Page de mon site sur le Packing

[nicolew]

Un nouveau texte sur le packing.
Normalement, il est prévu pour être lu par tout le monde et ceux qui ne connaissent pas encore le packing.
C'est une collaboration avec Manu.

[Jean]

Je trouve excellent ce document.

Sur la question posée au début : "Peut t on affirmer sans référence que le nombre d'enfants gravement auto mutilateurs ou violents est loin de justifier que ce traitement soit pratiqué dans plusieurs centaines d'établissements ?" .

Le problème, c'est qu'il n'y a aucune référence établissant qu'il y a souvent des enfants gravement auto mutilateurs ou violents !

La seule référence que je connais à ce sujet, c'est le rapport récent de l'IGAS. Dans les HP (pour adultes), ce sont les autistes qu'on enferme dans des chambres d'isolement.

Et si vous faites des statistiques sur un hôpital de jour purement psychanalytique, sur une MAS dont le personnel a été formé par le SUSA - au hasard, la Maison d'Hestia , sur une école ABA ou en Caroline du Nord (programme teachh, vous obtiendrez des résultats différents. On parie ?

A la Maison d'Hestia, au bout d'un an, 75% des comportements-problèmes sont reliés à une question somatique.

Ce qui était pratiqué comme une routine par des centaines d'établissements, dans le secret des dieux, est devenu public. A ce moment, les promoteurs de cette pratique la défendent en disant qu'elle n'est pratiquée que pour des cas exceptionnels.

Je voudrais bien les croire. Il n'est pas contradictoire que cette pratique soit pratiquée dans des centaines d'établissements, mais de façon exceptionnelle. Mais si c'était exceptionnel, elle aurait été abandonnée depuis longtemps.

Je prends l'exemple de la méthode PECS. Dans le rapport de l'APJIHB qui recommande la plupart des bonnes techniques, il y a une réserve car le PECS nécessiterait une formation et la présence de deux personnes dans la première phase !

Les deux personnes en question sont le plus souvent les deux parents ...

Le packing nécessite plus de personnes, pendant plus de temps. Et on envoie du personnel en formation ? Il y a vraiment du temps à perdre si ce sont des cas exceptionnels.

Je me suis éloigné de la question initiale : mais qu'est-ce qui établit qu'il y a beaucoup d'enfants gravement automutilateurs ou violents ? Et le packing est-il réservé à ces enfants-là ?

Ou est-ce que le packing est assimilé à un passage au sauna ou dans un espace Snozeelen ?

Lors d’une discussion avec les tenants de la psychothérapie institutionnelle, le packing a été défendu avec l'argument que la piqûre du neuroleptique faisait mal aussi, et qu'il avait malheureusement fallu abandonner les électrochocs. Avec les commentaires habituels qu'il ne fallait pas étiqueter les adultes et que le TED était un diagnostic à la mode.

[nicolew]

Il y a plusieurs organismes qui font des formations au packing
la sofor.
il y a aussi la formation des psychomotriciens.
Faudrait faire le compte.

Dans le texte, on dit que celà semble étrange, sans affirmer. Mais quelqu'un peut avoir la réponse.

[Jean]

Vous êtes pointilleux - et c'est bien.
La question n'est pas : "il est étrange que ..." ?
Mais "Est-il compatible que le packing soit réservé aux ... avec une application de cette technique dans des centaines d'établissements ?"

[nicolew]

à plusieurs, on trouve de meilleures phrases.
à demain

[nicolew]

Une nouvelle version. Des corrections mineures par rapport à la version précèdente.
Les parties en rouge-marron correspondent aux changements par rapport à la version précédente. C'est pour que les courageux reviewers qui ont déjà lu plusieurs fois n'aient pas tout à relire. J'ai hésité à y mettre que comme information des parents, il y a :

Il leur est proposé de visionner le DVD Le Cocon de soi réalisé par
les parents et l’équipe de prise en charge d’une petite fille autiste de quatre ans ayant bénéficié de séances régulières de packing pendant un an. Les parents bénéficient d’un délai de réflexion d’une semaine.

[mag2]

bonjour

meric pour le texte du packing!!

le packing est maintenant sou stirté en angalis ici
http://www.dailymotion.com/video/xlh06m ... untry_news

et là ( le meme)
http://www.youtube.com/watch?v=Gmw_z3KP ... ideo_title

il faut que ce soit diffusé massivement à l'etranger
on veut que les medias en parlent.

c'est moi qui ai sous titré

[nicolew]

Merci, ceux qui ont vu le mur pourront aussi voir ce que c'est que le packing.
Je n'avais pas vu le début avec le bonjour en tambour. Celà parait anodin, mais si on pense aux particularités sensorielles et que les enfants peuvent avoir des difficultés à filtrer la parole des autres sons ambiants, ils peuvent n'entendre que le tambour.

