Voudriez-vous être neurotypique ?

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Jonquille57
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par Jonquille57 »

Je n'ai pas lu tous les derniers messages, mais je voulais malgré tout réagir sur cette phrase :
yoyo a écrit : Il y a vraiment des jours ou je me demande franchement si on ne devrait pas traiter les problematiques une par une au lieu de vouloir absolument donner un nom ou rentrer dans une case.
Moi aussi, je trouve que les cases faussent les problèmes, et pourtant... Pourtant, si je prends le cas de mon filston, quand il était très petit, il était juste un peu spécial, puis, en grandissant, il a eu quelques problèmes du comportement que personne ne savait analyser et pour lesquels nous n'avions aucune explication. En tout cas, il n'a jamais eu la moindre particularité dans le langage, pas la moindre difficulté d'apprentissage, etc. Donc, j'en déduis qu'il n'était pas dys quelque chose.

Pendant des années, je présentais mon filston comme un enfant avec des troubles du comportement. Personne n'en voulait ! Vous connaissez l'histoire de la patate chaude ? Hé bien, mon filston a été une patate chaude que tout le monde se refile mais que personne ne veut. Je ne vous raconte pas les dégâts que cela a fait sur lui ! :roll:

Maintenant, il a une étiquette d'autiste atypique. Atypique, on s'en fiche, mais l'étiquette d'autiste lui a permis d'intégrer un endroit où il a été compris, où enfin, il peut évoluer, s'épanouir et être heureux.

Alors, si cette étiquette peut permettre d'exister en tant qu'être humain tout simplement, alors, je veux bien que mon fils soit autiste.... le " autiste trucmuche " m'indiffère, mais le mot autisme nous a permis de sortir du trou noir dans lequel on s'enfonçait.

Alors, avoir une étiquette : oui, pourquoi pas ?
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Benoit
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par Benoit »

Jonquille57 a écrit : Maintenant, il a une étiquette d'autiste atypique. Atypique, on s'en fiche, mais l'étiquette d'autiste lui a permis d'intégrer un endroit où il a été compris, où enfin, il peut évoluer, s'épanouir et être heureux.
Le problème de Samoju est l'inverse. Dans son cas l'étiquette conditionne le type de soin auquel son enfant peut prétendre, si j'ai bien compris.

Et je crois que ce que veut dire yoyo, c'est pourquoi ne pas commencer par là, chercher un endroit où il peut évoluer, s'épanouir et être heureux. Et ensuite cocher les cases qu'il faut pour lui permettre d'y accéder...

C'est incroyable comment on peut être tous d'accord en utilisant des mots différents...

Edition: Youhou je suis Fidèle maintenant. T'as vu chérie, y'a même Internet qui le dit ... 8)
Modifié en dernier par Benoit le lundi 10 octobre 2011 à 18:37, modifié 1 fois.
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samoju
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par samoju »

C'est incroyable comment on peut être tous d'accord en utilisant des mots différents...
C'est exactement ça.
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Jonquille57
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par Jonquille57 »

C'est tout à fait vrai : en mangeant, je repensais à ce que j'avais écrit, et c'est ce que je voulais rajouter ! :wink:
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Murielle
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par Murielle »

Pour résumer: le fond est identique, la forme différente.! :bravo:
Ca permet à tout le monde de comprendre.! :mryellow: :love: :kiss:
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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manu
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par manu »

Benoit a écrit :C'est incroyable comment on peut être tous d'accord en utilisant des mots différents...
+1!

Une image m'est venue en lisant, et en voyant les divers schémas : Si on devait schématiser le gribouillage d'un enfant (les tous premiers, un seul trait emmêlé genre signature en pire) on ferait peut être une droite, en dépliant le trait.
En s'appuyant la dessus on pourrait déduire la distance, d'un point par rapport à l'autre, et de là on serrait incapable de comprendre que plusieurs points soient les même à différents endroit.

