Au sujet des Amis
-
- Intarissable
- Messages : 8889
- Enregistré le : lundi 28 septembre 2009 à 13:55
- Localisation : オルセー
Re: Au sujet des Amis
Au sujet de l'imitation ou pire des apprentissages (par le cinéma, la littérature, les sitcom à la télé) des situations sociales innées pour les neurotypiques (comme le feu qui brûle) , une bonne référence est l'interview de T. Attwood du début de l'année :
http://forum.asperansa.org/viewtopic.php?f=9&t=2790
(surtout pour Someone et Etienne qui sont nouveaux et l'ont peut être ratée).
e: j'ai pas tout traduit, hein.
http://forum.asperansa.org/viewtopic.php?f=9&t=2790
(surtout pour Someone et Etienne qui sont nouveaux et l'ont peut être ratée).
e: j'ai pas tout traduit, hein.
-
- Prolifique
- Messages : 910
- Enregistré le : vendredi 13 janvier 2012 à 14:18
- Localisation : Nantes
Re: Au sujet des Amis
Euh, pardon de poser peut-être une question bête mais... On peut m'expliquer en quoi l'apprentissage du "feu qui brûle" est censé être inné chez les nt o_O ?! (déjà, "inné" et "apprentissage" sont deux termes totalement contradictoires....)
Compagnon NPTT (neuro-pas-très-typique) d'aspicot -> HPI confirmé
Et Annihilator assumé :p
Et Annihilator assumé :p
-
- Intarissable
- Messages : 8889
- Enregistré le : lundi 28 septembre 2009 à 13:55
- Localisation : オルセー
Re: Au sujet des Amis
Je t'avais pas déjà dit que mes tournures de phrase sont bizarres ? {Pb de ponctuations surtout, en général, en les passant sous forme orale, j'arrive à me faire comprendre d'habitude, ou alors les gens n'osent pas...}.
Le feu brûle c'est inné ou presque avec le sens qui va correspond (toucher) pour tous, NT et NAT.
Par analogie, les conventions sociales, c'est pareil avec le sens qui va bien pour les NT (inné ou acquis d'"expérience"), elle sont innées.
Par contre, les Aspies (et NAT au sens large) ont besoin d'apprendre ces situations que personne n'apprend, et utilisent les livres / le cinéma / la TV, peut etre en se disant "ça doit être comme ça que les NT ils savent".
J'espère être plus clair.
Le feu brûle c'est inné ou presque avec le sens qui va correspond (toucher) pour tous, NT et NAT.
Par analogie, les conventions sociales, c'est pareil avec le sens qui va bien pour les NT (inné ou acquis d'"expérience"), elle sont innées.
Par contre, les Aspies (et NAT au sens large) ont besoin d'apprendre ces situations que personne n'apprend, et utilisent les livres / le cinéma / la TV, peut etre en se disant "ça doit être comme ça que les NT ils savent".
J'espère être plus clair.
-
- Prolifique
- Messages : 910
- Enregistré le : vendredi 13 janvier 2012 à 14:18
- Localisation : Nantes
Re: Au sujet des Amis
Hum, mais le feu, avant de savoir que ça brûle, un enfant aura tendance à s'en approcher sans savoir ce qu'il risque, non ?! (enfin généralement il "sait" que le feu brûle parce que ses parents lui interdisent formellement de s'en approcher ^^')
En fait je crois aussi que parfois je suis un peu perdu et ne vois pas très bien ce que vous entendez par conventions sociales etc. Moi là en exemple j'ai la politesse et tout ce que ça implique, mais ça, ça s'apprend... Tu penses aux trucs genre "comment réagir quand on reçoit un cadeau" ? Moi je ne sais jamais trop comment réagir (à part en utilisant la politesse, donc ça revient à l'apprentissage)... mais bon après je sais pas si j'entre dans la catégorie NAT ou pas alors..... :/
En fait je crois aussi que parfois je suis un peu perdu et ne vois pas très bien ce que vous entendez par conventions sociales etc. Moi là en exemple j'ai la politesse et tout ce que ça implique, mais ça, ça s'apprend... Tu penses aux trucs genre "comment réagir quand on reçoit un cadeau" ? Moi je ne sais jamais trop comment réagir (à part en utilisant la politesse, donc ça revient à l'apprentissage)... mais bon après je sais pas si j'entre dans la catégorie NAT ou pas alors..... :/
Compagnon NPTT (neuro-pas-très-typique) d'aspicot -> HPI confirmé
Et Annihilator assumé :p
Et Annihilator assumé :p
-
- Intarissable
- Messages : 11097
- Enregistré le : vendredi 21 octobre 2005 à 11:05
- Localisation : Plougastel-Daoulas
Re: Au sujet des Amis
C'est vrai que ce n'est pas facile.!!!Mizton a écrit :"comment réagir quand on reçoit un cadeau"
Ce que tu réponds par la politesse (Merci, c'est gentil) ça me parait déjà très bien Mitzon.!!!
