groupe de "competences sociales?"

[Jean]

L’entraînement aux habiletés sociales chez les adultes avec autisme
A. Fritsch , A. Murad, S. Kloss, G. Francescon-Rota, E. Bizet
Espace autisme 68, Centre de ressources autisme pôle adultes 68, 13, rue Charles-Sandherr, 68000 Colmar, France
Résumé
L’autisme est un handicap qui persiste à l’âge adulte et concerne des individus ayant des niveaux d’intelligence hétérogènes. Les personnes avec autisme de bon niveau cognitif, ou syndrome d’Asperger, manifestent des difficultés sociales qui alourdissent leurs trajectoires. Les ateliers d’habiletés sociales tentent de développer les compétences sociales chez les participants par différentes techniques. Les auteurs rendent compte de leur expérience auprès d’un groupe de cinq personnes âgées de 16 à 21 ans, souffrant d’autisme ou d’un syndrome d’Asperger. Les évaluations réalisées à l’issue de l’atelier rendent compte d’une amélioration systématique dans le ressenti des parents vis-à-vis des compétences sociales de leurs enfants. Les séances, la méthodologie et les évaluations réalisées sont présentées par les auteurs qui cherchent les conditions pouvant favoriser l’efficacité de ce type d’intervention.
Annales médico-psychologiques - Volume 167, numéro 4 - pages 299-302 (mai 2009)

Discussion
Dr Lécuyer – Cette communication est très intéressante. Pourriez-vous préciser les conditions de vie de vos patients en dehors des séances de prise en charge ?

Pr J.-D. Guelfi – Avez-vous pu comparer cette expérience préliminaire avec d’autres travaux, publiés ou non ?

Réponse du Rapporteur : au Dr Lécuyer – Quatre de nos patients vivent chez leurs parents. Parmi eux, deux suivent une scolarité en classe adaptée, un troisième a terminé ses études en lycée professionnel et cherche à présent du travail et le quatrième a interrompu sa scolarité en raison de ses troubles du comportement. La cinquième patiente est hospitalisée depuis plusieurs mois en psychiatrie car son manque d’autonomie ne permet pas, pour le moment, d’autres solutions.

Au Pr Guelfi – Ce type d’expérience reste très rare en France. Pour mettre au point nos ateliers, nous avons consulté la littérature internationale et avons été en contact avec l’équipe d’Eric Fombonne (université McGill au Canada). Nos évaluations vont dans le sens des études et des méta-analyses publiées, en montrant des changements positifs mais modestes, et confirment de plus, chez deux patients, que les apprentissages acquis dans le cadre des ateliers ont été généralisés à d’autres domaines de la vie quotidienne.

[alexis]

Dans les gens qui participent ici au forum, est-ce que certains ont déjà participé à ce genre d'atelier pour développer les habiletés sociales chez les autistes ? Qu'en avez vous pensé ?

[maho]

Oui Loic a deja participé a des groupes de "Socialisation"
On nous l'a proposé par le centre de Diag.
C'est bien, sauf que ce sont des Aspergers entre eux qui se mettenet en situation, je pense que de les accompgner en situation réelle sera plus benefique.

[Jean]

"Entraînement aux habiletés sociales appliqué à l’autisme"

Une nouvelle référence à destination des professionnels accompagnant des enfants atteints de troubles du spectre autistique sans retard mental.

- BAGHDADLI Amaria, BRISOT-DUBOIS Judith. Entraînement aux habiletés sociales appliqué à l’autisme : Guide pour les intervenants. Paris : Elsevier-Masson, 2011. 136 p. Pratiques en psychothérapie. Voir la présentation sur le site de l’éditeur.

Présentation sur le site du CRA Languedoc-Roussillon
et des dizaines de vidéos:

• - Présentation : ces vidéos sont destinées à l’accompagnement d’enfants et adolescents avec autisme sans retard mental.
  
  - Les émotions : les émotions sont travaillées à partir du corps, du visage figé et du visage mobile.
  
  - Scénarios sociaux : présentation de quelques scènes pour travailler (communication verbale et non verbale, résolution de problème, affirmation de soi)

[meï]

bonjour
je me pose la quesiton de savoir ce que les enfants/ados font lors de ces groupes?
en quoi ça consiste ?

[Hopla]

Ici (mais ça date déjà de plusieurs années chez nous), ils (les enfants, enfin là c'était des ados, seul le mien était encore enfant mais bon, je ne vais pas entrer dans les détails de pourquoi il avait sa place dans ce groupe) discutaient de leurs difficultés dans telle ou telle situation, ils parlaient autour d'un thème précis des attitudes des uns et des autres, ce qu'ils en comprenaient, puis de ce que la société accepte ou pas, etc. Ils faisaient quelques exercices, soit entre eux, soit avec des schémas sur des feuilles. En gros, on leur demandait d'imaginer des situations sociales typiques, de réfléchir et on leur donnait quelques "clés" sur ce qui est habituellement pratiqué, sur ce que signifie habituellement telle ou telle phrase bateau dans tel type de situation, bref on les aidait à décrypter et à réfléchir de manière à savoir faire face à la plupart des situations courantes. En fin d'année, ils faisaient des petites sorties, genre aller à la terasse d'un café et apprendre à commander, savoir comment se comporter (à table, vis-à-vis des passants, etc.).

