Lenteur des personnes Asperger
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Lenteur des personnes Asperger
Bonjour à tous,
En guise de réponse un peu marginale à une question postée deux fois dans l'"Espace parents", en l'occurrence ici et ici, je voudrais apporter la précision suivante (qu'il me semble plus approprié de poster dans l'"Espace TED") :
J'ai souvent l'impression, moi aussi, d'être extrêmement lent à faire les choses.
Il me semble que c'est dû au fait que j'ai besoin de "ponctuer" chaque étape de tout ce que j'ai à faire, par une sorte de passage par un "état de repos" intermédiaire (qui peut prendre parfois plusieurs dizaines de minutes) avant de passer à l'étape suivante, ou bien à la "chose à faire" suivante.
J'ai beaucoup de mal à enchaîner "en cascade" les divers états d'une activité.
Je ne sais pas si c'est un problème de résistance au changement, mais si c'est le cas, ce serait une généralisation à l'extrême de la chose ...
Gingko
En guise de réponse un peu marginale à une question postée deux fois dans l'"Espace parents", en l'occurrence ici et ici, je voudrais apporter la précision suivante (qu'il me semble plus approprié de poster dans l'"Espace TED") :
J'ai souvent l'impression, moi aussi, d'être extrêmement lent à faire les choses.
Il me semble que c'est dû au fait que j'ai besoin de "ponctuer" chaque étape de tout ce que j'ai à faire, par une sorte de passage par un "état de repos" intermédiaire (qui peut prendre parfois plusieurs dizaines de minutes) avant de passer à l'étape suivante, ou bien à la "chose à faire" suivante.
J'ai beaucoup de mal à enchaîner "en cascade" les divers états d'une activité.
Je ne sais pas si c'est un problème de résistance au changement, mais si c'est le cas, ce serait une généralisation à l'extrême de la chose ...
Gingko
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Ne serait-ce pas lié au fait que tu traites davantage les infos et les tâches une par une ?(une question, comme ça...)
En tous les cas merci de nous donner ton point de vue, tout comme Lila , d'ailleurs.
Emma.
En tous les cas merci de nous donner ton point de vue, tout comme Lila , d'ailleurs.
Emma.
Maman d'Elouan (asperger), 13 ans, Maël (autiste de haut niveau) 11 ans et Pierre-Marie, 9 ans.
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Une par une, deux par deux, trois par trois ...
Oh si, certainement.Emma a écrit :Ne serait-ce pas lié au fait que tu traites davantage les infos et les tâches une par une ?(une question, comme ça...)
Mais pas seulement.
Je ne savais même pas qu'il était possible, pour certains, de traiter les tâches deux par deux, d'ailleurs.
(ou alors j'ai pas compris ce que ça veut dire ....)
Gingko
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quatre par quatre etc...
L'organisation du travail dans les entreprises se préoccupe de polyvalence, stock zéro ("juste à temps"), relation client, mobilité géographique et/ou fonctionnelle, procédures qualité ...
Les méthodes utilisées ont pour but une intensification du travail. Elles se traduisent par une augmentation du stress. Dans les enquêtes faites par des sociologues sur les conditions de travail, il y a des questions qui ont pour but de cerner des mauvaises conditions de travail (fatigantes, stressantes...) : notamment sur les interruptions de tâches, le rapport direct avec le public - ou clients ...
La plupart de ces techniques ou exigences sont donc contraignantes pour tous les salariés. Quand ils sont en bon état, ils arrivent à s'adapter... jusqu'à un certain point, jusqu'à un certain temps.
Ces exigences ont un caractère contradictoire : le rapport avec le public est une activité plutôt intéressante. Mais il introduit une contrainte de temps ("tout de suite") et de fiabilité qui sollicite beaucoup le salarié. La polyvalence a été considérée comme l'antidote au travail répétitif : mais elle est utilisée pour éviter d'embaucher des remplaçants, et elle consiste souvent à ajouter du travail supplémentaire - et surtout du travail non maîtrisé, qui suppose un effort d'apprentissage.
Dans mon activité professionnelle, quand je travaille sur un sujet, je suis fréquemment interrompu par un coup de téléphone d'un adhérent : pendant que je prends connaissance de son problème, je vais rechercher sur l'ordinateur les données informatiques enregistrées. Une de mes collègues soulève à haute voix une question sur un autre sujet. Quelqu'un arrive dans le bureau pour poser une question.... Il est rare qu'une tâche puisse être terminée avant de passer à une autre.
