Bon, j'ai vérifié sur la calendrier, et pourtant, ce n'est pas la saint Jonquille...Jean a écrit :Moi aussi, je trouve Jonquille très courageuse.
Bref, merci pour le compliment, que je ne suis pas sûre de mériter...
Bref, je crois ( enfin, je suis même certaine ! ) que nous aimons tous nos enfants plus que tout. Cela me fait toujours un peu sourire quand des parents disent qu'ils aiment leur enfant tel qu'il est, comme si on pouvait en douter ! Pour moi, c'est tellement évident qu'on aime nos enfants tels qu'ils sont ! Comme si les parents sentaient la nécessité de se justifier d'aimer un enfant malgré tous les problèmes qu'ils nous occasionnent, malgré leur différence, malgré le fait qu'ils ne soient pas à l'image de l'enfant dit " parfait "... Nous avons tous le coeur rempli de cet amour.
Par rapport à cela je dirai deux choses :
1/ C'est cet amour qui nous permet de ne jamais lâcher prise, de ne jamais baisser les bras, de toujours et toujours chercher les meilleures solutions pour offrir une vie la plus confortable possible pour nos enfants. ( confortable, pas au sens matériel, bien sûr... )
C'est cet amour qui nous permet de rester debout quand les pires choses arrivent, c'est cet amour qui nous permet de ne jamais baisser les bras, de ne jamais arrêter le combat pour qu'ils soient acceptés, intégrés et heureux de vivre. C'est cet amour qui nous donne assez de tripes pour nous battre contre des soits-disants " tout puissants " quand ceux-ci nous enfoncent plus bas que terre. C'est cet amour qui nous permet de parfois accepter l'inacceptable quand il vient de nos enfants ( je fais allusion à la violence qui peut être tournée vers nous ). Bref, l'amour que nous portons à nos enfants est notre première force.
2/L'amour que nous portons à nos enfants ne suffit pas à les rendre autonomes. On ne peut pas protéger nos enfants contre le monde entier. Et notre regard n'est pas toujours objectif, malgré toute notre meilleure volonté. Nous avons aussi besoin du regard des autres, des critiques, des conseils... A nous de faire les bons choix ensuite.
Nos enfants ne peuvent continuellement s'épanouir dans notre giron : ils ont besoin du monde extérieur pour s'épanouir pleinement. Ils ont besoin aussi d'être confronté aux difficultés de la vie pour devenir adultes. En grandissant, ils étouffent si ils n'ont que nous comme référence.
Tout ceci peut paraître une évidence. Si je reprends mon exemple, j'ai passé 20 ans à ne vivre que pour mon enfant. Ce n'est pas du courage, mais de l'amour, tout simplement. J'y ai aussi trouvé mon compte : quoi de plus beau que d'aimer et se savoir aimer ?
Mais il faut se rendre à l'évidence : je n'ai pas su trouver les bons moyens pour le rendre heureux. Maintenant, après 21 ans, il l'est. Et ceci, grâce à d'autres. Je n'ai aucune amertume, au contraire, j'en suis profondément heureuse. Si j'ai de l'amertume, c'est auprès de tous ceux qui ont détruit mon fils dans les années passées. Si j'ai des regrets, c'est de ne pas avoir réussi à le protéger contre ces gens que je hais au plus profond de moi. La haine est un sentiment lourd à porter. Tant que j'aurai cette haine en moi, j'aurai mal, mais ceci ne regarde que moi.
Bref, tout ça pour dire que nous faisons tous notre possible pour voir nos enfants heureux. Et le chemin est parfois ( souvent ) semé d'embûches. Alors, si on peut au moins se serrer les coudes pour contourner ces embûches, faisons-le.