Consultation publique sur les interventions

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
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Jean
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Message par Jean »

Article de "Libération" du 13 février (l'article n'est pas accessible en ligne pour les non-abonnés) ,
Autisme : les psys réduits au silence
page 27 du rapport de la Haute Autorité de santé (HAS) sur les recommandations de bonne pratique dans la prise en charge de l’autisme, qui sera rendu public le 8 mars, et que Libération s’est procuré. Les mots sont pesés : sous le titre «Interventions globales non recommandées ou non consensuelles», les experts de la HAS écrivent : "L'absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques, ni sur la psychothérapie institutionnelle"

http://www.lexpress.fr/actualite/scienc ... 81840.html

Autisme: la HAS dément demander l'interdiction des méthodes psychanalytiques et du packing
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emmanuel_data
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Message par emmanuel_data »

1) Libération ne dit pas toute la vérité, certaines citations sont inexactes.
2) Si le document est parvenu à l'HAS c'est une violation de la confidentialité qui a été demandé à la 20aine de personnes qui ont travaillé sur ce document et ont du ensuite le relire. J'ai moi même eu une copie de ce document car SAtedi a été consulté.

Emmanuël
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Message par Jean »

La dépêche de l'agence de presse APM International permet de rectifier ou préciser les choses, non ?

Voir aussi le sujet sur le packing.
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Re: Consultation publique sur les interventions

Message par Jean »

Le deuxième article de Libération du 13 février : Deux approches en guerre totale

Le premier article est aussi en ligne : Autisme : les psys réduits au silence

Paru aujourd'hui (14 février), une interview de Daniel Karlin (en accès libre sans doute à partir de mercredi 15).
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Message par Jean »

enquête le 14/02/2012 par Laure Daussy sur Arrêt sur images
Autour des enfants autistes, une bataille de bac à sable
Psychanalyse ou comportementalisme ? Les médias ont choisi leur camp


Faut-il stimuler un enfant autiste par des exercices éducatifs, ou attendre qu'il s'exprime de lui-même? C'est en ces termes que s'opposent deux écoles, celle des psychanalystes, contre celle des théories comportementalistes et éducatives. La bataille qui dure depuis plusieurs années, semble depuis quelques semaines repartir de plus belle. Selon Libé ce lundi, un rapport de la Haute autorité de santé, à paraître le 6 mars, devrait mettre en garde officiellement contre l'approche psychanalytique.

Un peu plus tôt, en novembre, un documentaire à charge contre les théories psychanalytiques, "Le Mur", a suscité la polémique. Trois des psychanalystes interviewés ont considéré que leurs propos avaient été manipulés et ont porté plainte. La justice leur a donné raison : la réalisatrice n'a plus le droit de diffuser son film en l'état, et doit supprimer leurs interviews. Tentative d'éclairage d'un débat (très!) attentivement observé par la presse, et qui partage aussi médias français et anglo-saxons et, en France, presse de gauche et presse de droite.
"Autisme, les psys réduits au silence". Dès son titre, l'article de Libération ne cache pas son parti-pris. Selon le journal, la Haute autorité de Santé, qui a pour mission de faire des recommandations auprès des professionnels, devrait rendre le 6 mars un rapport qui met en garde contre l'approche psychanalytique de l'autisme. Libé cite le futur rapport : "L’absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques, ni sur la psychothérapie institutionnelle." Le journaliste Eric Favereau commente: "l’air de rien, c’est une véritable bombe clinique. (...) La psychanalyse a toujours eu un rôle clé pour tenter de comprendre cette énigme humaine, et aider ces enfants - puis ces adultes - comme absents de toute communication, qui se taisent, se replient, sujets parfois à de terribles automutilations. Et voilà que la psychanalyse, théorie de la parole, se voit condamnée au silence."

Le rapport n'était pas censé être dévoilé maintenant. Libé a bénéficié d'une fuite. Peut-être orchestrée par des psychanalystes, suppose Delphine Piloquet, de l'association Autisme sans frontières, qui s'oppose à la prise en charge des enfants autistes par les psychanalystes. La HAS a d'ailleurs réagi dans un communiqué, expliquant qu'il ne s'agissait que "d'une version provisoire" du rapport, et que ce travail est "en cours de finalisation". Mais sans le démentir.