Quand tu reçois un cadeau il y a deux éléments:
Soit tu aimes, soit tu n'aimes pas....
Si tu aimes, c'est facile de dire que ça te fait plaisir, que tu apprécies ce cadeau.!!!
Si tu n'aimes pas, ça se corse un peu...;Il faut savoir qu'en général quelqu'un qui fait un cadeau l'a fait dans le but de te faire plaisir, donc il faut le remercier pour ce geste qui part d'un bon sentiment et éviter de dire que ça ne te plait pas....
C'est un peu hypocrite, j'en conviens, mais la personne pensait au départ te faire plaisir.!!!
Au pire, si tu ne la remercies pas pour l'objet, le cadeau, tu la remercies d'avoir pensé à toi, à avoir cherché à te faire plaisir...
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
-
- Prolifique
- Messages : 3896
- Enregistré le : mercredi 6 juillet 2011 à 19:48
- Localisation : br
Re: Au sujet des Amis
c'est impossible à faire ça A la fois les parents nous apprennent qu'il ne faut ni mentir, ni être hypocrite, qu'être "vrai" c'est mieux ; et même temps, -surtout pour un cadeau, qui est censé être choisi spécifiquement pour la personne, et pour lui faire "plaisir"- il faudrait être hypocrite en cas de "ratage" . Allez faire comprendre ça à un NAT. Bonne chanceMurielle a écrit :Soit tu aimes, soit tu n'aimes pas....Mizton a écrit :"comment réagir quand on reçoit un cadeau"
Si tu aimes, c'est facile de dire que ça te fait plaisir, que tu apprécies ce cadeau.!!!
Si tu n'aimes pas, ça se corse un peu...;Il faut savoir qu'en général quelqu'un qui fait un cadeau l'a fait dans le but de te faire plaisir, donc il faut le remercier pour ce geste qui part d'un bon sentiment et éviter de dire que ça ne te plait pas....
C'est un peu hypocrite, j'en conviens, mais la personne pensait au départ te faire plaisir.!!!
Au pire, si tu ne la remercies pas pour l'objet, le cadeau, tu la remercies d'avoir pensé à toi, à avoir cherché à te faire plaisir...
en tout cas, pour les cadeaux, je crois que j'y arriverai jamais (moyennant quelques prises de becs du coup) ... enfin, quoique qu'avec les années, je soit moins ch:ant
TSA
-
- Intarissable
- Messages : 11097
- Enregistré le : vendredi 21 octobre 2005 à 11:05
- Localisation : Plougastel-Daoulas
Re: Au sujet des Amis
Je comprends ce que tu veux dire Had, comme je l'ai dit, c'est vrai que finalement, ça revient à mentir....Mais si tu te dis que le "Merci" c'est pas pour le cadeau mais uniquement pour la gentillesse du geste? Tu crois que ça peut marcher?
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
-
- Prolifique
- Messages : 731
- Enregistré le : mardi 17 janvier 2012 à 11:10
Re: Au sujet des Amis
Les parents ne devraient pas apprendre à leur enfants qu'il ne faut jamais mentir mais que dans certains cas, c'est difficile de ne pas mentir pour diverses raisons (à expliciter: convenances, désir de ne pas blesser, ne pas se lancer dans des explications sans fin...etc);
Pour les cadeaux, c'est simple finalement:
-soit le cadeau te plait; dans ce cas, tu remercies, tu montres ton contentement, tu sautes de joie....etc
-soit le cadeau ne te plait pas; tu te contentes de remercier poliment avec le sourire, point-barre.
