Merci de m'inviter à 'préciser' ma position.
Désolé, Meï, de dévier du sujet initial, je vais rester ici pour éviter de polluer ton nouveau sujet.
Je n'ai pas le talent de Scott Shea pour enchaîner les points, et j'ai l'impression confuse que tous ces sujets sont liés. D'autre part, écrire m'aide à aboutir à une position. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle je propose les traductions - même si je suis très altruiste, aussi (et modeste pendant que j'y suis

) - ça m'aide à 'imprimer' les concepts.
Je partirai d'un premier point qui est ce que Meï appelle tricher, que moi je qualifierai d'enfiler un rôle, et qui est source de tension ("je ne veux/peux plus"), de pression (le poids du costume, sûrement, ...) Beaucoup de gens à TSA sont d'une certaine façon écartelés entre d'un côté cette nécessité d'adopter certains comportements, certaines attitudes NT pour éviter de jurer dans le tableau, et de l'autre un besoin naturel de reconnaissance et d'acceptation de nos différences.
De façon liée, certains aménagements que je qualifierai d'environnementaux permettent déjà d'éviter à la cocotte de bouillir, que ce soit en favorisant le calme sensoriel (lumière/bruit/chauffage) et en adaptant certaines tâches d'un poste (éviter les imprécisions/communiquer par écrit).
Second point, qui est souvent rappelé dans la littérature sur le sujet, le spectre des TSA est très vaste. Nos forces et ce qui nous conviendrait diffère. Certains prendront leur pied à suivre méthodiquement des procédures de tests dans le domaine de l'AQL, et trouveront cela sécurisant. D'autres au contraire mettront en avant la pensée innovante, "hors de la boite" comme disent les mickeys, et placé dans la même situation ils rajouteront des cases dans les fiches de tests, rajouteront / supprimer des tests qu'ils estimeront redondants, iront au bout des choses quitte à enfreindre les termes chronologiques, et au final risquent fort de ne pas 'convenir'.
Ca n'empêche pas qu'il peut être établir certaines critères comment entre gens du spectre, du type des guides édités par AAF ou l'Agefiph, parmi lesquels on va dire que chacun ira piocher ses besoins. Et il y a souvent là dedans une réticence (voire plus) à se mettre en avant qui est totalement conflictuelle avec tout le processus de recherche d'emploi.
Troisième point, dans notre verte contrée il y a ce fameux status de travailleur handicapé - j'ignore à quel point il est unique au monde - qui quelque part complique la donne, au point qu'il peut sembler que les recruteurs mettent en avant cette "qualité" dans leurs intitulés (sous la forme de postes réservés, par exemple). Je veux dire, la disparité des handicaps fait que rien ne justifie sinon les fameux 1500 fois le smic horaire que tel ou tel travail soit plus ou moins adapté à tel ou tel.
Pour rester un peu dans les disparités, il y a des handicaps 'légers' (du type allergies) qui feront que travailleur handicapé n'est pas synonyme de différenciation ou d'adaptation du poste de travail.
Quatrième point, il y a les choix de Société sous-jacents, qui vont très au delà des nécessaires contraintes de l'emploi alimentaire (Meï, si tu es encore là et que tu ne l'a pas encore lu, je te recommande le petit texte de Scott sur la Privation d'Emploi), et qui ne peuvent faire l'objet que d'une mutation à long terme de la dite Société. Et sur ce point, rien que le fait de peser entre un pourcent et un pour mille de la population fait qu'il faut avancer en phalange (je suis helléniste pour ceux qui n'avaient pas encore compris), sous la forme d'un lobbying associatif par exemple. (dit le type qui ne fait pas partie de l'association...)
Ca c'était pour la partie éthique.
Alors que faire de tout ça ?
Ben je ne sais pas. Je veux dire, je n'ai pas la science infuse non plus (référez-vous en à ma signature), et Doute est mon deuxième prénom. Et puis moi aussi je suis en train d'essayer de progresser à ce sujet...
Il est probable que la seule mention des TSA, du SA de l'AHN, ... sur une lettre/un CV ne vaut rien, d'une part parce qu'elle recouvre trop de choses, et surtout parce que ce n'est pas là le but de l'exercice. Le but de l'exercice, c'est ni plus ni moins d'être invité à un entretien / rendez-vous.
Par contre, tout le monde n'a peut-être pas une liste imposante de réalisations et de succès qui pourront illustrer pourquoi vous êtes persuadé d'être la bonne personne pour le job, et à ce titre
je pense que la mention du type de troubles, accompagnée du soutien nécessaire (brochure, lien, soutien associatif, ou institutionnel) permet de justifier ces talents d'organisation, de reconnaissance de motifs, d'innovation ou que sais-je encore qu'il vous apparaît indispensable de mentionner et pour lesquels il n'y a pas vraiment la bonne ligne dans le CV.
Je pense qu'en faisant comme cela, la majorité des oreilles recruteuses (-trices?) trouveront l'argument
audible. (De préférence à entendable).