Avant l'annonce de ce rapport, le député UMP Daniel Fasquelle a déposé le 20 janvier une proposition de loi visant à interdire l'accompagnement psychanalytique des personnes autistes au profit de méthodes éducatives et comportementales. "Je m'indigne en constatant qu'en France ce sont les pratiques psychanalytiques généralisées dans nos établissements hospitaliers et médico-sociaux qui sont financées par l'Assurance Maladie", expliquait le député, ajoutant : "La psychanalyse ne figure dans aucune recommandation nationale ou internationale en matière d'autisme".

"On culpabilise les mères"

Du côté des associations de parents d'enfants autistes, comme l'association "Autisme sans frontière" , un tel rapport ou une telle loi serait une victoire. L'association, qui représente environ 200 enfants autistes, milite en effet pour une approche comportementaliste et éducative.

La plupart des parents y sont venus, constatant que le suivi psychanalytique de leur enfant n'avait aucun effet positif, à l'inverse des thérapies dites "éducatives et comportementalistes". La déléguée générale de l'association, Delphine Piloquet, trouve l'article de Libération de parti-pris : "L'article de Libé montre des psys qui seraient mesurés, modérés, contre des parents qui seraient fanatiques . Ce n'est pas ce que je vois sur le terrain".

Pour Piloquet, les psychanalystes, dans une approche idéologique, ne prennent pas en compte les récentes recherches sur l'autisme. Des recherches scientifiques, en effet, ont mis en évidence des causes neurobiologiques à l'autisme : "on a identifié dans le cerveau une zone qui dysfonctionne". Un dysfonctionnement qui serait dû à des causes génétiques, ou bactériologiques. "Or, les psychanalystes considèrent que l'autisme est une psychose, due à une mauvaise relation entre la mère et l'enfant". Une mère trop aimante, ou au contraire, pas assez. "Les psychanalystes "culpabilisent la mère, sommée d'expliquer sa relation à l'enfant et son couple". Quant à l'enfant, l'approche psychanalytique lui ferait "perdre du temps", voire "régresser", car "il n'est pas stimulé". Le travail psychanalytique consiste en effet à "ne pas le brusquer", puisque "son désir d'interagir n'a pas émergé", raille Piloquet, reprenant les propos qu'elle assure avoir entendus chez des psys. Une approche "dévastatrice", selon elle, qui conduit à hospitaliser des enfants en hôpital de jour, même ceux atteints d'autisme léger, alors qu'ils pourraient être scolarisés.

L'association critique la mainmise de l'approche psychanalytique en France. "La majorité des pédopsychiatres sont imprégnés par cette approche psychanalytique. Les parents croient s'adresser à un médecin. En fait, c'est un idéologue" . Elle décrit des séances rapportées par des parents : "tu veux retourner dans le ventre de ta mère ? Ta mère est peut-être d'accord, mais ce n'est pas possible". Ou encore le "packing", pratique très décriée par l'association, qui consiste à entourer l'enfant de linges humides très froids (10°), et à attendre que l'enfant se réchauffe de lui-même. "L'idée est de lui faire revivre des sensations de sa naissance, de prendre conscience de son corps, explique Piloquet, mais c'est de la torture".

Les parents "anti-psy" militent donc pour une approche davantage développée dans les pays anglo-saxons, dite "éducative ou comportementalistes". Il s'agit, par exemple, de stimuler la communication verbale de l'enfant en lui faisant répéter certaines phrases. Et s'il ne parle pas, d'utiliser des images pour qu'il exprime ses besoins (une image de verre d'eau s'il a soif). Fondées sur la rééducation, la répétition, l'entraînement, voire les punitions et les récompenses, elles ont pour nom Teacch (Treatment and Education of Autistic and related Communication handicapped Children), ABA (Applied Behavior Analysis), Pecs (système de communication alternatif).

Existe-t-il des évaluations de ces thérapies comportementalistes ? Pas à proprement parler en France, mais un précédent rapport de la HAS, paru en 2010, vante leurs mérites : "La mise en perspective et la hiérarchisation d’approches variées de nature éducative, comportementale, cognitive, psychothérapeutique et pharmacologique constituent une voie encourageante pour appréhender cette diversité clinique propre aux TED" (Troubles envahissant du développement, dans lequel est classé l'autisme). Piloquet cite aussi cette étude effectuée en Languedoc-Roussillon sur l'efficacité des techniques éducatives (qui ne prend pas en compte, toutefois, les approches psychanalytiques).

Pour les opposants aux théories comportementalistes, il s'agit de "dressage": l'enfant autiste n'est pas respecté, et transformé en singe savant. Selon le psychanalyste Eric Laurent, interrogé par Le Point, même aux États-Unis ou encore au Canada, on formule des critiques éthiques, légales et pratiques à l'égard des techniques comportementalistes. "On ne peut pas appliquer une même méthode pour tous, ce que prônent les comportementalistes : grâce à l'approche psychanalytique, on peut partir des signes d'intérêt que l'enfant a pour le monde et construire un apprentissage adéquat".

