
Quand on est une personne aimante, comme tu l'es, Mizton, comme le sont aussi toutes les mamans mais de façon différente, je crois que l'on n'est pas forcément les mieux placées pour aider ces personnes qui sont dans cette souffrance. Et c'est ce qui est démoralisant : se sentir impuissant malgré tout l'amour qu'on leur porte.
Quand Mysterio a été déscolarisé et sans diag, il me réclamait tout le temps d'être avec des " enfants comme lui ". A l'époque, je n'avais pas de solution à lui proposer puisque je ne savais pas de quel " mal " il souffrait. Mais sa souffrance était énorme, puisqu'il était rejeté de tout système social.
Quand nous avons eu le diag, les choses ne se sont guère améliorées. Bien sûr, il a rencontré des personnes " comme lui " , mais cela n'a pas tellement amoindri son mal-être. Tout comme ton ami, il ne savait pas ce qui pourrait le rendre heureux, mais ce qu'il savait, c'est qu'il était malheureux. Bon, c'est un peu caricatural, mais en gros, c'était ça. Et ce n'est pas facile d'aider quelqu'un qui ne sait pas lui-même ce dont il a besoin... Et moins on sait, plus il va mal, et plus il va mal, moins on sait. Enfin, c'est le serpent qui se mord la queue...
Alors, non, je n'ai pas de solution à proposer, car la seule que j'ai trouvée pour Mysterio est inconcevable pour la plupart des personnes. Maintenant, mon fils est heureux, mais reste fragile. Et je ne sais pas si un jour, il sera capable d'affronter seul ce monde qui l'a tant rejeté.
Pardon si mon message n'est pas très encourageant, mais tu demandes des témoignages, alors, je t'ai donné le mien...