[Doc] Le Mur ou la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme (Sophie Robert)

[Benoit]

Promis, je me réponds à moi même pour la dernière fois :

A l'occasion du prochain "Café Asperger" du 10 décembre 2011, Sophie Robert sera invitée d'honneur et diffusera la suite du Mur (kesako?). Horaire et lieu habituel.
Je crois que j'y serai.

Edition: je suis trop con, j'avais pas mis la date.

[Murielle]

Tu as mis la date , mais pas l'adresse Benoît.!

[Benoit]

Tu as mis la date , mais pas l'adresse Benoît.!

Je pense pas qu'il n'y ait jamais eu de café Asperger à un autre endroit mais bon:

Entre 10h et 12h à la brasserie du Père Tranquille (= à côté du Forum des Halles)
Pour les "vrais" parisien il y a une manif de soutien prévue la semaine d'avant, vous lirez tout là.

[Mars]

"les « autistes » sont le signe autant que le produit de la désagrégation du lien à autrui.", c'est la fin du texte sur le site de l'APACA.
Interpelée et n'ayant pas lu ce livre de Jacqueline Berger, (journaliste à Libération et maman de jumelles autistes), abondamment citée, je suis allée à la pêche aux commentaires . C'est d'ailleurs le seul texte qui soit cité, étonnant non ?
Voici ce que j'ai trouvé sur le site "Carnets de santé" sous la plume (le clavier ) de Aline Mauranges :

Au fond de l’autisme : la dépression

La première, portant sur l’autisme, est une approche toute personnelle, facilement déstabilisante, empreinte des fondements psychanalytiques et psychogénéalogiques. Lié à une blessure existentielle, ce trouble atteindrait les « sujets mal assurés de leur existence, toujours menacés d’une dépossession du sentiment d’existence ». Sa dynamique imprimerait l’enfant dans la vie, lui ouvrant les portes de l’amélioration et de la guérison dès lors qu’une structure adaptée s’en empare. Mais voilà ! non seulement on ne trouve pas de lieu thérapeutique approprié, mais de plus, tout semble fait pour nier l’existence du problème, relégué dans les bas fonds budgétaires. Sur la base de l’hypothèse existentielle, l’auteur introduit donc la dépression comme facteur originel du retrait autistique. Tout se passerait comme si l’enfant développait un comportement d’auto protection à l’égard du monde, vécu comme menaçant, et pour y faire face, mettrait en place des mécanismes de défense se refermant sur lui comme un piège. Il chercherait ainsi à fuir le temps et l’espace, seule issue pour échapper à la mort. C’est pourquoi cliniquement, on observe sa fascination pour des jeux récurrents avec l’eau et le sable qui coulent sans fin. De même, le mélange d’attrait et d’épouvante pour le vide serait la répétition infinie d’une quête de maitrise et d’action sur l’environnement.

Quelle est la cause de cette dépression ? L’auteur n’y accorde que peu d’importance si ce n’est qu’elle y voit le signe de l’influence généalogique, avec son héritage de lourds secrets à porter et son cortège de malheurs transmissibles. Lesté de ce bagage encombrant, l’enfant fuirait également la lourdeur d’un système environnemental qu’il ressentirait implicitement à travers les attitudes parentales. L’auteur conforte son hypothèse en précisant que l’autisme est en pleine recrudescence tant l’humanité se perd dans un dédale d’objectifs inatteignables et destructeurs. Son expression vers l’âge de 3 ans traduirait le temps d’imprégnation nécessaire de l’enfant.
C'est un point de vue et en tant que tel, il est respectable.
Mais se baser uniquement sur ce texte, me paraît aussi sujet à caution que la démarche de Sophie Robert (enfin ce qui lui est reproché).
Conclusion : chacun fourbit ses arguments, on est donc bien dans une querelle politique.
Dans cette contrée idéale, le "parti" au pouvoir enseigne une idéologie appliquée par 90% de son administration. Quoi de plus normal que les minoritaires se rebiffent, surtout quand ils subissent les effets délétères de cette idéologie ? Si j'osais (je vais le faire), je dirais que nous sommes les indignés de la psychiatrie française.
Je le revendique personnellement, l'ayant subie en tant que patiente et maman de patiente.
C'était mon coup de gueule, y en a pas si souvent...

[Benoit]

blahblahblah

Re edition : J'ai trouvé sur le forum une interview où la dame tient des propos bien plus censés.
En dehors du problème de recherche de causes psychologiques (quel intérêt ?) elle n'a pas l'air si éloignée des préoccupations de beaucoup.
Il faut que je trouve le bouquin ...

[Murielle]

les indignés de la psychiatrie française.

Bravo Mars.! Je rejoins ton mouvement;!

[julie]

moi aussi

[Jonquille57]

Je viens de lire ce texte : http://www.acfcapa.fr/chroniques/129-le-mur

C'est à vomir !

Tout ce que je peux dire, c'est que la psychanalyse a failli tuer mon fils, et que la méthode comportementale lui a permis de renaître...

Je ne ferai pas d'autres commentaires.

[martinemj]

Tout à fait d'accord !!!

[Jonquille57]

Nom d'une pipe, j'ai commencé à écrire un témoignage. Je veux être la plus brève possible, mais c'est tellement dur...

[Murielle]

Je trouve Jonquille (et j'en parlais en conservant ton pseudo, hein.! ) à une maman, que TON exemple, votre expérience avec Mystério est LA PREUVE irréfutable que la psychanalyse n'a non seulement pas été efficace mais a été dangereuse pour lui et vous, alors qu'à contrario la prise en charge comportementale l'a transformé et fait progressé comme jamais.!!!
Si un témoignage a de l'importance par son côté exemplaire c'est bien le tien.!!!

[Murielle]

Pour le témoignage, je me doute que ce n'est pas simple de résumer...
Cependant, je pense qu'il ne faut pas être trop long car cela risque de ne pas être exploitable....souligner toutes les galères en les énumérant, les aberrations que vous avez subies et surtout les bénéfices que vous constatez aujourd'hui.!
Mais déjà si tu peux prendre les paroles de Mystério, celles qu'il donne sur le DVD où il est interrogé....Je trouve que son point de vue marque aussi les esprits.!

[Jonquille57]

Murielle, quelle est la date limite pour envoyer le témoignage ?

[Murielle]

Je ne sais pas vraiment, je pense que ça urge dans le sens où Sophie Robert passe au tribunal le 8 décembre...
Je suppose qu'ils auront besoin de temps pour étudier les témoignages....
Je vais écrire à la personne qui s'en occupe pour le lui demander...ok?
Bises et je te tiens au courant dès que j'ai une réponse.!

[Murielle]

AYE j'ai eu une réponse:

Il faudrait qu’il soit courts (pas + de 25 lignes) et concis ; il aura bien plus d’impact ainsi !

Ça serait bien si la mère pouvait m’adresser son témoignage avant la fin de la semaine…au + tard lundi prochain.

Je pense que ton témoignage l'intéresse.!