Pour les cadeaux, c'est simple finalement:
-soit le cadeau te plait; dans ce cas, tu remercies, tu montres ton contentement, tu sautes de joie....etc
-soit le cadeau ne te plait pas; tu te contentes de remercier poliment avec le sourire, point-barre.
-
- Prolifique
- Messages : 3896
- Enregistré le : mercredi 6 juillet 2011 à 19:48
- Localisation : br
Re: Au sujet des Amis
mais ça se voit !Murielle a écrit :Je comprends ce que tu veux dire Had, comme je l'ai dit, c'est vrai que finalement, ça revient à mentir....Mais si tu te dis que le "Merci" c'est pas pour le cadeau mais uniquement pour la gentillesse du geste? Tu crois que ça peut marcher?
exemple : "euh ... oui ... merci merci" ( figé, cadeau raté) au lieu de
"c'est super ! excellent, merci bcp, c'est exactement ce qu'il me fallait" ( enjoué, cadeau bien choisi)
En tous cas, enfant ou ado, ça ne le faisait pas du tout. aujourd'hui, je dit merci comme tu le suggères, et comme je l'explique, ça marche pas vraiment (je sais, ça semble pas sympa)
Aussi, c'est possible d'en faire une situation marrante (un cadeau vraiment raté et kitsch à souhait, ya moyen de bien rigoler )
pour revenir au sujet de l'amitié de ce thread, c'est bien là que ça se passe :
doit on mentir (ou être hypocrite -c'est la même chose-) pour avoir -ou garder- des amis ?
je ne crois pas que c'est ce que j'attends d'amis, ni de ce qu'ils attendent de moi. comme je l'ai lu plus haut, c'est peut etre "l'objectivité" quasi froide et scientifique sur les problèmes qu'ils nous soumettent/dont t'ils nous parlent qui est le plus enrichissant pour les deux parties ? c'est peut etre aussi le 'ne pas mentir' qui est le plus important ?
je pense qu'un vrai ami est justement capable de remuer l'autre, de lui dire ce que les autres n'osent pas dire (par hypocrisie).
Modifié en dernier par zad le jeudi 5 avril 2012 à 15:01, modifié 1 fois.
TSA
-
- Prolifique
- Messages : 4927
- Enregistré le : lundi 9 août 2010 à 22:08
- Localisation : Bretagne
Re: Au sujet des Amis
ici je me ais houspiller gentiemment a chaque fois qu'on propose un truc avec mes amies (les2 principales dont j'ai parlé.)
elles proposent, et je reponds souvent a ma manière, mais je vois un sourie étrange se dessiner..
eles savent que je ne cache rien de ems emotions internes, (je ne peux pas). donc si je ne suis pas d'accord, ou pas contente, ca se voit;..ou plus ou moins..d'ou des rires car je ne fais parait il pas ds la finesse.
choses qu'on me rapporte (parce que je ne les "note" pas)
-si on me propose un truc sympa, je dis toujours "ca ne me derange pas" et pas "oui ca me fait plaisir"..ce petit truc qui semble telemnt diferent aux yeux de mes amies je en 'lai jamais compris.en fait non, je veux bioencar cela ne me derage pas trop,; mais ca ne va pa qsau dela, le plus souvent.
ajourd'hui elles me charrient bcp avec ça..
je dis "ben non ca peut aller" si on me pose la quesiton de si je suis bien. jamais 'je suis bien merci"..ou je passe un bon moment".ben aprce que quand je passe un bon moment je ne pense pas a le dire en plus, (pour quoi?) et quand je m'ennuie ou ai envie d'aller faire autre chose (ce qui arrive mem quand elles viennent diner), je le fais d'ou mo atitude jugée au depart "pas très respectueuse" mais qu'elles ont appris a connaitre.
je en peux plus me forcer a faire un truc "parce que il le faut" c'est terminé. le dire non lus je pense..meme si je sais etre polie,evidement, je le sera ile minimim si ça ne va pas.et je el serai avec plaisir si je me sens bien.
