Owen dit qu'il n'est pas "handicapé"
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Owen dit qu'il n'est pas "handicapé"
Chaque fois qu'il entend parler de handicap,Owen dit qu'il n'est pas handicapé,que les "handicapés sont ds des fauteuils roulants.bien entendu je lui ai expliqué qu'il y avait des tas de handicaps,qu'un handicap était un pb qui génait ds la vie,bref j'ai rien dit de trancendant.il veut pas être"handicapé"et mon mari,ne supporte pas le mot "handicap" non plus pour Owen ,ce qui n'aide pas.Mon mari a du mal à dire"AEH" que faire?est ce pas important? Owen accepte trés bien son AVS ,ses"différences" mais aprés il bloque;idem,il dit qu'il est Asperger,pas autiste.
Il prend un taxi avec des enfants de l'UPI (lui est en classe ordiinaire) et il ne voit pas leurs différences.il est trés tolérant.
Gilliane
Il prend un taxi avec des enfants de l'UPI (lui est en classe ordiinaire) et il ne voit pas leurs différences.il est trés tolérant.
Gilliane
Gilliane maman de Léa 21ans,Maureen 18ans et Owen 15 ans Asperger ,dyslexique et dysorthographique
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Pour te répondre, ainsi qu'à Pierre, je crois que nous avons tous notre conception personnelle de la différence (mot généralement positif) et du handicap (plutôt négatif). A vrai dire, peu importent les mots, c'est bien vivre la situation qui est important.
Ceci dit, comme le disait Jakesbian, au milieu de 50 personnes, ce sont nos enfants que l'on remarque, sans qu'il soit besoin d'informer qui que ce soit. De fait, le handicap social est parfois criant et immédiat, mais pas toujours non plus. Tout dépend des personnes et aussi de leur évolution.
J'aurais tendance à penser que ce qui est un réel handicap pendant l'enfance peut se transformer petit à petit (ou parfois par paliers) en différences mieux acceptées par la société.
Ceci dit, comme le disait Jakesbian, au milieu de 50 personnes, ce sont nos enfants que l'on remarque, sans qu'il soit besoin d'informer qui que ce soit. De fait, le handicap social est parfois criant et immédiat, mais pas toujours non plus. Tout dépend des personnes et aussi de leur évolution.
J'aurais tendance à penser que ce qui est un réel handicap pendant l'enfance peut se transformer petit à petit (ou parfois par paliers) en différences mieux acceptées par la société.
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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J'ai repondue a Brigitte, mais surtout a son fils Florent hier sur le meme sujet.
Handicap n'est pas un mot facile, donc Emma parle "different" ce qui est positive comme dit chris. Je dis souvent un "don" car nos enfants sont exceptionnels.
Malheureusement la societé utilise que le mot "handicap".
Peut etre que de dedramatiser ce mot deja en famille, pourrait alleger son sens. Mon mari joue (plutot jouait, il est un peu feignant!!) au golf, et donc il a un handicap. Sinon il faut insister sur des choses que nous avons du mal a faire et le considerer comme un handicap... je ne parle pas l'anglais, donc ca sera un handicap pour nos vacances a Londres....je ne sais pas peindre donc c'est un handicap pour redecorer la maison... j'ai le mal de mer/avion donc c'est un handicap pour partir loin en vacances.....je suis mauvaise en orthographe donc c'est un handicap pour ecrire une lettre officielle (au President de la Republique par example!!! )
Si nos enfants se rendent compte que nous avons tous des handicaps, ils se sentiront moins mise a l'ecart.
Handicap n'est pas un mot facile, donc Emma parle "different" ce qui est positive comme dit chris. Je dis souvent un "don" car nos enfants sont exceptionnels.
Malheureusement la societé utilise que le mot "handicap".
Peut etre que de dedramatiser ce mot deja en famille, pourrait alleger son sens. Mon mari joue (plutot jouait, il est un peu feignant!!) au golf, et donc il a un handicap. Sinon il faut insister sur des choses que nous avons du mal a faire et le considerer comme un handicap... je ne parle pas l'anglais, donc ca sera un handicap pour nos vacances a Londres....je ne sais pas peindre donc c'est un handicap pour redecorer la maison... j'ai le mal de mer/avion donc c'est un handicap pour partir loin en vacances.....je suis mauvaise en orthographe donc c'est un handicap pour ecrire une lettre officielle (au President de la Republique par example!!! )
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pense comme toi Maho(encore ) souventyOwen qd il se plaint de ses difficultés en français,je lui dit "tu sais Owen c'ets ton point faible" et aprés j'enchaine sur sur points forts.