[snip]

Pour continuer à nourrir le troll ou comment essayer de reconvertir le business des prises en charge inadaptées.

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21963531

Abstract
The author, a child psychiatrist, calls for a dialogue between psychoanalysis and neuroscience (both from his clinical joint practices with neuropediatricians and on a theoretical level) to found a new approach to the questions of neurodevelopmental and psychopathological disorders. He briefly discusses two examples. The first example is developmental and concerns the links between the archaic grasping reflex and adhesive identification. He shows how the phenomena observed in the two fields can find a logical sequence. The second example concerns a therapeutic technique (wrapping) that is used to soothe self-injurious behaviours in children with autism. Here, again, both approaches are used to better understand the phenomenon in question. Bridges must be built to open new theoretico-clinical and therapeutic collaborations. One could imagine data integration from these two heterogeneous subdomains to form a new complex subdomain, from which productivity is guaranteed.

[nicolew]

Fumeux. D'habitude, je comprends mieux l'anglais.
Entre deux traductions, le packing qui était devenu enveloppement est maintenant transformé en wrapping!
On va construire des ponts sur la Deule?

Sur le site de pubmed, il y a un lien sur un autre papier du même genre :

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20888906

J Physiol Paris. 2010 Dec;104(6):303-8. Epub 2010 Oct 1.
Linking neuroscience and psychoanalysis from a developmental perspective: why and how?
Ouss-Ryngaert L, Golse B.
SourceNecker Hospital, Child Neurology Unit, Child Psychiatry Unit, Paris, France. lisa.ouss@wanadoo.fr

Abstract
This paper aims to develop the rational to support why and how we should link neuroscience and psychoanalysis. Many of these points are derived from child development and child psychiatry. Neuroscience investigates developmental questions in a different way than psychoanalysis, while psychoanalysis itself has shifted towards new developmental paradigms. The rapprochement between neuroscience and psychoanalysis allows a new understanding of some concepts, including embodiment of mind, consciousness and attachment. The "double reading" paradigm allows a better understanding of symptomatic configurations. Linking neuroscience and psychoanalysis may improve treatments and result in new experimental neuroscientific paradigms involving changing the research object, changing the state of the research object, and investigating the structural changes in the brain following psychotherapy. The last aim is to create an epistemology of the articulation between the theoretical frameworks through phenomenology, "complementarism" and neuropsychoanalysis. We argue that it is necessary for clinicians to be aware of the advancements in each field. This is not only an epistemological question; we assume that new findings in neuroscience will change the way psychoanalysts think and approach treatment of their patients. We hope the present research will contribute to change the way that neuroscientists think and will provide new options to their set of experimental paradigms.

[maho]

le packing qui était devenu enveloppement est maintenant transformé en wrapping!

C'est aussi le mot suivant (used to soothe ) qui me choque un peu. J'ai cherché le traduction sur Google, mais je ne trouve pas ce que ressens de ce mot
soothe [suːð]
vb
1. (tr) to make calm or tranquil
2. (tr) to relieve or assuage (pain, longing, etc.)
3. (intr) to bring tranquillity or relief

C'est souvent une difficulté en traduction pour moi, il y a certains mots qui ont une ressentiment et pour moi "soothe" est un action maternelle, je l'associe toujours avec l'amour d'une mere qui calme ou prends soin de son enfant.
Ca me gene (autant que le wrapping, qui me fait penser aux bonbons!!) de voir ce mot assimilé au Packing.

[nicolew]

C'est possible que ce soit l'idée qu'il essaye de faire passer : l'idée d'un moment agréable de calin. Dans l'article de psychomédia, il dit que les enfants éprouvent du plaisir au phénomène de réchauffement.
Dans ce papier, et celui de Golse aussi, la technique va consister à utiliser quelques acquis des neurosciences pour mieux emballer leurs inepties. Un peu comme Delion qui part de deux phénomènes vrais: le grasping réflexe et la poussée d'Archimède et réussi à faire passer que les bébés ont peur de tomber. Quelques mots de vrai science dans un raisonnement foireux et le tour est joué.
Golse n'est pas tout seul dans son papier, il est avec L. Ouss : la jeune génération de psychanalystes, prête à donner un nouveau look aux vieilles méthodes.
S'il n'a pas écrit packing mais wrapping dans son papier, c'est qu'il craint de se faire repèrer par les signataires de against the packing.