"censure" ?


Si l'article de Libé semble caricatural aux parents "anti-psy", à l'inverse, le documentaire "Le Mur", réalisé par Sophie Robert, a suscité la colère de plusieurs psychanalystes. Le film, financé en partie par Autisme sans frontières, juxtapose les interviews de plusieurs psychanalystes. A priori, pas de position affichée, mais au final, le résultat est édifiant, et on ressort du visionnage interloqué par certains propos. "Ils [les enfants autistes] sont restés dans l'utérus, pourquoi voulez-vous qu'ils parlent ?" Une psychiatre affirme dans le film que l'inceste maternel est plus dévastateur que l'inceste paternel; un autre assure que toute mère est incestueuse.
Au départ, la réalisatrice explique qu'elle avait pour objectif de réaliser plusieurs documentaires sur la psychanalyse, dont un volet sur l'autisme, "mais sans parti pris", assure-t-elle. Au départ, elle n'était pas financée par l'association, mais, "devant le manque de financement" , s''est tournée vers "Autisme sans frontière".

La réalisatrice a-t-elle manipulé les psychanalystes dans la sélection ou le montage des interviews ? Trois de ceux qui y sont interrogés, Esthela Solano-Suarez, Éric Laurent et Alexandre Stevens, ont porté plainte et ont eu gain de cause. Le tribunal a constaté que les extraits de leurs interviews portaient atteinte à leur image et à leur réputation, «en ce que le sens de leur propos est dénaturé». Pour toute diffusion du film, leurs interviews devront donc être supprimées. Contactée par @si, Sophie Robert s'insurge, dénonçant une "censure", et réfute toute manipulation. Selon elle, ce n'est pas étonnant que ces trois psychanalystes aient porté plainte : tous trois font partie d'une même chapelle : "l'école de la cause freudienne", fondée par Jacques Lacan, et très sensible à toute remise en cause. La réalisatrice a fait appel. En attendant, le film a été enlevé du site Autisme sans frontière (mais la première partie est encore visible ici sur Dailymotion).
Y a-t-il eu manipulation ? A la lecture du jugement du tribunal de Lille, les reproches adressés à Sophie Robert semblent minces. Le tribunal relève que certains extraits des entretiens avec les psychanalystes sont parfois précédés, dans le montage final, de questions différentes de celles posées lors de l'enregistrement. Il considère aussi que certains extraits -il s'agit parfois de quelques mots- ne rendent pas compte de la complexité du point de vue du psychanalyste interrogé, et que les coupes du montage ont pour conséquence que certains extraits sont en contradiction avec des opinions détaillées plus tôt dans l'interview.
Concernant Alexandre Stevens, par exemple, le jugement reproche à Robert de "laisser faussement apparaitre" que pour lui, les parents sont désignés comme responsables de l'autisme de leurs enfants. Qu'en est-il ?

Ecoutez ce qu'il dit dans le film (il s'agit du second interviewé):

En réalité, selon les rushes retranscrits par le tribunal, il ajoutait : (...) Mais ça n'est pas obligé. je pense qu'une telle hypothèse causale implique qu'on va devoir dire - c'est une hypothèse de type statistique: parfois quand la mère est déprimée, enceinte, ou à la naissance, (...) l'enfant peut-être autiste et parfois pas. Et les enfants autistes parfois leur mère est déprimée et parfois pas. C'est un type de causalité qui vaut exactement ce que valent les statistiques".

Par ailleurs, n'ont pas été repris des propos de Stevens, nuançant la responsabilité des parents, souligne le jugement : "je n'ai pas l'idée, moi qu'il y ait une grande responsabilité des mauvais parents, qui de ce fait font que leur enfant soit autiste".

Dans l'interview de la psychanalyste Esthela Solano Suarez, le jugement reproche à Sophie Robert d'avoir sorti les propos de leur contexte, ou de monter des réponses avec des questions différentes de celles posées initialement. Exemple:
Avant la première réponse de Solano-Suarez, ici, selon le jugement, la réalisatrice n'a pas posé la question " en quoi consiste le traitement psychanalytique des enfants autistes?", comme on l'entend dans ce montage, mais "en quoi la psychanalyse éclaire votre regard sur l'autisme par exemple, sur la genèse des troubles autistiques?" A chacun d'apprécier la gravité de cette substitution de question.

