Expérience de 3 ans en tant que AVS

[Sha]

pas reluisant du tout, ça ne venait ni de mes collègues, ni des gens aidés mais bien de la structure et du conseil régional.
Je ne sais où le mettre, mais Murielle m'a interpellé dans le sujet de Rom.

[Sha]

je ne citerai pas géographiquement l'endroit où j'ai exercé pendant 3 ans, l'emploi d'aide à domicile ou AVS.
Parce que bac +2 reconnu en France et mon expérience de bio chimiste de 20 ans qui m'ont amené à être considérer bac +4, munie de diplôme de secouriste industrielle et celui de pompier industriel, je n'ai pas eu à faire le diplôme d'AVC, je n'étais pas une simple auxiliaire de vie.
Bien qu'au début, j'étais engagée pour l'aide aux devoirs.
J'ai tout vu, tout entendu...je me suis plainte directement au conseil régional, vu que mon employeur ne bougeait pas de peur de perdre ses "aides", "subventions","clientèle"...
J'ai finalement démissionné de l' AD-merde, qui m'employait, car même le conseil régional n'a pas daigné s'intéresser aux faits avec preuves que je leur fournissais.

Avec vos droits que le conseil régional vous fourni que cela soit en heures de prestations, en somme d'argent allouée, ou autres...vous restez uniquement une clientèle à maintenir à tout prix, une manne.

J'ai eu des personnes âgées à aider, de jeunes handicapés moteurs ou mentaux à aider, des particuliers sans soucis qui gagnaient avec leur assurance auto des heures d'aide ménagère...
Bien entendu, il y a comme partout des profiteurs, mais cela est vrai dans "dossiers" ou plus souvent dans leur famille et aussi dans les associations d'aide reconnues.

[Rose]

Ce que Murielle en a écrit au sujet de Rom, et ce que tu en écris me refroidissent un peu. J'étais (je vais arrêter) en train de monter un dossier de demande de savs, mais bon j'ai déjà fait une erreur en demandant une curatelle, si le résultat peut être aussi décevant, j'aime autant renoncer.
Au sujet de la curatelle, encore une aide pour les "handicapés"!!! de l'argent manque sur le compte de Jo, son compte a été débité de ses assurances alors que le contrat a été résilié après mise en demeure AR au service de curatelle pour non-paiement depuis... Août!!! Jo roulait sans assurance depuis 2 mois quand je m'en suis aperçue. pour l'instant aucune réponse du juge des tutelles que j'ai saisi en recommandé pourtant!
Il ne fait pas bon être différent, handicapé, malade... dans ce pays. C'est vraiment scandaleux.
Alors moi je me pose la question, mais que devienne ceux qui n'ont pas de famille? ils doivent mourir? comme Rom?

[Sha]

je continuerai ce témoignage, mais désolée autres urgences

[Sha]

Il y a beaucoup à dire, je n'ai pas en situation de stress une très bonne gestion de la synthèse.
Parler de ce qui m'a choqué le plus en premier...

- création des dossiers pour demander des aides via le conseil régional, pour ma part c'était souvent pour demander l'APA dans les premiers temps.
Car mes dossiers étaient souvent au début pour les personnes âgées.
Mais, il y a eu d'autres dossiers plus lié aux handicapés moteur, handicapés mentaux,...désolée les autistes et associés étaient des handicapés mentaux à l'époque.
Cela ne remonte que de 2005, pourtant.
PS: APA = Allocation personnalisée d'autonomie

[Sha]

Un dossier "nouveau" arrivait.
Suivant le lieu géographique et nos plages d'horaire "libre" on nous demandait de prendre en charge ce dossier.
La structure de l'asso AD-merde était simpliste: président, vice -président, les "bénévoles" membres du conseil, 2 secrétaires et les salariés (une centaine)
Les bénévoles étaient systématiquement des amis du président et sa femme vice-présidente, les salariées:
-étudiantes (job étudiant)
-chômeuses en fin de droit
- des personnes étrangères ayant besoin d'un contrat de travail, pour pouvoir rester en France
-auxilliaire de vie de base: femme de ménage et/ou des dames ayant quelques heures dans la journée souhaitant les "rentabiliser"
-AVS: diplomées (ayant fait une formation) ou ayant obtenu 3000 hrs d'activité salariée dans l'asso.
-1 coordinatrice (à mon époque en congé de maternité très prolongé)
Nous commencions à travailler chez notre "dossier" bien souvent avant que le dossier de demande d'aide ne soit finalisé.
Une des secrétaires, désignée pour "aide sociale" avait un petit bureau désigné à la clinique où généralement les personnes âgées arrivaient en "convalescence" après leur sortie d'hosto pour: chute (fracture) accident cérébral (avc) , Alzheimer, Parkinson, dé-équilibre diabète...
Était vite repéré les personne isolées à qui on vendait les service de la seule assoc d'aide à domicile de la ville à l'époque.
C'était avant les chèques emplois service (ou peu utilisé) les agrégation "petite entreprise" ou "auto-entreprises" et avant que 2 autres assoc d'aide à domicile ne se créent ( tout ça concurrence décriée par mon ad-merde)