Chris ,tu vas avoir peut être du mal à me croire mais Owen ds une cour de collège,les profs,la principale,les pions etc me disent qi'il "se fond complétemennt"Même ses profs m'ont dit qu'à part la dyslexie et la mémoire,ils ne remarquent rien.Du coup ça en devient un pb puisque on croit que je suis "mère poule" Petit ds la cour,il rasait les murs,ne parlait pas aux autres enfants,on remarquait de suite sa différence.Moi qd il parle,je suis habituée mais je trouve qu'il a un langage plus élaboré et que ça doit faire bizarre son ton et en fait les gens ne remarquent pas trop.En fait Owen se remarque surtout par sa sélectivité alimentaire.les enfants de sa classe continuent à penser que c'est de la triche qu'il ait une AVS et qu"il se la coule douce" en prenant le taxi.
Chris ,tu vas avoir peut être du mal à me croire mais Owen ds une cour de collège,les profs,la principale,les pions etc me disent qi'il "se fond complétemennt"Même ses profs m'ont dit qu'à part la dyslexie et la mémoire,ils ne remarquent rien.Du coup ça en devient un pb puisque on croit que je suis "mère poule" Petit ds la cour,il rasait les murs,ne parlait pas aux autres enfants,on remarquait de suite sa différence.Moi qd il parle,je suis habituée mais je trouve qu'il a un langage plus élaboré et que ça doit faire bizarre son ton et en fait les gens ne remarquent pas trop.En fait Owen se remarque surtout par sa sélectivité alimentaire.les enfants de sa classe continuent à penser que c'est de la triche qu'il ait une AVS et qu"il se la coule douce" en prenant le taxi.
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j'ai déjà parlé du chilien chécho;
c'était l'an dernier au festival zéro à la tolérance zéro;
son "pseudo-handicap" est sa taille... ou plutôt la longueur de ses jambes;
youval essaie de le faire parler de son handicap... mais il élude systématiquement le fait... pas que pour lui, ce n'en soit pas un, mais il a trés bien réussi à bâtir sa vie avec; si il avait mesuré 1,80m, il n'aurait pas été connu;
ce qui l'a le plus fait sourire est lorsque youval dit qu'il est celui qui représente le mieux l'amérique du sud... lui, un si petit bonhomme.
alors, c'est quoi le handicap pour vous?... on est en 2008, alors çà ne doit pas se résumer à une question d'aspect ou d'apparence
c'était l'an dernier au festival zéro à la tolérance zéro;
son "pseudo-handicap" est sa taille... ou plutôt la longueur de ses jambes;
youval essaie de le faire parler de son handicap... mais il élude systématiquement le fait... pas que pour lui, ce n'en soit pas un, mais il a trés bien réussi à bâtir sa vie avec; si il avait mesuré 1,80m, il n'aurait pas été connu;
ce qui l'a le plus fait sourire est lorsque youval dit qu'il est celui qui représente le mieux l'amérique du sud... lui, un si petit bonhomme.
alors, c'est quoi le handicap pour vous?... on est en 2008, alors çà ne doit pas se résumer à une question d'aspect ou d'apparence
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
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Je te crois tout à fait Gilliane et je suis bien contente qu'Owen ait ainsi évolué. J'ai un autre "cas" similaire au collège, les profs disent la même chose et pourtant ce garçon était ingérable en primaire. De quoi avoir espoir !
Tous les enfants sont différents, certains sont taciturnes, ont des TOC ou des stéréotypies, sont plus ou moins sociables etc... Ils évoluent tous, à leur rythme, parfois c'est très lent et puis, tout à coup ils franchissent un pas de géant.
Je suis quand même d'accord avec Sue quand elle dit qu'il faudra être attentif à eux toute la vie. Pas forcément derrière eux tout le temps, fort heureusement, mais vigilants.
Tous les enfants sont différents, certains sont taciturnes, ont des TOC ou des stéréotypies, sont plus ou moins sociables etc... Ils évoluent tous, à leur rythme, parfois c'est très lent et puis, tout à coup ils franchissent un pas de géant.
Je suis quand même d'accord avec Sue quand elle dit qu'il faudra être attentif à eux toute la vie. Pas forcément derrière eux tout le temps, fort heureusement, mais vigilants.
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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handicap et golf
Il n'y a pas que dans le golf qu'il y a un handicap. Une femme est handicapée dans un monde machiste, un noir dans un monde de blancs, un ouvrier dans un monde capitaliste. Et cela même en étant majoritaires numériquement.
