Encore confrontée à un décès dans mon entourage...

[Manduleen]

Bonsoir,

Navrée pour ce post peu réjouissant, mais pour la deuxième fois en moins de 3 mois, je suis confrontée à un décès.

Les situation sociales sont déjà compliquées... mais il n'y a rien de pire que ces moments là. Je ne sais absolument pas comment me positionner. Ma position naturelle de replis et de discrétion me font passer au mieux pour quelqu'un de timide, au pire pour indifférente. Et pourtant je ressens des choses, de la tristesse et une empathie immense qui me bouffe pour les proches, et j'ai l'impression de n'avoir des émotions qu'à travers celles des autres. La mort en elle même ne me fait "rien", je trouve ça naturel, au pire injuste, mais voir les autres pleurer m'est insupportable, je ressens leur profonde tristesse, leur vide immense, et ça me fait peur. Ca me fait peur parce que moi je ne sais pas aller vers les autres pour "partager" cette peine. Je me rends compte que la mort est une étape sociale (comme les naissances) et que je ne sais pas l'aborder.

J'ai presque envie de crier aux secours, parce que les émotions des autres vont encore me submerger, et que ce n'était déjà pas une bonne période pour moi...

[meï]

bonsoir Manduleen
je ne serai sans doute pas d'un grand secrous sur ce coup la. je suis ultra mal à l'aise avec la notion de mort, déces..
(je pense que ça remonte au deces de ma maman.enfin je ne sais pas en fait.j'ai ce souvenir de tous ces visages, cette tension...j'étais si mal à l'aise!. )

je panique mais juste parce que c'est une de ces situation ou il "faut avoir un type de reaction "normale" que je ne sais pas avoir.je suis plus d'uen fois passée pour une personne froide et sans reaction.
je me ferme, mode "verouillage" cmme souvent dans ces moments là.
je ne ressens...rien ou pas grand chose par contre.je vois els autres tristes ou pleurant (et perso ça me fatigue plus qu'autre chose totu en sachant que c'est normal, ça me prend bcp d'energie de me proteger de celle des autres.)

je ne pourrais donc pas t'aider mais juste te soutenir, ça n'est aps facile et fatiguant ces periodes.
nous on va bientot vivre un deces (un proche est très maalde depuis longtemps) et ça m'angoisse a l'avance car je sais que je vais devoir "faire oeuvre de reaction normale" à ce moment, déjà poru la "famille"..(alors qu'en fait mon petit m'a clairement dit deja 'qu'il ne sait pas coment ragir et n'est pas triste..." je lui ai dit que moi non plus, on est triste mais d'uen autre manière. on s'est compris je crois.car on est triste oui mais pas comme il "faudrait"?.....
il est comme moi incapabe de savoir comment se comporter ds ces situations critiques.)
(capable egalement de rire ou sourire nerveusement.)
pourtant on peut souffrri d'une "absence", plutot. ça ça me parle plus....

bon courage!

[Manduleen]

Oui, tu résumes bien, on est triste, mais pas de la même façon...

Le pire, c'est que j'ai "appris" ce décès sans le vouloir... j'ai recoupé des infos, sans le vouloir non plus (et depuis deux jours, je n'ai plus de doute sur l'issue), mais je ne suis toujours pas "officiellement" informée...

Pour la personne concernée, c'est une délivrance après le combat contre la maladie, après la souffrance... je ne peux que me "réjouir" que son calvaire soit enfin terminé... après, c'est sûr qu'il va y avoir le vide et l'absence... je ne réalise pas encore... mais la maladie avait déjà bouleversé nos contacts et nous avait obligé à prendre du recul, je suis donc "préparée" à cette absence qui n'en finira pas. Mais autant moi-même je suis "clean" avec ce décès, autant je ne sais pas comment aller vers ses proches... que je connais.

Tout cela me rends très nerveuse, depuis deux jours je tourne en rond, j'ai les nerfs à fleur de peau, je doute... d'avoir appris et compris sans y être invitée est terrible, j'ai l'impression d'avoir violer une intimité, et pourtant, je sais que je n'y suis pour rien, j'étais au mauvais endroit au mauvais moment... un fâcheux concours de circonstances qui me rend dingue.

[Meddio]

Idem : "mode verrouillage", ce dont on peut faire reproche.

Qu'y a-t-il à dire ? Il n'y a que des lieux communs devant la mort.



Je déteste qu'on se repende en public, surtout devant moi et je ne suis même pas sûr de savoir pourquoi (impudeur ? Je ne sais comment réagir ?)

Mais ce que je déteste par dessus tout, ce sont les croque-morts qui viennent nous parler de gens qu'ils n'ont pas connus de façon professionnelle, qui répètent la même chose pour tout le monde, qui voudraient nous dire comment on doit être et ce qu'on doit ressentir, puis ressortent le même discours au mort suivant : c'est indécent. Et je ressens agressivité immense envers eux.

Autre chose indécente, c'est que tout continue après, comme si de rien n'était. comme si ça n'était que ça. et qu'on s'habitue. voilà, la mort, c'est tout, nos vies ne sont que ça.