Quant on schématise, on enlève des dimensions au monde, c'est une aide intéressante pour, nous, intégrer le monde, mais c'est inapte à décrire le monde.
yoyo a écrit :Il y a vraiment des jours ou je me demande franchement si on ne devrait pas traiter les problematiques une par une au lieu de vouloir absolument donner un nom ou rentrer dans une case.
Je crains que ce soit le cas, toujours à l'origine, mais qu'une énergie veuille que ce ne soit plus des problématiques traité distinctement mais des qualificatifs.
On accepte plus le fait qu'on ai enlevé des dimensions pour faire une ligne avec un gribouillage, on veux que la ligne définisse le monde.
La position sur le spectre autistique devrait être une vérité, et on veux pouvoir dire "mon petits dernier il est plus, ou moins que untel" sur cette droite fictive comme si on tenait une clé qui permette de définir, incluant ou excluant de la communauté selon ce repère. (ocytocine quant tu nous tiens ...)
Benoit a écrit :Je pense que c'est cette perversion des 'valeurs' qui est la cause de ce que tu appelles la pression à rentrer dans sa coquille, pas le système en lui même.
Voilà une phrase que je piquerais bien pour préciser le propos précédant.
Ça s'applique aussi au système de compréhension.
Les sciences humaines sont par nature non cartésiennes, leurs complexité fait que le découpage enlève des dimensions.

C'est plus le même sujet?
Pas sûr.
Pour moi le communautarisme est la fonction perturbatrice, dans le système démocratique comme ici. Ma question portait sur les grumeaux intermédiaire. Les groupes d'intérêts, les lobbys, ce qui, entre les individus distincts et leurs somme, viens tenter d’influencer le poids par la création de groupe.
Pour moi Socrate défendait le système, et c'est plié à une perversion d'une groupe d'intérêt qu'il dérangeait pour replacer le système au dessus de tout.
Montesquieu, puisque t'en parle, à réfléchit l'agencement de ces groupes, de ces grumeau de pouvoir inévitables, pour qu'ils équilibres les uns les autres.

J'ai tout emmêlée ma réponse? Je sais pas si je découd ou si je tisse.
Le texte sur le rapport entre désordre sémantique-pragmatique et autisme est vraiment très bien. On peut le lire avec le regard la première partie de ce message : la perte de dimensions du schéma et la problématique de vouloir en faire un qualificatif qui devrait décrire le monde et se substituer à d'autres approches alors que rien ne les opposes.
On peut aussi le lire avec le regard de la deuxièmes partie de ce message : la constitution de groupes d'intérêts, de grumeaux de pouvoir, qui par les pulsions humaines viennent pervertir le système d'observation pour en faire en champs de conflit d'intérêt.

Les mots décrivent des choses extraites du monde, diminuées pour entrer dans l'étroitesse de l'esprit humain. C'est leurs nature, et c'est normal. Mais de là l'humain veut posséder le monde et faire en sorte que les mots décrivent le monde. C'est la définition même de la perversion.

Plutôt que d’accepter que le monde est plus grand que ce qu'on en perçoit on tente de le réduire à ce qu'en disent les mots.
Plutôt que d'accepter que l'autisme est plus vaste que ce qu'on en perçoit on tente de le réduire à ce qu'en dit le mot autisme.

Le mot autisme est possédé. Il est investit d'un pouvoir de classification au delà du perceptible, alors qu'il ne l'a pas.
Le mot autisme est un schéma imparfait, un gribouillage déplié, applicable en tout état de cause qu'a un regard sur une personne, en aucun cas il ne décrit la personne en l'absence de ce regard sur elle.
Les cases sont dans les yeux de ceux qui nomment. D'où ma signature, une phrase qui depuis plus de deux millénaire a toujours autant de mal à être comprise.
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samoju
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par samoju »

Je place cette vidéo sur ce lien parce que je trouve intéressant de croiser tout ça mais on peut ouvrir un autre sujet
http://www.dailymotion.com/video/xb1b5o ... hasie_news
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manu
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par manu »

Croiser oui, mais surtout pas mélanger.
Défaut de langage d'un coté et retrait social, difficulté de communication et intérêt restreint de l'autre c'est totalement distinct.
Le défaut même de communication n'est pas du même ordre, puisque les asperger ont "par défaut" une élocution au contraire extrêmement riche, donc a l'opposé de ce trouble, ce qui n’empêche pas pour autant d'avoir de réelles difficultés de communication.

Rien ne me parait plus éloquent pour faire le pont que l’expérience raconté d'AVC de Jill Bolte Taylor.
C'est un peut le sujet du fil a l'envers, voudriez vous faire l'expérience d'être neuro-atypique?
Hé bien manifestement il y a beaucoup de oui dans la réponse, et la répartition entre ce qui est une dysfonction due au trouble et réaction normal, humaine, en surprendrais plus d'un.
Voici justement des mots neurotypiques (d'après rééducation) sur la façon dont elle recommande de l'aborder dans son état atypique (pendant la rééducation).
De mon point de vue a recommander aussi tous ceux dont les proches sont plus ou moins dans le spectre des TED en générale.
Quarante points à ne pas perdre de vue

1 Je ne suis pas idiote. Je souffre tout simplement.
Accordez-moi un minimum de respect, s'il vous plaît!

2. Approchez-vous de moi, parlez lentement et articulez.

3. N'hésitez pas à répéter. Partez du principe que je ne connais rien à rien et reprenez depuis le début encore une fois.

