[Index Sexualité] Pour parler de sexualité...

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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Tugdual
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Re: [Index Sexualité] Pour parler de sexualité...

Message par Tugdual »

Sur Internet, des adolescents confrontés de plus en plus jeunes :
Extrait :
Si les adolescentes et adolescents se retrouvent confrontés de plus en plus précocement à de la pornographie en ligne, il leur est très difficile d’aborder le sujet avec des adultes. Retour sur une enquête de terrain alors que les éditeurs de sites sont sommés d’instaurer un contrôle d’âge pour l’accès à ces contenus sensibles.

[...]

Dans le cadre de l’étude Sexteens, menée en Grand Est, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’adolescents pour évoquer avec eux les représentations de la sexualité et de l’amour dans les séries pour ados qu’ils regardent. Ces séries ont la particularité de mettre en scène des personnages principaux du même âge qu’eux, la plupart évoluant dans un cadre qu’ils connaissent bien, celui du lycée.

Au cours de cette enquête, nous avons décidé de les interroger sur leur rapport à la pornographie seulement s’ils abordaient spontanément eux-mêmes le sujet au cours de l’entretien. La question n’était pas au cœur de notre recherche, nous ne voulions néanmoins pas l’éluder si les adolescents la soulevaient.

Nous avons ainsi recueilli les paroles d’une vingtaine de lycéennes et de lycéens sur leur confrontation à la pornographie.

[...]

Si discuter avec ses propres parents de la sexualité paraît difficile, voire impossible ou tabou pour beaucoup d’entre eux, cela ne signifie pas qu’ils ne désirent pas être accompagnés par les adultes. Ils aimeraient que le consentement, le plaisir et la pornographie soient systématiquement abordés à l’école.

[...]

Déconstruire les messages médiatiques, développer son esprit critique, repérer les discours discriminatoires et sexistes, éduquer au consentement font partie d’une éducation aux médias et à l’information au sens large, fondamentale pour pouvoir prendre du pouvoir vis-à-vis d’images qui imposent par leur puissance itérative des scripts sexuels et des rapports de genre qui posent question.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: [Index Sexualité] Pour parler de sexualité...

Message par Tugdual »

Sexualité des personnes grosses :
Extrait :
Médicalement, socialement et médiatiquement construit comme pathologique, dégoûtant ou risible, le corps gros est rarement pensé comme celui d'une personne désirante et désirable. Or, même si elles se sentent parfois dépossédées de leur sexualité, les personnes grosses peuvent bel et bien avoir une sexualité joyeuse et épanouissante. Entre analyse et témoignages, on fait le point sur des expériences marquées par des blessures liées à la grossophobie, mais aussi par une faculté d'émancipation des stéréotypes.

[...]

Évidemment, cette invisibilisation de la vie sentimentale des personnes grosses et cette stigmatisation liée à leur apparence ont des conséquences sur la manière dont elles appréhendent le rapport au corps et à la sexualité. «Ces représentations alimentent chez les personnes grosses l'idée qu'elles ne sont pas désirables et nourrissent la peur du rejet», expose Arnaud Alessandrin. Pépina, 45 ans, peut amèrement en témoigner: «J'ai eu beau avoir des histoires avec des hommes de toutes corpulences, la crainte de la réaction des hommes face à mon corps est toujours un frein. Malgré mon militantisme, c'est une chose que j'ai du mal à combattre. Je crois que cette honte d'être qui je suis est très fortement ancrée en moi et ça me met en colère.»

[...]

Cette honte dont parle Pépina est loin d'être causée uniquement par des représentations. Elle se nourrit du réel, dans une société qui assigne les gros·ses au rejet, à l'insulte et à l'agression. «La honte n'est pas un sentiment individuel et psychologique, c'est une structure sociale d'infériorisation», décryptait le philosophe et sociologue français Didier Éribon dans l'émission «La Grande Librairie» en mai 2023.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: [Index Sexualité] Pour parler de sexualité...

Message par Tugdual »

Le sexe, c'est vraiment fini :
Extrait :
On connaît la stigmatisation et les injonctions qui pèsent aujourd'hui sur les femmes, leur signifiant que passé 50 ans –voire même avant, la sociologue Cécile Charlap parle de «ménopause sociale» après 40 ans–, elles glissent subitement du côté de la vieillesse. D'autres ont largement écrit sur ce sujet avant moi.

Mais on ne se rend pas toujours compte que le déni, le mépris ou encore la crainte pour le désir de celles qui ont passé la cinquantaine sont un héritage de siècles de représentations sociales et de conceptions médicales erronées. Aujourd'hui encore, celles-ci nous amènent à croire que la sexualité des plus de 50 ans est au mieux impossible, au pire dangereuse, ce qui conduit à des moqueries et à des blagues vaseuses envers celles qui auraient le mauvais goût de vivre leur désir après leur supposée date de péremption.

[...]

Aujourd'hui, si des voix s'élèvent pour parler de la sexualité des femmes ménopausées, c'est encore un lot d'injonctions. «On entend souvent qu'après 50 ans, la sexualité est plus sensuelle. Cela donne l'impression qu'il y a une perte de la dimension sexuelle et génitale et que les rapports sexuels se résument à des caresses. Il faut tordre le cou à cette idée. C'est vrai pour certaines femmes, mais d'autres vont au contraire être plus connectées à leur corps et vouloir aller davantage explorer ce qui se passe vraiment au niveau génital», expose Patrick Papazian. Affranchies de la charge contraceptive, plus confiantes avec leurs envies, certaines femmes témoignent ainsi d'une vraie libération.

Faire ce constat, ce n'est pas nier les modifications qui peuvent s'opérer au niveau sexuel, tels qu'une lubrification qui prend un peu plus de temps, une légère atrophie vaginale, un amincissement des parois vaginales ou encore une irritabilité accrue du clitoris. Tout cela demande parfois des ajustements dans les pratiques et l'usage d'hydratants vaginaux et/ou de gels œstrogéniques. Il ne faut donc pas hésiter à en parler avec son médecin généraliste, son ou sa gynécologue ou un·e sexologue, afin de trouver des solutions adaptées.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).