Et un autiste sera handicapé dans un monde de neurotypiques : surtout parce qu'il est minoritaire. Cela n'empêche pas d'être Einstein ou Marie Curie. Je ne sais pas pour Einstein, mais quand on lit la vie de Marie Curie, la violence du rejet qu'elle a vécu parce qu'elle était femme indépendante et amoureuse, polonaise et non bourgeoise est dure à imaginer (voir "Blanche et Marie" de Per-Olov Enquist). Qu'elle soit SA l'a surement aidée à passer au travers.
Le handicap est toujours social : c'est la difficulté résultant d'une différence.
D'un certain point de vue, le fait que l'entourage (profs, élèves) pense en fait qu'Owen n'est "pas si handicapé que çà" est positif : cela veut dire que les mesures d'accompagnement sont efficaces.
Puisqu'elles ont été efficaces et qu'elles ont permis un progrès vers l'autonomie, il faudrait pouvoir les alléger progressivement pour aller plus loin dans l'autonomie, tout en se gardant la possibilité de les rétablir en cas de crise. Mais ... le système administratif actuel ne le permet pas. Si la présence de l'AVS est supprimée ou diminuée, il faudra 6 mois ou un an pour l'augmenter de nouveau.
Et un autiste sera handicapé dans un monde de neurotypiques : surtout parce qu'il est minoritaire. Cela n'empêche pas d'être Einstein ou Marie Curie. Je ne sais pas pour Einstein, mais quand on lit la vie de Marie Curie, la violence du rejet qu'elle a vécu parce qu'elle était femme indépendante et amoureuse, polonaise et non bourgeoise est dure à imaginer (voir "Blanche et Marie" de Per-Olov Enquist). Qu'elle soit SA l'a surement aidée à passer au travers.
Le handicap est toujours social : c'est la difficulté résultant d'une différence.
D'un certain point de vue, le fait que l'entourage (profs, élèves) pense en fait qu'Owen n'est "pas si handicapé que çà" est positif : cela veut dire que les mesures d'accompagnement sont efficaces.
Puisqu'elles ont été efficaces et qu'elles ont permis un progrès vers l'autonomie, il faudrait pouvoir les alléger progressivement pour aller plus loin dans l'autonomie, tout en se gardant la possibilité de les rétablir en cas de crise. Mais ... le système administratif actuel ne le permet pas. Si la présence de l'AVS est supprimée ou diminuée, il faudra 6 mois ou un an pour l'augmenter de nouveau.
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Je suis bien content qu'Owen dise qu'il n'a pas de handicap.
C'est aussi mon opinion.
Je vais vous raconter une petite histoire qui m'est arrivée ce matin.
Quand j'ai pris le tramway pour aller au boulot, un jeune homme est monté 3 arrêts plus loin, à un arrêt où montent beaucoup de personnes "handicapées" (il y a peut-être un centre d'accueil dans le quartier).
A sa façon de se déplacer dans le tram, j'ai eu un pressentiment. J'ai pensé à "autisme", au sens large. Il est venu vers moi et a voulu composter son ticket, mais je m'étais déjà aperçu que les 4 composteurs du wagon étaient hors service. Comme son ticket ne voulait pas être pris par la machine, je lui ai signalé que les 4 composteurs étaient en panne. Il m'a alors remercié d'une voix monocorde (?) et à toutes les personnes qui sont montées ensuite, les a immédiatement averties que les composteurs étaient en panne. Puis il est revenu me parler pour me demander s'il y avait au centre-ville un magasin qui vendait des porte-clés car il venait de casser le sien. Son allocution était bizarre, et j'ai eu du mal à comprendre la question qu'il me posait. Il détachait chaque mot. Au lieu de lui répondre comme une des passagères qui montait, que je n'avais pas compris et de lui faire répéter et lui faire ressentir son handicap, j'ai répondu par une autre question pour savoir si c'était seulement au centre-ville qu'il cherchait un magasin. Il m'a répondu oui, puis m'a montré son porte-clés cassé et on a continué la conversation. Et plus il me parlait, moins il devenait difficile à comprendre et plus il parlait "normalement". Le handicap avait été évacué. Quand je suis descendu, j'ai même eu envie de continuer un bout de chemin avec lui pour lui montrer le magasin dont je lui parlais. Et en même temps, je suis sur qu'il avait pigé de quel magasin il s'agissait. Mais j'ai vu aussi le regard des autres passagers qui nous écoutaient, car il parlait d'une voix grave et forte. Et j'ai pensé un moment que le handicap, c'était les autres qui ne faisaient pas l'effort de le comprendre.
