Benoit a écrit :C'est incroyable comment on peut être tous d'accord en utilisant des mots différents...
+1!
Une image m'est venue en lisant, et en voyant les divers schémas : Si on devait schématiser le gribouillage d'un enfant (les tous premiers, un seul trait emmêlé genre signature en pire) on ferait peut être une droite, en dépliant le trait.
En s'appuyant la dessus on pourrait déduire la distance, d'un point par rapport à l'autre, et de là on serrait incapable de comprendre que plusieurs points soient les même à différents endroit.
Quant on schématise, on enlève des dimensions au monde, c'est une aide intéressante pour, nous, intégrer le monde, mais c'est inapte à décrire le monde.
yoyo a écrit :Il y a vraiment des jours ou je me demande franchement si on ne devrait pas traiter les problematiques une par une au lieu de vouloir absolument donner un nom ou rentrer dans une case.
Je crains que ce soit le cas, toujours à l'origine, mais qu'une énergie veuille que ce ne soit plus des problématiques traité distinctement mais des qualificatifs.
On accepte plus le fait qu'on ai enlevé des dimensions pour faire une ligne avec un gribouillage, on veux que la ligne définisse le monde.
La position sur le spectre autistique devrait être une vérité, et on veux pouvoir dire "mon petits dernier il est plus, ou moins que untel" sur cette droite fictive comme si on tenait une clé qui permette de définir, incluant ou excluant de la communauté selon ce repère. (ocytocine quant tu nous tiens ...)
Benoit a écrit :Je pense que c'est cette perversion des 'valeurs' qui est la cause de ce que tu appelles la pression à rentrer dans sa coquille, pas le système en lui même.
Voilà une phrase que je piquerais bien pour préciser le propos précédant.
Ça s'applique aussi au système de compréhension.
Les sciences humaines sont par nature non cartésiennes, leurs complexité fait que le découpage enlève des dimensions.
C'est plus le même sujet?
Pas sûr.
Pour moi le communautarisme est la fonction perturbatrice, dans le système démocratique comme ici. Ma question portait sur les grumeaux intermédiaire. Les groupes d'intérêts, les lobbys, ce qui, entre les individus distincts et leurs somme, viens tenter d’influencer le poids par la création de groupe.
Pour moi Socrate défendait le système, et c'est plié à une perversion d'une groupe d'intérêt qu'il dérangeait pour replacer le système au dessus de tout.
Montesquieu, puisque t'en parle, à réfléchit l'agencement de ces groupes, de ces grumeau de pouvoir inévitables, pour qu'ils équilibres les uns les autres.
J'ai tout emmêlée ma réponse? Je sais pas si je découd ou si je tisse.
Le texte sur le rapport entre désordre sémantique-pragmatique et autisme est vraiment très bien. On peut le lire avec le regard la première partie de ce message : la perte de dimensions du schéma et la problématique de vouloir en faire un qualificatif qui devrait décrire le monde et se substituer à d'autres approches alors que rien ne les opposes.
On peut aussi le lire avec le regard de la deuxièmes partie de ce message : la constitution de groupes d'intérêts, de grumeaux de pouvoir, qui par les pulsions humaines viennent pervertir le système d'observation pour en faire en champs de conflit d'intérêt.
Les mots décrivent des choses extraites du monde, diminuées pour entrer dans l'étroitesse de l'esprit humain. C'est leurs nature, et c'est normal. Mais de là l'humain veut posséder le monde et faire en sorte que les mots décrivent le monde. C'est la définition même de la perversion.
Plutôt que d’accepter que le monde est plus grand que ce qu'on en perçoit on tente de le réduire à ce qu'en disent les mots.
Plutôt que d'accepter que l'autisme est plus vaste que ce qu'on en perçoit on tente de le réduire à ce qu'en dit le mot autisme.
Le mot autisme est possédé. Il est investit d'un pouvoir de classification au delà du perceptible, alors qu'il ne l'a pas.
Le mot autisme est un schéma imparfait, un gribouillage déplié, applicable en tout état de cause qu'a un regard sur une personne, en aucun cas il ne décrit la personne en l'absence de ce regard sur elle.
Les cases sont dans les yeux de ceux qui nomment. D'où ma signature, une phrase qui depuis plus de deux millénaire a toujours autant de mal à être comprise.