[Sha]

je sais je choque, je vais choquer et cela est choquant.
N'y voyez aucun signe de ma part de "anticonformisme", de racisme, d'intolérance
... se sont des faits froids que je raconte froidement

[Sha]

Ce que Murielle en a écrit au sujet de Rom, et ce que tu en écris me refroidissent un peu. J'étais (je vais arrêter) en train de monter un dossier de demande de savs, mais bon j'ai déjà fait une erreur en demandant une curatelle, si le résultat peut être aussi décevant, j'aime autant renoncer.
Au sujet de la curatelle, encore une aide pour les "handicapés"!!! de l'argent manque sur le compte de Jo, son compte a été débité de ses assurances alors que le contrat a été résilié après mise en demeure AR au service de curatelle pour non-paiement depuis... Août!!! Jo roulait sans assurance depuis 2 mois quand je m'en suis aperçue. pour l'instant aucune réponse du juge des tutelles que j'ai saisi en recommandé pourtant!
Il ne fait pas bon être différent, handicapé, malade... dans ce pays. C'est vraiment scandaleux.
Alors moi je me pose la question, mais que devienne ceux qui n'ont pas de famille? ils doivent mourir? comme Rom?

tu ne dois pas arrêter tes démarches pour recevoir ce que tu as droit ou ta famille, ceci est un outil pour que vous vérifiez tout de Aà Z en sachant qui vous aidera, qui fera les prestations, quels seront les interactivités entre touts les intervenants....
De plus, j'ose espérer que ce que j'ai été témoin, a été corrigé et que surtout cela reste "géographiquement" un cas non commun à toute la France.
Nous sommes dans une région où il n'y a aucun espoir de travail dans des entreprises existantes, où les "jeunes" fuient cette superbe région uniquement touristique, population vieillissante, météo clémente qui attire "maisons de retraite" et retraités joyeux...

[Sha]

comme le dossier n'était pas encore mis en place, il était souvent accordé aux bénéficiaire un 20 taine d'heures de service à la personne directement par le médecin traitant ou la clinique. ce qui est normal.
L' "assistante sociale" allait visiter la personne toujours à la clinique et "vendait" les services de L'ad-merse, et de plus il n'y avait que cette asso officiellement sur cette ville.
Il était fortement suggérer au personnel (nous) de nous rendre le plus "indispensable" possible à la sortie de clinique (c'était souvent nous qui faisions les transferts clinique-maison) et de chercher les feuilles d'imposition et coordonnées bancaires, afin de finaliser le dossier de demande d'aide.
Avec je pense l'assistant(e) sociale du conseil régional, qui venait souvent tardivement interroger et visiter le lieu de résidence, était monter le dossier officiel de demande d'aide.
A l'époque c'était une grille
qui ressemblait à ceci: http://vosdroits.service-public.fr/F1229.xhtml

[Sha]

Attribution de l'allocation personnalisée d'autonomie (Apa)

Mise à jour le 01.01.2012 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
Principe
L'attribution de l'allocation personnalisée d'autonomie (Apa) est décidée par le président du conseil général.
Le montant de l'allocation est calculé en fonction des ressources du demandeur, de ses besoins et de l'importance de la dépendance.
Le versement de l'allocation dépend de la situation du demandeur (attribution en urgence, date de versement, personne résidant à domicile ou en établissement...). Haut
Attribution
L'attribution de l'Apa est décidée et notifiée au demandeur par le président du conseil général, après acceptation par le demandeur du plan proposé.
Le président du conseil général dispose de 2 mois à compter du dépôt du dossier pour notifier l'attribution. Passé ce délai, l'Apa est considérée comme accordée.
Un montant forfaitaire est versé dans l'attente d'une décision explicite.
Date d'ouverture des droits

Les droits à l'allocation sont ouverts :
pour la personne hébergée à domicile : à la date de notification de la décision d'attribution,
pour la personne hébergée en établissement : à la date d'enregistrement du dossier.