4. Ne perdez pas patience, même si vous m'enseignez la même chose pour la vingtième fois.

5. Ouvrez votre cœur et ralentissez votre rythme. Prenez votre temps.

6. Méfiez-vous de ce qu'exprime à votre insu votre posture ou votre expression.

7. Regardez-moi. Je suis là! Venez donc! Encouragez moi!

8. Je vous en prie, ne haussez pas le ton. Je ne suis pas sourde : je souffre d'un traumatisme.

9. Etablissez avec moi un contact physique approprié aux circonstances.

10. Ne sous-estimez pas l'utilité d'un sommeil réparateur.

11. Ne gaspillez pas mon énergie. Éteignez la radio et la télé. Épargnez-moi la compagnie des bavards!
Quand vous me rendez visite, ne vous attardez pas plus de cinq minutes.

12. Stimulez mon cerveau quand je me sens suffisamment en forme pour acquérir de nouvelles connaissances. Comprenez aussi que je me lasse vite du moindre effort.

13. Utilisez avec moi des jouets éducatifs ou des livres adaptés aux jeunes enfants.

14. Reliez-moi au monde par l'intermédiaire de mes cinq sens. Autorisez-moi à tout palper. Me voilà redevenue
un tout petit enfant!

15. Apprenez-moi à mimer votre comportement.

16. Croyez-moi: je fais de mon mieux. N'établissez pas de comparaisons avec ce dont vous êtes capable.

17. Posez-moi des questions ouvertes de préférence.

18. Laissez-moi ensuite le temps d'y réfléchir et de formuler ma réponse.

19. N'évaluez pas mes capacités cognitives en fonction de la vitesse à laquelle je réfléchis.

20. Traitez-moi avec douceur et gentillesse, comme vous traiteriez un nouveau-né.

21. Adressez-vous à moi. Ne parlez pas de moi à la troisième personne en ma présence.

22. Redonnez-moi le moral. Partez du principe que je finirai par guérir un jour même si cela me prend plus de vingt ans.

23. Persuadez-vous que mon cerveau n'a jamais fini d'apprendre.

24. Décomposez la moindre tâche en une succession d'actions simples.

25. Identifiez les obstacles qui m'empêchent d'accomplir telle ou telle activité.

26. Exposez-moi notre objectif: il faut que je sache à quoi doivent tendre mes efforts.

27. Rappelez-vous que je ne progresserai pas en brûlant des étapes.

28. Félicitez-moi de mes réussites. Ce sont elles qui me donnent du cœur à l'ouvrage.

29. Je vous en prie, ne terminez pas mes phrases à ma place. Il faut à tout prix que je fasse travailler mon cerveau.

30. Si je ne retrouve plus certaines informations, mettez un point d'honneur à ce que je crée un nouveau dossier correspondant dans mon cerveau.

31. Il se peut que je tente de vous faire croire que j'en sais plus qu'en réalité.

32. Réjouissez-vous de mes succès plutôt que de vous lamenter sur mes échecs.

33. Parlez-moi de ma vie d'avant. N'allez pas croire que, parce que je ne suis plus capable de jouer d'un instrument, je n'apprécie plus la musique.

34. Rappelez-vous que, si j'ai perdu certaines facultés, j'en ai aussi acquis d'autres.

35. Entretenez les liens qui me rattachent à ma famille et mes amis. Collez par exemple au mur les cartes de vœux de bon rétablissement ou les photos que m'envoient mes proches.

36. Rameutez les troupes! Formez une équipe de soutien. Transmettez la nouvelle à tout le monde afin que chacun puisse m'assurer de son affection. Tenez mes proches au courant de mon évolution et demandez leur de m'encourager en m'imaginant de nouveau capable de me nourrir ou de me déplacer seule, par exemple.

37. Aimez-moi pour ce que je suis. N'insistez pas pour que je redevienne comme avant. Mon cerveau n'est plus le même.

38. Protégez-moi mais pas au point d'entraver mes progrès.

39. Montrez-moi de vieux enregistrements où l'on m'entend parler, où l'on me voit marcher.

40. Rappelez-vous que mon traitement médical me fatigue ou m'empêche de me sentir tout à fait moi-même.
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par samoju »

Croiser oui, mais surtout pas mélanger.
Exactement.
Finalement je pense que j'aurai du mettre ce lien suite à celui de la cécité corticale.