je tente de respecter au max mes propres emotions interieures aujourdh'ui, et ce surtou depuis plus d'un an, alors qu'avant je me torturais litteralement l'esprit pour savoir quoi faire, quoi dire, comment reagir..c'est la grande difference du mot posé.(SA..) et de mon acceptation.
bref, ca a un avantage je trouve c'est que j'ai réduis les cogitations interieures express lors de situations du quotidien a l'exterieur, je fais au feeling.
ca laise encore bcp bcp d'interogations, bioen sur mais moins.
c'est vrai que je le svois rigoler parfois sans trop comprendre poruquoi (elles me l'explique )..mais apres tout elels m'acceptent comme ça alors...
mon amie m'a dit l'autre fois au moins elel n'a pas a attendre la fin de ma phrase pour connaitre la reponse, rien qu'a mon attitude, ou a mes silences au tel, ele sait. c est drole..
mis je en sais pas si c'est uen si bonne chose car je ne fais peut etre plus asez d'efforts au dehors...et totu el monde n'est pas comme mes amies.
ps j'ai l'impression d'avoir fais unHS....
elles proposent, et je reponds souvent a ma manière, mais je vois un sourie étrange se dessiner..
eles savent que je ne cache rien de ems emotions internes, (je ne peux pas). donc si je ne suis pas d'accord, ou pas contente, ca se voit;..ou plus ou moins..d'ou des rires car je ne fais parait il pas ds la finesse.
choses qu'on me rapporte (parce que je ne les "note" pas)
-si on me propose un truc sympa, je dis toujours "ca ne me derange pas" et pas "oui ca me fait plaisir"..ce petit truc qui semble telemnt diferent aux yeux de mes amies je en 'lai jamais compris.en fait non, je veux bioencar cela ne me derage pas trop,; mais ca ne va pa qsau dela, le plus souvent.
ajourd'hui elles me charrient bcp avec ça..
je dis "ben non ca peut aller" si on me pose la quesiton de si je suis bien. jamais 'je suis bien merci"..ou je passe un bon moment".ben aprce que quand je passe un bon moment je ne pense pas a le dire en plus, (pour quoi?) et quand je m'ennuie ou ai envie d'aller faire autre chose (ce qui arrive mem quand elles viennent diner), je le fais d'ou mo atitude jugée au depart "pas très respectueuse" mais qu'elles ont appris a connaitre.
je en peux plus me forcer a faire un truc "parce que il le faut" c'est terminé. le dire non lus je pense..meme si je sais etre polie,evidement, je le sera ile minimim si ça ne va pas.et je el serai avec plaisir si je me sens bien.
je tente de respecter au max mes propres emotions interieures aujourdh'ui, et ce surtou depuis plus d'un an, alors qu'avant je me torturais litteralement l'esprit pour savoir quoi faire, quoi dire, comment reagir..c'est la grande difference du mot posé.(SA..) et de mon acceptation.
bref, ca a un avantage je trouve c'est que j'ai réduis les cogitations interieures express lors de situations du quotidien a l'exterieur, je fais au feeling.
ca laise encore bcp bcp d'interogations, bioen sur mais moins.
c'est vrai que je le svois rigoler parfois sans trop comprendre poruquoi (elles me l'explique )..mais apres tout elels m'acceptent comme ça alors...
mon amie m'a dit l'autre fois au moins elel n'a pas a attendre la fin de ma phrase pour connaitre la reponse, rien qu'a mon attitude, ou a mes silences au tel, ele sait. c est drole..
mis je en sais pas si c'est uen si bonne chose car je ne fais peut etre plus asez d'efforts au dehors...et totu el monde n'est pas comme mes amies.
ps j'ai l'impression d'avoir fais unHS....