Par ailleurs, concernant la seconde intervention de la psychanalyste dans ce montage, la réalisatrise a enlevé le début de sa phrase : "quelle est la position de l'analyste? C'est une position très difficile à tenir, une position qui comporte un respect absolu de l'enfant". On entend donc seulement la fin de sa phrase : "aucune volonté de maîtrise, aucune volonté éducative, aucune imposition de quoi que ce soit". Phrase qui, selon le jugement, deviendrait donc équivoque

la presse anglo-saxonne, plus favorable aux comportementalistes

Le film a servi de "catalyseur", confie Sophie Robert. Il aurait permis de mettre ce débat sur la place publique, "permis aux familles de parler, mais aussi à certains chercheurs, qui n'osaient pas s'exprimer jusque-là". Si l'on en croit la réalisatrice, une véritable "omerta" interdirait de remettre en cause publiquement les théories psychanalytiques, tant les psychananalystes ont "pignon sur rue dans les médias français". Elle parle même de "phénomène sectaire", citant le cas d'un professeur de psychologie, Esteve Freixa y Baqué, qui devait ouvrir un enseignement de psycho comportementale en 2005 à la fac d’Amiens et qui "s’est fait laminer par une vague de protestations de psychanalystes avec rumeurs, calomnies etc. ce qui fait que le cursus n’a pu s’ouvrir, alors que la décision ministérielle était prise." "Il y a un seul cursus de psychologues comportementalistes en France, à Lille. Un seul contre des centaines d’autres cursus universitaires d’obédience psychanalytique (toutes pratiques confondues)", souligne-t-elle.

D'ailleurs, dans la presse, elle estime avoir été mieux traitée par les médias anglo-saxons, plus réceptifs aux théories comportementalistes. Le Herald Tribune lui a consacré un grand article en page 3, le 20 janvier, titré : "Folie furieuse autour du traitement de l'autisme en France". La BBC en parle ici, ou encore le New-York Times. A l'inverse, elle se plaint par exemple d'une chronique de la psychanalyste Caroline Eliacheff, sur France culture, qui traite son film d'escroquerie.

Ce débat repose sur des oppositions qui vont au-delà de l'affrontement de deux écoles. A lire les articles de journaux sur le sujet, ce sont deux conceptions philosophiques qui s'opposent, sciences contre psychanalyse, voire, en filigrane, une opposition droite/gauche.

Le Figaro prend clairement parti pour l'approche comportementaliste et scientifique dans un article paru le 8 février. "Autisme: la neurobiologie discrédite la psychanalyse", titre le journal. "Grâce aux neurosciences, des stratégies de soins se dessinent, loin des concepts freudiens totalement dépassés." Et le journal critique au passage la France comme étant "le dernier bastion des psychanalystes dans le domaine de l'autisme."

A l'inverse, ce mardi matin, Libé revient sur le sujet, avec une interview du réalisateur Daniel Karlin, qui avait réalisé en 1974 un documentaire sur le psychanalyste Bruno Bettelheim et sa prise en charge des enfants autistes.

Karlin y défend ardemment la prise en charge par les psychanalystes : "On risque d’aller vers de graves déconvenues, à exclure ainsi une thérapie qui a amélioré le sort de millions d’êtres humains. J’ai personnellement vu des enfants autistes, profondément transformés par Bettelheim ou Lainé, retrouver une communication avec leur environnement humain. On ne les avait pas simplement dressés à un comportement plus acceptable du point de vue de la norme sociale. Les enfants ne sont pas des chiens savants".

Karlin souligne aussi cette opposition droite/gauche: "Il faut se souvenir que les mêmes attaques existaient quand nos émissions sont sorties. En 1974, le Figaro a fait une page par film pour dénoncer les psys et affirmer que le biologique était la seule cause de l’autisme. Et depuis, je lis chaque année les mêmes articles sur «le gène de l’autisme enfin découvert» ! "

"psychologie oedipienne de bazar"

Est-il possible d'échapper à cette guerre ouverte, de tenter des liens entre écoles, des approches pluridisciplinaires ? Les psychiatres interviewés de Sophie Robert sont-ils caricaturaux ? C'est ce que sous-entend Elisabeth Roudinesco, historienne de la psychanalyse, dans une tribune de Libé. Celle qui d'habitude, prend fait et cause pour la psychanalyse, comme face à Michel Onfray, auteur l'an dernier d'un brûlot sur Freud, n'hésite pas, sur le front de l'autisme, à lâcher certains de ses confrères. Elle les décrit comme "des praticiens connus pour leur adhésion à une psychologie œdipienne de bazar selon laquelle la sacro-sainte «loi du père» serait le seul rempart contre une prétendue folie universelle des mères «crocodiles», par essence «incestueuses», «fusionnelles», «froides», «dépressives» et incapables «d’expulser de leur corps le rejeton qu’elles n’auraient jamais désiré»." Elle les accuse encore de ne pas "prendre en compte l’évolution des mœurs et les progrès de la science,", et de "ne plus représenter qu’eux-mêmes". (Il se trouve aussi qu'elle-même a été en procès avec les lacaniens...)

