs ont tendance à ne pas avoir une déficience intellectuelle et d'avoir des mères plus instruites, non-minoritaires.

"Bien que nous soyons incapables d'identifier les mécanismes spécifiques par lesquels le statut socioéconomique influe sur les résultats de la trajectoire, les variables qui interviennent probablement comprennent les environnements domestiques et de voisinage, la qualité et l'intensité du traitement, la qualité de l'éducation, l'efficacité avec laquelle les parents sont en mesure de plaider en faveur de leurs enfants dans les institutions fournissant des services, et de nombreux autres facteurs dans diverses permutations », écrivent les auteurs.

Ils ont reconnu certaines limitations de l'étude, y compris l'utilisation de données sur la gravité des symptômes qui ont été recueillies pour l'allocation des ressources et non sur le diagnostic, et la possibilité que le trouble autistique était surdiagnostiqué parce que la DDS fournit uniquement des services pour ces enfants et pas d'autres troubles sur le spectre.
  • Points d'Action
    Les enfants autistes suivent de nombreuses trajectoires de développement différentes quand ils progressent vers l'adolescence.
    Notez qu'un petit sous-ensemble des enfants, environ 10%, montrent une amélioration spectaculaire dans la communication et les compétences sociales de fonctionnement faible à haut fonctionnement.
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par snip »

Ca parait cohérent avec la thèse du surhandicap et l'analyse du retard de maturation cérébrale et notamment du retard de développement du système synaptique.

Le retard de développement du système synaptique entraine des situations où suivant le milieu socio-economique et l'importance du retard, l'évolution du développement cognitif est différente.

Ou autrement dit si le milieu socio-economique fait que les parents baissent les bras devant le retard du développement du système synaptique, il y a peu de chances d'évolution positive et inversement.

Ceci rejoint les études qui montrent que plus que toutes méthodes de prise en charge c'est le milieu socio-économique parental qui fait la différence en terme de pronostic.

Ou autrement dit c'est la niaque parentale qui fait la différence. Si les parents ne s'accrochent pas à booster leur enfant malgré le handicap en ne croyant pas aux compétences de leur enfant, celui-ci a peu de chance de rattraper un développpement cognitif proche de celui de sa classe d'âge.
Liane
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Re: Recherches sur l'autisme

Message par Liane »

D'où l'importance du soutien aux parents...On pourrait imaginer un système d'aide organisé, pour les taches quotidiennes, qui leur permette de consacrer plus de temps et d'énergie à leur enfant...
Liane, maman de trois enfants géniaux dont un ado avec "un petit plus"