1973 ( TSA, hpi, diag CRA 2012) de 4 enfants (tsa/ hpi, tdah, hpi et autres.)...)
https://cieharmonieautiste.jimdo.com/
https://cieharmonieautiste.jimdo.com/
-
- Prolifique
- Messages : 910
- Enregistré le : vendredi 13 janvier 2012 à 14:18
- Localisation : Nantes
Re: Au sujet des Amis
Je suis tout à fait d'accord, même si ya toujours des circonstances où, sans parler d'hypocrisie, on ne peut pas toujours dire toute la vérité aux gens, toute vérité n'étant pas bonne à savoir..had a écrit :
je ne crois pas que c'est ce que j'attends d'amis, ni de ce qu'ils attendent de moi. comme je l'ai lu plus haut, c'est peut etre "l'objectivité" quasi froide et scientifique sur les problèmes qu'ils nous soumettent/dont t'ils nous parlent qui est le plus enrichissant pour les deux parties ? c'est peut etre aussi le 'ne pas mentir' qui est le plus important ?
je pense qu'un vrai ami est justement capable de remuer l'autre, de lui dire ce que les autres n'osent pas dire (par hypocrisie).
Par contre pour le cadeau, je ne trouve pas ça si simple que ça, même quand le cadeau plait. Et surtout, le plus délicat pour moi, c'est le moment avant d'ouvrir le cadeau, et le moment après. Souvent je suis gêné de recevoir un cadeau (moins aux moments conventionnels, comme l'anniversaire ou Noël mais un peu quand même), ya l'appréhension de, justement, ne pas être transporté de bonheur devant le cadeau, et du coup ne pas "honorer" la personne qui a eu la gentille attention de faire un cadeau... Et puis l'appréhension de.. je sais pas trop quoi...
L'après est aussi un peu difficile, pas pour le ça me plait/ça me plait pas, parce qu'effectivement, si ça me plait je le montre généralement, et si ça me plait moins ben je remercie poliment car c'est l'intention qui compte^^. Mais je sais jamais si j'ai assez montré ma reconnaissance, si je dois passer à autre chose ou bien rester sur le cadeau histoire que montrer que je l'apprécie...
Enfin bon, faut pas croire non plus que ça me perturbe énormément, c'est plutôt un truc qui se passe en moi en toile de fond, et que je décortique un peu ici. Mais ça doit pas trop se voir je pense lol.
Compagnon NPTT (neuro-pas-très-typique) d'aspicot -> HPI confirmé
Et Annihilator assumé :p
Et Annihilator assumé :p
-
- Assidu
- Messages : 209
- Enregistré le : samedi 8 octobre 2011 à 14:32
- Localisation : France
Re: Au sujet des Amis
L'amitié, voilà un sujet super complexe ^^'
Déjà, je n'ai jamais réussi à m'intégrer dans un groupe étant jeune... ou trop grande gueule, ou trop effacée... gaffeuse au possible... bref, les jeux sociaux, très peu pour moi... Du coup je n'ai toujours qu'un ou deux amis avec lesquels j'étais très "exclusives" ce qui m'a d'ailleurs valu à chaque fois de les faire fuir
J'ai gardé longtemps une "amie" d'enfance que j'ai connu en maternelle, et encore, une épreuve de la vie nous a séparée parce qu'au moment où elle aurait eu besoin de compassion de soutien... j'ai fait tout le contraire. Et je pense que la blessure est irréparable, parce qu'elle touche un domaine qui... ne se touche pas. Durant sa deuxième grossesse, elle a appris que son bébé était porteur de malformations, elle était perdue et ne savait pas si elle devait passer par l'IMG ou pas. Je venais d'avoir mon deuxième, qui est porteur de malformations, et pour moi (qui n'ai pas eu de choix à faire, sa malformation n'étant pas sujette à IMG), je ne voyais pas pourquoi interrompre cette grossesse, le handicap n'est certe pas facile au quotidien, mais il est très enrichissant... bref, j'aurai dû garder pour moi mes "convictions". Elle a fait son choix, qui ne regardait qu'elle et cet enfant... mais je crois que mes paroles sincères mais sans forme ont détruit ce qui nous avait toujours lié.
Après, j'ai aussi eu des "amis" qui m'ont "utilisée" parce qu'au final je suis une grande naïve... Mais je n'en garde pas de grands souvenirs.