Elle renvoie dos à dos chacun des deux camps : "Dans cette guerre, chacun est convaincu de détenir la solution miracle pour soigner l’autisme (...) Sans doute la maladie est-elle, de l’aveu même des meilleurs chercheurs en biologie (...) à la fois neurologique et psychique plutôt que franchement génétique ? Toujours est-il que les adeptes fanatiques de la causalité organique stigmatisent le malheureux Sigmund Freud en accablant toute la psychanalyse - depuis ses origines viennoises jusqu’à nos jours - tandis que les partisans tout aussi fanatiques de la causalité psychique s’en réclament en accusant les parents : mauvaises mères, mauvais pères, piètres familles… Objet depuis un siècle de toutes les calomnies possibles - mais aussi de toutes les appropriations dogmatiques -, Freud n’a pourtant jamais parlé d’autisme." Et de conclure : "A force de repli sur eux-mêmes, ne sont-ils pas devenus, comme le redoutait Freud, les ennemis de la psychanalyse ?"

"Les pédopsychiatres, un bac à sable terrible"

Des pédopsychiatres assurent de leur côté qu'ils utilisent eux aussi des techniques éducatives tout en pratiquant la psychanalyse. Interviewé par Libé, le chef du service de pédopsychiatrie du CHU de Lille Pierre Delion assure : "depuis trente ans, je développe une approche intégrative de toutes les disciplines pour prendre en charge les autismes. Et c’est moi que l’on traite d’intégriste, d’ayatollah !" Bouc émissaire, selon Libé, il recoit des "torrents de menaces". Le professeur Bernard Golse, chef du service de pédopsychiatrie à l'hôpital Necker, prône lui aussi une prise en charge "multidimensionnelle" avec thérapies éducatives, scolarisation, mais aussi approche psychanalytique. Non pas pour rechercher des causes à l'autisme, mais "pour que l'enfant comprenne que l'autre, l'adulte, n'est pas un danger", "pour qu'il apprenne l'intersubjectivité". "Si on n'utilise qu'un seul moyen, on se plante", assure-t-il. Il se dit surpris de la résurgence de cette "guerre", "alors que l'on s'acheminait vers une jonction possible entre les deux écoles". D'ailleurs, il réfute le terme de "guerre", estimant même que les médias enveniment les choses, "y compris Libé, (qui l'a interviewé, NDR), en titrant "Deux approches en guerre totale".

Pour autant, les parents ne sont pas satisfaits de ces explications : pour la déléguée de Autisme sans frontières, les psy tiendraient un "double discours", et ne mettraient pas vraiment en pratique les thérapies comportementalistes. Qui croire ? Delion est d'ailleurs attaqué par l'association la plus virulente dans ce combat, "Vaincre l'autisme", et comparaîtra devant le conseil de l'ordre des médecins le 16 février, pour avoir pratiqué le "packing".

Responsable d'un centre de ressource de l'autisme à Brest, le psychiatre Eric Lemonnier relativise cette bataille. Lui aussi assure que seuls quelques rares pédopsychiatres refusent de prendre en compte les thérapies éducatives et comportementalistes. Pas d'omerta, pas de guerre idéologique, selon lui, mais des luttes de pouvoir au sein de la profession. "Les pédopsychiatres, c'est un bac à sable terrible", raille-t-il. Où la querelle n'est pas près de s'apaiser.

http://www.arretsurimages.net/forum/rea ... sg-1205132
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Message par Jean »

Un commentaire d'Emmanuel sur la "fuite" : Les rois de la magouille

Un autre article : Pan sur la tête
Ne tombez pas dans le même piège avec les autres approches, et mon exhortation reste valable pour ABA sans parler de la philosophie behavioriste. Bien que je sois pour l'option d'une approche de type ABA, ses domaines d'application sont loin d'être universels. Souvenez vous que celui qui n'a qu'un marteau pour outil, prend tout ses problèmes pour des clous.
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Re: Consultation publique sur les interventions

Message par snip »

Les véritables enjeux sont effectivement oubliés.