Chez nous, ça a été un truc très efficace pour progresser on voyait chaque semaine les effets concrets ! (malheureusement ça s'est arrêté au bout d'un an seulement parce que l'équipe est partie, tout ça ne plaisait pas au directeur des lieux, très psykk...).

[Hopla]

Ah oui ! Ils avaient eu en avance (en début d'année) les thèmes sur lesquels ils allaien travailler toute l'année. Donc c'était sympa de savoir qu'à tel moment, il y aurait tel thème qu'il attendait avec impatience, et du coup il savait déjà de quoi il allait parler à telle date, ça l'aidait par exemple à attendre et à ne pas prendre la parole sur le sujet à d'autres moments inappropriés où ils traitaient d'un autre thème.

Et puis parfois ils avaient des choses sur lesquelles réfléchir à la maison, des exercices à nous faire faire pour travailler ensuite sur la façon dont les différents parents avaient réagi à des situations typiques (ça aide à relativiser la "normalité" de certaines réactions j'imagine, puisque les parents n'avaient pas tout les mêmes, je trouve ça bien pour dédramatiser ), des questions à nous poser parfois (sans drame pour les enfants qui ne le faisaient pas).

[meï]

merci hopla!!
en effet c'est vraiment bien.
(je crois que mon second en aurait eu un usage utile..surtotu pour coprendre certanes choses au collège.
Et en fait le dernier un peu aussi..ça arrive souvent que je me dise "aie..il a dit/fait ça, ça ne se fait pas, il passe pour quoi encore.... )
le resp du dispo nousa avoué qu'au débtu de 'lannée il faisait bcdp de" bourdes" de ce type.
elels lui ont expliqué ce qui s efaisait, et ce qui ne se faisait pas, etc au colège..(ne pas tutoyer l'adulte, dur à changer!!...surtotu la CPE!! ), etc etc...et aujourd'hui il fait les choses a peu près comme il faut.
par contre il a des sorties que je 'nai pas el temps de voir venir et sont très embarrasantes(enfin il parait... )

il sort les choses comme elles lui viennent à l'esprit!
et le second c'est us une forme de "'non savoir comment se comporter" en groupe.

[Jonquille57]

Ça a l'air d'être drôlement intéressant !

[Jonquille57]

Quelles sont les personnes qui encadrent ce genre de rencontres ? Des éducateurs, des médecins ?

[Hopla]

Oui, c'était très intéressant et efficace

Dans son cas, ça s'est fait dans le cadre du CRA du coin, ça n'a existé qu'une année sous cette forme (mon loustic a eu beaucoup de chance d'y être !). Les accompagants étaient principalement une pédopsy (formée au Canada, elle était revenue vivre en France, voulait changer des choses et, sa deuxième année ici, avait lancé ce groupe. Au bout d'un an, elle en a eu ras-le-bol des bâtons dans les roues, des autres équipes du lieu qui essayaient de flinguer son système, etc., elle est repartie au Canada ), puis se relayaient avec elle selon les thèmes et le besoin (mais il y avait toujours au moins un deuxième adulte pour un groupe de 7-8-9 jeunes, je ne sais plus combien ils étaient) un psychomotricien, un psychologue et une orthophniste.
En plus, au passage et dans le même cadre, avec les mêmes intervenants, ils ont tous passé des tests individuels (QI, perso, d'évaluation d'autisme, etc.) en début puis en fin d'année.

[Jonquille57]

C'est vraiment triste que cette personne soit repartie au Canada. Mais en même temps, je comprends : en France, dès qu'on apporte un peu de nouveauté, il faut toujours se heurter à des controverses, des personnes qui ne veulent surtout pas que des innovations perturbent un tant soit peu leurs habitudes et encore moins leur façon de penser.

Je pense que c'est pour cela qu'en France, les choses vont toujours moins vite que dans d'autres pays. Et c'est bien triste.

[Jean]

Il y aurait une spécificité française de ne pas accepter la nouveauté ?

A mon avis, c'est une spécificité humaine - et donc française. Parce que la nouveauté peut obliger à faire des efforts. Mais la nouveauté n'est pas toujours meilleure...

PS : je ne sais pas comment terminer ma dissertation

[Jonquille57]

Je ne sais pas trop, Jean, mais on dit souvent qu'en France, on a toujours des métros de retard par rapport aux autres pays. Je n'ai jamais entendu cette critique pour d'autres pays ( peut-être parce que je suis française... ).

Et non, la nouveauté n'est pas toujours positive, mais en l’occurrence pour les prises en charge de l'autisme dans d'autres pays, on voit pas mal d'exemples pour pouvoir avancer que c'est souvent mieux ailleurs, non ?

[Jonquille57]

Et si tous les Français sont des humains, l'inverse n'est pas vrai !