Et puis il y a eu les quelques ami(e)s fusionnels. Le problème, c'est que lorsque je m'attache à quelqu'un... je suis "trop" en tout, je finis par "épuiser" mes amis. Je prends, je prends, je prends... je peux aussi tout donner, mais je trouve ça "excessif" avec du recul. Et en étant très fusionnel, avec mes amis masculin NT, se pose le problème de l’ambiguïté. Avec un véritable ami, je suis naturelle, je suis moi. Et souvent, je suis tellement naturelle et bien que l'amitié évolue en une multitudes de choses : complicité, sentiments plus forts, parce que paraît-il je suis une personne "formidable" (ce n'est pas moi qui le dit, moi je me trouve tout ce qu'il y a de plus basique et insipide). Avec mes deux amis masculins aspies, je gère ça très bien, l’ambiguïté entre nous, ce que les autres appelleraient de l'amour ou un machin dans le genre, nous on ne l'appelle pas, on le vit, avec nos règles et nos limites, on déconne, on parle de tout, et pas de jeux sociaux épuisants. On peut se rappeler après 6 mois sans aucun contact et on repart où on en était resté. C'est rassurant et reposant.
Avec un ami NT... c'est plus compliqué, parce qu'une fois installé la complicité, arrive les problèmes et les questionnements sans fin : "est-ce que c'est bien ?", "faudrait pas", "on est trop proche"... et moi, je ne vois jamais le problème, je ne cherche rien, je ne comprends pas comment les hommes en viennent à "autant" m'apprécier et même plus... Je dois avoir un "comportement" mal adapté, du coup, ben je culpabilise d'avoir fait "miroiter" des choses qui ne m'ont même pas effleuré l'esprit. Que c'est compliqué ! Si la majorité des aspies ont du mal à avoir des amis et/ou des partenaires, moi c'est le contraire...
Enfin bref... du coup, je passe mon temps à être malheureuse... Malheureuse parce que lorsque j'ai besoin de parler avec un ami... et bien sachant que je suis "trop", je ne veux pas déranger et n'ose plus appeler personne... malheureuse parce que lorsque je demande "timidement" de l'attention, je demande à un degré de 1 alors que j'ai besoin de 25... et du coup, je suis bien frustrée... bref, gros problème de communication, incapable de placer le curseur au juste milieu, ou trop ou pas assez...
Déjà, je n'ai jamais réussi à m'intégrer dans un groupe étant jeune... ou trop grande gueule, ou trop effacée... gaffeuse au possible... bref, les jeux sociaux, très peu pour moi... Du coup je n'ai toujours qu'un ou deux amis avec lesquels j'étais très "exclusives" ce qui m'a d'ailleurs valu à chaque fois de les faire fuir
J'ai gardé longtemps une "amie" d'enfance que j'ai connu en maternelle, et encore, une épreuve de la vie nous a séparée parce qu'au moment où elle aurait eu besoin de compassion de soutien... j'ai fait tout le contraire. Et je pense que la blessure est irréparable, parce qu'elle touche un domaine qui... ne se touche pas. Durant sa deuxième grossesse, elle a appris que son bébé était porteur de malformations, elle était perdue et ne savait pas si elle devait passer par l'IMG ou pas. Je venais d'avoir mon deuxième, qui est porteur de malformations, et pour moi (qui n'ai pas eu de choix à faire, sa malformation n'étant pas sujette à IMG), je ne voyais pas pourquoi interrompre cette grossesse, le handicap n'est certe pas facile au quotidien, mais il est très enrichissant... bref, j'aurai dû garder pour moi mes "convictions". Elle a fait son choix, qui ne regardait qu'elle et cet enfant... mais je crois que mes paroles sincères mais sans forme ont détruit ce qui nous avait toujours lié.
Après, j'ai aussi eu des "amis" qui m'ont "utilisée" parce qu'au final je suis une grande naïve... Mais je n'en garde pas de grands souvenirs.