Il est facile de passer son temps à tirer sur l'arrière garde d'une armée en déroute alors qu'on sait déjà que les théories psychanalytiques de l'autisme sont condamnées à court ou moyen terme aux poubelles de l'histoire.

Qu'est-ce qui fait la bientraitance de l'autisme est la vraie question.

Et l'histoire nous apprend que de tous temps il y a eu des autistes qui ont pu se développer cognitivement, non pas grâce à des credos ABA PECS TEACCH mais par une réponse suffisamment inclusive du milieu.

L'exemple de T.Grandin est très clair et elle l'explique en précisant que ce sont les gens qui l'ont aidé qui ont fait la différence à une époque où n'y ABA PECS TEACCH n'existait.

Sans inclusivité du milieu quelques soient les outils que vous utiliserez le sur-handicap sera développé et celui-ci aura plus d'impact que le handicap (synaptique) primaire.

** les articles de libé sont maintenant visibles sans abonnement
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Message par Jean »

D'accord.

Mais l'armée n'est pas encore en déroute : elle résiste beaucoup par la force d'inertie.

Asperansa a été fondée et milite pour l’inclusion dans le milieu. Cela sans nier les apports de différentes méthodes, quand elles répondent bien.

Mais il n'y a pas encore de méthodes miracles utilisables pour tous et à tout moment.
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Message par nicolew »

Les journaux ont un parti pris
Il y a Ouest France qui n'a pas publié mon commentaire.
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Re: Consultation publique sur les interventions

Message par Jean »

Guerre ouverte contre la psychanalyse dans le traitement de l’autisme
LE MONDE - Article paru dans l'édition du 17.02.12

Dans le douloureux casse-tête qu'est le traitement de l'autisme, la hache de guerre contre la psychanalyse est à nouveau déterrée. Et ceux qui la brandissent ne sont plus seulement des associations de parents militants.

La Haute Autorité de santé (HAS), qui doit rendre publiques, le 6 mars prochain, des recommandations très attendues de bonnes pratiques sur l'autisme chez l'enfant et l'adolescent, s'apprête à classer cette approche thérapeutique au rayon des "interventions globales non recommandées ou non consensuelles". Plus qu'un désaveu : une condamnation.

C'est un article de Libération, publié lundi 13 février et faisant état d'une version non définitive de ce rapport, qui a mis le feu aux poudres. "L'absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques, ni sur la psychothérapie institutionnelle", peut-on lire dans cette version provisoire.

Dans un communiqué publié le jour même, la HAS regrette "que les phrases citées se révèlent hors contexte ou inexactes au regard de la version actuelle du document". Interrogée par Le Monde, elle précisait, jeudi 15 février, ne pas vouloir s'exprimer plus avant sur le sujet.

La plus haute instance sanitaire française infléchira-t-elle sa position d'ici la fin du mois, comme le lui demandent de nombreux professionnels de la santé? Si tel n'est pas le cas, il est à craindre que cette exclusion de principe ne mette à terre le fragile consensus qui s'ébauche, depuis quelques années, entre les différents professionnels tentant de soulager cette terrible maladie.

TENTATIVE DE MISE AU BAN

La mèche avait été allumée il y a quelques semaines à l'Assemblée nationale. Le 20 janvier, le député du Pas-de-Calais (UMP) Daniel Fasquelle déposait une proposition de loi visant "l'arrêt des pratiques psychanalytiques dans l'accompagnement des personnes autistes", au profit exclusif des méthodes éducatives et comportementales, provoquant un tollé parmi les psychiatres. Lesquels étaient soutenus par l'Union nationale des associations de parents de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei), qui estime qu'"interdire une forme d'accompagnement ne sert à rien".

Comment en est-on arrivé à ce degré de violence? A la tentative de mise au ban de toute une communauté de cliniciens dans la prise en charge d'une maladie pourtant porteuse de tant de souffrances mentales? Pour comprendre la virulence de la croisade actuelle, il faut retourner un demi-siècle en arrière. A l'époque où l'autisme était considéré comme une psychose infantile provenant, selon la théorie du psychanalyste Bruno Bettelheim, d'une mauvaise relation de la mère à son nouveau-né.

Une hypothèse qui a culpabilisé des générations de parents, et que la science estime aujourd'hui largement dépassée : désormais intégré parmi les troubles envahissants du développement (TED) dans la classification internationale des maladies mentales, l'autisme met en jeu, probablement dès la vie fœtale, un mauvais fonctionnement des circuits neuronaux.

