Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
PeJ a écrit : ↑samedi 5 avril 2025 à 18:39
Les refrains des NT je les connais depuis 40 ans tu penses !
le fait de ne pas chercher l'amour, il viendra tout seul, le fait d'essayer de m'intégrer, de faire des activités.
Sauf que cela, ça marche pour eux, mais pour une personne autiste.
A un moment donné il faut être clair avec ce que tu veux.
Tu veux une vie de NT malgré ton TSA ?
Tu veux vivre ta vie de TSA sans être perturbé par les NT ?
Si tu souhaites rencontrer et vivre avec quelqu'un malgré ton TSA, il te faudra de l'aide et beaucoup d'effort. Ca ne viendra pas tout seul et nécessitera beaucoup d'investissement.
Disons que je souhaiterais vivre avec une poersonne TSA/HP qui m'aide à mieux m'integrer avec les NT.
Parceque j'y suis bien obligé.
Ceci dit ... les NT ne me perturbenet pas à propremant parlé, mais c'est surtout que je ne sais pas si untel ou un tel est authentique ...
Comment faire ?
A qui dois je me fier ?
Même dans mon travail actuel j'ai envie de leur dire qu'il n'y a personne de vrai.
C'est ça qui me gene le plus.
- TSA diagnostiqué en 2021-2022 -
- HPI et dyspraxique diagnostiqué en 2023 -
PeJ a écrit : ↑samedi 5 avril 2025 à 18:39
Les refrains des NT je les connais depuis 40 ans tu penses !
le fait de ne pas chercher l'amour, il viendra tout seul, le fait d'essayer de m'intégrer, de faire des activités.
Sauf que cela, ça marche pour eux, mais pour une personne autiste.
A un moment donné il faut être clair avec ce que tu veux.
Tu veux une vie de NT malgré ton TSA ?
Tu veux vivre ta vie de TSA sans être perturbé par les NT ?
Si tu souhaites rencontrer et vivre avec quelqu'un malgré ton TSA, il te faudra de l'aide et beaucoup d'effort. Ca ne viendra pas tout seul et nécessitera beaucoup d'investissement.
Je ne suis pas d'accord. Le vrai probleme est que beaucoup de NT sont difficiles à vivre.
on dit toujours neurotypique mais on oublie que chez les NT, il y a beaucoup de troubles de la personnalité, de trop grosses convictions (politiques, religieuses, sportives, environnemental...) , de mauvaise education... Beaucoup sont invivaux. Ils ont des raisonnements illogiques ou qui ont des priorités bizarres (une qui bosse dans la pub- elle fait des pubs sur les lessives, les voitures, les pizzas... Et qui critique la surconsommation alors qu'elle y contribue).
Je me suis dejà fait embêté dans un train par des etudiantes car je lisais un bouquin technique ppur mon travail. Elles se sont mises a me faire des remarques alors que je lisais et prenais des notes.
Donc le vrai probleme n'est pas d'être avec un NT (et de faire des efforts) mais d'éviter d'être avec des gens insupportables et invivables.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
Aspergillus a écrit : ↑dimanche 6 avril 2025 à 16:01
La non authenticité : Est-ce un problème de NT ou un problème de société ?
Et d’ailleurs qu’est ce que c’est? Si on fait un sondage sur 100 personnes, on obtiendra 100 réponses différentes selon les critères et les valeurs de la personne sondée. Bien sûr, dans les extrêmes, les réponses convergeront, mais le souci ce sont toutes les petites nuances qui pour certains sont des qualités et pour d’autres des défauts.
Exemple, je ne vais pas bien. On me dit « bonjour, comment allez vous? » si je réponds « bien » je ne suis pas authentique mais je suis polie. Si je réponds « mal » je suis authentique mais impolie (sans compter que ça peut engendrer des complications »
Pour certain, l’authenticité sera de dire tout ce qu’il pense sans filtre. Pour d’autres ce sera de ne pas renier ses convictions. (Comment? Jusqu’où…?)
Bref ça devient vite philosophique.
Parent d’un adolescent TSA diagnostiqué en avril 2024
Aspergillus a écrit : ↑dimanche 6 avril 2025 à 16:01
La non authenticité : Est-ce un problème de NT ou un problème de société ?