Et puis il y a eu les quelques ami(e)s fusionnels. Le problème, c'est que lorsque je m'attache à quelqu'un... je suis "trop" en tout, je finis par "épuiser" mes amis. Je prends, je prends, je prends... je peux aussi tout donner, mais je trouve ça "excessif" avec du recul. Et en étant très fusionnel, avec mes amis masculin NT, se pose le problème de l’ambiguïté. Avec un véritable ami, je suis naturelle, je suis moi. Et souvent, je suis tellement naturelle et bien que l'amitié évolue en une multitudes de choses : complicité, sentiments plus forts, parce que paraît-il je suis une personne "formidable" (ce n'est pas moi qui le dit, moi je me trouve tout ce qu'il y a de plus basique et insipide). Avec mes deux amis masculins aspies, je gère ça très bien, l’ambiguïté entre nous, ce que les autres appelleraient de l'amour ou un machin dans le genre, nous on ne l'appelle pas, on le vit, avec nos règles et nos limites, on déconne, on parle de tout, et pas de jeux sociaux épuisants. On peut se rappeler après 6 mois sans aucun contact et on repart où on en était resté. C'est rassurant et reposant.
Avec un ami NT... c'est plus compliqué, parce qu'une fois installé la complicité, arrive les problèmes et les questionnements sans fin : "est-ce que c'est bien ?", "faudrait pas", "on est trop proche"... et moi, je ne vois jamais le problème, je ne cherche rien, je ne comprends pas comment les hommes en viennent à "autant" m'apprécier et même plus... Je dois avoir un "comportement" mal adapté, du coup, ben je culpabilise d'avoir fait "miroiter" des choses qui ne m'ont même pas effleuré l'esprit. Que c'est compliqué ! Si la majorité des aspies ont du mal à avoir des amis et/ou des partenaires, moi c'est le contraire...
Enfin bref... du coup, je passe mon temps à être malheureuse... Malheureuse parce que lorsque j'ai besoin de parler avec un ami... et bien sachant que je suis "trop", je ne veux pas déranger et n'ose plus appeler personne... malheureuse parce que lorsque je demande "timidement" de l'attention, je demande à un degré de 1 alors que j'ai besoin de 25... et du coup, je suis bien frustrée... bref, gros problème de communication, incapable de placer le curseur au juste milieu, ou trop ou pas assez...
Manduleen
Neuro-pas-typique, HPI bilantée, diagnostiquée Syndrome Ehlers-Danlos (SED)... Deux loustics neuro-pas-typiques et SED aussi.
Neuro-pas-typique, HPI bilantée, diagnostiquée Syndrome Ehlers-Danlos (SED)... Deux loustics neuro-pas-typiques et SED aussi.
-
- Occasionnel
- Messages : 26
- Enregistré le : lundi 9 juillet 2012 à 19:36
Re: Au sujet des Amis
L'amitié, c'est un gros sujet pour moi.
Je n'ai jamais eu beaucoup d'amis.
J'ai eu une amie exclusive depuis le CE1 jusqu'en 3ème mais j'ai compris bien plus tard qu'elle profitait de ma naïveté. Au lycée, rien de fixe. Je me retrouvais souvent avec les "paumés" de la classe. J'avais plutôt des camarades à côté de qui m’asseoir pendant les cours. Entre les cours, et bien soit je me posais près d'un groupe (mais je ne savais jamais comment me comporter, quand je devais parler, de quel sujet etc...et vu que j'avais l'air de faire souvent des boulettes : éclats de rire mal placé, blague incomprise, je finissais par ne plus rien dire) soit je errais seule en tentant de me faire discrète par peur qu'on me trouve bizarre (comme si ce n'était pas déjà le cas).
Quand j'ai commencé les études supérieures, j'avais internet chez moi et j'ai pu me faire des relations et je peux même dire quelques amitiés. Je pense que de trouver des personnes à qui se confier, qui me respectaient tel que j'étais, avec la possibilité de maîtriser la fréquence, et qui partageaient certains de mes soucis, ça a été quelque chose d'énorme pour moi.
C'est ce qui fait que je ne me sens pas totalement seule, que je peux échanger, communiquer toujours en étant dans une zone de confort.
C'est vraiment très différent des relations IRL où j'ai moins la possibilité de filtrer et où beaucoup d'autres facteurs se ramènent.