La personne résidant à domicile doit adresser au conseil général, dans un délai d' 1 mois suivant la notification d'attribution, une déclaration établie sur le formulaire cerfa n°10544*02 mentionnant :
le ou les salariés embauchés,
ou le service d'aide auquel elle a recours.
De même, il convient de signaler tout changement de situation et produire les justificatifs demandés.
Montant

Calcul du montant de l'allocation

Le montant de l'allocation est calculé en fonction :
des besoins relevés par le plan d'aide et de la nature des aides nécessaires (notamment rémunération de l'aide à domicile, paiement de services rendus par des accueillants familiaux agréés, frais de transports éventuels), et des revenus du demandeur (certaines ressources étant exclues du calcul).
Les règles de calcul sont également différentes pour les personnes résidant à domicile ou en établissement.

Ressources exclues du calcul
Les prestations en nature des assurances maladie, maternité, invalidité, d'accidents du travail ou accordées au titre de la couverture maladie universelle (CMU)
Les allocations logement, l'aide personnalisée au logement et la prime de déménagement attribuées par la caisse d'allocations familiales (Caf)
Le capital décès (sécurité sociale)
L'indemnité en capital versée suite à un accident du travail, ainsi que les primes de rééducation et prêts d'honneur versés par la caisse primaire d'assurance maladie (Cpam)
La retraite du combattant et les pensions attachées aux distinctions honorifiques
Certaines rentes viagères

Montant mensuel

Le montant maximum mensuel de l'Apa dépend du taux de dépendance :
Tableau 1 relatif à la fiche F1802
Niveau de dépendance

Montant mensuel maximum

GIR 1 1.261,60 €
GIR 2 1.081,37 €
GIR 3 811,03 €
GIR 4 540,69 €

Le montant minimum est de 27,66 € . En-deçà de ce montant, l'allocation n'est pas versée.

Participation financière du bénéficiaire

Une somme reste à la charge du bénéficiaire (le "ticket modérateur"), sauf si ses revenus sont inférieurs à 710,31 € par mois.

Versement

Attribution en urgence

Le président du conseil général peut décider, en cas d'urgence, d'attribuer un montant forfaitaire égal à :
à 630,80 € si la personne concernée réside à domicile,
50% du tarif correspondant à la dépendance des résidents classés en GIR 1 ou 2.

Cette avance est soustraite du montant de l'allocation personnalisée d'autonomie versée ultérieurement.

Date de versement
Le 1er versement intervient pour le mois suivant sa date d'attribution.
L'Apa est versée au plus tard le 10 du mois pour lequel elle est servie.
Dans certains cas, une modulation différente des versements peut être proposée par l'équipe médico-sociale (versement en une fois de plusieurs mensualités pour des travaux d'adaptation du logement).

Résidant à domicile
L'allocation est versée au bénéficiaire s'il recrute lui-même la personne aidante à domicile ou s'il s'agit d'un membre de la famille (à l'exclusion du conjoint, concubin ou personne liée par un Pacs).
Si la personne intervenant au domicile dépend d'une association agréée, la somme lui est versée directement, avec l'accord du bénéficiaire.
Il est également possible de recourir au chèque emploi service universel (Cesu).

Résidant en établissement
En principe, l'Apa est directement versée à l'établissement.
Un montant minimum doit cependant être laissée à la disposition de la personne bénéficiaire de l'aide sociale départementale :
89 € par mois pour la personne hébergée,
742,28 € pour le conjoint, concubin ou la personne liée par Pacs vivant au domicile.
Le bénéficiaire peut également demander que l'allocation lui soit versée directement.

[Sha]

il faudrait me dire si je continue ou pas
et peut-être le déplacer ailleurs que dans la première section du forum...

[Liane]

Bonjour sha,
Je viens de lire ce que tu as écrit. Ce serait bien de savoir précisemment ( quand tu auras le temps de l'écrire) ce qui t'as choquée dans ton expérience. Parce que c'est vrai que nous on voit surtout le" bon côté". On est soulagés quand la personne béneficie enfin d' une aide à domicile mais on ne va pas voir dans le détail.

Ce dispositif est mis en place partout en France. L'APA permet ( je crois) aussi bien l'aide au financement de personne à domicile que le maintien en maison de retraite ( que l'on appelle maintenant EHPAD, Etablissement Hébergeant des Personnes Agées Dépendantes )
Dans mon secteur ce sont des médecins employés du conseil général qui viennent à domicile estimer la dépendance de la personne ( et le traduire en niveau de GIR). - A moins que cela ne soit modifié recemment -

Je ne sais pas comment ça se passe pour les personnes (plus jeunes) qui ont déposé un dossier à la MDPH ( même si la MDPH dépend aussi du conseil général).
Où et comment sont recrutées les SAVS ?