[nicolew]

Le lien de snip conduit à plusieurs articles franco-français essayant de relier la psychanalyse avec les neurosciences passés dans les journaux scientifiques.
Le sont-t-ils?
j'essaye de regrouper les résumés.
En tous cas, il faut une réponse à l'article du Pr Delion.

[nicolew]

d'autres résumés

Neuropsychiatrie de l'Enfance et de l'Adolescence
Volume 58, Issues 6-7, September 2010, Pages 343-350
N. Georgieff,
Purchase Hôpital du Vinatier, université Lyon-1, ITTAC, 9, rue des Teinturiers, BP 2116, 69616 Villeurbanne cedex,, France
Available online 22 January 2010.
Résumé

Engager psychanalyse et neurosciences dans un échange pluridisciplinaire apparaît aujourd’hui à la fois naturel et nécessaire. Les neurosciences pourront prendre la mesure de la complexité de la vie mentale éclairée par la psychanalyse, ainsi que du processus psychanalytique lui-même et ses effets. Réciproquement, la psychanalyse doit revoir certaines de ses références psychologiques et biologiques et rester engagée dans un débat sur la nature et les mécanismes de l’esprit. S’ouvrent ainsi trois perspectives de recherche. L’étude, par les neurosciences, du processus psychanalytique lui-même, comme modalité exemplaire de coactivité psychique ou d’activité psychique partagée, d’influences ou réactions mutuelles entre les activités psychiques, au niveau cérébral et cognitif. Mais aussi l’étude du processus thérapeutique : les changements induits dans l’organisation cérébrale et psychique par cette coactivité ; il s’agit donc d’une neuroscience ou une neuropsychologie de la psychanalyse. Ensuite, la contribution de la théorie psychanalytique (la psychologie psychanalytique) à la compréhension des processus inter- ou cosubjectifs, dans un cadre scientifique pluridisciplinaire (impliquant les théories cliniques, celles des neurosciences et notamment, la psychologie du développement). Enfin, l’étude des pathologies de l’empathie ou de l’intersubjectivité, autisme et schizophrénie en particulier. Ainsi, l’intersubjectivité pourrait-elle rapprocher les deux méthodes et les deux sciences de l’esprit, psychanalyse et neurosciences, qu’elle a éloignées jusqu’à une époque récente.

[nicolew]

Article original
Regards croisés entre la psychanalyse et les neurosciences
Connecting psychoanalysis and neuroscience
S. Tordjman,

Purchase Service hospitalo-universitaire de psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent, CHGR, université de Rennes 1, 154, rue de Châtillon, 35000 Rennes, France
Available online 14 August 2010.


Résumé

Cet article s’attachera, à partir d’une prise en considération des liens entre le psychisme et le corps, à souligner l’intérêt d’un dialogue entre la psychanalyse et les neurosciences. Le psychisme n’est pas sans effet sur le soma et peut entraîner des modifications biologiques. Les effets du psychisme s’inscrivent dans le corps et se « matérialisent » sous forme de traces visualisables, mesurables et objectivables. Inversement, les progrès de la biologie peuvent nous aider à mieux comprendre les relations entre les états mentaux et les états biologiques. À partir de là, il peut être intéressant de développer des regards croisés entre la psychanalyse et les neurosciences, tout en respectant les spécificités de chaque démarche. Il ne s’agit pas d’imposer à l’autre une pensée qui lui est étrangère, au risque qu’il se fasse ou se sente « phagocyté », mais plutôt de confronter des points de vue différents, en raison même des liens existants entre le psychisme et le corps. Cette confrontation peut nous aider à nous décentrer, à sortir de nos analyses détaillées dans lesquelles nous sommes absorbés et risquons parfois de nous perdre. Elle peut également nous faire prendre conscience que les théories psychanalytiques tout comme les théories biologiques sont des constructions, et comme toutes constructions, peuvent subir des modifications, des remises en question voir des déconstructions. C’est aussi de la confrontation de ces deux champs différents que peuvent émerger des associations d’idées ou de concepts innovants, des éclairages nouveaux permettant de stimuler notre créativité et de rebondir dans notre propre champ en gardant nos spécificités. Il n’est pas question d’être à toutes les places. Il est question de créer un dialogue et du lien entre des psychanalystes et biologistes dans le respect des singularités et de la complexité de la pensée de chacun, et avec des fonctions bien différenciées. Développer des regards croisés, c’est convoquer le corps quand on travaille sur le fonctionnement psychique, et c’est aussi inviter le psychisme à s’asseoir à notre table, alors que l’on est absorbé dans des dissections biologiques. C’est enfin reconnaître notre incomplétude et s’enrichir de la différence de l’autre, non pas dans une approche totalitaire, mais complémentaire.