C'est peut-être choquant pour certaine personnes mais je n'ai aucune envie de partager du temps avec quelqu'un sauf quand il s'agit d'échanger sur un de mes intérêts. Il n'y en a pas 40, c'est la danse ou des activités manuelles. Par contre, je peux tout à fait donner de mon temps dans ses domaines. Quelqu'un me demande de l'aide, j'en donne et je fais de mon mieux. Mais qu'on ne me demande pas d'aller boire un verre après ça
J'ai déjà essayé de passer une aprem avec une fille mais c'est difficile pour moi. Je me sens maladroite, la plupart des conversations ne m'intéressent pas et si on me lance sur un sujet qui me plait, alors on ne m'arrête plus et je passe en mode conférence. Je finis toujours par en être épuisée et je n'arrive pas à en tirer quelque chose d'agréable.
En fait, je préfère être chez moi avec mes animaux, mon homme aussi peu communiquant que moi ou bien dans mon centre de danse où la communication est réduite à l'essentiel.
De toute façon, plus ça va, moins j'arrive à faire d'effort pour faire semblant.
Ah, j'oubliais de dire que j'ai beaucoup de mal avec le fait qu'on me touche. Je ne l'accepte que de la part d'un prof de danse qui doit me replacer ou me guider mais sinon même si c'est censé être un geste affectif ou de camaraderie, je ne supporte pas! Et les relations sur internet me permettent aussi de tenir les gens à distance, d'être sur qu'ils ne m'envahissent pas.
Je n'ai jamais eu beaucoup d'amis.
J'ai eu une amie exclusive depuis le CE1 jusqu'en 3ème mais j'ai compris bien plus tard qu'elle profitait de ma naïveté. Au lycée, rien de fixe. Je me retrouvais souvent avec les "paumés" de la classe. J'avais plutôt des camarades à côté de qui m’asseoir pendant les cours. Entre les cours, et bien soit je me posais près d'un groupe (mais je ne savais jamais comment me comporter, quand je devais parler, de quel sujet etc...et vu que j'avais l'air de faire souvent des boulettes : éclats de rire mal placé, blague incomprise, je finissais par ne plus rien dire) soit je errais seule en tentant de me faire discrète par peur qu'on me trouve bizarre (comme si ce n'était pas déjà le cas).
Quand j'ai commencé les études supérieures, j'avais internet chez moi et j'ai pu me faire des relations et je peux même dire quelques amitiés. Je pense que de trouver des personnes à qui se confier, qui me respectaient tel que j'étais, avec la possibilité de maîtriser la fréquence, et qui partageaient certains de mes soucis, ça a été quelque chose d'énorme pour moi.
C'est ce qui fait que je ne me sens pas totalement seule, que je peux échanger, communiquer toujours en étant dans une zone de confort.
C'est vraiment très différent des relations IRL où j'ai moins la possibilité de filtrer et où beaucoup d'autres facteurs se ramènent.
C'est peut-être choquant pour certaine personnes mais je n'ai aucune envie de partager du temps avec quelqu'un sauf quand il s'agit d'échanger sur un de mes intérêts. Il n'y en a pas 40, c'est la danse ou des activités manuelles. Par contre, je peux tout à fait donner de mon temps dans ses domaines. Quelqu'un me demande de l'aide, j'en donne et je fais de mon mieux. Mais qu'on ne me demande pas d'aller boire un verre après ça
J'ai déjà essayé de passer une aprem avec une fille mais c'est difficile pour moi. Je me sens maladroite, la plupart des conversations ne m'intéressent pas et si on me lance sur un sujet qui me plait, alors on ne m'arrête plus et je passe en mode conférence. Je finis toujours par en être épuisée et je n'arrive pas à en tirer quelque chose d'agréable.
En fait, je préfère être chez moi avec mes animaux, mon homme aussi peu communiquant que moi ou bien dans mon centre de danse où la communication est réduite à l'essentiel.
De toute façon, plus ça va, moins j'arrive à faire d'effort pour faire semblant.
Ah, j'oubliais de dire que j'ai beaucoup de mal avec le fait qu'on me touche. Je ne l'accepte que de la part d'un prof de danse qui doit me replacer ou me guider mais sinon même si c'est censé être un geste affectif ou de camaraderie, je ne supporte pas! Et les relations sur internet me permettent aussi de tenir les gens à distance, d'être sur qu'ils ne m'envahissent pas.
"Je me représentais l'amitié comme un papillon, à la fois beau et fragile, qui s'envolait dans les airs et que toute tentative d'attraper revenait à détruire." Daniel Tammet