C'est plus lié à la socialisation chez l’être humain. Mais en soi, ce n’est pas un problème en tant que tel, ou disons plutôt qu’on veut en faire un problème parce qu’on n’arrive pas à s’y adapter. Et cela, c’est souvent dû à un manque d’intelligence sociale, qui peut varier d’un autiste à un autre.
Mais la vraie question est : est-ce que le manque d’authenticité est réellement un problème ?
Parce que, finalement, l’authenticité peut aussi mener à des comportements problématiques. Par exemple, dire sincèrement : « Je m’en fiche d’avoir 23 ans et qu’elle en ait 15 » (j’ai déjà lu des articles relatant ce type de situation chez des personnes autistes), ou encore avoir des gestes déplacés, comme toucher les cheveux de quelqu’un sans permission.
TSA confirmé .
Je suis un rat de bibliothèque aussi bien dans le monde physique que sur internet.
L authenticite pour moi c est de dire les choses telkes qu elles sont.
J ai horreur des gens qui le disent bonjour comment ca va ?
Et qui ne te sms ou apoelke jamais, c est de l hypocrisie a 200%
Autant juste dire bonjour.
Mais les nt ont une autre logique, la logique emotionelle.
Pour moi, c est n importe quoi.
- TSA diagnostiqué en 2021-2022 -
- HPI et dyspraxique diagnostiqué en 2023 -
Evidemment que je trouve injuste de nous demander constamment de nous adapter aux autres, de faire semblant d’être ce que nous ne sommes pas au prix d’efforts considérables, alors que les neuro typiques nous rejettent sans même essayer de nous comprendre. Reste que c’est le monde dans lequel nous vivons et dont nous devons comprendre les règles pour pouvoir tenter d’y déambuler librement.
Le fait « d’être ou ne pas être authentique » ne répond pas à des critères de valeur dans le sens qu’il n’y a pas de bien ou de mal à se montrer ou non authentique. Il s’agit simplement de comprendre que pour les neuro typiques les règles qui régissent les contacts sociaux impliquent de facto un manque d’authenticité ainsi qu’un degré de superficialité plus élevé. Si ces règles ne nous parlent pas, elles sont nécessaires pour créer du lien dans cette société principalement composée de neuro typiques.
Ce manque d’authenticité permet aux neuro typiques d’éviter certains conflits, de faciliter leurs interactions quotidiennes via des rites comme « comment ça va ? », des rester dans la superficialité pour créer un cadre de confiance avant de s’ouvrir, etc…
Tout ça ne me parle pas dans le sens que dire les choses me paraît tellement plus clair et efficient mais nous sommes trop peu dans mon monde pour pouvoir imposer nos règles aux autres.
Je n’ai pas encore trouvé un juste équilibre mais je crois qu’il doit en exister un. Autrement dit certainement que nous devons nous adapter dans certaines circonstances (au travail, etc…) et oser être nous dans d’autres (au sein d’un couple, avec les amis proches, …).
Faire semblant que nous ne souffrons pas d’un handicap me paraît totalement ingénu mais partir du principe que parce que nous sommes handicapés nous sommes condamné à être malheureux me paraît tout aussi faux.
Du coup, les neurotypiques qui disent "Je me fiche de faire moins de bruit après 22 h" ou qui harcèlent à l’école parce qu’ils trouvent X bizarre sont tout à fait authentiques, car ils expriment ce qu’ils ressentent émotionnellement ou pensent logiquement. L’être humain reste un animal émotionnel, qu’on le veuille ou non.
Donc, tu reproches aux gens de ne pas être authentiques lorsqu’ils saluent. Mais quand ils sont authentiques par exemple en ne se souciant pas des conventions sociales comme éviter le bruit après 22 h ou ne pas harceler tu leur reprochent aussi.
TSA confirmé .
Je suis un rat de bibliothèque aussi bien dans le monde physique que sur internet.
Hydrean a écrit : ↑lundi 7 avril 2025 à 9:22
Du coup, les neurotypiques qui disent "Je me fiche de faire moins de bruit après 22 h" ou qui harcèlent à l’école parce qu’ils trouvent X bizarre sont tout à fait authentiques, car ils expriment ce qu’ils ressentent émotionnellement ou pensent logiquement. L’être humain reste un animal émotionnel, qu’on le veuille ou non.