Il y a un certain plaisir à être efficace dans ce contexte. C'est le plaisir du "travail bien fait", tel qu'il est reconnu par les personnes du même métier. Un problème est que le "travail bien fait" est reconnu par les personnes du métier, mais ne correspond pas nécesairement aux exigences du management!
Toutes ces pratiques d'organisation du travail, déjà contraignantes normalement, me semblent terrifiantes pour un autiste - à part les procédures qualité.
Ces procédures qualité ont pour but d'aboutir à un produit fini correspondant à certaines normes. Elles ont l'avantage de décomposer explicitement les méthodes de travail, ce qui devrait permettre à un autiste de les suivre.
Ce que je trouve positif, dans ce cas, c'est que l'encadrement doit être formé à l'écriture des processus. Ce qui devrait lui permettre d'expliquer facilement à un autiste ce qu'il doit faire... Le problème, c'est que dans la pratique, tout ergonome sait que chaque salarié construit une stratégie lui permettant d'arriver au résultat attendu, sans respecter nécessairement les étapes théoriques du processus. Celui qui respecte au pied de la lettre la procédure risque de perdre du temps! Et donc d'être dévalorisé....
Certains autistes passent entre les gouttes.
Mais il y a des activités qui leur sont sans doute plus indiquées.
L'exigence d'adaptabilité "politiquement correcte" dans les entreprises est vraiment ... inadaptée.
A partir du moment où l'employeur comprend qu'il ne peut pas demander à un autiste la même chose de la même façon - et sans doute qu'il vaut mieux éviter d'exiger certains comportements-, il ne devrait pas y avoir de grand problème.
Mais un employeur réagit en fonction de la rentabilité de son entrepsie (d'autant plus si c'est un "gros" employeur).
Cela nous ramène donc à définir les emplois les plus adaptés à un autiste, compte tenu :
- des aides publiques à la formation;
- de la prise en compte de l'emploi de travailleurs handicapés pour éviter le paiement de redevance à l'AGEFIPH.
Dans les activités qui exigent réellement minutie et respect des règles, les autistes sont très performents.
A + (Kénavo)
Jean
Les méthodes utilisées ont pour but une intensification du travail. Elles se traduisent par une augmentation du stress. Dans les enquêtes faites par des sociologues sur les conditions de travail, il y a des questions qui ont pour but de cerner des mauvaises conditions de travail (fatigantes, stressantes...) : notamment sur les interruptions de tâches, le rapport direct avec le public - ou clients ...
La plupart de ces techniques ou exigences sont donc contraignantes pour tous les salariés. Quand ils sont en bon état, ils arrivent à s'adapter... jusqu'à un certain point, jusqu'à un certain temps.
Ces exigences ont un caractère contradictoire : le rapport avec le public est une activité plutôt intéressante. Mais il introduit une contrainte de temps ("tout de suite") et de fiabilité qui sollicite beaucoup le salarié. La polyvalence a été considérée comme l'antidote au travail répétitif : mais elle est utilisée pour éviter d'embaucher des remplaçants, et elle consiste souvent à ajouter du travail supplémentaire - et surtout du travail non maîtrisé, qui suppose un effort d'apprentissage.
Dans mon activité professionnelle, quand je travaille sur un sujet, je suis fréquemment interrompu par un coup de téléphone d'un adhérent : pendant que je prends connaissance de son problème, je vais rechercher sur l'ordinateur les données informatiques enregistrées. Une de mes collègues soulève à haute voix une question sur un autre sujet. Quelqu'un arrive dans le bureau pour poser une question.... Il est rare qu'une tâche puisse être terminée avant de passer à une autre.
Il y a un certain plaisir à être efficace dans ce contexte. C'est le plaisir du "travail bien fait", tel qu'il est reconnu par les personnes du même métier. Un problème est que le "travail bien fait" est reconnu par les personnes du métier, mais ne correspond pas nécesairement aux exigences du management!
Toutes ces pratiques d'organisation du travail, déjà contraignantes normalement, me semblent terrifiantes pour un autiste - à part les procédures qualité.
Ces procédures qualité ont pour but d'aboutir à un produit fini correspondant à certaines normes. Elles ont l'avantage de décomposer explicitement les méthodes de travail, ce qui devrait permettre à un autiste de les suivre.
