Pour ma part, la première fois de ma vie que j'ai eu affaire à un psy, Mysterio avait à peu près 2 ans. Depuis sa naissance, on ( pédiatre, ophtalmo, kiné ) me disait que je devais stimuler mon enfant ( problème de vue, problème de psychomotricité, etc ). Mais Mysterio ne me lâchait plus d'une seconde, et quand je dis " ne me lâchait plus ", ce n'est pas une image : il était littéralement vissé à moi, se cramponnait à moi tout le temps, pleurait dès qu'il ne me voyait plus, etc. Malgré tout l'amour que j'avais pour lui, je n'en pouvais plus. Même aller faire pipi était un problème...
Bref, quand j'en ai parlé au pédiatre qui suivait Mysterio, il m'a conseillé d'aller voir un psy : " Quelqu'un de très bien, vous verrez. ". Hé bien, j'ai vu !

A ma première consultation, j'y suis allée avec Mysterio, et j'ai raconté mon histoire. La psy m'a très vite dit : " C'est vous que je veux voir, pas Mysterio. " Ok. Le seconde fois, j'y suis donc allée seule et voilà que Madame le psy m'a expliqué que si j'avais eu du mal à avoir Mysterio ( Mysterio est né grâce à une PMA ), c'est parce que je voulais reproduire le handicap de ma mère ( celle-ci a eu un oeil crevé à l'âge de 5 ans durant la guerre ).
Elle m'a sorti encore d'autres inepties du même genre. Je suis rentrée chez moi, et j'ai vite annulé tous les rendez-vous qui étaient programmés.
La deuxième fois que j'ai eu affaire à un psy, c'est parce que j'avais emmené Mysterio au CMP selon les conseils du pédiatre. Et quand on va dans un CMP, la première personne avec qui on a un rendez-vous est un psy. Nous étions tous les 3, Spyder, Mysterio et moi ( la présence de mon mari était soit-disant importante ). Nous rentrons et le psy se tourne vers Mysterio ( alors âgé de 3 ans ) et lui dit : " Asseyez-vous . " et s'en est suivi un long silence, qui n'en finissait pas.
C'était la première fois de sa vie que Mysterio était vouvoyé, évidemment. Depuis, j'ai appris que pendant leurs études, tous les psys apprenaient à vouvoyer leur patient, car il ne devait pas y avoir de contact personnel entre eux et le patient.
J'arrête là mes anecdotes, car pendant les 20 ans où j'ai consulté des psys pour Mysterio ( la plupart du temps, bien malgré moi ), ce genre de comportement débile n'a fait que se reproduire. Je précise qu'au départ, je n'avais aucun a priori contre les psys, mais mon avis a très vite changé. Avec les exemples que j'ai vécus, je pourrais écrire un livre.
Concrètement, les psys n'ont jamais aidé Mysterio. Ils n'ont jamais vu son autisme non plus, jusqu'à ses 16 ans. Au contraire, ils n'ont fait que le détruire petit à petit, lui disant qu'il devait se détacher de nous, qu'ils allaient l'apaiser en lui donnant des médicaments, etc.
Conclusion ? Mysterio n'était plus le même. Ceux qui le connaissent peuvent en témoigner. Aujourd'hui, un an et demi avec une prise en charge différente, je retrouve mon fils, enfin. Il est de nouveau lui-même. Il sourit à la vie, il est heureux.
Je veux bien donner rendez-vous dans 10 ans pour voir si ce constat perdure. Mais pour moi, il est évident que les psys n'ont eu qu'une influence négative sur Mysterio et sur nous.
Pour conclure, je pourrai dire qu'il nous a fallu énormément d'amour, à Spyder, Mysterio et moi, pour rester une famille unie. Les psys n'ont cessé de vouloir nous détruire, détruire le lien qui nous unit tous les trois. Heureusement, ils n'y sont pas arrivés : l'amour a été plus fort.