Donc, tu reproches aux gens de ne pas être authentiques lorsqu’ils saluent. Mais quand ils sont authentiques par exemple en ne se souciant pas des conventions sociales comme éviter le bruit après 22 h ou ne pas harceler tu leur reprochent aussi.
Les bruits au delà 22h00 ça rentre dans le respect de la vie d'autrui, ça pas besoin d'etre TSA ou NT pour le comprendre.
Le harcelement est une chose injustifiable. Il n'est pas question une fois d'etre authentique ou pas.
Comme si le harcelement etait dans la nature de l'humain ...
Etre authentique ça veut dire que si l'autre personne tu ne peux pas te la voir en peinture pour x raison, tu ne vas pas jouer le mielleux devant lui, tu l'oublies tu ne lui parles pas
Et si elle elle vient te parler, tu lui explquiues sjute les choses.
parce que nous sommes handicapés nous sommes condamné à être malheureux me paraît tout aussi faux.
Imagine, tu t'adresses a une personne qui etait habitué à faire du sport, on lui ampute la jambe pour x raison, tu vas vers elle et tu lui dis : en fait ... tu es heureux toi dans ton handicap ?! AU moins personne va te faire courir pour aller acheter le biberon de bebe ...
- TSA diagnostiqué en 2021-2022 -
- HPI et dyspraxique diagnostiqué en 2023 -
En philosophie, c'est une vertu par laquelle un individu exprime avec sincérité et engagement ce qu'il est profondément.
Pourquoi il serait impossible qu’un être humain ai une vraie nature d’harceleur ? Et d’ailleurs qu'est-ce que la nature humaine ? Et t’il même possible de la définir comme une chose objective et vérifiable ?
J’ai l’impression que ce que tu appelles authenticité c’est plus proche de l’honnêteté.
Être autiste me convient. Les gens ont tendance à le considérer comme un handicap, mais personnellement, je le perçois plutôt comme une différence, et cela ne me dérange pas particulièrement. Cela entraîne certaines difficultés dont je préférerais me passer, mais même les personnes neurotypiques en rencontrent, en fonction de leur génétique.
TSA confirmé .
Je suis un rat de bibliothèque aussi bien dans le monde physique que sur internet.
Le truc c'est qu'en soit ce ne serait pas un handicap s'il n'y avait pas ce rapport à la norme, propre à la notion de handicap notamment définie par l'OMS : "Le handicap regroupe à la fois les déficiences, les limitations d'activités et les restrictions de participation à la vie sociale."
Dans ce sens là, le TSA est évidemment un handicap même si cela reste relatif puisque si la norme était d'être TSA alors ce seraient les neuro typiques qui seraient alors considéré comme handicapés.
Comme toi, je perçois davantage le TSA comme une différence que comme handicap toutefois si je l'observe sous l'angle de mon intégration au sein de la société alors oui c'est un handicap. Et cela même si par intérêt (spécifique) ainsi que grâce à une excellente capacité cognitive j'ai su m'intégrer (mais à quel prix...).
Reste que si être TSA ne me définit pas, cela fait tout de même partie de moi et je ne voudrais pas être autrement. J'adore mes intérêts spécifiques, j'aime voir ce que les autres ne voient pas, j'aime la manière dont j'analyse les situations, je kiffe mon authenticité et mes excentricités. Etc...
Tous ces messages sur le sujet de l'(in)authenticité me font penser aux grands débats qui animent l'anthropologie autour de la conception dramatique ou théâtrale de la vie sociale (même si c'est plutôt le théâtre comme tel qui est une intensification et codification de la vie sociale). Une vie en société est toujours un ensemble de règles, d'archétypes qui fonctionnent comme des "instincts culturels" (l'homme étant au naturel dépourvu d'instincts). La politesse, avec son masque, ses jeux, ses stratégies, en fait partie. Socialement on ne reproche pas à quelqu'un son authenticité, mais de l'être en retrait des "règles du jeu".
À ce titre l'Asperger n'est pas un handicap physique (comme le fait de perdre la vue, qui est mon cas, et ne m'empêcherait pas par défaut d'être social) ou psychique (on a même plutôt une psyché hyper-fonctionnante sur bien des aspects) mais un handicap social. La dimension ludique de la vie sociale nous est étrangère il faut développer des mécanismes d'apprentissage et d'adaptation pour rentrer dedans. C'est de là que vient le décalage et, au pire, le mal-être d'une personne autiste. Et c'est ce qui amènerait la majorité à être par défaut plus individualiste. Mais en société, l'individualisme ne vaut que pour l'individu, et ne récolte que lui-même, réduit à lui-même.