Ce que je trouve positif, dans ce cas, c'est que l'encadrement doit être formé à l'écriture des processus. Ce qui devrait lui permettre d'expliquer facilement à un autiste ce qu'il doit faire... Le problème, c'est que dans la pratique, tout ergonome sait que chaque salarié construit une stratégie lui permettant d'arriver au résultat attendu, sans respecter nécessairement les étapes théoriques du processus. Celui qui respecte au pied de la lettre la procédure risque de perdre du temps! Et donc d'être dévalorisé....
Certains autistes passent entre les gouttes.
Mais il y a des activités qui leur sont sans doute plus indiquées.
L'exigence d'adaptabilité "politiquement correcte" dans les entreprises est vraiment ... inadaptée.
A partir du moment où l'employeur comprend qu'il ne peut pas demander à un autiste la même chose de la même façon - et sans doute qu'il vaut mieux éviter d'exiger certains comportements-, il ne devrait pas y avoir de grand problème.
Mais un employeur réagit en fonction de la rentabilité de son entrepsie (d'autant plus si c'est un "gros" employeur).
Cela nous ramène donc à définir les emplois les plus adaptés à un autiste, compte tenu :
- des aides publiques à la formation;
- de la prise en compte de l'emploi de travailleurs handicapés pour éviter le paiement de redevance à l'AGEFIPH.
Dans les activités qui exigent réellement minutie et respect des règles, les autistes sont très performents.
A + (Kénavo)
Jean
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Bravo Jean! Quelle formidable analyse .
Gingko, douterais-tu que certaines personnes puissent écouter deux conversations en même temps, ou lire un livre et écouter quelqu'un en même temps?
En fait je m'exprime sans doute d'une façon très simpliste (qui me caratérise, pardonnez-moi ), mais ce que je sais c'est que le traitement des tâches est, dans mon cas (je fais toujours plusieurs choses en même temps, surtout écouter les gens ce qui fait que la personne qui s'adresse à moi peut sans doute me trouver mal polie de répondre à une autre, alors qu'en fait, j'écoute les deux), sans doute tellement rapide qu'elles semblent être traitées en même temps. Reviendrions-nous donc à ce problème de "lenteur"? CQFD?
En revanche, je ne suis certainement pas quelqu'un de très méticuleux...Chacun ses qualités!
Emma.
Gingko, douterais-tu que certaines personnes puissent écouter deux conversations en même temps, ou lire un livre et écouter quelqu'un en même temps?
En fait je m'exprime sans doute d'une façon très simpliste (qui me caratérise, pardonnez-moi ), mais ce que je sais c'est que le traitement des tâches est, dans mon cas (je fais toujours plusieurs choses en même temps, surtout écouter les gens ce qui fait que la personne qui s'adresse à moi peut sans doute me trouver mal polie de répondre à une autre, alors qu'en fait, j'écoute les deux), sans doute tellement rapide qu'elles semblent être traitées en même temps. Reviendrions-nous donc à ce problème de "lenteur"? CQFD?
En revanche, je ne suis certainement pas quelqu'un de très méticuleux...Chacun ses qualités!
Emma.
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Mal de tête
C'est pas que j'en doute, c'est que je ne peux pas le concevoir.Emma a écrit :Gingko, douterais-tu que certaines personnes puissent écouter deux conversations en même temps, ou lire un livre et écouter quelqu'un en même temps?
Je ne sais pas comment ça peut se ressentir, se percevoir, pour quelqu'un qui peut.
Ca doit être similaire à vouloir expliquer ce qu'est un mal de tête à quelqu'un qui n'en a jamais eu .... (je sais, c'est un cliché, mais bon ...)
Gingko
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Alors, nous n'avons plus qu'à procéder à un "échange de tête", voilà qui serait pratique pour comprendre l'autre
Tu sais maintenant que ça existe, toutefois...Et puis comme ça les échanges à propos du fonctionnement mental de l'autre ne restent pas uni latéraux
Mais je ne pense pas que tous les NT fonctionnent comme cela...Et ce n'est d'ailleurs pas plus mal, car comme le soulignait si justement Jean, cela amène des capacités spécifiques...Vive la diversité, source de richesse!
Emma.
Tu sais maintenant que ça existe, toutefois...Et puis comme ça les échanges à propos du fonctionnement mental de l'autre ne restent pas uni latéraux
Mais je ne pense pas que tous les NT fonctionnent comme cela...Et ce n'est d'ailleurs pas plus mal, car comme le soulignait si justement Jean, cela amène des capacités spécifiques...Vive la diversité, source de richesse!