Il existe aussi un dispositif de la MDPH qui propose aux personnes adultes isolées, ( pour toutes sortes de handicaps) des accompagements ponctuels, pour sortir de chez soi ( courses, loisirs, promenades). La MDPH m'a ainsi contactée pour une de mes patientes ( 35 ans) qui vit chez ses parents. Pour l'intant la famille se débrouille très bien autrement et a décliné l'offre, mais on ne sait jamais.

Meme si les systemes comportent fatalement des tonnes d'imperfections, je fais partie des gens qui pensent que c'est toujours mieux de faire toutes les démarches pour ouvrir des droits. J'ai peut être tord, dans mon entourage beaucoup de personnes ne sont pas du même avis, dont mon mari, plus pessimiste !

Il y a aussi des initiatives trop rares : quelques maisons de retraites qui accueillent les personnes âgées avec leur grand enfant handicapé, dont elles se sont toujours occupées. Au décès de ses parents la personne peut donc rester dans le même lieu de vie , auquelle elle s'est habituée.

[Murielle]

C'est intéressant et perturbant ce sujet....

[Sha]

Bonjour sha,
Je viens de lire ce que tu as écrit. Ce serait bien de savoir précisemment ( quand tu auras le temps de l'écrire) ce qui t'as choquée dans ton expérience. Parce que c'est vrai que nous on voit surtout le" bon côté". On est soulagés quand la personne béneficie enfin d' une aide à domicile mais on ne va pas voir dans le détail.

Ce dispositif est mis en place partout en France. L'APA permet ( je crois) aussi bien l'aide au financement de personne à domicile que le maintien en maison de retraite ( que l'on appelle maintenant EHPAD, Etablissement Hébergeant des Personnes Agées Dépendantes )
Dans mon secteur ce sont des médecins employés du conseil général qui viennent à domicile estimer la dépendance de la personne ( et le traduire en niveau de GIR). - A moins que cela ne soit modifié recemment -

Je ne sais pas comment ça se passe pour les personnes (plus jeunes) qui ont déposé un dossier à la MDPH ( même si la MDPH dépend aussi du conseil général).
Où et comment sont recrutées les SAVS ?

Il existe aussi un dispositif de la MDPH qui propose aux personnes adultes isolées, ( pour toutes sortes de handicaps) des accompagements ponctuels, pour sortir de chez soi ( courses, loisirs, promenades). La MDPH m'a ainsi contactée pour une de mes patientes ( 35 ans) qui vit chez ses parents. Pour l'intant la famille se débrouille très bien autrement et a décliné l'offre, mais on ne sait jamais.

Meme si les systemes comportent fatalement des tonnes d'imperfections, je fais partie des gens qui pensent que c'est toujours mieux de faire toutes les démarches pour ouvrir des droits. J'ai peut être tord, dans mon entourage beaucoup de personnes ne sont pas du même avis, dont mon mari, plus pessimiste !

Il y a aussi des initiatives trop rares : quelques maisons de retraites qui accueillent les personnes âgées avec leur grand enfant handicapé, dont elles se sont toujours occupées. Au décès de ses parents la personne peut donc rester dans le même lieu de vie , auquelle elle s'est habituée.

Bon, bien entendu tout n'est pas clair et évident dans les premiers mois de travail.
Déjà on est heureux de gagner sa croute, mais surtout heureux de rendre service à d'autres via son gagne pain.
Ce qui m' a choqué:
- le nombre de personnes ayant réellement besoin de ce service.
- la nullité absolue de la moindre formation des aidants sans formation de base.
- le fonctionnement de cette asso (pas de toutes les asso mais bien de celle pour qui j'ai travaillé)
- le traitement de faveur de certains
- mon contact avec le conseil régional où j'ai clairement nettement dévoilé des mauvais traitements par les proches de quelques "cas", voir la moquerie de ce que j'appelais" non assistance à personne en danger"
- les profiteurs ( pas toutes mais certaines familles de personne à aider) l'assoc, les aidantes formées ou non (pas toutes)
-...

[mimosa56]

Je suis d'accord avec Murielle mais je me demande pourquoi je ne suis pas plus étonnée que ça...
Sur le comment ça se passe....