Justement je pense qu en France on ne croise pas assez les connaissances. Sans parler d'un asperger ( qui reste une partie minime du spectre) mais en prenant simplement les observations d'enfants n'ayant aucun langage. Si je m interesse à tout cela c'est justement parce que mon fils ( 3 ans à l époque et ayant perdu le langage à 18 mois )a, au départ, été à tord déclaré dysphasique alors qu'il ne faisait preuve d'aucune initiative de communication. Le simple fait que durant une éval en hopital ( donc endroit inconnu) il soit venu vers moi a suffit au professionnel pour exclure le ted qui par la suite a par deux fois été prononcé pour lui. Pourtant il remplissait tous les critères de la triade et à ma question " pourquoi si il est dysphasique ne se sert il pas de son corp pour communiquer ? " on m' a répondu ce jour la " madame nous n'avons pas toutes les réponses".
Si j'ai par la suite fait réévaluer mon fils c'est parce que justement le défaut de communication et les intérêts restreints étaient bien la au dela du problème de l'accés au langage ( ils perdurent d'ailleurs depuis malgrés le fait que mon fils s'exprime bien et même souvent de manière assez pointue).
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par samoju »

19. N'évaluez pas mes capacités cognitives en fonction de la vitesse à laquelle je réfléchis.
Celle-ci devrait être encadrée!
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par manu »

Moi je vote pour le buletin 38
Protégez-moi mais pas au point d'entraver mes progrès.
Par rapport a la réponse préalable moi j'ai envie de dire que c'est bien normale que les diagnostiques soient floue et se chevauchent, se croisent ou s'entremêlent.
Je veux pas défendre toutes les incompétences non plus, mais la pire de toutes serrait pour moi d'essayer de faire une science exacte a partir de sciences humaines.
Instinctivement, hors contexte et en sortant cette phrase du contexte que je ne connais pas, j'éprouve beaucoup de respect et de sympathie pour le médecin qui dit qu'il n'a pas toutes les réponses. Pour moi c'est plus rassurant que le contraire.
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par samoju »

Sauf que cette réponse je l ai eu dans un CRA. Je suis comme toi enclin à aimer ceux qui savent reconnaitre leurs limites mais la ce n'etait pas une limite mais une méconnaissance et au final si je l avais écouté il devait juste faire de l orthophonie et tout serait réglé...

Je plussois la 38 mais je peux te dire qu elle reste trés mal vue par la société.
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par manu »

Oui, je crois aussi que c'est mal supporté, pour généraliser, que le "couple" mère enfant ne soit pas valide pour que les autres puisse s'y voir avec leur repères.
Par exemple l'image de la mère qui papouille son petit qui c'est fait un bobo réjoui a l’unisson la quasi totalité de l'humanité qui peut se voir a la place de l'un, de l'autre ou des deux (c'est d’ailleurs utilisé dans les pub).
A l'inverse la mère qui respecte la distance que lui demande son enfant (voir par exemple la mère de temple grandin dans le film) attire le besoin générale de la corriger elle, pour rétablir, réparer, ce miroir empathique.

C'est ce dont ont été victime la plus part des mères sur ce forum et les autres car les psy eux même n'échappent que difficilement et rarement a ce besoin.
C'est une dimension de handicap a l’échelle de la famille. Le rapport mère enfant en particulier, mais de la famille plus large aussi, porte le même handicap social que la personne atypique seule : On lui reproche de ne pas être un miroir valide pour l'empathie moyenne.
La relation elle même est handicapé, ce qui passe entre les personnes indépendamment de toute difficulté interne est handicapé par sa non conformité.

J'ajouterais même que c'est valable au sein d'un même spectre diagnostique quant on crois a tord qu'on peut appliquer une conformité restreinte a un cercle plus petit, parmi les asperger par exemple, alors que la diversité y est plutôt plus exacerbé qu'autre choses.
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Jean
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par Jean »

les "Quarante points à ne pas perdre de vue" sont intéressants. Il y a des croisements.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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luciole80
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par luciole80 »

c'est impossible de vouloir être ce qu’on ne saura jamais.(c'est mon point de vue)

luciole80
sur le même monde,mais pas sur la même longueur d'onde

luciole80(Ted diagnostiqué)