Parallèlement à cette avancée des connaissances, les enfants atteints de ce lourd handicap ont progressivement bénéficié, en Europe comme en Amérique, de thérapies d'orientation comportementaliste. Sans faire de miracles – car on ne guérit pas de l'autisme –, celles-ci permettent souvent d'améliorer le pronostic et l'intégration sociale. Or la France, de ce point de vue, accuse un net retard.

Plus globalement, les capacités d'accueil des enfants atteints de TED y restent notoirement insuffisantes. Le secteur pédo-psychiatrique étant le seul fondé à proposer une prise en charge remboursée par l'assurance-maladie, il a cristallisé la rancœur des parents, pour qui l'accompagnement de leur enfant s'apparente souvent à un douloureux parcours du combattant.

La psychanalyse ayant longtemps régné en maître sur la psychiatrie et sur la prise en charge de l'autisme, la tentation était donc grande, pour nombre d'associations, d'accuser cette discipline de tous les maux. De lui reprocher de continuer à culpabiliser les parents, et de freiner la mise en œuvre des thérapies comportementales. Des reproches partiellement fondés: la culture psychanalytique reste vivace en France, et certains praticiens continuent de s'élever violemment contre la répétition d'apprentissages simples sur laquelle sont basés les méthodes Teacch ou ABA, qu'ils qualifient de "dressage".

Faut-il pour autant ranimer les conflits? Les porter sur le devant de la scène politique? "Il est urgent de rétablir les équilibres, de privilégier une approche moins hospitalo-centrée et plus axée sur le projet de vie et la citoyenneté, pondère Marie-Anne Montchamp, secrétaire d'Etat auprès de la ministre des solidarités et de la cohésion sociale. Mais on a besoin de la psychiatrie, de la neuropsychiatrie, et je n'exclus pas l'intérêt de la psychanalyse. Car quand un enfant autiste arrive dans une famille, tout explose."

Si le temps de la toute-puissance psychanalytique a vécu, et si la plupart des médecins préconisent désormais une prise en charge éducative et pédagogique, ils rappellent aussi qu'aucun spécialiste n'est mieux placé qu'un pédopsychiatre pour prendre en considération les singularités dont souffrent les enfants autistes: difficultés à comprendre l'autre, à ressentir de l'empathie, à prendre conscience d'eux-mêmes et de leur corps.

La Haute Autorité de la santé entendra-t-elle cet argument? "Mon principal souci dans cette histoire, c'est que les choses s'apaisent. Que ce soit pour les professionnels ou pour les parents, le climat actuel est extrêmement malsain. Personne n'y gagne, à commencer par les personnes autistes", déplore le professeur Claude Bursztejn, psychiatre et président de l'Association nationale des centres de ressources autisme.

Alors que les recommandations de la HAS se dirigeaient "vers des consensus acceptables pour une grande partie des professionnels, la radicalisation actuelle des positions risque fort, si elles sont maintenues, de les rendre inacceptables par les équipes de pédopsychiatrie, estime-t-il. On peut toujours faire des recommandations, mais encore faut-il que les professionnels du terrain puissent se les approprier". Déclaré Grande cause nationale 2012, l'autisme mérite plus d'égards et de progrès que de règlements de comptes.

>>> Lire le reportage, "La technique du "packing", enjeu d'un violent conflit"
Catherine Vincent
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Re: Consultation publique sur les interventions

Message par Jean »

Une analyse de la polémique par le collectif EgaliTED publié par Agoravox :
Autisme : la HAS sous pressions ?

A noter :
Voila un médecin psychiatre, chef de service de pédopsychiatrie à l’hôpital Necker, en charge du diagnostic de nombre d’enfants porteurs d’autisme, et de surcroit membre du Conseil d’Administration du Centre Ressource Autisme d’Ile de France, qui déclare publiquement au sujet de l’autisme : « On parle d’un enfant sur 150, vous vous rendez compte, ce qui serait énorme. Mais on mélange tout, comme s’il y avait une épidémie d’autisme. (…) Tout cela est incohérent. » Ce faisant, le Pr Golse conteste frontalement les recommandations de diagnostic de la HAS, qu’il est censé appliquer dans son service, et qui ont été émises par la Fédération Française de Psychiatrie dont il est membre !
Ces recommandations datent de ... 2005.