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aspirine ou doliprane
la comparaison avec le mal de tête me semble très éclairante.
C'est très difficile de réaliser ce qu'est une migraine, pour celui qui n'en a pas déjà eu.
PS: "tous les NT" ? que veut-dire Emma ?
C'est très difficile de réaliser ce qu'est une migraine, pour celui qui n'en a pas déjà eu.
PS: "tous les NT" ? que veut-dire Emma ?
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NT = Neuro-Typiques (ou neurotypiques, c'est pas dans le dico de toutes façons )... Quand je peux faire court, moi....
Emma.
Emma.
Modifié en dernier par Emma le mercredi 2 novembre 2005 à 22:51, modifié 1 fois.
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chaque question à sa place
Merci Ginko, d'avoir replacé ma question dans le bon forum et d'y avoir répondu par la même occasion
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C vrai qu'un de mes principaux problèmes, c'est bien de suivre deux conversations en même temps ! (A ce titre, les réunions parfois agitées d'Asperansa sont infernales et je quitte plusieurs fois la salle pour me reposer un peu).
Et c'est vrai aussi que j'établis des plannings (+ ou - respectés ) en listant d'abord tout ce que je dois faire dans la journée, puis les heures où je dois faire telle ou telle chose. Sinon, je penserais "Oh, j'ai le temps...", ou j'oublierai que j'ai des choses à faire. C'est très important de réaliser qu'on a des tâches données, à accomplir, et dans un temps limité.
Et c'est vrai aussi que j'établis des plannings (+ ou - respectés ) en listant d'abord tout ce que je dois faire dans la journée, puis les heures où je dois faire telle ou telle chose. Sinon, je penserais "Oh, j'ai le temps...", ou j'oublierai que j'ai des choses à faire. C'est très important de réaliser qu'on a des tâches données, à accomplir, et dans un temps limité.
Modifié en dernier par Admin le dimanche 5 août 2018 à 9:33, modifié 1 fois.
Raison : Assignation d'un message anonyme à un profil
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Anonymes ....
Oups désolé....Lila a écrit :Heu, dsl, je n'étais pas connectée. Bon ben je suis le message au-dessus.
Il n'aurait pas dû être possible d'écrire sans être identifié.
Ca devrait être corrigé, maintenant.
L'administrateur.
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Etre multitâche...
C'est sans doute bien difficile pour une personne Ted.
Personnellement, j'arrive très bien (avec l'entraînement que confère les années de répétitions de certaines choses dans ma vie de maman par exemple) à faire la vaisselle tout en tenant une conversation... mais le problème, c'est que pour peu que ça devienne plus complexe, si je ne termine pas une chose avant d'en entamer une autre, (comme le décrit Jean), j'oublie purement et simplement la première chose que je réalisais.
Exemple très simple... je me rends dans une partie de la maison pour ranger des vêtements, mais on m'appelle au téléphone, je vais déposer là où je me trouve les vêtements à ranger, vais répondre au tél et puis faire une toute autre chose. Ce n'est que si je retombe par hasard sur le vétements, que je me souviens de ce que je faisais avant le coup de tél.
Je sais que ce genre de choses est coutumier des personnes distraites, mais chez moi, c'est vraiment systématique!
Dan
C'est sans doute bien difficile pour une personne Ted.
Personnellement, j'arrive très bien (avec l'entraînement que confère les années de répétitions de certaines choses dans ma vie de maman par exemple) à faire la vaisselle tout en tenant une conversation... mais le problème, c'est que pour peu que ça devienne plus complexe, si je ne termine pas une chose avant d'en entamer une autre, (comme le décrit Jean), j'oublie purement et simplement la première chose que je réalisais.
Exemple très simple... je me rends dans une partie de la maison pour ranger des vêtements, mais on m'appelle au téléphone, je vais déposer là où je me trouve les vêtements à ranger, vais répondre au tél et puis faire une toute autre chose. Ce n'est que si je retombe par hasard sur le vétements, que je me souviens de ce que je faisais avant le coup de tél.
Je sais que ce genre de choses est coutumier des personnes distraites, mais chez moi, c'est vraiment systématique!
Dan
Maman (41 ans et asperger) de Roxane (11 ans), Natacha (8 ans, autiste qui progresse), et Odile (5 ans et demi) et enfin bébé Camille!