C'est aussi mon opinion.
Je vais vous raconter une petite histoire qui m'est arrivée ce matin.
Quand j'ai pris le tramway pour aller au boulot, un jeune homme est monté 3 arrêts plus loin, à un arrêt où montent beaucoup de personnes "handicapées" (il y a peut-être un centre d'accueil dans le quartier).
A sa façon de se déplacer dans le tram, j'ai eu un pressentiment. J'ai pensé à "autisme", au sens large. Il est venu vers moi et a voulu composter son ticket, mais je m'étais déjà aperçu que les 4 composteurs du wagon étaient hors service. Comme son ticket ne voulait pas être pris par la machine, je lui ai signalé que les 4 composteurs étaient en panne. Il m'a alors remercié d'une voix monocorde (?) et à toutes les personnes qui sont montées ensuite, les a immédiatement averties que les composteurs étaient en panne. Puis il est revenu me parler pour me demander s'il y avait au centre-ville un magasin qui vendait des porte-clés car il venait de casser le sien. Son allocution était bizarre, et j'ai eu du mal à comprendre la question qu'il me posait. Il détachait chaque mot. Au lieu de lui répondre comme une des passagères qui montait, que je n'avais pas compris et de lui faire répéter et lui faire ressentir son handicap, j'ai répondu par une autre question pour savoir si c'était seulement au centre-ville qu'il cherchait un magasin. Il m'a répondu oui, puis m'a montré son porte-clés cassé et on a continué la conversation. Et plus il me parlait, moins il devenait difficile à comprendre et plus il parlait "normalement". Le handicap avait été évacué. Quand je suis descendu, j'ai même eu envie de continuer un bout de chemin avec lui pour lui montrer le magasin dont je lui parlais. Et en même temps, je suis sur qu'il avait pigé de quel magasin il s'agissait. Mais j'ai vu aussi le regard des autres passagers qui nous écoutaient, car il parlait d'une voix grave et forte. Et j'ai pensé un moment que le handicap, c'était les autres qui ne faisaient pas l'effort de le comprendre.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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Bernard me voilà émue dés le matin,c'est super chouette .Chris,on est trés vigilant,je sais trés bien qu'il y aura encore des difficultés et le DR L nous avait dit il y a presque 2 ans qu'Owen ne serait peut être jamais complétement autonome.(et n'aurait pas de vie amoureuse stable) Jean,on fait trés gaffe à l'AVS car effectivement elle est bcp là.l'année dernière le prof de maths trouvait que c'était inutile ds son cours et il a vu une fois Owen sans AVS,et il a compris.Owen se débrouille bien en maths mais ya les consignes!!C'ets comme pour le taxi,il veut rentrer seul depuis 2 semaines car il sort le mardi à 15 h et le taxi ne vient qu'à 16h30.On a prévenu le conseil général trés surpris qu'il puisse rentrer le mardi et pas le lundi .on a expliqué quze selon le monde ds le bus ça change tout pour Owen.ils ont du mal à comprendre idem,si on fait tout supprimer,on ne pourra plus faitre remettre et Owen ne "sent" pas le bus à 16h30(vous verriez le cirque dedans)
Merci à tous de me répondre si gentiment
Merci à tous de me répondre si gentiment
Gilliane maman de Léa 21ans,Maureen 18ans et Owen 15 ans Asperger ,dyslexique et dysorthographique
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Pour nous, on parle indifféremment de différence ou de handicap...
Le mot handicap ne nous choque pas particulièrement.
Il est vrai qu'à la maison, dans les difficultés des uns et des autres, on parle plutôt de différence si ça ne gêne pas plus que ça, si c'est juste remarqué par "les autres" et de handicap quand ça "pourri" vraiment la vie ! lol !
Pour ma fille Asperger, c'était une différence jusqu'à présent, mais là, puisque ça l'empêche de fréquenter le lycée, de poursuivre une vie normale, ça devient un handicap...
Pour mon fils, c'est un réel handicap.
Je crois que cela dépend aussi de l'ouverture d'esprit des gens, de leur tolérance. Difficile de réellement définir précisément, comme tous les termes abstraits.
Le mot handicap ne nous choque pas particulièrement.
Il est vrai qu'à la maison, dans les difficultés des uns et des autres, on parle plutôt de différence si ça ne gêne pas plus que ça, si c'est juste remarqué par "les autres" et de handicap quand ça "pourri" vraiment la vie ! lol !