Dans l'article d'Ouest-France publié mardi 14 février, B. Golse a "récidivé" :
Les hommes politiques sont persuadés qu’un enfant sur 150 est concerné. C’est une hérésie. On obtient ce chiffre en additionnant tous les troubles envahissants du développement. En réalité, il y en a un sur 2 500, voire sur 5 000. Mais une famille sur 150, cela devient un enjeu électoral.
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Message par Jean »

Un autre point de vue, celui de la fédération française des Dys

LA PSYCHANALYSE, LES DYS ET L’AUTISME
Les enfants « dys » aussi sont des victimes de la psychanalyse


Conclusion :
es enfants dys ont besoin d’une part, d’un diagnostic pluridisciplinaire, basé sur les classifications médicales internationales, incluant typiquement au moins un bilan de langage et un bilan neuropsychologique. Une grille de lecture exclusivement psychanalytique est inadéquate pour un diagnostic correct. D’autre part, ils ont besoin d’une prise en charge globale, incluant une rééducation adaptée au profil cognitif spécifique de l’enfant, et, si les symptômes le justifient, d’une prise en charge psychologique. Mais cette dernière ne doit pas se faire en lieu et place d’une rééducation. De plus, les méthodes de rééducation et de psychothérapie doivent être évaluées et faire la preuve de leur efficacité, ce qui fait cruellement défaut actuellement. Enfin, les retards d’apprentissage s’accumulent vite et se rattrapent difficilement, et les prises en charge offrent un pronostic d’autant meilleur qu’elles interviennent tôt, d’où l’importance d’un diagnostic précoce, sans attendre un quelconque « désir » et sans passer par une longue phase d’observation informelle. Pour permettre la mise en œuvre effective de ces mesures, une mise à jour de la formation de tous les professionnels concernés paraît impérative.
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Message par Jean »

APPEL A UNE PLATE FORME CONSENSUELLE POUR L’ANNEE AUTISME 2012

Nouvelle pétition de professionnels (pour l'essentiel - à part 2 parents de Sesame-Autisme) pour éviter les "clivages" ...

Nous, professionnels de la santé, parents d’enfants TED/TSA, enseignants, chercheurs, intellectuels, éducateurs, et tous les membres de la société civile concernés, venus de tous horizons, demandons que l’autisme, grande cause nationale pour l’année 2012, cesse d’être l’enjeu de batailles opposant de façon stérile les approches nées de conceptualisations, d’époques ou de découvertes scientifiques que l’on voudrait rendre divergentes. Nous sommes conscients que des praticiens de la psychanalyse ont soutenu des positions blessantes en laissant penser aux parents qu’ils étaient coupables de la maladie de leurs enfants, en adoptant avec eux une attitude distante et sans empathie, et en proposant des prises en charge trop légères, alors que tout le monde s’accorde à dire aujourd’hui qu’elles doivent être précoces et intensives. Mais cette époque est désormais en grande partie révolue.
A suivre
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Re: Consultation publique sur les interventions

Message par Jean »

Coordination Internationale entre Psychothérapeutes Psychanalystes & membres
associés s’occupant de personnes avec Autisme (loi 1901) - Communiqué de Presse -
26 janvier 2012
POSITION de la CIPPA VIS-A-VIS de la PROPOSITION de LOI de Monsieur DANIEL FASQUELLE VISANT à "INTERDIRE L'ACCOMPAGNEMENT PSYCHANALYTIQUE DES PERSONNES AUTISTES"

Extrait :la CIPPA ne cautionne pas, concernant l’autisme, les diverses conceptions et pratiques de tous ceux qui s'intitulent psychanalystes. Nous sommes, notamment, en opposition radicale avec les pratiques thérapeutiques et d'accompagnement familial qui culpabilisent indûment les parents. Nous nous opposons également aux attitudes "d'attente de la demande et de l'émergence du désir" alors que, bien évidemment, il faut "aller chercher" les personnes autistes afin de les aider à dépasser leurs difficultés sensorielles, émotionnelles et relationnelles.
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Re: Consultation publique sur les interventions

Message par Jean »

La CIPPA critique un mythe ?
  • J’ai donc su combien parfois l’angoisse parentale et l’histoire de la naissance n’étaient pas, bien sûr, sans lien avec l’état de l’enfant. Disant cela je n’accuse personne et bien sûr pas les mères. Ceci étant d’ailleurs plutôt un mythe qu’autre chose.
http://blogs.mediapart.fr/blog/evah/210 ... -confusion

Que l'état de l'enfant se traduise par une angoisse parentale, OK !

En ce qui concerne "l'histoire de la naissance", à part l'âge des parents, la procréation médicalement assistée, la grossesse gémellaire [hypothèses non définitivement établies]... de quoi il est "bien sûr" question ?
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