Traditionnellement quand on est en retrait (ou qu'on développe un mépris) vis-à-vis des jeux sociaux, on a le choix : rester "dans le monde" et être un original ou un marginal ; ou (si vous avez une perspective religieuse) "fuir le monde" et devenir moine (bien que la vie monastique soit tout un monde à lui tout seul et a sa visée propre). C'est d'ailleurs souvent le moine qui est le premier à vous enseigner que "dans le monde, tous les hommes sont des acteurs" (je l'ai moi-même entendu dire).
Il n'y a pas et aura jamais de société autiste, et fantasmer une paradoxale "vie neurotypique avec des traits autistiques" va forcément conduire au mal-être. Il faut s'adapter ou embrasser sa marginalité. Dans les deux cas, avec optimisme et en évitant le repli total sur soi, puisque nous sommes contraints, dans tous les cas, de fréquenter les autres d'une manière ou d'une autre.
Selon moi le maître-mot demeure le dialogue, même si on y est peu enclin. Sans dialogue, pas de lien entre l'individu et le groupe, pas de nuances dans les "règles du jeu" : uniquement du repli et des frictions insupportables. Moi-même j'apprécie moyennement ce que j'écris ici, mais je sais que ça fait partie intégrante du monde dans lequel j'ai été jeté et, encore une fois, "dans le monde, tous les hommes sont des acteurs", alors autant apprendre à l'être aussi pour survivre un minimum. Certaines catégories de "jeux" me semblent exclues (dans mon cas j'entends), comme celui de la relation amoureuse. Et le fantasme d'une âme-sœur elle-même TSA m'indiffère, c'est un fantasme. Tant mieux pour celles et ceux qui arrivent à s'épanouir en couple. Pour moi, c'est un sujet trop difficile. Mais je ne laisse pas les attentes sociales vis-à-vis de la vie à deux me rendre malheureux.
Diagnostiqué du Syndrome d'Asperger à intensité modérée, en septembre 2023
La question que je me pose est toute simple. Avez-vous connu des gens véritablement heureux? (voir question reformulée en bas) Je connais des gens qui sont heureux 5-10 min ou quelques jours (arrivée d'un enfant), puis plus rien durant des jours. Cela ne veut pas dire pour autant qu'ils sont malheureux. Donc des gens véritablement heureux (sur le long terme ou le moyen-terme), je n'en ai jamais connu.
ëtre heureux est sans doute un état passager alors que le bonheur est un état plus durable et global. Je crois que l'on confond trop souvent le bonheur et être heureux.
Est-ce que l'on a la bonne définition ou la bonne approche de ce qu'est le bonheur?
Je vais reprendre des idées de philosophes (matière que je n'ai jamais aimé car on tourne toujours autour du pot et n'apporte que plus de confusion aux questions)
Baltasar Gracián avait dit “Tous les mortels recherchent le bonheur, signe que personne ne l’a”
Même Nietzche avait en quelques sorte distingué le bonheur d'être heureux en tenant compte d'e la durée, de l'acceptation des évènements et de la capacité à réagir/surmonté.
Donc au final je devrais change ma question en "Avez-vous connu des gens qui connaissent le bonheur?"
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
Etre content de se lever la matin, se dire que ça va être une bonne journée, être content de ce qu'on est et de ce qu'on a, et avoir quelques projets. C'est ma conception personnelle du bonheur et heureusement j'en croise pas mal tous les jours
Parent d'une ado (née en 2009), testée TSA en 2023 à l'âge de 13 ans, diag. TND-TSA posé en 2025 + multidys + phobie scolaire (et autres). EMDR, TCC, Pifam, et GHS en cours. Dossier MDPH en cours.
GrisNoir a écrit : ↑lundi 7 avril 2025 à 17:41
Etre content de se lever la matin, se dire que ça va être une bonne journée, être content de ce qu'on est et de ce qu'on a, et avoir quelques projets. C'est ma conception personnelle du bonheur et heureusement j'en croise pas mal tous les jours
Je vous félicite. Vous êtes le premier que je connaisse qui est content de se lever le matin.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.