Pour ma fille Asperger, c'était une différence jusqu'à présent, mais là, puisque ça l'empêche de fréquenter le lycée, de poursuivre une vie normale, ça devient un handicap...
Pour mon fils, c'est un réel handicap.
Je crois que cela dépend aussi de l'ouverture d'esprit des gens, de leur tolérance. Difficile de réellement définir précisément, comme tous les termes abstraits.
Maman de 4 enfants atypiques, dont 2 ont un diagnostique de Syndrome d'Asperger.
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Whouaou.!Moi aussi Bernard ton "histoire" dans le bus m'a émue.
Je trouve que ça résume bien la solution de tout "handicap": il suffit d'une petite main tendue, d'une compassion bienveillante et "hop" ce qui était un handicap disparait.....
Ca me rappelle le frère d'une amie qui est né avec une "tête en forme d'ampoule"....Ce garçon , la 1ère fois qu'on le rencontre surprend car c'est physiquement très visible. J'ai à l'époque beaucoup discuté avec lui , il était très intéressant et drôle...Il n'a vraiment pas fallu longtemps pour que ce "petit" défaut physique ne se voit plus du tout.!Malheureusement , c'est le regard parfois insistant des autres qui rappelle ce qu'il a .! Ce garçon avait en lui une grande violence et avait beaucoup de mal à supporter qu'on le regarde, je me suis surprise un soir en discutant avec lui à ressentir cette colère vis-à-vis d'une fille qui le regardait d'une façon insistante, malpolie parceque je trouvais tellement injuste qu'on se borne à une apparence.!
C'est vraiment dans le regard des autres que le handicap se voit ou ...pas.!
Merci Bernard pour cette belle leçon....
Je trouve que ça résume bien la solution de tout "handicap": il suffit d'une petite main tendue, d'une compassion bienveillante et "hop" ce qui était un handicap disparait.....
Ca me rappelle le frère d'une amie qui est né avec une "tête en forme d'ampoule"....Ce garçon , la 1ère fois qu'on le rencontre surprend car c'est physiquement très visible. J'ai à l'époque beaucoup discuté avec lui , il était très intéressant et drôle...Il n'a vraiment pas fallu longtemps pour que ce "petit" défaut physique ne se voit plus du tout.!Malheureusement , c'est le regard parfois insistant des autres qui rappelle ce qu'il a .! Ce garçon avait en lui une grande violence et avait beaucoup de mal à supporter qu'on le regarde, je me suis surprise un soir en discutant avec lui à ressentir cette colère vis-à-vis d'une fille qui le regardait d'une façon insistante, malpolie parceque je trouvais tellement injuste qu'on se borne à une apparence.!
C'est vraiment dans le regard des autres que le handicap se voit ou ...pas.!
Merci Bernard pour cette belle leçon....
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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- Localisation : Plougastel-Daoulas
J'oubliais: Ce jeune homme est entré dans la LEGION car là-bas, il est accepté tel qu'il est.!
Murielle,
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Savoir profiter du moment présent ,
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- Prolifique
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- Localisation : Clermont-Fd, Auvergne
Oui c'est vrai que le regard des autres, c'est lui qui crée la différence, le problème et finalement le handicap dans de nombreux cas.
J'ai en mémoire un film qui m'avait choqué plus jeune : "la planète des singes".
Au début, quand les hommes arrivent parmi les singes, ils sont mis en cage. J'avais trouvé cela presque normal dans le contexte du scénario.
Mais dans la dernière partie, quand les hommes reviennent sur Terre avec 2 chimpanzés évolués, j'avais été choqué de la réaction des autres terriens qui avaient enfermés comme bêtes de foire ces singes parlant.
J'étais révolté. Et ces images du film me reviennent souvent quand il y a discrimination superficielle juste sur le regard.
Il me semble que c'est Charlton Heston qui jouait le héros. Mais je ne suis pas fortiche en cinéma sur le nom des artistes.
J'ai en mémoire un film qui m'avait choqué plus jeune : "la planète des singes".
Au début, quand les hommes arrivent parmi les singes, ils sont mis en cage. J'avais trouvé cela presque normal dans le contexte du scénario.
Mais dans la dernière partie, quand les hommes reviennent sur Terre avec 2 chimpanzés évolués, j'avais été choqué de la réaction des autres terriens qui avaient enfermés comme bêtes de foire ces singes parlant.
J'étais révolté. Et ces images du film me reviennent souvent quand il y a discrimination superficielle juste sur le regard.
Il me semble que c'est Charlton Heston qui jouait le héros. Mais je ne suis pas fortiche en cinéma sur le nom des artistes.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)